Nouvelle-Calédonie

Nouvelle Calédonie: accord historique entre Indépendantistes et non-Indépendantistes

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Ce que contient l’accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie signé le 12 juillet


Le texte concerne aussi bien l’organisation institutionnelle que la création d’une nationalité calédonienne et l’éventuel transfert de compétences régaliennes.

Les négociations sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ont débouché à l’aube, samedi 12 juillet, sur un accord signé à l’arraché créant un « Etat de la Nouvelle-Calédonie ». En voici les principales dispositions.

Le président Emmanuel Macron assiste à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l’État qui ont conclu un accord historique permettant la création d’un « État de Nouvelle-Calédonie » l’Élysée à Paris, le 12 juillet 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »
  • Le préambule

Il indique que les accords de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998), ce dernier étant inscrit dans la Constitution, « sont des acquis historiques à partir desquels une nouvelle page doit s’écrire ». « Malgré les profondes blessures, ouvertes par le 13 mai 2024 avec les morts, les violences, les destructions, les peurs, la Nouvelle-Calédonie réaffirme sa volonté de reconstruire son projet de société, son économie, et de bâtir un avenir stable et prospère. Les Calédoniens font à nouveau le pari de la confiance, du dialogue et de la paix à travers le présent accord qui propose une nouvelle organisation politique, une souveraineté plus partagée encore, une refondation économique et sociale, un destin commun. »

  • Les principes

Il est convenu « une organisation institutionnelle sui generis de “l’Etat de la Nouvelle-Calédonie” au sein de l’ensemble national, inscrit dans la Constitution de la République française ». En outre, une nationalité calédonienne est créée. Une loi fondamentale sera adoptée par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, qui consacrera la capacité d’auto-organisation du territoire.

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Nouvelle-Calédonie: visite sous tension d’Emmanuel Macron

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Un référendum pour l’indépendance le 4 Novembre 2018


En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron se risque à aller à Ouvéa (mais pas dans la grotte)

En 2013, pour les 25 ans des événements, Jean-Marc Ayrault avait été le premier chef de gouvernement à se rendre sur l’île. Cinq ans plus tard, Emmanuel Macron est le premier président de la République attendu sur l’atoll Ouvéa là où, en 1988, une prise d’otages de gendarmes s’était terminée dans un bain de sang. Après deux semaines d’interrogatoires musclés dans toute la Nouvelle-Calédonie pour retrouver les otages, un assaut du GIGN avait finalement été donné entre les deux tours de la présidentielle. Bilan: deux militaires tués et 19 kanaks exécutés, certains sommairement.

« En marge de toutes les réunions qui se sont déroulées à Paris pour l’organisation du référendum du 4 novembre, le président de la République a rencontré toutes les forces politiques calédoniennes à huis clos pour les écouter. L’ensemble des contacts y compris sur place nous disent que les conditions sont réunies pour que le déplacement ait lieu », assure-t-on à l’Elysée qui prépare la visite depuis de longs mois. Objectif: conclure un « long processus de rapprochement » qui s’est engagé bien des années après le drame d’Ouvéa, entre les familles et les autorités d’abord puis entre familles.

« Personne ne nous a prévenus »

A 20.000 kilomètres de Paris, la venue d’Emmanuel Macron est cependant loin de faire l’unanimité; des manifestations d’hostilité ont eu lieu sur l’île avant son arrivée. « Je suis contre la venue de Macron, on a des choses à lui dire mais pas à cette date », explique Benoît Tangopi, qui a participé à la prise d’otages en 1988.

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