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Politiques migratoires : le Conseil de l’Europe refuse d’affaiblir la Convention des droits de l’homme

Les services de la première ministre italienne et neuf pays européens ont jugé «nécessaire d’entamer une discussion sur la manière dont les conventions internationales répondent aux défis auxquels nous faisons face».
Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Alain Berset, a rejeté samedi tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l’homme, au lendemain de l’appel de neuf États, mené par l’Italie, à réinterpréter le texte en matière de migrations.
«Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n’est pas d’affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente», a déclaré dans un communiqué le secrétaire général du Conseil de l’Europe, qui, avec 46 pays membres, est la vigie de la démocratie et des droits de l’homme sur le Vieux Continent.
«Un débat sain, mais il ne faut pas politiser la Cour»
Dans une lettre ouverte publiée ce vendredi par les services de la première ministre italienne Giorgia Meloni, neuf pays européens, dont l’Italie, le Danemark et la Pologne, ont jugé «nécessaire d’entamer une discussion sur la manière dont les conventions internationales répondent aux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui». Le texte vise ainsi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), émanation du Conseil de l’Europe – tous deux basés à Strasbourg (Est de la France) – et qui est chargée de faire respecter la convention du même nom dans les 46 pays signataires.
Les neuf États veulent voir «si la Cour, dans certains cas, a étendu la portée de la convention trop loin, comparé aux intentions originelles». En réponse, Alain Berset écrit que «le débat est sain mais il ne faut pas politiser la Cour». «Maintenir l’indépendance et l’impartialité de la Cour est fondamental», poursuit l’ancien président socialiste suisse. «Dans un État de droit, la justice ne doit pas être soumise à des pressions politiques (…) La Cour ne doit pas servir d’arme, ni contre les gouvernements, ni par eux».
(source: lefigaro.fr)
« Vu d’ailleurs »- Immigration : l’Europe alloue les 6 milliards d’euros promis à la Turquie
La nouvelle est un peu passée sous les radars mais cette semaine, l’Union européenne a alloué jeudi la totalité des 6 milliards d’euros promis à la Turquie en vertu du pacte migratoire signé en mars 2016. La majeure partie de cette somme (4,7 milliards d’euros) avait déjà été engagée en mars dernier, rappelle la Commission européenne. Mais le versement de la dernière tranche intervient dans un contexte tendu, alors que les Vingt-Sept ont décidé la semaine dernière des sanctions ciblées contre la Turquie pour ses manœuvres agressives en Méditerranée orientale.
Le président turc a assuré vendredi vouloir ouvrir une «nouvelle page» avec l’Union européenne. Nouvelle page qui devrait bien sûr induire la réécriture de l’accord de 2016. Cinq ans après la crise des réfugiés de 2015, l’Europe est toujours aussi vulnérable sur la question migratoire face à la Turquie.
(source: Le Figaro)
Où en est le projet européen ? Identités culturelles et migrations …
En mai 2019, les citoyens des 28 pays membres de l´Union européenne seront invités à choisir l´Europe qu´ils veulent pour demain.
Pour sa 39e édition, le Salon du livre de Paris (15-18 mars), a donc souhaité mettre l´Europe à l´honneur et « célébrer à sa manière la richesse et la diversité du patrimoine littéraire européen ». Ce vendredi, KTO installe ses caméras au square « religions culture et société » du salon, pour débattre de la nature et des perspectives du projet européen.
Autour de la table : la philosophe Chantal Delsol, l´historien Antoine Arjakovsky, et Philippe Segretain, pilote du groupe Europe des Semaines Sociales de France. Avec la participation de Vincent Montagne, Président du syndicat national de l’édition (SNE) et organisateur de Livre Paris.
Une émission animée par Philippine de Saint Pierre. Emission Spéciale du 15/03/2019.
Aux sources de l’Histoire
La révolte des Germains contre Rome
Macron invite les Italiens à «réinventer le rêve européen»
Le chef de l’État, invité dimanche soir de la télévision italienne, a dédramatisé les tensions entre Paris et Rome. Il a appelé à «une Europe plus unie, tout en respectant l’identité des peuples».

«Je crois qu’entre nos deux pays, il y a le cœur, l’amitié, l’amour… Tout ce qui nous permet d’aller au-delà des malentendus, pour l’Europe et pour nous».
Car l’heure est grave: l’Europe vit aujourd’hui une des plus fortes crises qui la menace dans son unité. «On a cru, dit-il, que la chute du mur de Berlin annonçait la fin de l’histoire et du tragique. Or, avec les flux migratoires, des tensions sont réapparues de façon très violente.
Migrations: l’Europe mise sur la Turquie pour sauver l’espace Schengen
Ce n’est plus qu’une question de jours avant une décision officielle et la mise en branle d’un mécanisme concerté pour essayer d’enrayer les flux massifs d’émigrés vers l’Europe. Les chefs d’Etat et de gouvernements de l’UE, réunis le jeudi 12 Novembre à La Valette (Ile de Malte), ont programmé autour du 30 novembre le sommet décisif avec Recep Tayyip Erdogan, rendez-vous qui est déjà un succès personnel pour le président turc.
La Turquie, à elle seule, est presque assurée d’une aide de 3 milliards d’euros dans les deux ans pour «fixer» sur son territoire les candidats à l’asile européen et démanteler de prospères filières de passeurs. Les pays africains, quant à eux, lieux de mouvements de réfugiés depuis plusieurs années, ne peuvent espérer que 1,8 milliards d’euros de l’Europe.
«Nous entrons dans une nouvelle phase» de la gestion de crise, a reconnu Angela Merkel, pressée de freiner rapidement les arrivées de réfugiés qui submergent son pays depuis l’été. François Hollande s’y associe, puisqu’à ce rythme, la situation deviendrait rapidement «insupportable pour certains pays». Avec à la clef, un coup de plus porté à Schengen, de nouvelles restrictions aux frontières (comme viennent de le faire la Slovénie, la Suède et même l’Allemagne), le discrédit pour l’UE et partout la poussée de l’extrême-droite.
Reste à formuler les détails de la part du contrat qui revient à Ankara. «Des engagements doivent être pris de part et d’autre (…) en vue de mesures rapides», insiste le chef de l’Etat turc. Il n’y a encore ni objectif chiffré sur les réfugiés, ni calendrier de mise en œuvre. «L’offre européenne se précise, la contrepartie turque reste floue», note un responsable européen.
