Niger

CEDEAO : Burkina Faso, Niger et Mali priés de rester dans le bloc régional

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Les dirigeants ouest-africains exhortent leurs homologues du Mali, du Niger et du Burkina Faso à reconsidérer leur décision de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soulignant les conséquences préoccupantes que cela pourrait entraîner.

Tchad, Niger, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire …: le point début 2024

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Succès Matra, Idriss Deby; Tshisekedi, Wade, Macky Sall … Perspectives 2024.

Décryptage : l’ambassade de France au Niger ferme

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La France a décidé de fermer son ambassade au Niger. Cette mesure, extrêmement rare, intervient alors que Niamey avait annoncé le 12 décembre le départ de tous les soldats français déployés au Niger dans le cadre de la lutte anti djihadiste d’ici le 22 décembre, soit ce vendredi.

Le Niger reçoit une délégation russe et met fin à deux missions de sécurité de l’UE

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Le ministère nigérien des Affaires étrangères issu du coup d’État de juillet au Niger a annoncé lundi mettre fin à deux missions de sécurité et de défense de l’Union européenne dans le pays. Au même moment, une délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense est arrivée à Niamey pour échanger avec les autorités militaires.

Des manifestants brandissent le drapeau nigérien ainsi qu’un drapeau du groupe paramilitaire russe Wagner, alors qu’ils réclament le départ des troupes françaises, le 16 septembre 2023 à Niamey. Des manifestants brandissent le drapeau nigérien ainsi qu’un drapeau du groupe paramilitaire russe Wagner, alors qu’ils réclament le départ des troupes françaises, le 16 septembre 2023 à Niamey. © AFP

Le régime militaire issu du coup d’État de juillet au Niger a annoncé lundi 4 décembre mettre fin à deux missions de sécurité et de défense de l’Union européenne (UE) dans le pays, au moment où il accueille une délégation russe à Niamey.

Depuis le renversement du président élu Mohamed Bazoum, les militaires au pouvoir rompent peu à peu les liens avec les partenaires occidentaux du régime déchu. Après avoir notamment obtenu le départ des forces françaises, en cours jusqu’à fin décembre, ils se cherchent de nouveaux alliés et se sont notamment rapprochés de la Russie.

Le ministère nigérien des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué la dénonciation de l’accord passé par l’État du Niger avec l’Union européenne relatif à la mission civile européenne « EUCAP Sahel Niger », active depuis 2012. Cette mission basée à Niamey dit compter 120 Européens et soutenir « les forces de sécurité intérieure, les autorités nigériennes ainsi que les acteurs non-gouvernementaux ».

Le ministère a également déclaré le « retrait par l’État du Niger du consentement accordé pour le déploiement d’une mission de partenariat militaire de l’UE » au Niger nommée « EUMPM ». Cette mission a été lancée en février « à la demande des autorités nigériennes », pour « soutenir le pays dans sa lutte contre les groupes armés terroristes », selon le site du Conseil de l’UE. Le Niger est en proie à des violences jihadistes dans l’ouest et le sud-est du pays.
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Le gouvernement nigérien ajoute qu’il « décide du retrait des privilèges et immunités accordées » dans le cadre de cette mission, sans précisions.

Nouveaux alliés

Lundi également, une délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense est arrivée à Niamey pour échanger avec les autorités militaires. Il s’agit de la première visite officielle d’un membre du gouvernement russe dans ce pays depuis le coup d’État du 26 juillet qui a bouleversé les relations diplomatiques entre le Niger et ses partenaires internationaux.

La délégation russe, conduite par le vice-ministre de la Défense, le colonel-général Yunus-bek Yevkurov, a été reçue lundi par le chef du régime militaire nigérien, le général Abdourahamane Tiani. À l’issue de cette rencontre, les deux parties ont signé des documents « dans le cadre du renforcement » de leur coopération militaire, ont indiqué les autorités nigériennes.

Le Niger s’est également rapproché du Burkina Faso et du Mali voisins, partenaires comme lui de la Russie et dirigés par des militaires issus de coups d’État.

Après le Mali l’an dernier, le Niger et le Burkina ont annoncé samedi leur départ de l’organisation G5 Sahel, dédiée à la lutte contre le jihadisme. Une décision qui a pris effet dès le 29 novembre, neuf ans après la création de l’organisation dont les membres restant sont la Mauritanie et le Tchad. Largement financée par l’Union européenne, cette force représentait aux yeux des partenaires internationaux du Sahel une porte de sortie dans une région en proie aux violences jihadistes.

En septembre, le Niger, le Burkina et le Mali ont créé l’Alliance des États du Sahel, pour renforcer leur coopération.

Comme le Niger, le Burkina et le Mali, pourtant minés par les violences jihadistes, ont suspendu des médias français et ont obtenu le retrait des soldats français.

(source: france24 Avec AFP)

Diplomatie: Imbroglio sur la non prise de parole du Niger à l’ONU – Washington reconnait le putsch

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Niger: lâchée par ses partenaires, la France cède face aux putschistes

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ANALYSE – Devenue le bouc émissaire de toutes les frustrations dans les pays d’Afrique francophone, la France a perdu l’initiative sur le continent africain.

Des Nigériens manifestent, le 1er septembre, pour exiger le départ de l’armée française du Niger. -/AFP

Après le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso, la France se voit contrainte de rappeler ses militaires et son ambassadeur du Niger. La décision, réaliste, valide de facto le coup d’État des militaires, alors que la France refusait jusque-là de reconnaître d’autre pouvoir que celui du président élu, Mohamed Bazoum, séquestré par la junte. Si on ajoute le fait que le Maroc a refusé l’aide humanitaire de la France après le séisme, que la Tunisie ouvre grand ses frontières aux migrants malgré les appels de Paris et l’argent de l’Europe, et que l’Algérie est restée sourde aux ouvertures de Paris, on voit à quel point la France a perdu l’initiative en Afrique.

Emmanuel Macron a-t-il une responsabilité dans ce fiasco?

Dans son discours de Ouagadougou, en 2017, Emmanuel Macron s’était pourtant placé du côté de l’histoire, en disant sa volonté d’assainir les relations entre Paris et ses anciennes colonies, de redonner l’initiative aux Africains et de solder les comptes sur le continent en mettant fin à ce qu’il restait de la Françafrique.

(…suite dans lefigaro.fr)


La France s’apprête à quitter le Niger, son dernier allié au Sahel : un ultime camouflet pour Paris, déjà chassé du Mali et du Burkina Faso, et une page qui se tourne après une décennie d’intervention militaire antijihadiste dans la région. Décryptage de la situation avec Wassim Nasr, journaliste spécialiste des mouvements jihadistes et Stéphane Ballong, rédacteur en chef Afrique à France 24.

Le Niger interdit le survol de son espace aérien aux avions français

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Après avoir fermé son espace aérien pendant un mois, le Niger l’avait rouvert début septembre. Le régime issu d’un coup d’État militaire cible cette fois uniquement les avions français. Air France ne survole pas actuellement le Niger avec ses avions.

Le régime militaire au pouvoir au Niger a interdit son espace aérien aux «avions français», selon un message aux navigants aériens consulté dimanche sur le site de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Asecna).

L’espace aérien du Niger «est ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France», précise ce texte daté de samedi soir.

Interrogée par l’AFP, Air France a simplement indiqué qu’elle ne «survole pas l’espace aérien du Niger» actuellement. L’entreprise française, principale compagnie aérienne reliant l’Europe et l’Afrique, a par ailleurs suspendu depuis le 7 août ses vols à destination de Niamey (4 vols par semaine), jusqu’à nouvel ordre.

Le régime militaire issu d’un coup d’État au Niger avait décidé de rouvrir, début septembre, son espace aérien aux vols commerciaux, alors que celui-ci était fermé depuis le 6 août, quelques jours après le coup d’État. C’est ce qu’avait déclaré le 4 septembre un porte-parole du ministère des Transports, en précisant que les services au sol avaient également repris. Mais «l’espace aérien reste toujours fermé à tous les vols militaires opérationnels et autres vols spéciaux qui ne sont autorisés que sous réserve d’autorisations préalable des autorités compétentes», avait-il ajouté.

Cette restriction cible donc désormais seulement la France, alors que les relations entre Paris et le régime issu du coup d’État militaire sont très tendues. Le président français Emmanuel Macron avait déclaré mi-septembre que l’ambassadeur de France au Niger était pris en «otage» par les militaires au pouvoir.

Les militaires, qui ont renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir le 26 juillet, avaient ordonné fin août l’expulsion de l’ambassadeur de France, après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ. La France continue depuis de s’opposer à ce départ, arguant que ce gouvernement n’avait aucune autorité pour fonder une telle requête.

(source: lefigaro.fr)

 

Macron affirme que l’ambassadeur de France au Niger est « pris en otage»

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Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi que l’ambassadeur de France au Niger était pris en « otage » par les militaires au pouvoir et ne se nourrissait plus que de « rations militaires ».

Le président français hausse le ton. Emmanuel Macron a déclaré, vendredi 15 septembre, que l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, était pris en « otage » par les militaires au pouvoir et ne se nourrissait plus que de « rations militaires ».

« Au Niger, au moment où je vous parle, nous avons un ambassadeur et des membres diplomatiques qui sont pris en otage littéralement à l’ambassade de France », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un déplacement à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or). « On empêche de livrer la nourriture. Il mange avec des rations militaires », a-t-il dit, pointant en creux la responsabilité des militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir le 26 juillet.

Niger : la France a été sollicitée pour libérer le président Mohamed Bazoum

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Selon les informations du « Monde », des proches du chef de l’Etat nigérien avaient demandé à Paris d’intervenir militairement, fin juillet, pour mettre fin au putsch du général Tiani.

Alors que les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) réunis jeudi 17 et vendredi 18 août à Accra, la capitale du Ghana, dessinaient les contours d’une éventuelle opération militaire au Niger, les partisans de Mohamed Bazoum rongeaient leur frein. Non seulement une intervention pour libérer le chef de l’Etat, détenu depuis le 26 juillet par les hommes du général Tiani, tarde à se concrétiser, mais la crise, pensent-ils, aurait pu être réglée depuis longtemps. Le Monde est en mesure de confirmer qu’une demande d’intervention a été adressée aux Français présents à Niamey dans les heures qui ont suivi le coup d’Etat du chef de la garde présidentielle, et que cette requête a été sérieusement considérée.

Ce sont les putschistes eux-mêmes qui l’ont affirmé dans la nuit du 30 au 31 juillet. Lisant un communiqué à la télévision nationale, Amadou Abdramane, colonel-major de l’armée de l’air devenu le porte-parole de la junte, déclare ce soir-là que « dans sa ligne de conduite allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires ».

Frappes françaises autorisées

Lors de cette rencontre, poursuivait le porte-voix des putschistes, Hassoumi Massaoudou, ministre des affaires étrangères de Mohamed Bazoum agissant en tant que premier ministre par intérim, a signé un document qui « autorise le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel afin de libérer le président de la République du Niger pris en otage ». Un texte similaire a également été paraphé « au nom du chef d’état-major des armées », par le colonel-major Midou Guirey, commandant de la garde nationale du Niger, selon le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

(source: lemonde.fr)

Niger: la transition «ne saurait aller au-delà de trois ans», assure le chef du régime militaire

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Image vidéo obtenue auprès de l’ORTN du général Abdourahamane Tiani. – / AFP

Le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir suite au coup d’État, a assuré samedi soir qu’il ne comptait pas «confisquer le pouvoir».

Le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir par un coup d’État, a assuré samedi soir que la période de transition ne pourrait pas excéder trois ans tout en mettant en garde les pays étrangers contre une intervention militaire visant son pays.

«Notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir», a déclaré Tiani lors d’une allocution télévisée, précisant que la durée de la transition «ne saurait aller au-delà de trois ans». «Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient», a-t-il mis en garde, au lendemain d’une décision de la Cedeao se disant prête à une intervention armée. Dans ce discours d’une douzaine de minutes, le général Tiani a annoncé le lancement d’un «dialogue national» qui dispose de trente jours pour formuler des «propositions concrètes» en vue de poser «les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle».

«La Cedeao s’apprête à agresser le Niger»

Cette allocution intervient après la visite, plus tôt dans la journée, d’une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) afin de chercher une solution pacifique à la crise. «La Cedeao s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère», a poursuivi le général Tiani sans citer de pays. Il a également dénoncé des sanctions «illégales» et «inhumaines» de l’organisation ouest-africaine.

Depuis le 30 juillet, le Niger est sous le coup de lourdes sanctions financières et commerciales imposées par la Cedeao qui souhaite le retour du président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d’État du 26 juillet, au pouvoir.

(source: lefigaro.fr)