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En Syrie, le problème de l’infiltration djihadiste dans les forces de sécurité après la mort de trois Américains

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Un membre de l’organisation Etat islamique infiltré dans les rangs de la sûreté générale syrienne a tué deux soldats et un civil américains à Palmyre, samedi.

Un convoi militaire américain dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, le 30 janvier 2025. BERNAT ARMANGUE / AP

L’infiltration de membres radicaux, notamment de l’organisation Etat islamique (EI), au sein des nouvelles forces de sécurité syriennes pose un défi majeur à la coopération antiterroriste entre la coalition internationale anti-EI et les autorités de Damas. Samedi 13 décembre, un homme affilié à l’EI s’est introduit dans une réunion entre des membres de la coalition internationale et des officiers du commandement de sécurité du désert de la Badiya, à Palmyre, dans la province de Homs (centre), et a ouvert le feu, tuant deux soldats américains et un civil américain travaillant comme interprète, a rapporté le ministère de l’intérieur syrien dans un communiqué dimanche.

Trois autres soldats américains ont été blessés dans cette attaque, selon le commandement central des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, et ont été évacués vers la base d’Al-Tanf, dans le sud du pays, où sont déployées des troupes américaines. Selon l’agence officielle syrienne SANA, « deux membres des forces de sécurité syriennes » ont été également blessés par ces tirs. Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a précisé que l’assaillant avait été abattu par les « forces partenaires ».

(source: lemonde.fr))

A Washington, le président syrien, Ahmed Al-Charaa, confirme sa mue politique et son rapprochement avec les Etats-Unis

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L’ancien djihadiste, qui a été détenu par l’armée américaine en Irak, a été reçu par Donald Trump. De la Maison Blanche à Fox News, en passant par le Congrès, il a défendu la levée définitive des sanctions pesant encore contre son pays.

Le président syrien, Ahmed Al-Charaa, et le président américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, le 10 novembre 2025. (Photographie mise à disposition par le service de presse de la présidence syrienne.) SANA VIA AFP

Ahmed Al-Charaa n’a pas eu le droit à l’entrée principale de la Maison Blanche et aux échanges diplomatiques chaleureux devant les caméras. Il est passé par une porte latérale, à l’abri des regards. Le symbole n’en est pas pour autant dévalué. Un ancien djihadiste, qui fut détenu par l’armée américaine en Irak, a été reçu avec les honneurs à la Maison Blanche. Des photos prises dans le bureau Ovale ont témoigné d’une ambiance décontractée. En ce lundi 10 novembre, cette visite était lourde d’enseignements sur les bouleversements survenus au Moyen-Orient depuis deux ans. Elle dit l’accélération brutale d’un destin, celui du président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, et celui de son pays, muant de paria en allié.

Le qualifiant d’« homme dur » et de « leader fort », Donald Trump a expliqué, lundi après-midi, qu’Ahmed Al-Charaa pouvait conduire son pays au succès. « Si vous regardez la Syrie sur des années, ils avaient des médecins, des avocats, ils avaient tellement d’esprits brillants, et c’est un lieu incroyable avec des personnes formidables.

Et nous voulons que la Syrie ait du succès comme le reste du Moyen-Orient. Nous avons donc confiance qu’il sera en mesure d’accomplir ce travail. »

Syrie, vers une nouvelle guerre ?

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Quatre mois après la chute de Bachar al-Assad, la terreur se répand dans les villes et villages de Syrie. Les actes de vengeance entre communautés se multiplient, faisant redouter le retour d’une guerre civile.

Ahmed al-Sharaa voudrait la paix avec Israël et envisage l’adhésion de la Syrie aux accords d’Abraham

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Pour obtenir la levée des sanctions américaines, le leader islamiste a dit au législateur américain que la Syrie entendait normaliser ses relations avec Jérusalem

Le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa tient une conférence de presse conjointe à l’issue d’une réunion avec le président turc, au palais présidentiel d’Ankara, le 4 février 2025. (Crédit : OZAN KOSE / AFP)

Le nouveau président syrien, Ahmed al-Sharaa, a déclaré que Damas souhaitait revenir à des relations normales avec Israël, a confié jeudi à Bloomberg le membre du Congrès américain, Cory Mills, à l’issue d’un entretien avec lui la semaine passée, en Syrie.

Selon cette mêne source, Mills a expliqué s’être entretenu avec Sharaa sur les conditions de levée des sanctions économiques imposées par les États-Unis, ainsi que sur la possibilité d’une paix avec Israël.

Sharaa l’aurait assuré que la Syrie souhaitait, « dans de bonnes conditions », faire partie des accords d’Abraham – série d’accords de normalisation négociés par la précédente administration Trump entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.

Selon Mills, Sharaa est également prêt à expliquer de quelle manière il entend gérer la présence de combattants étrangers en Syrie tout en apportant des garanties à Israël, qui demeure très méfiant envers le dirigeant syrien et s’oppose à tout assouplissement des sanctions.

Les nouvelles autorités islamistes de la Syrie tentent d’obtenir des États-Unis et de l’Europe la levée de leurs sanctions dans le but de relancer une économie décimée par une dizaine d’années de guerre civile.

M. Mills, qui siège à la commission des affaires étrangères et à celle des forces armées de la Chambre des Représentants, et Marlin Stutzman, membre du Congrès américain originaire de l’Indiana, ont atterri vendredi dernier à Damas pour s’entretenir avec des responsables syriens. Il s’agit là de la toute première visite de législateurs américains dans ce pays ravagé par la guerre depuis que Bachar al-Assad a été chassé du pouvoir par des rebelles menés par les islamistes, en décembre dernier.

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La Syrie se dote d’une déclaration constitutionnelle, « nouvelle page de l’histoire » du pays

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Signé par le président par intérim, Ahmed Al-Charaa, le texte garantit notamment la liberté d’expression et les droits des femmes. Les Kurdes dénoncent toutefois un manque de prise en compte de la « diversité » du peuple syrien.

Ahmed Al-Charaa, président par intérim syrien, signe une déclaration constitutionnelle, à Damas, le 13 mars 2025. PRESIDENCE SYRIENNE / VIA REUTERS

Le président par intérim de la Syrie, Ahmed Al-Charaa, a salué, jeudi 13 mars, une « nouvelle page de l’histoire » de son pays après la signature d’une déclaration constitutionnelle. Etabli pour une période transitoire de cinq ans, le texte garantit notamment la liberté d’expression et les droits des femmes.

« C’est une nouvelle page de l’histoire de la Syrie, où nous remplaçons l’injustice par la justice (…) et la souffrance par la miséricorde », a déclaré Ahmed Al-Charaa, qui a renversé, à la tête d’une coalition rebelle dominée par des islamistes, Bachar Al-Assad en décembre 2024, après plus de treize ans de guerre civile.

Les nouvelles autorités ont aboli la Constitution et ont dissous le Parlement, qui était une chambre d’exécution des décisions du pouvoir sous Bachar Al-Assad. Ahmed Al-Charaa, nommé en janvier président par intérim, a affirmé qu’il faudrait quatre à cinq années pour organiser des élections.

Annoncée lors d’une conférence de presse au palais présidentiel, à Damas, la déclaration constitutionnelle a toutefois suscité des critiques de la part de l’administration autonome kurde dans le nord-est du pays. Pour l’importante minorité kurde, le texte « contredit la réalité de la Syrie et sa diversité ». Il « ne reflète pas l’esprit du peuple syrien et de ses différentes composantes, des Kurdes aux Arabes, en passant par les Syriaques, les Assyriens et les autres composantes nationales syriennes », a estimé l’administration kurde.

L’annonce de la déclaration constitutionnelle intervient peu après des massacres commis dans l’ouest de la Syrie, les pires violences depuis l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités.

« Séparation des pouvoirs »

La nouvelle déclaration constitutionnelle « criminalise la glorification de l’ancien régime d’Assad et de ses symboles, a fait savoir la présidence. Nier, louer, justifier ou minimiser ses crimes sont des crimes punis par la loi. »

La déclaration « protège » également la « liberté de croyance » et établit une séparation stricte des pouvoirs, dans un pays ou le clan Assad a régné sans partage pendant plus d’un demi-siècle.

 « Nous avons délibérément opté pour une séparation stricte », a déclaré un membre du comité de rédaction, Abdel Hamid Al-Awak, soulignant que les Syriens avaient souffert par le passé « de l’empiètement du président de la République sur le reste des pouvoirs ». Abdel Hamid Al-Awak a déclaré qu’une commission électorale supérieure serait formée pour superviser les élections du Parlement. Lire la suite »

En direct, Proche-Orient : le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à un processus politique « inclusif » en Syrie, et « mené par les Syriens »

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Le point sur la situation, mercredi 18 décembre à l’aube

(©lemonde.fr)

Les membres du Conseil – dont la Russie, soutien historique de Bachar Al-Assad qui a fui le pays – ont également réaffirmé « leur fort engagement pour la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie et appellent tous les Etats à respecter ces principes ».

  • Syrie. Le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à un processus politique « inclusif » et « mené par les Syriens ». Les membres du Conseil – dont la Russie, soutien historique de Bachar Al-Assad qui a fui le pays, et les Etats-Unis – « réaffirment également leur fort engagement pour la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie et appellent tous les Etats à respecter ces principes ».
  • Syrie. Des secouristes turcs ont mis fin à leurs recherches pour trouver d’éventuelles personnes détenues dans des cachots souterrains à la prison de Saydnaya, symbole de la répression exercée par le clan Assad. Aucune personne vivante n’a été trouvée, selon le directeur de l’Agence turque de gestion des catastrophes.
  • Syrie. Le leader kurde propose une « zone démilitarisée » dans une ville du Nord du pays, sur fond de combats avec des groupes soutenus par la Turquie. Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes et appuyées par les Etats-Unis, propose d’établir cette zone dans la ville de Kobané, « avec le redéploiement des forces de sécurité sous la supervision et la présence américaine ».
  • Syrie. Le groupe radical HTC va dissoudre ses groupes armés pour les fondre au sein de la future institution militaire. Le chef militaire du groupe radical Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), menant la coalition qui a pris le pouvoir en Syrie, a annoncé mardi, dans une interview accordée à l’Agence France-Presse, que « la prochaine étape » serait la dissolution des groupes armés, à commencer par le sien, pour les fondre au sein de la future institution militaire.
  • Syrie. Le « conflit n’est pas encore terminé » en Syrie, malgré l’éviction du président Bachar Al-Assad, a averti mardi l’envoyé spécial de l’ONU dans le pays, évoquant des affrontements dans le Nord entre des Kurdes et des groupes soutenus par la Turquie.
  • Syrie. L’équipe de diplomates français qui s’est rendue mardi à Damas a demandé aux nouvelles autorités de transition de « poursuivre la lutte contre Daech [EI, organisation Etat islamique] et les autres groupes terroristes », a rapporté le ministère des affaires étrangères français.
  • Iran. Le guide suprême de l’Iran a déclaré mardi qu’Israël et les Etats-Unis avaient « totalement tort » de penser que l’« axe de la résistance » soutenu par Téhéran s’était effondré avec la chute du dirigeant syrien Bachar Al-Assad.
  • Israël. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a tenu mardi une réunion sécuritaire en Syrie, au sommet du mont Hermon, aux confins du Golan annexé par Israël, ont fait savoir son bureau et le ministre de la défense.
  • Bande de Gaza. Les Etats-Unis ont dit mardi faire preuve d’un « optimisme prudent » quant à la perspective de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza, au lendemain de l’arrivée à Doha d’une délégation israélienne pour rencontrer des médiateurs. De son côté, le Hamas a affirmé que les négociatins

(source: lemonde.fr)

Notre soutien à Israël et à l’Ukraine a empêché l’Iran et la Russie de sauver Assad – US

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« Ce n’est pas seulement que la Russie et l’Iran n’avaient pas la volonté de venir en aide à Assad après 14 ans. C’est qu’ils en ont été incapables », a dit John Kirby, porte-parole du Conseil national de Sécurité

Le conseiller en communication de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, s’exprimant lors de la conférence de presse quotidienne dans la salle de presse Brady de la Maison Blanche, à Washington, le 1er mars 2024. (Crédit : Saul Loeb/AFP)

La Maison Blanche a affirmé que le soutien apporté par les États-Unis à Israël et à l’Ukraine a tellement affaibli l’Iran et la Russie qu’ils n’ont pas été en capacité d’empêcher la chute du régime de Bachar el-Assad en Syrie.

« Une grande partie des événements auxquels nous avons assisté en Syrie sont dus au fait que les plus grands soutiens d’Assad – la Russie et l’Iran – sont significativement affaiblis aujourd’hui. Ce qui est directement lié au soutien américain sans faille qui a été apporté à Israël dans sa lutte contre le Hamas et aux efforts livrés pour garantir un cessez-le-feu avec le Hezbollah », a commenté le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, pendant une conférence de presse.

« Et les événements sont aussi absolument dus à notre soutien à l’Ukraine qui a affaibli de manière constante les forces militaires russes, et qui a très certainement amené les Russes à concentrer la plus grand part de leurs efforts de guerre sur cette guerre en Ukraine dont ils ont été à l’origine… [La Russie et l’Iran] sont tous les deux significativement distraits et affaiblis par les efforts déployés au Moyen-Orient et en Europe », a-t-il ajouté.

« Ce n’est pas seulement que la Russie et l’Iran n’avaient pas la volonté de venir en aide à Assad après 14 ans. C’est qu’ils en ont été incapables. Et les États-Unis ont joué un rôle majeur en cela », a poursuivi Kirby.

« Le cessez-le-feu que nous avons négocié entre Israël et le Hezbollah a été un signal fort aux peuples de la région et en Syrie, le signal que le Hezbollah était fini, qu’il était hors-jeu, qu’il n’allait pas venir en aide au Hamas et que l’Iran n’allait pas pouvoir compter sur lui », a-t-il indiqué.

« Nous avons fait preuve de robustesse dans notre soutien au droit à l’autodéfense d’Israël et nous avons avons appuyé ce soutien par des livraisons d’armes et de munitions, ainsi que par des initiatives diplomatiques qui ont joué un rôle réel et qui ont permis d’en arriver là où nous en sommes », a noté Kirby.

(source: fr.timesofisrael.com)

Alep sous contrôle des djihadistes et rebelles : tout comprendre à cette attaque fulgurante

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FOCUS – Les djihadistes et leurs alliés ont pris le contrôle de la majeure partie de la deuxième ville de Syrie, après deux jours d’une offensive rapide contre les forces gouvernementales, a indiqué une ONG samedi.

Djihadistes et factions rebelles du nord de la Syrie ont lancé leur plus grande offensive de ces dernières années contre le régime de Bachar al-Asssad, parvenant en quelques jours seulement à conquérir selon une ONG la «majeure partie» de l’emblématique métropole d’Alep.

Pourquoi une offensive maintenant?

Mercredi, les djihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), alliance dominée par l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, et des rebelles soutenus par la Turquie ont attaqué des territoires du régime dans la province d’Alep et dans la région voisine d’Idleb (nord-ouest). Trois jours seulement auront suffi pour conquérir des dizaines de villages et surtout la «majeure partie» des quartiers d’Alep, des bâtiments gouvernementaux et des prisons, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les combats ont fait plus de 300 morts, principalement des combattants -dont une centaine des forces gouvernementales et leurs alliés- mais aussi 28 civils, selon l’ONG basée en Grande-Bretagne disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie.

L’opération était préparée depuis plusieurs mois assure Dareen Khalifa, experte de l’International Crisis Group. «Elle a été présentée comme une campagne défensive face à une escalade du régime», souligne Mme Khalifa, en allusion à de précédents bombardements intensifs de l’armée syrienne et son allié russe, contre des zones rebelles du nord-ouest. Mais, souligne-t-elle, HTS et ses alliés «observent également le changement régional et géostratégique».

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Attaques chimiques en Syrie en 2013 : le mandat d’arrêt français visant Bachar al-Assad validé par la justice

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Le président syrien Bachar al-Assad à Téhéran en Iran, le 30 mai. Iran’s Presidency / REUTERS

La cour d’appel de Paris a validé mercredi le mandat d’arrêt émis par des juges d’instruction contre le président syrien Bachar al-Assad, accusé de complicité de crimes contre l’humanité pour les attaques chimiques meurtrières d’août 2013 imputées au régime, une décision «historique» selon les parties civiles. «Cet arrêt est historique. C’est la première fois qu’une juridiction nationale reconnaît que l’immunité personnelle d’un chef d’État en exercice n’est pas absolue», ont réagi auprès de l’AFP les avocates des parties civiles, victimes physiques et ONG, Mes Clémence Bectarte, Jeanne Sulzer et Clémence Witt.

«Il s’agit d’une victoire marquée par le courage et la persévérance des victimes françaises et syriennes des attaques chimiques en Syrie, ouvrant ainsi la voie à un possible procès contre Bachar el-Assad en France, ce qui constitue une immense avancée dans la lutte contre l’impunité», ont-elles ajouté à l’issue du délibéré rendu à huis clos. La chambre de l’instruction a ainsi rejeté la requête du Parquet national antiterroriste (Pnat), qui demandait l’annulation du mandat au motif de l’immunité personnelle des présidents en exercice.

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