Senegal

Au Sénégal, le gouvernement Sonko mêlant cadres du Pastef et nouveaux profils

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Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a nommé vendredi un gouvernement « de rupture » largement composé de visages nouveaux pour le grand public et novices au niveau ministériel. Les axes majeurs de ce gouvernement : la jeunesse, la justice et l’exploitation souveraine des ressources du pays.


Sénégal : revivez le discours d’investiture du président Bassirou Diomaye Faye

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Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a prêté serment mardi, succédant à Macky Sall pour un mandat de cinq ans. À 44 ans, ce panafricaniste de gauche a prévu de s’attaquer en priorité au coût de la vie, à la corruption et à la « réconciliation nationale ».

Sénégal : les laïcs appelés à s’engager dans l’Eglise et la société

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On prend des nouvelles des chrétiens au Sénégal, qui traverse une crise politique inédite. Comment les atholiques se mobilisent ?

Connu pour son sens de l’hospitalité, le pays de la « Teranga », a aussi le sens de Dieu. En témoigne le nombre de fidèles catholiques qui augmente dans les zones périurbaines, ce qui nécessite la construction de nouvelles églises.

Comment s’organisent les catholiques pour répondre à ces nouveaux besoins ? Plus largement, à quoi sont appelés les laïcs, alors qu’une lettre pastorale a été publiée par la conférence épiscopale ? Eclairage avec notre invité, le père sénégalais Alfred Waly Sarr.

Conseil constitutionnel: L’exception sénégalaise

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Madagascar et le Sénégal sont, tous les deux, membres de l’Association des Cours Constitutionnelles ayant en Partage l’Usage du Français (ACCPUF) mais la Haute Cour Constitutionnelle malgache et le Conseil Constitutionnel sénégalais ne partagent pas la même vision des choses, pour être bien ou mal en cour.

L’exception sénégalaise

Lors des événements de 1947, les Sénégalais faisaient figure d’épouvantail aux yeux des combattants pour la lutte de libération nationale, voire pour le peuple malgache. Aujourd’hui, l’opinion a un autre regard sur le Sénégal où le Conseil constitutionnel a invalidé le report au 15 décembre 2024 de la date de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février de cette année. En revanche, dans sa décision en date du 12 octobre 2023, « la Haute Cour Constitutionnelle, en vertu de son pouvoir de régulation, ordonne le report du premier tour de l’élection présidentielle au 16 novembre 2023 (…) ». Une décision prise, non pas pour les beaux… yeux d’Andry Raobelina qui a été justement ou plutôt injustement blessé à l’œil droit lors d’une réunion publique organisée par le collectif des candidats dont les manifestations se voulaient pacifiques. En tout cas, c’était sans commune mesure avec les mouvements de contestation contre le report de la présidentielle au Sénégal qui avait plongé le pays, et tout particulièrement la capitale Dakar, dans l’une des plus graves crises politiques de son histoire, selon le Conseil Constitutionnel. A Madagascar, la HCC considérait que « le Préfet de Police d’Antananarivo a réquisitionné l’EMMO REG d’Analamanga dans le cadre de l’opération de police en vue de prendre les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité publics dans le Grand Tana durant une période indéterminée, en vue de la sécurisation de la période pré-électorale ». Quoique les deux juridictions constitutionnelles appartiennent l’une et l’autre à l’ACCPUF, elles ont pris des décisions diamétralement opposées. C’est l’exception sénégalaise dans un espace francophone, marqué le plus souvent par une justice aux ordres. Plus d’un demi-siècle après, les Sénégalais ne font plus peur, sauf peut-être à la nouvelle nomenklatura.

(source: R.O – Midi M/kara)

Sénégal : La famille de Macky Sall a déjà déménagé au Maroc – Le pouvoir veut engager un processus « d’apaisement »

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« La famille du président Macky Sall a déjà déménagé au Maroc », dit Souleymane Jules Diop, ambassadeur du #Sénégal auprès de l’Unesco assurant que le président sénégalais est « sur le départ ». Il était l’invité du journal Afrique.

Urgent – Sénégal: Après la CEDEAO, la France lâche Macky Sall

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Assemblée nationale française: déclaration de Stéphane Séjourné,  Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France

Tchad, Niger, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire …: le point début 2024

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Succès Matra, Idriss Deby; Tshisekedi, Wade, Macky Sall … Perspectives 2024.

Sénégal: la radiation de Sonko de la liste électorale annulée par un Juge

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Sénégal : rebondissement dans le feuilleton politique autour d’Ousmane Sonko ! Selon le tribunal d’instance de Ziguinchor, l’opposant doit être réinscrit sur les listes électorales. Est-ce à dire qu’il pourrait se relancer dans la course à la présidentielle ?

Sénégal : l’opposant Sonko remis sur orbite présidentielle par un juge

Sénégal : l’opposant Sonko remis sur orbite présidentielle par un juge © JOHN WESSELS / AFP

L’événement aussi judiciaire que politique est venu d’un magistrat d’un tribunal d’instance de Ziguinchor, au sud du Sénégal. Celui-ci a ordonné qu’Ousmane Sonko, homme politique apparaissant comme l’un des favoris de la future élection présidentielle, au cas où il serait autorisé à y participer, soit rétabli sur les listes électorales dont il a été radié. De quoi lui permettre a priori, alors même qu’il est en prison depuis fin juillet, et ce, après des mois d’épreuve de force avec le gouvernement et la justice, de concourir à la présidentielle de février 2024. « La candidature d’Ousmane Sonko est une exigence sociale, c’est une exigence du peuple sénégalais. [?] Juridiquement, Ousmane Sonko doit être candidat », a exulté l’un de ses conseils, Me Ciré Clédor Ly, en pleine nuit, après une audience marathon émaillée de péripéties, comme une coupure d’électricité qui a contraint le juge à travailler à la lampe torche au moment du délibéré. MClédor Ly a par ailleurs estimé que le juge de Ziguinchor avait « fait montre d’un courage énorme ». « Ousmane Sonko ne connaît pas le juge, le juge ne le connaît pas », a-t-il dit en réponse à la demande de récusation de l’État. L’Union des magistrats du Sénégal a condamné les attaques proférées par l’agent de l’État contre le juge, estimant que « le seul débat judiciaire valable est celui qui se tient au prétoire »

Une porte entrebâillée vers la présidentielle?

Cela dit, ce succès rare pour M. Sonko après une série de déconvenues est loin de garantir sa candidature. Les avocats de l’État ont annoncé un pourvoi devant la Cour suprême. « Pour l’instant, Ousmane Sonko ne peut être réintégré dans les listes électorales », a dit dans un communiqué le représentant de l’État à l’audience. L’État a tenté, par le biais de ses avocats, de faire récuser le juge Sabassy Faye car ce dernier est le frère de l’un des adjoints de M. Sonko dans ses fonctions de maire de Ziguinchor. Lire la suite »

Macky Sall ouvre le dialogue national au Sénégal

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Le dialogue national lancé par Macky Sall doit durer 15 jours et doit rassembler de nombreux acteurs politiques et économiques mais aussi des membres de la société civile. © FRANCIS KOKOROKO/REUTERS

Pour s’en convaincre, il suffit de constater qu’en parallèle à ce dialogue national organisé par le président Macky Sall, un contre-dialogue devait démarrer également ce mercredi soir (31.05.2023) sous l’égide du F24, cette jeune coalition qui regroupe plus d’une centaine de partis d’opposition et d’organisations de la société civile.

Le coordinateur du F24, Mamadou Mbodj, explique pourquoi il n’attend rien du dialogue côté pouvoir. Pour lui, le principal problème réside dans la possible candidature de Macky Sall à un troisième mandat. Or, il doute fort que cette question soit abordée : « Si ce problème n’est pas posé dans le dialogue, il n’apportera rien au Sénégal parce que c’est le statu quo qui va prévaloir. S’il y a une violence permanente, une insécurité totale, tout cela a pour origine le troisième mandat. Au-delà des questions de la cherté de la vie, il y a la question de la sécurité et la question des libertés publiques. Et c’est ça qui préoccupe les populations parce que là où il n’y a pas de paix, il n’y a pas de stabilité. Et donc si cette question là n’est pas réglée, rien ne sera réglé dans ce pays. »

Le pouvoir n’a pour le moment pas dit grand chose sur le contenu des discussions : on en saura peut-être plus dans les jours à venir. Le président Sall a pris soin de convier officiellement de larges pans de la société pour « échanger et bâtir des consensus sur des questions majeures relatives à la vie nationale et à l’avenir du pays ». Le problème c’est qu’une grande partie de l’opposition a décidé de boycotter le dialogue à commencer par le Pastef d’Ousmane Sonko. Et c’est d’ailleurs ce dernier qui fait sans-doute planer la plus grosse ombre sur le dialogue national voulu par le pouvoir.

(source: DW)

Au Sénégal, lancement d’une coalition contre un troisième mandat du président Macky Sall

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Le chef de l’Etat maintient ouverte la question de sa candidature en faisant valoir que seuls des facteurs politiques, et non pas constitutionnels, l’empêcheraient de se représenter.

Le président sénégalais Macky Sall arrive à la 36e session ordinaire de l’assemblée de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 19 février 2023. AMANUEL SILESHI / AFP

Plus de cent organisations politiques et de la société civile ont lancé dimanche 16 avril à Dakar une coalition pour faire barrage à un éventuel troisième mandat du président Macky Sall, à dix mois de l’élection présidentielle, a constaté un journaliste de l’AFP. Le « Mouvement des forces vives du Sénégal F24 », en référence à la présidentielle prévue en février 2024, a été lancé en présence de plusieurs chefs de l’opposition, dont Ousmane Sonko.

La coalition est formée notamment de partis, d’organisations de la société civile et de personnalités indépendantes. Elle vise « le respect par le président Macky Sall [élu en 2012 et réélu en 2019] de la Constitution et de la parole donnée et son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime », selon sa déclaration publiée dimanche.

Le président Sall, après plusieurs déclarations dans lesquelles il affirmait qu’il ne se représenterait pas en 2024, reste aujourd’hui muet sur ses intentions par rapport à ce scrutin, alors que ses opposants estiment qu’il finit ses deux mandats légaux. Le dirigeant sénégalais a maintenu ouverte la question de sa candidature en faisant valoir que seuls des facteurs politiques, et non pas constitutionnels, l’empêcheraient de se présenter, dans un entretien publié mi-mars par le magazine français L’Express.

Nombreuses arrestations

« Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps » en sa faveur, déclare-t-il dans cet entretien. « Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? (…) Je n’ai pas encore apporté ma réponse. Le moment venu, je ferai savoir ma position ». Plus de cent-vingt entités ont signé dimanche la charte du Mouvement F24, selon ses initiateurs.

La coalition réclame aussi la libération des « détenus politiques » arrêtés lors des manifestations liées au procès en diffamation intenté contre Ousmane Sonko par le ministre du tourisme Mame Mbaye Niang, également responsable du parti présidentiel.

Des centaines de personnes ont été ces dernières semaines arrêtées lors de ces manifestations, selon le parti de M. Sonko, à qui le ministre Niang reprochait d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport d’une institution de contrôle pour sa gestion d’un fonds pour l’emploi des jeunes.

Instrumentaliser la justice ?

M. Sonko doit être jugé en appel lundi, après avoir été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA (300 000 euros) de dommages et intérêts. L’opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats. Le parquet et la partie civile ont fait appel de ce jugement.

M. Sonko et ses soutiens accusent le pouvoir d’instrumentaliser la justice pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel accuse de son côté M. Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice.

En mars 2021, la mise en cause de M. Sonko dans une autre affaire, de viols présumés, et son arrestation sur le chemin du tribunal avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années au Sénégal, îlot de stabilité dans une région ouest-africaine troublée. Elles avaient fait au moins une douzaine de morts. Le procès n’a pas encore eu lieu.

Le Monde avec AFP