Fily Sissoko est le nouveau directeur de division du Groupe de la Banque mondiale pour le Mozambique, Madagascar, Maurice, les Comores et les Seychelles. Il succède à Idah Pswarayi-Riddihough, qui a occupé ce poste pendant quatre ans et demi.
De nationalité ivoirienne, Fily Sissoko dispose de plus de 23 ans d’expérience dans le développement à travers l’Afrique, l’Asie de l’Est, l’Asie du Sud et le Pacifique. Plus récemment, il a été directeur pays de la Banque mondiale pour le Togo, basé à Lomé. Auparavant, il était responsable de la pratique mondiale de la gouvernance pour la région Asie de l’Est et Pacifique. Il a commencé sa carrière à la Banque mondiale en 2002 en tant que spécialiste de la gestion financière à Dakar, au Sénégal, et a depuis occupé plusieurs postes de direction dans ce domaine.
Fily Sissoko dirigera l’engagement du Groupe de la Banque mondiale avec les gouvernements, les partenaires au développement et les autres parties prenantes. Il aura pour mission de faire avancer les initiatives alignées sur les priorités nationales et la vision de la Banque mondiale d’un monde sans pauvreté sur une planète vivable.
La France a poussé pour reconduire ce financement, tandis que la Belgique s’est abstenue, dénonçant le soutien du Rwanda aux rebelles du Mouvement du 23-Mars dans l’est de la République démocratique du Congo.
Un militaire et un policier rwandais gardent le site de TotalEnergies à Afungi, dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, en septembre 2022. CAMILLE LAFFONT / AFP
C’est l’épilogue d’un bras de fer qui a duré tout l’été entre les Etats membres de l’Union européenne (UE). Lundi 18 novembre, les Vingt-Sept ont adopté une nouvelle enveloppe de 20 millions d’euros, dans le cadre de la facilité européenne pour la paix (FEP), afin de soutenir le déploiement des forces rwandaises dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique – pays en pleine crise post-électorale depuis la victoire contestée de Daniel Chapo à la présidentielle du 9 octobre. Il s’agit de la reconduction d’une première aide décidée en 2022, déjà de 20 millions d’euros.
Selon le conseil des affaires étrangères, cette « aide permettra d’acquérir des équipements individuels et couvrira les coûts liés au transport aérien stratégique nécessaire pour soutenir le déploiement rwandais au Cabo Delgado ». Ce déploiement de l’armée rwandaise a débuté en juillet 2021, à la demande des autorités mozambicaines, afin de soutenir la lutte contre les groupes djihadistes. Par ailleurs, l’UE finance également les forces armées mozambicaines à hauteur de 89 millions d’euros.
La France et le Portugal, mais également le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ont poussé pour reconduire ce financement. Ce dernier assure que cette mesure « témoigne du soutien de l’UE en faveur de “solutions africaines aux problèmes africains” et servira les intérêts de l’UE dans la région dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme ».
La Belgique, elle, a freiné des quatre fers ces derniers mois, avant de finalement s’abstenir lors du vote de la décision. Dans un communiqué, elle explique que, « tout en soutenant la lutte (… lire l’article du Monde)
L’archevêque de Nampula et président de la Conférence épiscopale du Mozambique, Mgr Inácio Saúre, a déclaré dans une interview à Vatican News que seul un retour à la vérité sur les résultats des récentes élections locales dans le pays, qui pour beaucoup ont été entachées d’irrégularités, ramènera la paix dans les cœurs.
Mgr Inácio Saúre, archevêque de Nampula (Mozambique) et Président de la conférence épiscopale
Innocent Adovi avec père Bernardo Suate – Cité du Vatican
Monseigneur Ignacio Saúre, commentant la lettre pastorale publiée par la Conférence épiscopale du Mozambique une semaine après les élections locales du 11 octobre, a parlé des nombreuses allégations sur de possibles irrégularités, qui ont conduit les évêques à organiser et à parler de ces élections, certains que le proverbe très populaire selon lequel «il n’y a pas de fumée sans feu» s’applique bien au contexte que vit le peuple mozambicain. «D’après les informations que j’ai reçues, les allégations concernant d’éventuelles irrégularités, même si elles ont été faites à dessein, semblent être justifiées et méritent donc notre attention», a souligné le prélat. En outre, l’archevêque a réaffirmé que la conférence épiscopale a participé au groupe d’observateurs par l’intermédiaire de sa commission Justice et Paix, et l’impression que la commission a tirée de tout ce qui se passe au Mozambique aujourd’hui est que ces élections locales semblent avoir été les plus problématiques.
Apporter une réponse sérieuse aux préoccupations soulevées
Les évêques mozambicains parlent d’événements alarmants dans leur note pastorale et lancent un appel à la paix. «Nous ne voulons pas être des prophètes de malheur», prévient le président de la conférence épiscopale, «mais nous craignons un grave problème après ces élections si nous ne donnons pas une réponse sérieuse à toutes les préoccupations présentées par les parties qui se disent lésées». D’où l’insistance des appels des évêques pour que, sur la base des instruments juridiques existants, aucune plainte ne soit minimisée et que des éléments suffisants soient trouvés pour clarifier les choses, afin d’éviter le pire, répète Mgr Saúre.
L’un des principaux points que les évêques suggèrent pour maintenir la paix au Mozambique est le dialogue et, pour l’archevêque de Nampula, le dialogue devrait avoir lieu sur la base des plaintes déposées, de sorte que le gouvernement et les autorités électorales, chacun dans leur domaine de compétence, compte tenu des multiples données disponibles avec le concours d’organismes compétents puissent faire les recherches nécessaires et établir la vérité
Rétablir la légalité, dans la vérité
Le plus important, répète l’archevêque de Nampula, est de rétablir la légalité, en rappelant que la légalité, à son tour, présuppose la vérité car «on ne peut pas simplement dire que tout a été conforme à la loi alors que, selon toute vraisemblance, il y a eu des mensonges, il n’y a pas eu de vérité». Le résultat sera en effet légal s’il correspond aussi à la vérité de ce qui s’est passé lors du vote, souligne Mgr Saúre. Car dans tout cela, soulignent les évêques mozambicains dans leur note pastorale, il faut de l’éthique et de la justice pour éviter des effusions de sang, pour éviter des morts, comme d’ailleurs on parle déjà de morts sur les médias sociaux, observe l’archevêque, citant le cas de ceux qui sont chargés de protéger les électeurs mais qui, au contraire, sont impliqués dans des actes de violence, ou ceux qui sont censés protéger le matériel de vote, et qui sont les mêmes qui sont censés remplir les urnes avec de faux bulletins de vote. Le prélat a déploré le fait que tous connaissent les règles et les procédures, mais beaucoup agissent différemment, agissent à l’inverse.
Revoir le processus de décompte des voix, respecter la volonté du peuple
L’archevêque de Nampula a également abordé la question de l’appel lancé aux organismes électoraux pour qu’ils «révisent, avec un sens de la responsabilité et de la justice, l’ensemble du processus de décompte des voix afin de respecter la volonté du peuple». Pour Mgr Inácio Saúre, cela est non seulement possible, du moins techniquement, mais c’est quelque chose qui doit être fait car, a-t-il souligné, «si la volonté du peuple a été lésée, tout doit être fait, même s’il s’agit d’annuler les élections, un point extrême, afin que, en fait, rien ne reste flou, car tout ce qui n’est pas clair laissera toujours un mauvais sentiment». Et, citant la conclusion de la note pastorale, Dom Inácio a rappelé que «c’est dans les moments d’épreuve que la grandeur d’un peuple et de ses dirigeants est connue, et que c’est donc un grand défi, en ce moment, pour le peuple mozambicain et ses dirigeants, afin que personne ne manque de courage pour apporter la justice qui conduira les Mozambicains à l’harmonie et à une coexistence saine en tant que nation». Le prélat a conclu en affirmant que cela ne peut être possible qu’avec la restauration de la vérité, et rien que la vérité.
Un appel à la paix qui résulte de la restauration de la vérité
Il est vrai qu’il n’y a pas de mention spéciale des jeunes dans le document des évêques, mais nous ne doutons pas que la forte clameur du peuple mozambicain vient aussi et surtout des jeunes, car nous savons parfaitement que le plus grand pourcentage de la population mozambicaine est jeune, remarque Mgr Inácio Saúre, soulignant que l’absence de référence explicite aux jeunes ne signifie en aucun cas qu’il y a eu un certain oubli, «car nous savons très bien que les jeunes sont ceux qui sont les plus pénalisés dans tout ce processus». Enfin, un message d’espoir à l’ensemble de la société mozambicaine qui, pour l’archevêque de Nampula, peut se résumer en un vibrant appel à la paix: «la paix, et la paix, et la paix qui est le résultat de la restauration de la vérité, sans aucun sentiment de haine, de vengeance, de qui que ce soit et, une fois la vérité découverte, nous devons l’accepter et continuer à avancer ensemble».
Le premier ministre Antonio Costa. Ludovic MARIN / AFP
La relation avec le Mozambique, une ancienne colonie portugaise, «est stratégique et prioritaire» pour le Portugal, a affirmé le premier ministre Antonio Costa à l’issue d’une visite dans ce pays, marquée par la demande de pardon pour un massacre perpétré pendant la période coloniale. «Pour le Portugal, la relation avec le Mozambique est stratégique et prioritaire», a écrit Antonio Costa sur son compte Twitter, à l’issue d’une visite officielle au Mozambique qui s’est terminée samedi.
Quero agradecer a forma tão calorosa como decorreu esta visita a Moçambique. Nestes dois dias, pude testemunhar a vitalidade do nosso relacionamento bilateral nos mais diversos domínios. Para Portugal, a relação com Moçambique é estratégica e prioritária. pic.twitter.com/Dse83gYpAn
Cette visite a été marquée par la demande de pardon adressée à son ancienne colonie, devenue indépendante en 1975, pour le massacre de Wiriyamu en 1972 au cours duquel quelque 400 civils non armés ont été tués par des soldats portugais. «Presque 50 ans après cette terrible journée du 16 décembre 1972, je ne peux manquer ici d’évoquer et de m’incliner devant la mémoire des victimes du massacre de Wiriyamu, un acte inexcusable qui déshonore notre histoire», avait-il déclaré vendredi soir lors d’un dîner avec le président du Mozambique, Filipe Nyusi.
«Une relation aussi intense et d’une telle longévité» est «inévitablement marquée» par «des moments dont nous voulons certainement nous souvenir mais aussi par des moments et des événements que nous avons le devoir de ne jamais oublier» et, «face à l’histoire, avons un devoir de repentance», avait-il dit. Au cours de cette visite, Antonio Costa avait également indiqué que le Mozambique, qui va commencer à exporter du gaz naturel, pourrait contribuer à «la solution de la crise énergétique mondiale» en utilisant notamment le Port de Sines, situé sur la côte sud-ouest du Portugal, «comme porte d’entrée en Europe». «Le début de l’exploration du gaz naturel au Mozambique ne pouvait arriver à un meilleur moment», avait-il affirmé.
Photo ONU/Manuel Elias Plan large sur la salle de l’Assemblée générale des Nations Unies.
La 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a organisé, ce jeudi, l’élection des cinq membres non permanents du Conseil de sécurité pour la période 2023-2024. Les États candidats de cette année – Équateur, Japon, Malte, Mozambique et Suisse – se sont présentés et ont été élus sans opposition.
C’est une première pour le Mozambique et la Suisse, qui n’ont encore jamais siégé au Conseil.
Ces cinq pays élus remplaceront l’Inde, l’Irlande, le Kenya, le Mexique et la Norvège, membres sortants. Ils rejoindront cinq autres membres non permanents (Albanie, Brésil, Gabon, Ghana et Émirats arabes unis), qui disposent d’une année de mandat supplémentaire, ainsi que les cinq membres permanents disposant du droit de veto – le Royaume Uni, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis.
Les cinq sièges disponibles pour l’élection étaient les suivants : un siège pour le Groupe africain (actuellement détenu par le Kenya) ; un siège pour le Groupe des petits États insulaires en développement de l’Asie et du Pacifique (Groupe Asie-Pacifique, actuellement occupé par l’Inde) ; un siège pour le Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes (actuellement détenu par le Mexique) ; et deux sièges pour le groupe de l’Europe occidentale et d’autres pays (actuellement détenus par l’Irlande et la Norvège).
Cinq membres permanents
Les élections au Conseil, comme celles des autres organes principaux de l’ONU, nécessitent un vote formel. Même si les pays candidats sont soutenus par leur groupe régional et ne rencontrent pas d’opposition, ils doivent quand même obtenir les deux tiers des voix des États membres présents et votants à la session de l’Assemblée générale. Donc si les 193 États membres de l’ONU sont présents et votent, au moins 129 votes positifs sont nécessaires.
Le Conseil de sécurité se compose de cinq membres permanents (Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni) et de dix membres non permanents élus par l’Assemblée générale pour une période de deux ans
L’Église catholique du Mozambique, en Afrique australe, est prête à servir de médiateur pour des pourparlers entre le gouvernement et l’ancien mouvement rebelle armé de la RENAMO (Résistance nationale du Mozambique) : c’est ce qu’a annoncé Afonso Dhlakama, leader de la RENAMO. Lire la suite »