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Fanambaran’ny FFKM: miantso fitoniana sy fampitsaharana fandrobana fananan’olona mba hidirana amin’ny fifampiresahana

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« Mitandro ny toe-tsaina mifampihaino sy mifanaja ny FFKM ary mijoro mandrakariva ho Raiamandrenin’ny vahoaka malagasy », hoy Mgr Raoelison Jean de Dieu.


Manifestation anti-délestage – La FFKM appelle à l’arrêt des violences

Les chefs d’églises au sein du Ffkm ont appelé au dialogue.

Le silence des autorités politiques comme des personnalités religieuses commençait à susciter l’inquiétude, au regard des violences qui ont marqué la capitale et certaines villes régionales depuis quarante-huit heures. Traditionnellement, la Conférence des évêques et la FFKM n’hésitent pas à interpeller les dirigeants lorsque la situation l’exige. C’est à nouveau le cas.

Le nouveau président de la FFKM, Mgr Jean de Dieu Raoelison, a inauguré son mandat par une déclaration relative à la manifestation contre les délestages du 25 septembre, interdite par la préfecture. Cette mobilisation a été suivie de pillages et de dégradations dans plusieurs quartiers d’Antananarivo, avant de s’étendre à d’autres villes.

« La FFKM lance un appel à l’arrêt des violences sanglantes, des rivalités politiques, du vandalisme d’infrastructures, des pillages de magasins et des provocations sous toutes leurs formes. Il faut se rapprocher, se réconcilier pour aller vers l’apaisement et construire un dialogue afin de chercher ensemble des solutions pérennes aux problèmes d’électricité, d’eau, d’instabilité, d’entrepreneuriat et d’insécurité », a déclaré l’organisation.

Dialogue

Dans un communiqué à la tonalité posée mais ferme, la FFKM a également révélé que le siège de l’Association de lecture de la Bible (Fikambanana Mampiely Baiboly) figurait parmi les sites touchés par les pillages. Elle a exprimé son soutien aux victimes et appelé les dirigeants comme la population à privilégier un dialogue constructif pour préserver la paix sociale.

Reste à savoir si cet appel trouvera des échos auprès des différentes parties. Pour l’heure, la situation demeure tendue, tant dans la capitale que dans les régions.

Dans une déclaration télévisée, le président de la République a lui aussi condamné les pillages et les destructions de biens. Il a annoncé des solutions aux problèmes d’eau et d’électricité et affirmé sa volonté de dialoguer avec les représentants des jeunes manifestants.

(source: Tsilaviny Randriamanga – lexpress.mg)

 

La crise malgache rapportée dans le monde

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A Madagascar, des gaz lacrymogènes envoyés sur des manifestants dénonçant les coupures d’eau et d’électricité (Le Monde)

Au cours d’une manifestation contre les coupures incessantes d’eau et d’électricité sur l’île de Madagascar, à Antananarivo, le 25 septembre 2025. RIJASOLO / AFP

Interdit par la préfecture d’Antananarivo, le rassemblement qui se tient depuis jeudi 25 septembre dans la matinée a été réprimé par les forces de l’ordre à l’aide de gaz et de balles en caoutchouc.

Gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc, domiciles de deux personnalités politiques pris pour cible : la tension est vive, jeudi 25 septembre, dans la capitale malgache, Antananarivo, où les forces de sécurité tentent d’empêcher un mouvement de protestation contre les coupures incessantes d’eau et d’électricité.

Reprenant à leur compte le drapeau pirate tiré de la série japonaise One Piece, signe de ralliement de mouvements de contestation du pouvoir, y compris en Indonésie ou au Népal, les manifestants répondent à un appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux. Le rassemblement avait été interdit mercredi sur ordre du préfet d’Antananarivo, arguant du risque de troubles à l’ordre public. La capitale vit depuis jeudi matin au son des détonations de grenades lacrymogènes et des sirènes des forces de l’ordre.

Malgré des richesses naturelles exceptionnelles, Madagascar reste l’un des pays les plus pauvres de la planète. Près de 75 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté en 2022, d’après la Banque mondiale.

A la mi-journée, la maison de la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy, nommée au Sénat début 2025 par le président malgache Andry Rajoelina, a été incendiée par les manifestants à Antananarivo. Les pompiers sont parvenus à maîtriser l’incendie tout en étant la cible de jets de pierres par des manifestants en colère. Un peu plus tard, c’est le domicile d’un député de la capitale qui était saccagé.

Important dispositif de sécurité

Andry Rajoelina, âgé de 51 ans, a été réélu fin 2023 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition et auquel moins de la moitié des électeurs inscrits ont pris part. Il avait accédé pour la première fois au pouvoir en 2009, à la tête d’un mouvement populaire et à la faveur d’une mutinerie qui avait chassé l’ex-président Marc Ravalomanana.

Jeudi, dès les premières heures de la matinée, le centre d’Antananarivo était quadrillé par un important dispositif des forces de sécurité. Les manifestants, par petits groupes d’une centaine de personnes, ont tenté de déjouer les barrages installés par les forces de sécurité pour rallier le point de rendez-vous dans le quartier d’Ambohijatovo, dans le centre de la capitale.

Des hommes cagoulés du groupe de sécurité et d’intervention spéciale, une unité de la gendarmerie, se déplaçaient à vive allure dans leurs 4 × 4 blancs en tirant des lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur les protestataires. « Depuis 10 heures du matin, on n’arrête pas de crier pour revendiquer juste des droits. Et ils nous tirent dessus avec des balles en caoutchouc », déplore Aina, une étudiante de 20 ans qui a souhaité garder l’anonymat, par peur de représailles.

« L’arbitraire » et « la corruption »

La correspondante de l’Agence France-Presse (AFP) a été témoin de l’arrestation de trois manifestants. Sur les banderoles brandies par ces derniers, on pouvait lire : « Laissez-nous faire entendre nos droits », « Stop à une vie faite de bidons jaunes et de noirceur » ou encore « Nous ne voulons pas de troubles, nous voulons juste nos droits ».

Une manifestante d’une soixantaine d’années, qui ayant également requis l’anonymat par peur d’être arrêtée a expliqué à l’AFP que la situation de l’approvisionnement en eau et en électricité était « devenue insupportable », critiquant « l’arbitraire », la « corruption » et « le manque de transparence de nos dirigeants ». De fait, aucune personnalité politique, y compris de l’opposition, n’a été aperçue par l’AFP parmi les manifestants.

« Ce mouvement a été mené pour ramener l’eau et l’électricité à Madagascar. Ici, on a à peu près douze heures de délestage [d’électricité] par jour. Ça veut dire que pendant douze heures de la journée, on sort de la maison, on va travailler, on paye les impôts et on retourne à la maison. Toujours pas d’électricité », ajoute Aina, une pancarte à la main avec l’inscription « Leo be » (« il y en a marre »).

(source: Le Monde avec AFP)


Madagascar : les forces de l’ordre dispersent les manifestants dénonçant les coupures d’eau et d’électricité (Le Figaro)

Le président de Madagascar, Andry Nirina Rajoelina. Eduardo Munoz / REUTERS

Dans la capitale, un important dispositif de sécurité a été déployé autour des banques, supérettes, magasins d’électroménager, ciblés par des départs d’incendies et des pillages.

La capitale malgache était toujours plongée jeudi soir dans le chaos après une journée marquée par des pillages, tirs de gaz lacrymogènes et incendies de domiciles de trois personnalités politiques dans un contexte de colère contre le pouvoir. Reprenant à leur compte le drapeau pirate tiré de la série japonaise «One Piece»  et signe de ralliement de mouvements de contestation anti-régime, y compris en Indonésie ou au Népal, les manifestants répondaient à un appel à la mobilisation lancé sur les réseaux sociaux contre les incessantes coupures d’eau et d’électricité.

En déplacement à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, le président malgache Andry Rajoelina ne s’était toujours pas exprimé sur la situation dans la capitale jeudi soir. Malgré un quadrillage dès les premières heures de la matinée du centre d’Antananarivo par un important dispositif des forces de sécurité, des banques, supérettes, magasins d’électroménager et même une station du téléphérique, symbole du pouvoir, ont été ciblés par des départs d’incendies et des pillages. À la nuit tombée, les saccages se poursuivaient sans rencontrer de présence sécuritaire.

Le rassemblement a été interdit la veille sur ordre du préfet d’Antananarivo, arguant du risque de troubles à l’ordre public. Après une journée à résonner au rythme des détonations de grenades lacrymogènes et des sirènes des forces de l’ordre, il a décrété jeudi soir un couvre-feu jusqu’à vendredi 05h00 locales (02h00 GMT). Signe de l’inflammabilité de la situation, une centaine d’élèves du lycée français étaient bloqués en fin de journée dans l’établissement, interdits de le quitter pour des questions de sécurité. Toutes les écoles de la ville doivent rester fermer vendredi et le vol Air France devant atterrir à Antananarivo jeudi soir a été dérouté vers Maurice.

Violences policières

En dépit de ses richesses naturelles exceptionnelles, Madagascar reste l’un des pays les plus pauvres de la planète. Près de 75% de la population vivait sous le seuil de pauvreté en 2022, d’après la Banque mondiale. Les domiciles de trois parlementaires proches du pouvoir ont été embrasés et des manifestants ont caillassé les pompiers tentant d’éteindre les flammes touchant la maison de la sénatrice Lalatiana Rakontondrazafy, nommée en début d’année par le président. Le président Andry Rajoelina, 51 ans, a été réélu fin 2023 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition et auquel moins de la moitié des électeurs inscrits a pris part.

Reporter Sans Frontières a dénoncé jeudi des «violences policières contre au moins trois journalistes» dans un communiqué et a appelé les «autorités à identifier les responsables». Les manifestants, par groupes d’une centaine de personnes, ont tenté de déjouer en début de journée les barrages des forces de sécurité pour rallier le point de rendez-vous dans le quartier d’Ambohijatovo. Peu avant 11H00 (08H00 GMT), les forces de l’ordre, composées de plusieurs unités de la police et de la gendarmerie, ont commencé à tirer des grenades lacrymogènes pour les disperser. La correspondante de l’AFP a été témoin de l’arrestation de trois manifestants.

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