Serguei Lavrov
L’UE s’indigne des propos de Sergueï Lavrov sur l’Holocauste et l’Ukraine
Le chef de la diplomatie européenne a jugé « inacceptable et méprisable » que Moscou ait évoqué l’Holocauste pour dénoncer le soutien des pays occidentaux à l’Ukraine et « justifier son agression illégale ». « Les derniers commentaires du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov accusant “l’Occident” de rechercher une “solution finale” pour la Russie sont totalement déplacés, irrespectueux et piétinent la mémoire des six millions de Juifs, et d’autres victimes, qui ont été systématiquement assassinés pendant l’Holocauste », dit Josep Borrell dans un communiqué.
« La manipulation de la vérité par le régime russe pour justifier sa guerre d’agression illégale contre l’Ukraine a atteint un autre point bas inacceptable et méprisable. Il n’y a pas de parallèle entre les crimes de l’Allemagne nazie et l’aide internationale à l’Ukraine pour défendre son territoire et son peuple contre une agression injustifiée. La Russie a envahi un pays voisin souverain, y cible et y tue quotidiennement des civils, dans le but avoué de détruire le pays et la nation ukrainienne », ajoute-t-il.
(source: lemonde.fr)
Moscou met en garde contre le risque d’une 3e guerre mondiale
Le chef de la diplomatie russe, a assuré lundi soir que le risque de Troisième guerre mondiale est « réel ». Des négociations de paix sont toujours en cours avec Kiev, et restent pour l’heure peu concluantes. Moscou accuse l’Ukraine de « faire semblant » de discuter.
«Une offensive est en cours contre les fondements de toutes les religions du monde», selon Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que les pays occidentaux menaient une offensive contre les religions et le «code génétique» des civilisations, dans le but d’abattre tous les obstacles sur la voie du libéralisme.
Dans un article paru le 28 juin dans la revue russe d’analyse des relations internationales Russia in Global Affairs et relayé par RT France, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov analyse longuement l’attitude et les ambitions des pays occidentaux en matière de relations internationales, Etats-Unis et Union européenne en tête.
A ce titre, Lavrov déplore le remplacement progressif du droit international par des «règles» édictées par les Occidentaux, qui conduisent à une politique du «deux poids, deux mesures» évoluant au gré de leurs intérêts. Ce processus se manifeste selon lui par une attaque non seulement contre le droit international mais également contre la «nature humaine».
Lavrov déplore une attaque contre «le code génétique des principales civilisations de la planète»
Selon le chef de la diplomatie russe, «dans les écoles de plusieurs pays occidentaux, on cherche à persuader les enfants dans le cadre des programmes scolaires que Jésus-Christ était bisexuel».
D’après lui, les tentatives des hommes politiques «sains d’esprit» de protéger les enfants contre «la propagande agressive des LGBT» se heurtent à des protestations belliqueuses sous couvert d’une «Europe éclairée».
Evoquant dans ce sillage une «offensive en cours contre les fondements de toutes les religions du monde» et même contre «le code génétique des principales civilisations de la planète», le ministre russe considère que les Etats-Unis ont pris «la tête d’une ingérence étatique flagrante dans les affaires de l’Eglise, cherchant ouvertement à diviser l’orthodoxie mondiale, dont les valeurs sont perçues comme un puissant obstacle spirituel sur la voie constituée par la conception libérale d’une permissivité sans limites».
Ces propos ne sont pas sans rappeler les récentes prises de position de plusieurs pays membres de l’UE, qui ont dénoncé une loi hongroise visant à interdire la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs. 17 Etats membres, dont la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Belgique, ont adressé une lettre au président du Conseil européen, Charles Michel, à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour déplorer des «menaces contre les droits fondamentaux et en particulier le principe de non-discrimination en raison de l’orientation sexuelle». Le 23 juin, la présidente de la Commission avait qualifié cette loi de «honte».
(source: russia today)
La «rupture» des relations diplomatiques avec la Russie par l’UE pousse Moscou vers Pékin, constate Lavrov
La Russie se rapproche de plus en plus de la Chine sur fond des détériorations des relations diplomatiques avec Bruxelles à sa propre initiative, a indiqué Sergueï Lavrov. Moscou et Pékin ont fustigé l’inadmissibilité des sanctions unilatérales introduites par les États-Unis et l’UE contre eux.
«Je souligne de nouveau que nous n’avons pas de relations avec l’UE en tant qu’organisation. Tout le système de relations est détruit par des décisions unilatérales de Bruxelles», a-t-il ajouté.
La Russie reste ouverte au dialogue
Cependant, Moscou serait prêt à rétablir des relations sur une base d’égalité et de recherche d’équilibre des intérêts «si ou quand l’UE trouve approprié d’éliminer cette anomalie dans ses contacts avec la Russie», a poursuivi M.Lavrov.
(source: fr.sputniknews.com)
Forum de Paris sur la paix : « Le monde se fissure. Le statu quo n’est pas tenable » – Guterres
Au Forum de Paris sur la paix qui a débuté lundi dans la capital française, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a mis en garde contre les « cinq fissures grandissantes » auxquelles le monde est confronté et a prévenu que le statu quo n’était pas tenable.

Le Forum, qui porte sur les questions de gouvernance mondiale et de multilatéralisme, se déroule du 11 au 13 novembre et rassemble des chefs d’Etat et de gouvernement, des représentants d’organisations internationales et des acteurs de la société civile afin d’examiner les défis mondiaux et d’élaborer des solutions pratiques. Il s’agit de la 2e édition de ce forum.
« Le monde se fissure. Le statu quo n’est pas tenable. Quel État peut aujourd’hui réparer ces fissures seul, isolé du reste du monde ? Aucun », a déclaré M. Guterres dans son discours d’ouverture.
Le chef de l’ONU a évoqué en particulier cinq risques globaux :
- Le danger d’une fracture économique, technologique et géostratégique. « Une planète divisée en deux, qui verrait les deux plus grandes puissances économiques asseoir leur pouvoir sur deux mondes séparés en compétition », a-t-il dit en référence implicite aux Etats-Unis et à la Chine.
- Une fissure du contrat social. « Nous assistons à une vague de manifestations dans le monde entier », a-t-il noté, relevant deux points communs entre tous ces mouvements de protestation : « une défiance de plus en plus grande des citoyens envers les institutions et dirigeants politiques » et « les effets négatifs d’une mondialisation associée aux progrès technologiques » qui accroissent « les inégalités au sein des sociétés ».
- La fissure de la solidarité. « La peur de l’étranger est utilisée à des fins politiques. L’intolérance, la haine deviennent banales. Des personnes qui ont tout perdu se voient désignées comme la cause de tous les maux. Cette instrumentalisation accentue la polarisation de la vie politique et le risque de sociétés fracturées », a-t-il dit.
- La fissure entre la planète et ses habitants. « La crise climatique est une course contre la montre pour la survie de notre civilisation », a-t-il souligné.
- La fracture technologique. Les nouvelles technologies représentent un potentiel fantastique mais elles peuvent également être « un facteur de risques et d’accélération des inégalités », a-t-il déclaré.
Le multilatéralisme doit s’adapter aux défis d’aujourd’hui et de demain
Dans ce contexte, le Secrétaire général de l’ONU estime que le monde a « besoin d’un système universel, respectueux du droit international et organisé autour d’institutions multilatérales fortes ». « Nous avons besoin de plus de solidarité internationale, de plus de multilatéralisme. Mais d’un multilatéralisme qui s’adapte aux défis d’aujourd’hui et de demain », a-t-il ajouté.
(ONU info)