Nécrologie

Décès – Monique Andreas Esoavelomandroso n’est plus

Publié le Mis à jour le

Monique Andreas Esoavelomandroso venait d’être nommée membre du Conseil de l’Ordre national malagasy.

L’information, accompagnée d’une rivière d’hommages, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux hier. Monique Andreas Esoavelomandroso est décédée. 

Une grande dame de la République s’en est allée. C’est une phrase dite par un ancien journaliste pour exprimer son regret à l’annonce du décès de Monique Andreas Esoavelomandroso. Bien que moins présente sur la scène publique ces derniers temps, elle en a été une des grandes figures.

Preuve de l’envergure qu’avait feu Monique Andreas Esoavelomandroso sur la scène publique nationale, mais aussi régionale et internationale, les hommages personnels et officiels ont été nombreux hier. Inspectrice du Trésor retraitée, elle a occupé différents postes à responsabilités. Dernièrement, elle a été nommée au sein du Conseil de l’Ordre national malagasy, au titre de la province de Toliara.

L’absence de celle qui est née à Tolagnaro, le 18 août 1945, lors de la cérémonie de présentation des nouveaux membres du Conseil de l’Ordre national malagasy la semaine dernière, a justement été remarquée. Avant son décès, Monique Andreas Esoavelomandroso a aussi été membre du Comité des sages du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa). Ancienne ministre d’État auprès de la présidence chargée de la Décentralisation, de 2002 à 2004, elle a également été la première femme nommée au poste de Médiateur de la République, de 2009 à 2021.

Modèle 

Monique Andreas Esoavelomandroso est, par ailleurs, la première femme et la seule, jusqu’ici, à avoir occupé la fonction de secrétaire générale de la Commission de l’océan Indien (COI). “Elle a été la seule femme à occuper cette fonction, et cela, de belle manière”, indique l’organisation régionale dans une publication sur sa page Facebook, où elle “salue la mémoire de madame Monique Andreas Esoavelomandroso” et présente ses condoléances à sa famille et à l’État malgache.

Après un résumé des acquis durant le mandat de Monique Andreas Esoavelomandroso au secrétariat général, la COI regrette la “triste coïncidence” selon laquelle celle “qui a coordonné l’organisation du 3¨ Sommet de la COI à Antananarivo en 2005, s’est éteinte au moment où s’annonce le 5¨ Sommet en avril prochain dans la capitale malgache”.

Outre l’administration, la gouvernance étatique et son engagement au sein des organisations régionales, Monique Andreas Esoavelomandroso était aussi une femme politique et, à sa manière, a agi pour la promotion des droits des femmes. Dans un hommage publié sur sa page Facebook, la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung Madagascar (FES – Madagascar) indique qu’elle a été “présidente de la Plateforme des Femmes en Politique de l’Océan Indien (PFOI) et engagée dans la promotion des droits de la femme”.

Plusieurs figures féminines de la scène politique, universitaire ou du monde des organisations de la société civile (OSC) ont justement rendu hommage à Monique Andreas Esoavelomandroso sur les réseaux sociaux hier. Toutes affirment la prendre comme “modèle”.

(source: Garry Fabrice Ranaivoson  – lexpress.mg)


Maneho ny fiaraha-miory sy mirary fiononana feno hao an’ny Fianakaviany.

Julien Rakotonaivo – Un pilier de la culture malagasy s’en va

Publié le Mis à jour le

: Julien Rakotonaivo, un grand académicien et également expert en histoire, n’est plus(©laverite.mg)

La sphère culturelle malagasy endeuillée. Julien Rakotonaivo, à la fois éminent académicien malagasy et expert en histoire, s’est éteint, laissant un vide immense dans le paysage culturel du pays. Sa disparition, survenue récemment, est une perte inestimable pour tous ceux qui œuvrent à la préservation et à la valorisation du patrimoine national. Reconnu pour son expertise indiscutable, Julien Rakotonaivo a consacré sa vie à la recherche et à la promotion de l’histoire de Madagascar. Son engagement envers la culture de son pays l’a amené à collaborer étroitement avec le ministère de la Communication et de la Culture (MCC), où il a occupé des postes clés, dont celui de directeur général de l’Office national des arts et de la culture (OFNAC). Son leadership et sa vision ont été déterminants dans la mise en œuvre de nombreux projets culturels.

Parmi ses nombreuses contributions, il a joué un rôle essentiel dans l’organisation de l’évènement marquant le 65ème anniversaire de la Première République malagasy, un événement qui s’est tenu en octobre 2024 à Andafiavaratra. Cette commémoration a permis de raviver la mémoire collective et de renforcer l’identité nationale, un enjeu cher à Julien Rakotonaivo. Membre actif du Conseil d’administration de l’Office du Palais de la Reine (ORMada – Ofisin’ny Rovan’i Madagasikara), il a également participé au comité scientifique chargé de la restauration de ce monument emblématique. Son expertise a été précieuse pour préserver l’héritage historique et culturel de Madagascar, offrant ainsi aux futures générations un lien tangible avec leur passé. En outre, son rôle en tant que « chargé de mission » auprès de la Présidence de la République témoigne de la confiance que lui accordaient les instances gouvernementales. Son dévouement à la promotion de la culture malagasy lui a valu le respect et l’admiration de ses pairs, mais aussi de nombreux jeunes chercheurs qui ont vu en lui un mentor et un modèle.

Julien Rakotonaivo laisse derrière lui une œuvre considérable et une communauté endeuillée. Les hommages affluent de toutes parts, témoignant de l’impact profond qu’il a eu sur la culture malagasy. Sa passion et son engagement resteront gravés dans les mémoires, et son héritage continuera d’inspirer ceux qui œuvrent pour la valorisation de l’histoire et de la culture de la Grande île. En cette période de deuil, tous ceux qui l’ont connu se souviennent d’un homme dont la vie a été dédiée à l’enrichissement du patrimoine malagasy.

(source:  Si.R – laverite.mg)

 

Médecine – Le Dr Jean Rubis Andriantsoa n’est plus

Publié le Mis à jour le

Le Dr Jean Rubis Andriantsoa, la veille de son décès.

Départ d’un grand médecin. Le Dr Jean Rubis Andriantsoa, figure emblématique de la médecine, s’est éteint, à l’âge de 80 ans. Ses pairs ont annoncé, hier soir, son décès, survenu à la Polyclinique d’Ilafy, dans l’après-midi du 26 janvier. La veille, il a reçu le titre de Docteur Honoris causa de l’université de Fianarantsoa. Des représentants de cette université et des membres de l’Académie nationale de médecine de Madagascar lui ont remis ce titre dans sa chambre d’hôpital. Ceci marque la reconnaissance de ses longues et riches contributions dans le domaine de la médecine. « Il est, essentiellement, reconnu pour son respect de l’éthique », notent ses collègues.

Médecin diplômé de la faculté de Médecine et de Pharmacie de Marseille, il a assuré des enseignements aux facultés de Médecine d’Antananarivo, Fianarantsoa, Toamasina et Toliara.  Biophysicien, il a dirigé pendant 14 ans, de 1992 à 2006, le Laboratoire des Radio-isotopes de l’université d’Antananarivo, un centre de recherche et d’application des techniques nucléaires en médecine, biologie et agronomie. Il est membre fondateur, titulaire et secrétaire perpétuel de l’ANMM et membre titulaire de l’Académie nationale des Lettres et des Sciences de Madagascar. Il a été ancien « Madagascar INIS Liaison Officer » nommé par l’Agence internationale de l’Énergie atomique de Vienne, de 1991 à 2006. Il a participé à plusieurs colloques internationaux sur le développement. Dernièrement, il a assuré l’accompagnement éthique de la recherche en général et de la recherche biomédicale, en particulier, notamment sur les maladies endémiques.

Il a déjà reçu la Grande Médaille de l’Académie des sciences de Paris – Institut de France en novembre 1996 et la Dignité de Grand-Croix de deuxième classe de l’Ordre National de Madagascar en juin 2017.

(source: Miangaly Ralitera – lexpress.mg)