Mali
Trois Etats quittent officiellement la Cédéao
A compter de ce mercredi, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ne font plus partie de l’espace Cédéao – Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Quel avenir pour cette alliance amputée et ses habitants ?
CEDEAO : Burkina Faso, Niger et Mali priés de rester dans le bloc régional
Les dirigeants ouest-africains exhortent leurs homologues du Mali, du Niger et du Burkina Faso à reconsidérer leur décision de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soulignant les conséquences préoccupantes que cela pourrait entraîner.
Tchad, Niger, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire …: le point début 2024
Succès Matra, Idriss Deby; Tshisekedi, Wade, Macky Sall … Perspectives 2024.
«La Russie sera vaincue» : le chef d’al-Qaida au Mali pointe Wagner dans une nouvelle vidéo

Dans une vidéo diffusée mardi par le JNIM, Iyad Ag-Ghali fustige les nouvelles juntes au Mali, Burkina et Niger qui ont fait appel à de nouveaux «alliés infidèles», les mercenaires russes.
L’affrontement est entré dans une nouvelle phase». Dans une vidéo diffusée le 12 décembre, Iyad Ag-Ghali, le chef du JNIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) au Mali, a énoncé ses objectifs au regard de la nouvelle donne au Sahel. Alors que l’armée française s’est retirée de la zone, poussée dehors par les juntes militaires au Mali, Burkina Faso et Niger, le chef islamiste a fustigé ces «pouvoirs traîtres» et leurs nouveaux «alliés infidèles», les mercenaires russes.
Dans cette vidéo – la première depuis 2017 – de plus de 2 minutes, Iyad Ag-Ghaly, l’un des principaux chefs djihadistes au Sahel, dénonce «les massacres des FAMA et de Wagner», ainsi que du capitaine Traoré, chef de la junte au Burkina Faso. Lisant son communiqué derrière son ordinateur hp, le chef islamiste évoque le sort des civils qui, «dans cette période sanglante (…) se trouvent entre l’enclume des extrémistes et le marteau de l’armée, l’apostasie et les mercenaires de Wagner», a traduit le spécialiste arabophone Wassim Nasr. Il affirme que l’alliance avec la Russie sera perdante, tout comme le fut celle avec «la France mécréante», dont la présence «a mené à l’élargissement du djihad
Le chef islamiste clôt son discours par le conflit entre Israël et le Hamas, commencé «il y a 9 semaines» – ce qui permet d’attester de la récence de l’enregistrement. Il remercie notamment les imams maliens qui ont refusé la laïcité et soutenu «les moujahidin de Gaza».
Deux ennemis, l’État islamique et la Russie
Le djihadiste malien tient ce discours alors qu’un nombre toujours croissant d’exactions des forces armées locales et de leurs supplétifs russes est signalé au Sahel. L’ONG Human Right Watch documente régulièrement des exécutions sommaires, disparitions de civils, pillages et tortures.
Après s’être battu pour la cause touareg au sein des rébellions apparues dans les années 1990 au nord du Mali, Yiad Ag-Ghali a versé dans le combat djihadiste en fondant une filiale d’al-Qaida au Sahel, qui veut imposer la charia. Avec l’EIGS lié à Daesh, le JNIM a été combattu par les soldats français des opérations Serval puis Barkhane entre 2013 et 2019, avant que ceux-ci ne soient écartés par les autorités putschistes des États sahéliens.
Depuis le départ des soldats français, Iyad Ag-Ghlai, qui en était l’une des principales cibles, «a une plus grande liberté d’action et d’activité», expliquant cette nouvelle prise de parole, note le journaliste Wassim Nasr sur France 24. Dans le cadre de cette «nouvelle phase» des combats qui s’ouvre, le chef djihadiste annonce donc combattre non seulement l’EIGS, groupe djihadiste concurrent, mais aussi l’allié russe, et déclare ouvrir ses rangs à de nombreuses recrues.
(source: lefigaro.fr)
Mali: l’armée a repris Kidal
Kidal a été reprise par les forces armées maliennes ce mardi. Depuis 2013, cette ville symbolique était sous le contrôle des séparatistes touaregs. Sa reconquête était devenue un enjeu de souveraineté pour le pouvoir de Bamako.
Les forces loyalistes ont été appuyées par les mercenaires russes de Wagner pour prendre cette localité désertée. Un coup de maître pour Assimi Goïta, au moins à court terme.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, le Mali renouvelle ses accusations contre la France
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies mardi soir, le Mali a une nouvelle fois accusé la France de violer son espace aérien et de livrer des armes à des islamistes. Des accusations catégoriquement rejetées par Paris. La MINUSMA réclame des moyens d’agir sur le terrain.
ONU | La Fédération de Russie, Etats Unis et Chine réaffirment leur soutien aux autorités du Mali
La voix du Mali est portée haut et fort par le chef de la diplomatie le ministre Abdoulaye Diop et sa délégation. C’était au cours du conseil de sécurité tenu ce mardi au siège des nations unies. La Fédération de Russie et d’autres pays comme les Etats Unis et la Chine réaffirment leur soutien aux autorités de la Transition.
TE Mali Dubaï : les routes de l’or sale
Le Mali s’impose progressivement comme le centre d’achat d’or des pays sahéliens et Dubaï est devenu ces cinq dernières années la principale destination de la production d’or artisanal du continent africain. En fermant les yeux sur l’origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Emirats Arabes Unis nourrissent-ils indirectement tous les trafics ? Les institutions, comme l’OCDE, demandent en tout cas des régulations bien plus strictes. Notre enquête, réalisée dans plusieurs pays africains, permet de mieux comprendre comment et pourquoi le secteur aurifère mondial change de visage.
Reportage de Caroline Dumay (France, 2022) | ARTE
Exclusif: arrivée des paramilitaires, l’Algérie autorise le survol de son Territoire par les Russes
« Groupe Wagner » connu comme « paramilitaires russes » au Mali ou ailleurs: l’une des multiples facettes de la « transition » géopolitique en Afrique.
Bamako accuse Paris de soutenir les jihadistes et saisit les Nations Unies
Le Mali affirme détenir des preuves d’une assistance de la France aux groupes terroristes opérant sur son territoire.Le bras de fer diplomatique s’intensifie. Deux jours après la fin du processus de retrait de la force française Barkhane du Mali, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu) pour dénoncer des violations de l’espace aérien de son pays.
Le chef de la diplomatie malienne a également accusé l’armée française de soutenir les groupes jihadistes actifs au Mali et plus généralement au Sahel. « Le gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions », affirme M. Diop dans la missive datée du 15 août, jour où les soldats français de Barkhane ont annoncé leur retrait définitif du territoire malien. Depuis début 2022, les autorités de transition maliennes indiquent avoir documenté « plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, opérés par les forces françaises sous différentes formes ». Il s’agit de « drones, d’hélicoptères ou d’avions de chasse » qui auraient survolé le Mali « sans autorisation ». Dès lors, le ministre malien des Affaires étrangères a dénoncé des « activités d’espionnage » et de « subversion » à travers la publication d’images collectées illégalement et « montrant des civils tués » en avril dernier à Gossi (Nord), non loin d’une base rétrocédée à l’armée malienne par les militaires français.
Le Mali accuse la France d’armer les jihadistes et demande une réunion à l’ONU
« Les résultats de l’enquête judiciaire menée par les services compétents du Mali établissent que les corps y avaient été déposés bien avant l’arrivée des forces maliennes à Gossi », a expliqué Abdoulaye Diop. De son côté, Paris affirmait avoir filmé des hommes blancs en treillis, présentés comme des mercenaires du groupe russe Wagner, en train d’enterrer des corps à proximité de la base de Gossi. La réaction de Paris attendue Concernant les nouvelles accusations du Mali, la France n’a pas encore réagi. Mais sa réponse ne devrait pas tarder compte tenu de la guerre diplomatique que se mènent l’ex-puissance coloniale et l’ancien Soudan français. Le gouvernement du Mali a rappelé que c’est « en raison des suspicions des manœuvres de déstabilisation de la France (qu’il) s’est fermement opposé à la demande de soutien aérien de la France à la Minusma », la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali. En fait, Bamako ne voulait pas que Paris, sous le couvert de la mission onusienne, mène « des opérations subversives visant à fragiliser davantage » la région du Sahel.
Tout en demandant au Conseil de sécurité de l’Onu la tenue d’une « réunion d’urgence sur ces questions », le Mali se réserve « le droit de faire usage de la légitime défense » en cas de « persistance » par la France « dans cette posture qui porte atteinte à (sa) stabilité et à (sa) sécurité ». Présente militairement au Mali depuis près d’une décennie pour combattre le jihadisme, la France est entrée en conflit avec la junte au pouvoir. Qualifiés d’« illégitimes », les auteurs du coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 sont accusés par le président Emmanuel Macron d’avoir favorisé l’arrivée de Wagner, groupe de mercenaires russes. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé Paris à ordonner le retrait de la force Barkhane en février dernier.
(source: journaldugabon.com]