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Financement du développement – Madagascar au diapason avec les Nations unies

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Les ministres Yvette Sylla et Edgard Razafindravahy à New York lors de la sixième édition du Sommet des Nations unies pour le développement industriel.

La délégation malgache participe activement aux dialogues de haut niveau en marge du Sommet des Nations unies à New York. Il y a, entre autres, le dialogue sur le financement du développement et le Sommet sur le développement industriel en Afrique.

Madagascar a bien sa place dans le concert des nations. La délégation malgache composée du ministre des Affaires étrangères, Yvette Sylla, et du ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la con­som­mation, Edgard Razafindravahy, participe activement aux dialogues de haut niveau qui se tiennent en marge du Sommet des Nations unies à New York. Dans le dialogue consacré au financement du développement, par exemple, les débats tournaient autour de la nécessité de l’engagement du secteur privé. La Grande île est déjà bien avancée dans ce domaine puisque le partenariat public-privé est déjà encadré par une loi. Le pays est donc en parfaite diapason avec les Nations unies dans ce domaine. Il en est de même pour l’Industriali­sation en Afrique (IDDA3) qui faisait également l’objet d’un Sommet auquel les deux ministres de la délégation malgache ont participé.

C’est une réunion régulière à l’international, dédiée à la promotion de l’Industria­lisation mais aussi à celle de la résilience des industries africaines face à la mondialisation des échanges et les défis actuels, au vu de l’accé­lération des besoins en nouvelles technologies. Cette année, l’événement a été placé sous le signe de l’accé­lération de la fabrication : « Positionner le développement, le déploiement et la rétention des compétences industrielles en Afrique». Dans leurs interventions, les représentants malgaches ont mis en avant l’existence d’un éventail de techniques déployées, pas à pas, pour garantir le développement industriel, mais aussi un avenir prometteur vis-à-vis de l’Industrialisation de la Grande île. Les pays africains se montrent actuellement résilients, surtout en termes d’industrialisation mais aussi d’adaptation avec l’exemple rwandais, mais aussi celui des entreprises sud-africaines qui sont déjà fortement avancées en termes de nouvelles technologies, plus les pays du Maghreb comme le Maroc qui rayonne en termes d’industrialisation, notamment dans le secteur de l’automobile, à se fier à une étude menée par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Pépinières

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A l’ONU, le chef de la junte en Guinée proclame l’échec du modèle démocratique occidental en Afrique

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Le colonel Doumbouya a fustigé les « vrais putschistes », ceux qui « manipulent les textes de la Constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir » et ne sont jamais condamnés.

Le président de transition en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, à la tribune des Nations unies, le 21 septembre 2023, à New York. BRENDAN MCDERMID / REUTERS

Le chef de la junte guinéenne, le colonel Mamady Doumbouya, s’est livré, jeudi 21 septembre, à l’ONU à une défense ardente de l’intervention des militaires en politique après une succession de putschs en Afrique, et a proclamé l’échec du modèle démocratique occidental sur le continent.

« L’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui nous a été imposé, un modèle certes bon et efficace pour l’Occident, qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à passer et à s’adapter à notre réalité », a-t-il déclaré devant l’Assemblée générale des Nations unies. « Hélas, j’aimerais dire que la greffe n’a pas pris », a-t-il ajouté.

Par sa propre expérience depuis 2021, il a « mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres, et une corruption très active de nos élites », a-t-il argumenté.

Le colonel Doumbouya a conduit le coup d’Etat militaire qui a renversé le président civil Alpha Condé le 5 septembre 2021. Il s’est depuis fait investir président pour une période supposée transitoire.

« Arrêtez de nous traiter comme des enfants »

Ce coup de force militaire est l’un des nombreux qu’a connus l’Afrique depuis 2020, avec le Mali, le Burkina Faso, et, en 2023, le Niger et le Gabon. Le colonel Doumbouya est a priori le seul des chefs de ces coups d’Etat à s’exprimer cette année à l’ONU. Délaissant exceptionnellement l’uniforme et le béret pour un large boubou blanc et une toque, il s’est défendu d’être « encore un bidasse qui veut tordre le cou à la démocratie, encore un soldat qui veut imposer sa dictature ».

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Guerre en Ukraine: l’appel à l’aide de Volodymyr Zelensky à la tribune de l’ONU

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Volodymyr Zelensky, à New York ce 19 septembre 2023. TIMOTHY A. CLARY/AFP

DÉCRYPTAGE – Vêtu de son treillis militaire, le président ukrainien a dénoncé mardi l’invasion injustifiée de son pays par la Russie.

Zelensky est de retour aux États-Unis, à la fois pour s’assurer de la poursuite de l’aide militaire américaine, mais aussi pour tenter d’élargir le soutien diplomatique international à son pays. Le président ukrainien, qui s’était adressé l’an dernier à l’ONU depuis Kiev par vidéo, s’est rendu cette fois en personne devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Vêtu de son treillis militaire qu’il porte en toutes circonstances depuis le début de la guerre, Volodymyr Zelensky a répété un message assez clair: l’invasion injustifiée de l’Ukraine par la Russie est une violation de la souveraineté de son pays et de l’un des principes fondamentaux de la charte des Nations unies.

La Russie porte seule la responsabilité de la guerre, la Russie a seule le pouvoir d’arrêter cette guerre immédiatement

Joe Biden

Il a ainsi accusé Moscou de se servir de l’alimentation et de l’énergie «comme des armes» et estimé que la Russie n’avait «aucun droit de détenir des armes nucléaires». Concernant le transfert par la Russie de «dizaines de milliers» d’enfants ukrainiens dans les territoires qu’elle occupe en Ukraine, il a dénoncé un «génocide». Il a enfin annoncé que son pays préparait un «sommet mondial de la paix» auquel il veut inviter tous les dirigeants de la planète opposés à l’invasion russe.

Son discours historique visait à obtenir un soutien militaire et diplomatique à l’effort de guerre de l’Ukraine, mais s’adressait particulièrement aux États d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, dont le soutien à l’Ukraine demeure mitigé.

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Sahara marocain: la reconnaissance israélienne conforte les efforts du Royaume pour trouver une solution définitive à ce différend artificiel

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Le roi Mohamed VI du Maroc (photo d’archives)

Un communiqué du Cabinet Royal a annoncé plus tôt dans la journée que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu une lettre du Premier Ministre de l’Etat d’Israël, Son Excellence Monsieur Benyamin Netanyahu par laquelle le Chef du Gouvernement Israélien a porté à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi la décision de l’Etat d’Israël de “reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental”.

A cet égard, le Premier Ministre israélien a indiqué que cette position de son pays sera “reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du Gouvernement israélien”.

Il a souligné, en outre, que ladite décision sera “transmise aux Nations Unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu’à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques”.

Dans Sa lettre au Souverain, le Premier Ministre israélien a informé qu’Israël examine positivement “l’ouverture d’un Consulat dans la ville de Dakhla”, et ce dans le cadre de la concrétisation de cette décision d’Etat.

(source: MAP Express)

L’Algérie amène la question du Sahara à la réunion du Mouvement des non-alignés à Bakou

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Durant une réunion du Mouvement des non-alignés, qui se tient le 5 et 6 juillet à Bakou (Azerbaïdjan), la question du Sahara a été remise eb avant, entre le Maroc et l’Algérie. Dans son discours, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a appelé les membres de cette organisation à «poursuivre leurs actions de soutien aux peuples opprimés du Sahara occidental et de la Palestine».

Et de saluer «les positions de principe incluses dans le projet de déclaration finale» de la réunion qui «soutiennent clairement et de manière transparente les droits inaliénables et imprescriptibles des peuples palestinien et sahraoui, conformément aux règles de droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies».

En l’absence de Nasser Bourita, en déplacement en Italie, la délégation marocaine à Bakou a été conduite par le représentant permanent du royaume au siège des Nations unies à New York, Omar Hilale. Le diplomate, habitué à ses joutes verbales avec l’Algérie, a accusé cette dernière «d’instrumentaliser les principes du Mouvement des non-alignés pour les ressasser et les véhiculer au sein des fora internationaux, au moment où, malheureusement, l’Algéie persiste à les violer systématiquement depuis des décennies».

Hilale a fermement dénoncé «l’amalgame entre la juste cause palestinienne et le conflit régional factice autour du Sahara marocain, afin de légitimer un agenda national par le truchement d’un groupe séparatiste armé ayant des connexions avec les réseaux terroristes et le crime organisé international, selon de nombreux rapports internationaux».

L’ambassadeur marocain a tenu à préciser qu’en persistant à comparer la question de la Palestine à celle du Sahara, «l’Algérie a commis un crime à l’encontre de la cause des Oumma arabe et islamique, en ignorant explicitement la demande claire de l’honorable chef de la diplomatie palestinienne en 2015, concernant le rejet catégorique par l’Etat de Palestine de toutes les comparaisons erronées et suspectes entre la question du Sahara et la cause palestinienne». «Celui qui se vante de défendre la cause palestinienne doit tout d’abord respecter au moins la décision souveraine de l’Etat de Palestine, au lieu de ressasser des contre-vérités obsolètes, frauduleuses et désuètes», a martelé le responsable marocain.

La passe d’armes verbale à Bakou est la première entre Omar Hilale et le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, nommé à ce poste en mars dernier.

(source: Yabiladi.com)

L’ONU accuse Wagner et l’armée malienne d’un massacre

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À Moura, village au centre du Mali, au moins 500 personnes étaient assassinées entre le 27 et le 31 mars 2022. Dans un rapport publié la semaine dernière, l’ONU met clairement en cause les forces maliennes et les mercenaires russes de Wagner. Des actes qui pourraient être qualifiés de crimes contre l’humanit

Frappes israéliennes: le Liban veut saisir l’ONU

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Le ministère des Affaires étrangères du Liban a déclaré vendredi que le pays allait porter plainte devant le Conseil de sécurité de l’ONU après les frappes aériennes israéliennes. Ces frappes, devenues rares, ont été menées en représailles aux tirs de roquettes sur Israël et font partie d’une escalade plus large qui a également touché Jérusalem et la bande de Gaza.

Le ministère a indiqué sur Twitter que la plainte déposée auprès du Conseil de sécurité concernait « les frappes et l’agression israéliennes aujourd’hui à l’aube de régions du sud du Liban, ce qui constitue une infraction scandaleuse à la souveraineté du Liban et à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, et menace la stabilité qui prévalait dans le sud du Liban ».

La résolution 1701 a mis en place le cessez-le-feu qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban en 2006.

Israël a attaqué vendredi avant l’aube le sud du Liban et Gaza, disant viser des cibles du Hamas en représailles aux tirs de plusieurs dizaines de roquettes contre son territoire. Les raids ont commencé peu après minuit à Gaza et vers 04H30 heure d’Israël (01H30 GMT) au Liban. L’armée israélienne a confirmé avoir « frappé des cibles, notamment des infrastructures terroristes appartenant au Hamas dans le sud du Liban ». C’est la première fois qu’Israël confirme avoir attaqué le territoire libanais depuis avril 2022

 Ces frappes sont le dernier épisode en date d’une brusque montée de tension au Proche-Orient depuis mercredi, après une accalmie toute relative du conflit israélo-palestinien observée depuis le début du ramadan, le 23 mars. De violentes explosions ont été entendues dans la région de Tyr, dans le sud du Liban. Jeudi, jour de la Pâque juive, une trentaine de roquettes avaient été tirées du Liban vers Israël, blessant une personne et causant des dégâts matériels, dans une escalade sur le front israélo-libanais sans équivalent depuis 2006.

Ces tirs ont eu lieu au lendemain de l’irruption violente de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, afin d’en déloger des Palestiniens qui s’y étaient barricadés. L’armée israélienne a dit avoir la certitude que les tirs de roquettes du Liban, non revendiqués, étaient « palestiniens », et probablement selon elle l’oeuvre du Hamas ou du Jihad islamique. La Force intérimaire des Nations unies (Finul), déployée dans le sud du Liban, a pris contact avec les autorités israéliennes et libanaises, et a appelé « toutes les parties à cesser toutes leurs actions ».

Israël sanctionne l’Autorité palestinienne après un vote à l’ONU sur l’occupation

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Le gouvernement israélien va prélever des millions d’euros sur les taxes dues aux Palestiniens et promet des mesures contre des responsables de Ramallah.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, le 8 janvier. RONEN ZVULUN / AP

Le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, rentrait d’une visite au Brésil, dimanche 8 janvier, quand il a été retenu trente minutes au poste-frontière israélien avec la Jordanie, unique porte d’entrée des Palestiniens vers la Cisjordanie occupée. Les douaniers de l’Etat hébreu l’ont alors informé que son permis VIP, qui facilite ses entrées et sorties, lui avait été retiré. La mesure fait partie d’une série de sanctions adoptées par le cabinet de sécurité israélien la semaine dernière contre l’Autorité palestinienne (AP), basée à Ramallah.

Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, où l’extrême droite est entrée en force, n’a pas apprécié que les Palestiniens fassent voter, le 30 décembre 2022, une résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui demande à la Cour internationale de justice de se pencher sur la légalité de l’occupation israélienne. Le texte, non contraignant, réclame également qu’Israël mette fin à la colonisation dans les territoires occupés. Il a été approuvé par 87 Etats – la France s’est abstenue.

L’AP a décidé de « lancer une guerre politique et légale contre l’Etat d’Israël. Le présent gouvernement ne va pas rester les bras croisés », a répliqué le bureau du premier ministre dans un communiqué publié le 6 janvier. Il y détaille plusieurs mesures, dont le retrait de permis VIP à certains responsables palestiniens et un moratoire sur les constructions palestiniennes, déjà largement restreintes, dans la zone C, qui représente 60 % de la Cisjordanie.

Le ministère des finances israélien va aussi ponctionner de l’argent sur les taxes et revenus douaniers qu’Israël prélève pour le compte des autorités de Ramallah, l’AP n’ayant pas de contrôle sur ses frontières. Quelque 139 millions de shekels (37 millions d’euros) seront ainsi reversés à 15 familles israéliennes de victimes d’attaques palestiniennes. En plus de cela, l’Etat hébreu devrait se réserver plusieurs dizaines de millions de shekels – le montant exact n’a pas été précisé –, censés correspondre à l’équivalent des subventions que l’AP verse aux prisonniers palestiniens en Israël et à leurs familles.

« Une punition collective »

Ces sanctions « ont pour but de faire tomber l’Autorité [palestinienne], de la pousser à bout financièrement et sur le plan institutionnel », a condamné le premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, lors du conseil des ministres du 9 janvier. Le Hamas a incité l’AP à « ne pas céder ». En réalité, Israël ponctionne régulièrement une partie des taxes et droits de douane qu’il doit aux Palestiniens depuis 2019. Selon les calculs du chef du gouvernement palestinien, l’Etat hébreu a ainsi retenu quelque 570 millions de dollars (532 millions d’euros) depuis quatre ans, une somme censée correspondre au montant des versements aux prisonniers palestiniens.

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L’ONU demande à la Cour internationale de justice d’examiner l’occupation israélienne

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La résolution, adoptée par 87 pays de l’Assemblée générale, a divisé les Occidentaux. Elle ne revêt pas de caractère contraignant mais envoie un signal au nouveau gouvernement de Benyamin Nétanyahou.

L’Assemblée générale de l’ONU, à New York, le 20 septembre 2021. JOHN ANGELILLO / AP

L’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté, vendredi 30 décembre, une résolution demandant à la Cour internationale de justice de se pencher sur la question de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, au lendemain de l’investiture du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël.

La résolution a été adoptée avec 87 voix pour, 26 contre, et 53 abstentions, les pays occidentaux étant partagés sur la question tandis que les capitales arabes ont unanimement voté pour, y compris celles ayant normalisé leurs relations avec Israël ; la Chine et la Russie ont également voté en faveur du texte.

Cette résolution exhorte la cour onusienne, basée à La Haye, aux Pays-Bas, à déterminer « les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination », ainsi que de ses mesures « visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem ».

Pas de pouvoirs contraignants

Le représentant palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a déclaré que le vote envoyait un signal au nouveau gouvernement du premier ministre Benyamin Nétanyahou dans le cas d’un renforcement des politiques « coloniales et racistes » et il a salué les Etats qui ne se sont pas laissés « dissuader par des menaces et des pressions ».

En amont du vote, le représentant permanent d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a qualifié la résolution de « tache morale sur l’ONU ». « Aucune organisation internationale ne peut décider si le peuple juif est un occupant dans sa propre terre natale », a-t-il ajouté. « Quelconque décision d’une organisation judiciaire qui reçoit son mandat de Nations unies politisées et en faillite morale est complètement illégitime », a également affirmé M. Erdan.

La résolution appelle en outre Israël à mettre fin aux colonies, mais l’Assemblée générale ne dispose pas de pouvoirs contraignants, contrairement au Conseil de sécurité, mais où les Etats-Unis, alliés d’Israël, disposent d’un droit de veto. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, et l’Allemagne se sont opposés à la résolution et la France s’est abstenue. « Nous ne pensons pas qu’un renvoi vers la Cour internationale de justice aide à ramener les parties prenantes vers un dialogue », a déclaré le diplomate britannique Thomas Phipps.

(source:  Le Monde avec AFP)

Sahara occidental : le Conseil de sécurité de l’ONU réclame la reprise des négociations

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La résolution appelle à « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » dans la perspective d’une « autodétermination » du peuple sahraoui.

Des combattants sahraouis dans le camp de réfugiés de Tindouf, en Algérie, en janvier 2022. RAMZI BOUDINA / REUTERS

Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé les « parties » au conflit du Sahara occidental à « reprendre les négociations », jeudi 17 octobre, pour permettre une solution « durable et mutuellement acceptable ». Les Etats-Unis, qui ont rédigé le texte de la résolution, ont regretté l’absence d’unanimité lors de ce vote qui a recueilli treize voix pour, avec les abstentions du Kenya et de la Russie, qui a dénoncé un texte « pas équilibré ».

La résolution appelle « les parties à reprendre les négociations sous l’égide du secrétaire général sans préconditions et de bonne foi », avec l’objectif de parvenir à « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » dans la perspective d’une « autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Le Conseil avait lancé ce même appel il y a un an, au moment où le nouvel émissaire de l’ONU, l’Italien Staffan de Mistura, prenait ses fonctions. Il s’est depuis rendu plusieurs fois dans la région pour rencontrer les différents acteurs.

Mais dans son rapport annuel publié récemment, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « vivement préoccupé par l’évolution de la situation ». « La reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario marque un net recul dans la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date », a-t-il insisté, évoquant des « frappes aériennes et des tirs de part et d’autre du mur de sable » qui sépare les deux parties.

Le mandat de la Minurso renouvelé pour un an

Le Sahara occidental, ex-colonie espagnole, est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU, en l’absence d’un règlement définitif. Il oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Rabat, qui contrôle près de 80 % de ce vaste territoire, prône un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame pour sa part le référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU qui avait été prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu mais jamais concrétisé. Lire la suite »