Radama I

La Douane malagasy: Bicentenaire !

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Deux cents ans d’âge ! Chaleureuses félicitations à la Douane malagasy. Fondée en 1823 sous l’impulsion d’un jeune monarque épris de modernité, la douane du pays  souffle, cette année 2023, son bicentenaire d’existence.

Le jeune roi Radama 1er (1810 – 1828), imbu d’une volonté de moderniser son administration et dans le but d’alimenter la caisse de l’Etat, tailla un système moderne apte à contrôler les circuits de sortie et d’entrée du mouvement commercial de son royaume. Radama taxa d’impôts sur les produits à l’entrée du port de Toamasina en 1823. Certes, il s’agissait au début d’un acte embryonnaire donnant plus tard à la naissance de la Douane. Trop influencé par le système appliqué par l’Angleterre via Ile Maurice sous le gouvernorat de Sir Robert Townsend Farquhar (1776 – 1830), Radama 1er n’hésita pas à enfreindre les recommandations  de son illustre père, le grand roi Andrianampoinimerina en introduisant dans son royaume en Imerina (ankibon’Imerina) les vazaha ainsi que leurs mode de pensée et leur système de gouvernance. De cette manière, Radama 1er concédait à abolir l’esclavage, ce marché très juteux entre les mains des membres influents de la Cour. Il laissa entrer librement en Imerina les missionnaires sans que lui-même, le roi, ne croyait pas à la religion des vazaha. Et surtout, Laidama réorganisa son armée à l’allure des armées occidentales (britanniques). Ainsi, la création de la Douane s’inscrit dans la ligne droite de cette volonté de moderniser le royaume et aussi dans le but de rentabiliser le mouvement des produits des imports et exports au sein du royaume. Les reines qui l’ont succédé continuèrent à imposer des taxes au port.

Pour le genre humain, y compris les Malagasy, de notre temps, atteindre l’âge de deux cents ans relève d’un rêve inaccessible. Plutôt dans les temps anciens de la Bible qu’on pouvait y rencontrer.  Adam mourut à 930 ans d’âge. Noé à 950. Moïse à 120 ans. Et la durée de vie descend, en général en ces temps, au-dessous de cent. Quelques rares personnes franchirent au-delà d’un siècle mais très rare ceux qui dépassent les 120. A Madagasikara, l’espérance de vie varie entre 60 à 70 ans, ce que la Bible annonce d’ailleurs !  Aucune Institution de la République n’a atteint cet âge. A commencer par la République Malagasy qui n’aura que 65 ans en octobre prochain. L’Armée malagasy 63 ans et bien d’autres, etc.

En deux cents ans d’existence, la Douane malagasy a vécu des péripéties comportant des hauts et des bas. Jusqu’à une date récente, l’opinion le taxe de … passoire. En effet, le trafic illicite des ressources précieuses parfois endémiques passe comme si de rien n’était à la Douane. Pierres et métaux précieux (l’or) ont pu sortir comme par magie du territoire national. Des richesses naturelles toujours endémiques à l’instar des bois de rose n’ont été saisies qu’en dehors du pays (Ile Maurice). Certes,  il faut admettre que la Douane malagasy se ressaisit ces derniers temps. Entre janvier et avril de cette année, elle a intercepté 1,5 kilo d’or. On craint beaucoup que ce soit la petite face visible de l’iceberg.

A cet anniversaire du bicentenaire, certes, la Douane se redresse mais beaucoup reste à faire. Il faut reconnaître que la Douane est de loin la principale source de recettes de la Caisse de l’Etat.

 

(source: Ndrianaivo – laverite.mg)

Le 23 octobre 1817 a 205 ans

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Dans son livre, «Neuf ans à Madagascar» (Hachette, 1908, pp.27-28), le général Gallieni est sévère concernant les dernières années de ce qu’il nomme dédaigneusement «la cour d’Emyrne». Son inventaire à la Prévert sonne comme un réquisitoire : les incapables successeurs d’Andrianampoinimerina et de Radama I (…) Une tyrannie sans contrôle et sans frein se substitua à l’autorité forte, mais raisonnable des premiers rois (…) un pseudo-gouvernement, sans foi ni lois, où tout était livré au désordre, aux exactions, à l’anarchie (…) l’impôt, une main-mise arbitraire sur les biens des particuliers (…) les travaux publics, des corvées au seul profit des nobles et des riches (…) aucune route dans un intérêt général (…) une façade dépourvue de toute organisation intérieure sérieuse (…).

La seule réussite que Gallieni reconnaît à la «cour d’Emyrne», pour aussitôt regretter que l’Occident en ait pu être dupe, c’est «une diplomatie astucieuse» : «Cependant, ainsi qu’il arrive souvent chez les Orientaux, une diplomatie astucieuse et sans scrupule avait réussi aux yeux des étrangers à masquer les misères de la situation intérieure. Les nations civilisées conservaient ainsi l’illusion que Madagascar possédait un gouvernement digne de ce nom, et ce mot sonore : « la cour d’Emyrne » éveillait en Europe et ailleurs l’idée d’une puissance lointaine, solidement assise et organisée. Les correspondances de Napoléon III vers 1860 témoignent que le Gouvernement français traitait avec les souverains de Tananarive dans les mêmes formes qu’avec les autres chefs d’État.

A la même époque, l’impératrice Eugénie écrit personnellement à Rasoherina et l’entretient «de la haute mission que Dieu a confiée aux rois et de l’oeuvre grandiose qu’elle peut et doit accomplir à l’aide du pouvoir immense qu’elle détient ». Vingt-cinq ans plus tard, pendant la période de tension qui précéda la guerre de 1883-1885, une ambassade du Gouvernement hova, conduite par Ravoninahitriniarivo, ministre des Affaires étrangères, fut reçue solennellement par les chefs d’État des plus grandes puissances, en France, en Angleterre, en Allemagne, aux États-Unis, et passa avec eux des traités en règle».

Quoi qu’il en soit, c’est en vertu de cette «diplomatie astucieuse», ces «mêmes formes qu’avec les autres chefs d’État», ces «traités en règle», que le général de Gaulle prononça sa phrase du 22 août 1958. Depuis Mahamasina, et avisant le palais de Manjakamiadana, l’homme d’une «certaine idée» de la France avait proclamé : «Demain, vous serez de nouveau un État, comme vous l’étiez, quand ce palais de vos rois, là-haut, était habité par eux». C’est grâce à cette vieille «diplomatie astucieuse» que «la cour d’Emyrne» avait su arracher à la cette même France, l’article 12 du traité du 17 décembre 1885 reconnaissant sa souveraineté sur Madagascar : «COMME PAR LE PASSÉ» C’est encore grâce à cette vieille «diplomatie astucieuse» que la Princesse royale d’Angleterre est venue à Madagascar commémorer le bicentenaire du traité du 23 octobre 1817 entre Radama et Farquhar, le Gouverneur britannique de l’île Maurice (*). Que le centenaire du traité américano-malgache du 12 mars 1883 avait été marqué par la publication d’un livret édité par les soins de l’Agence d’information des États-Unis. Et qu’à l’occasion des 135 ans du traité germano-malgache du 15 mai 1883, l’ambassadeur d’Allemagne souligna que ce traité avec Madagascar avait été le premier conclu par l’Allemagne en Afrique. Fiction diplomatique, demi-vérité historique ou réelle succession d’États : «diplomatie astucieuse».

(VANF – lexpress.mg)

(*)

Robert Townsend Farquhar – Gouverneur anglais de l’île Maurice (1817)

Rovan’i Madagasikara : tsy maintsy haverina amin’ny endriny ny Lapa Manampisoa sy ny Tranovola

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Ny endriny tany am-piandohana no ho hita eo amin’ny Rovan’i Madagasikara rehefa vita ny fanamboarana ny Lapan’i Manampisoa sy ny Tranovola, hoy ny mpitantanana ny Ofisin’ny Rovan’i Madagasikara (ORMada), Rakotondrabao Aro Ilon’Aina, androany 28 septambra 2022.

Ao anatin’ny andraikitry ny ORMada ny fiarovana ny taotrano sy ny kojakoja voatahiry ao amin’ny Rova, manoloana ny mety ho trangana haintrano sy horohorontany ary loza samihafa. Izany no mahatonga ny fampiasana akora fanorenana mafy ankoatra ny hazo. Na izany aza, tsy maintsy mifototra amin’ny fitahirizana sy fampitana ny harem-bakoka sy soa toavina ao amin’ny Rova ny iraka sahanina.

Izany no tsy maintsy amerenana amin’ny laoniny ny endriky ny Lapa asiana fanarenana, toy ny efa natao atamin’ny Lapan’i Manjakamiadana, hoy ny fanazavana. Nandalo fankatoavan’ny komity siantifika sy ny tekinisianina manokana vao tonga amin’izao dingana izao ny minisitera misahana ny kolontsaina. Nisy ny fakan-kevitra nandritra ny fampahafantarana ny asa atao. Anisan’ny efa hitan’ny tekinisianina tao anatin’izany ny resaka vesatra zakan’iny toerana ambony iny.

“Tsy miditra amin’ny lafiny fady sy finoan’ny tsirairay ny mpitantana ny ORMada. Ny lafiny tekinika toy ny fiarovana ny fotodrafitrasa sy taotrano, ny kojakoja nampiasain’ny mpanjaka ary ny soatoavina sy harem-bakoka tsy hita maso no andraikitry ny Ofisy. Mikasika ny lafiny finoana, ohatra dia, ahitana toe-javatra roa mifanohitra ny ao AnatiRova. Maneho izany ny fisian’ny Fiangonana, izay finoana krsistianina, sy ny fombafomba malagasy nifandovana”, hoy ny mpitantana ny ORMada, Rakotondravao Aroniaina Soloharilala.

Elisé Romuald – depeche-taratra.mg


Rova de Madagascar: reconstruction des Palais  « Manampisoa » (de la reine Rasoherina)  et « Tranovola » (du roi Radama Ier).

Ny Aty Aminay: Foko Anakara ao Matitanana

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Iray amin’ireo antokon’olona, na Trokiny, mandrafitra ny Foko Antemoro ao Vohipeno, Manakara, ity foko ao Vatomasina (na Vatomasy) ity. Ary tamin’ny fotoan’androny dia nanafaran’ny Mpanjaka Andrianampoinimerina solontena honina teto Antananarivo mba ho mpanolotsaina azy sy Radama I teo amin’ny fandaminana ny raharaham-panjakana sy ny fampiraisam-pirenena.


Ilon-dRazana sy Hasina miampita: « Référent identitaire »

Coup d’Etat chez Ranavalona Ière: Ida Pfeifer aux premières loges

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Ida Laura Pfeiffer est une voyageuse et exploratrice autrichienne, née le à Vienne, morte le dans cette même ville.

       L’intrépide exploratrice autrichienne, Ida Pfeiffer.

Commençant à voyager à 45 ans, elle a effectué cinq voyages en seize ans, dont deux tours du monde. Les récits de ses voyages ont été publiés, depuis le premier jour de son départ pour la Terre sainte en 1842, jusqu’au dernier jour de son aventure malgache en 1858 à la Cour de la célèbre Reine « nationaliste » Ranavalona Ière. .

Ranavalona 1ère, épouse et successeur du Roi Radama Ier (« le Grand »).

Voyageant seule et sans moyens financiers, elle a rapporté de ses périples des spécimens de plantes, d’insectes et de papillons qui ont trouvé place dans les collections des musées de Vienne. Reconnue par la communauté scientifique, elle était membre des Sociétés de géographie de Berlin et de Paris.