UE

Serbie / Kosovo – Accord à Ohrid (18 mars 2023)

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A la suite de la réunion qui s’est tenue le 18 mars à Ohrid (Macédoine du Nord), sous l’égide de M. Josep Borrell, Haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, la Serbie et le Kosovo se sont entendus sur la mise en œuvre de la proposition européenne d’accord de base en vue de la normalisation de leurs relations.

Il s’agit d’une avancée significative pour la stabilité des Balkans occidentaux et la sécurité du continent européen, qui renforce la perspective européenne des deux pays, grâce aux efforts de la médiation européenne, en bonne coordination avec les États-Unis et avec la Macédoine du Nord, pays hôte, et à l’esprit de responsabilité des deux parties. La France y a également pris toute sa part. Le Président de la République et la Ministre ont ainsi eu des échanges avec le Premier ministre A. Kurti et le Président A. Vučić, en compagnie du chancelier O. Scholz en marge de la conférence sur la sécurité de Munich.

La France encourage vivement les deux parties à faire preuve de responsabilité en mettant immédiatement en œuvre et de bonne foi l’ensemble de leurs obligations au titre de l’accord, qui constitue désormais une partie intégrante des engagements au titre de leur perspective européenne respective. Elle restera pleinement mobilisée en ce sens, en soutien à la médiation européenne, jusqu’à l’obtention d’un accord global, définitif et juridiquement contraignant.

(source: diplomatie.gouv.fr)

Brexit : Londres et Bruxelles parviennent à un accord sur l’Irlande du Nord

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Le premier ministre britannique Rishi Sunak Le premier ministre britannique Rishi Sunak POOL / REUTERS

Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a salué l’ouverture d’un «nouveau chapitre» , suite à la signature d’un accord pour mettre fin à un différend sur les dispositions post-Brexit en Irlande du Nord.

Le premier ministre britannique Rishi Sunak s’est félicité lundi, lors d’une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, de l’ouverture d’«un nouveau chapitre» dans la relation entre Londres et l’Union européenne grâce à la conclusion d’un accord pour modifier les arrangements post-Brexit pour l’Irlande du Nord après des mois de tensions. «Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont peut-être eu des différends dans le passé, mais nous sommes des alliés, des partenaires commerciaux et des amis et nous l’avons clairement constaté l’année dernière lorsque nous nous sommes unis avec d’autres pour soutenir l’Ukraine», a-t-il insisté.

«Garanties solides»

«Je pense que ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord aujourd’hui est historique», a renchéri Ursula von der Leyen, évoquant également «un nouveau chapitre». Signé en 2020, le protocole nord-irlandais réglemente la circulation des biens entre le reste du Royaume-Uni et l’Irlande du Nord, qui dispose de la seule frontière terrestre avec l’Union européenne. Ce protocole voulait éviter une frontière terrestre entre l’Irlande et l’Irlande du Nord qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998 après trois décennies sanglantes, tout en protégeant le marché unique européen.

L’accord de Windsor va en particulier considérablement réduire les contrôles douaniers nécessaires sur les marchandises de Grande-Bretagne arrivant en Irlande du Nord. Il va aussi réduire l’application de réglementations de l’UE dans la province britannique. «Nous nous sommes mis d’accord sur des garanties solides (…) qui vont protéger l’intégrité du marché unique européen», a insisté Ursula von der Leyen. «Et le plus important, c’est qu’il protège la paix durement obtenue grâce à l’accord du Vendredi saint» qui a mis fin au conflit entre unionistes surtout protestants et républicains en majorité catholiques et dont le 25e anniversaire sera célébré en avril, a-t-elle ajouté.

Saluant l’accord, Michelle O’Neill, la cheffe du parti républicain Sinn Fein, majoritaire au Parlement nord-irlandais, a appelé les unionistes du DUP, qui boycottent depuis un an les institutions locales, à «rejoindre les autres partis et faire fonctionner» les institutions politiques en Irlande du Nord. Selon les unionistes, des «sujets d’inquiétude» persistent cependant. «Des progrès importants ont clairement été obtenus sur de nombreux sujets, dans le même temps il faut reconnaître qu’il reste des sujets d’inquiétudes majeurs», a déclaré Jeffrey Donaldson, Le chef du parti unioniste démocrate, dans un communiqué, ajoutant que son parti allait désormais se pencher sur «les détails» de l’accord avant de décider de mettre fin ou non à son boycott des institutions locales.

(source; lefigaro.fr)

Après un an de guerre en Ukraine, les monuments du monde s’illuminent en jaune et bleu

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La Tour Eiffel, l’Empire State Building, l’Opéra de Sydney et les bâtiments de l’Union européenne se sont tous parés des couleurs du drapeau ukrainien.

GUERRE EN UKRAINE – Paris, Sydney, New York, Bruxelles… Aux quatre coins du monde, les monuments se sont illuminés en jaune et bleu pour marquer la date anniversaire de la guerre en Ukraine ce vendredi 24 février, comme le montre notre vidéo en tête d’article.

La Tour Eiffel s’est parée des couleurs du drapeau ukrainien dès le 23 janvier au soir, dans une cérémonie organisée par la mairie de Paris en présence d’Anne Hidalgo. La Dame de fer conservera cet éclairage jusqu’au 26 février. Le même jour, de l’autre côté de l’Atlantique, c’est l’Empire State Building qui s’est éclairé en jaune et bleu dans le ciel de New York.

Avec un peu d’avance sur le reste du monde, fuseau horaire oblige, l’Opéra de Sydney en Australie a marqué la date officielle de l’anniversaire de la guerre le 24 février, avec un jeu de lumières. Et à Bruxelles, ce sont tous les bâtiments de l’Union européenne qui ont affiché leur soutien à l’Ukraine. Ce vendredi soir, la célèbre grande roue de Londres, le « London Eye », s’illuminera à son tour de jaune et bleu. Pour apporter un peu de lumière à cette sombre date anniversaire.

(source: huffingtonpost.fr)

À Kiev, Biden affiche son soutien «inébranlable»

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Le président américain, Joe Biden, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, devant le monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or, lundi, à Kiev. Evan Vucci/Pool via REUTERS

REPORTAGE – À la veille de l’anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine, la visite du président des États- Unis est hautement symbolique.

Volodymyr Zelensky avait dans un premier temps proposé une rencontre plus proche de la frontière polonaise, à Lviv. Joe Biden a finalement préféré tout ce qu’une visite à Kiev a de symbolique. Le président américain est arrivé en train, à 8 heures du matin, ce lundi. La guerre a rendu commun cet acheminement par voie ferrée d’un chef d’état étranger en Ukraine – Oleksandr Kamychine, le dirigeant des services ferroviaires ukrainiens, a surnommé ce trajet celui de la «diplomatie du fer».

Mais l’invité d’aujourd’hui reste exceptionnel: le premier soutien de l’Ukraine face à la Russie se rend à Kiev pour la première fois non seulement depuis le début de la guerre, mais depuis 2008. De plus, la date de venue est pour le moins notable: à l’aune de la première année de la guerre, ce 20 février marque aussi l’anniversaire de la révolution de Maïdan – en 2014, quand le président prorusse Ianoukovitch fut chassé du pouvoir.

En ce jour, les mesures de sécurité ont été tout particulièrement renforcées dans la capitale ukrainienne. Toute la matinée, la circulation kiévienne se fige, au gré des passages du convoi de Biden et Zelensky. Dès l’aube, le quartier attenant au monastère Saint- Michel-au-Dôme-d’Or est complètement verrouillé, et il est impossible de passer les checkpoints. Deux jours auparavant, les riverains ont reçu la visite d’hommes armés, membres du SBU (les services secrets ukrainiens). Les téléphones furent inspectés et les listes de contacts épluchées – à la recherche d’un numéro russe potentiellement suspect. Autre mesure de précaution, mais non des moindres: quelques heures avant l’arrivée de Joe Biden en Ukraine, la Maison-Blanche a prévenu le Kremlin de cette venue, comme l’a affirmé le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan: «Nous avons bien prévenu les Russes que le président Biden voyagerait à Kiev. Nous l’avons fait quelques heures avant son départ.»

Rugissement des sirènes

Au palais Mariinsky, siège de la présidence ukrainienne, Biden a confirmé son engagement aux côtés de l’Ukraine: «J’ai pensé qu’il était essentiel qu’il n’y ait aucun doute, aucun, sur le soutien américain à l’Ukraine dans la guerre. Je suis ici pour montrer notre soutien indéfectible à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la nation (ukrainienne).» Zelensky a remercié le président américain d’être venu au «moment le plus difficile», et a considéré que cet «échange nous rapproche de la victoire». Différentes annonces ont été faites par Biden: 500 millions de dollars d’armement, dont «des munitions d’artillerie, des Javelin et des radars», ainsi qu’un accroissement des sanctions à l’encontre de la Russie. Mais rien n’a été dit sur les avions de chasse nouvelle génération et les missiles longue portée que Kiev réclame depuis longtemps.

Ce mélange de gratitude et de désir de plus d’armement est systématique, toujours inspiré par l’idée que l’Ukraine se bat autant pour elle-même que pour l’Europe et l’Occident

Le choix de Saint-Michel-au-Dôme-d’Or comme second lieu de visite n’est pas anodin. Outre le fait que le monastère est un lieu clos, facile à surveiller, il est aussi le siège de l’Église autocéphale orthodoxe d’Ukraine – qui a rompu avec celle de Moscou dès 2018. Alors que Biden et Zelensky sortent ensemble du monastère, une alarme aérienne se déclenche. Les deux présidents ne pressent pourtant pas le pas et se dirigent calmement vers les murs extérieurs de Saint-Michel. Sur des dizaines de mètres sont placardées des centaines de visages de soldats ukrainiens morts au combat. Le rugissement des sirènes est à peine couvert par les militaires ukrainiens qui jouent le «Taps» – la sonnerie militaire réservée aux funérailles des soldats américains. Deux gerbes de fleurs sont déposées au bas de portraits d’hommes morts, non depuis un an, mais depuis ce que les Ukrainiens considèrent comme le vrai début au conflit actuel: la guerre dans le Donbass en 2014. Avant de se quitter, Biden et Zelensky échangent une dernière accolade. Le président américain part pour son ambassade.

Des allures de funérailles

Peu à peu, policiers et militaires se dispersent. La vie normale revient autour du monastère. Deux catégories de passants se devinent: les curieux espérant voir ce que Biden a laissé et ceux venus avec leurs propres fleurs, des œillets qu’ils déposent en mémoire des morts pour l’Ukraine. L’immense majorité des Kiéviens avait prévu aujourd’hui de commémorer les «martyrs» de Maïdan et du Donbass. Mais la réception de Biden à Kiev a également pris des allures de funérailles. Mikhaïlov est un vétéran, et tient entre ses mains burinées des œillets. «Je suis venu rendre hommage. Je combats depuis le départ, depuis Maïdan. Face à ce Satan qu’est la Russie…» Il ajoute: «Oui, l’Amérique est notre alliée, mais l’Ukraine ne se bat pas que pour elle-même. Elle se bat pour que les chars russes ne roulent pas dans les rues de l’Occident. Nous avons besoin de plus d’armement encore.»

Deux adolescents regardent la scène. De simples curieux, leurs mains sont vides. «Biden est le numéro un!», s’exclame Bogdan. Mais l’adolescent ajoute tout de même, à son tour: «On a encore besoin de plus d’armement…» Au loin, un homme agite une pancarte «F16 for Ukraine» ; un autre le prend par l’épaule puis chante l’hymne ukrainien. Ce mélange de gratitude et de désir de plus d’armement est systématique, toujours inspiré par l’idée que l’Ukraine se bat autant pour elle-même que pour l’Europe et l’Occident. Dès 14 heures, il est dit que Biden s’en retourne pour la Pologne, un pays que l’Otan a longtemps considéré comme son «flanc militaire oriental». Après la venue de Biden à Kiev, le flanc militaire oriental semble s’être définitivement déplacé un peu plus à l’est.

(source: lefigaro.fr)

Zelensky à l’Élysée : retrouvez la conférence de presse en présence de Scholz et Macron

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Le président français Emmanuel Macron a assuré son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky mercredi soir à Paris de sa « détermination » à « accompagner » l’Ukraine « vers la victoire » et de sa volonté de poursuivre les livraisons françaises d’armes à l’Ukraine, près d’un an après le début de l’invasion russe.

De son côté, Volodymyr Zelensky a demandé de l’armement lourd et des avions « le plut tôt possible ». Revivez la conférence de presse dans son intégralité.

L’UE s’indigne des propos de Sergueï Lavrov sur l’Holocauste et l’Ukraine

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Le chef de la diplomatie européenne a jugé « inacceptable et méprisable » que Moscou ait évoqué l’Holocauste pour dénoncer le soutien des pays occidentaux à l’Ukraine et « justifier son agression illégale ». « Les derniers commentaires du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov accusant “l’Occident” de rechercher une “solution finale” pour la Russie sont totalement déplacés, irrespectueux et piétinent la mémoire des six millions de Juifs, et d’autres victimes, qui ont été systématiquement assassinés pendant l’Holocauste », dit Josep Borrell dans un communiqué.

« La manipulation de la vérité par le régime russe pour justifier sa guerre d’agression illégale contre l’Ukraine a atteint un autre point bas inacceptable et méprisable. Il n’y a pas de parallèle entre les crimes de l’Allemagne nazie et l’aide internationale à l’Ukraine pour défendre son territoire et son peuple contre une agression injustifiée. La Russie a envahi un pays voisin souverain, y cible et y tue quotidiennement des civils, dans le but avoué de détruire le pays et la nation ukrainienne », ajoute-t-il.

(source:  lemonde.fr)

Siteny Randrianasoloniaiko : Partage d’expérience avec l’Union Européenne à Bruxelles

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Irchad Ramiandrisoa Raraaly, Ambassadeur plénipotentiaire de l’Union européenne au Ghana et le député Siteny Randrianasoloniaiko à Bruxelles.

Un autre pays, une autre rencontre. Après son pèlerinage en Israël, durant lequel il a pu se recueillir et prier pour la Nation, Siteny Randrianasoloniaiko se trouve à Bruxelles. Une visite qui lui a permis de rencontrer Irchad Ramiandrisoa Raraaly, Ambassadeur plénipotentiaire de l’Union européenne au Ghana. « Il faut noter que S.E Irchad Ramiandrisoa Razaaly est né, a grandi et a étudié à Madagascar avant de poursuivre ses études et de travailler à l’étranger et de devenir un « diplomate » de haut niveau », a ainsi fait savoir Siteny Randrianasoloniaiko hier. Et de continuer que « l’endroit où il travaille actuellement est très stratégique car le Ghana est un grand pays avec sa propre identité en Afrique ».

Tournées

Développer un pays comme Madagascar requiert des connaissances sur la diplomatie et la géostratégie. La Grande Ile se trouve dans un carrefour où les enjeux sont multiples. « La rencontre était très intéressante et cela s’est déroulée dans une ambiance conviviale, informelle et amicale », a indiqué le président de l’Union Africaine du Judo tout en ajoutant  que « les discussions ont tourné vers les relations internationales et la géopolitique, notamment en ce qui concerne l’Afrique et l’Europe ». Néanmoins, Siteny Randrianasoloniaiko n’a pas oublié d’indiquer que ses actions sont dictées par la recherche des intérêts pour Madagascar. Moins d’une année avant la présidentielle 2023, l’enfant de Tsianengeha multiplie les rencontres et s’arme de nouvelles connaissances et expériences afin de faire face à la compétition qui s’annonce rude si il décide de participer à l’élection après les tournées qu’il entamera certainement dans quelques semaines.

 

 

Julien R. – Midi M/kara

L’UE tente de relancer son partenariat avec le Maroc dans un contexte politique délicat

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Josep Borrell a affiché à Rabat la volonté de l’Europe d’approfondir la coopération avec le royaume chérifien malgré les controverses autour du « Marocgate » et la question sensible du Sahara occidental.

Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne, et Nasser Bourita, le ministre marocain des affaires étrangères, à Rabat, le 5 janvier 2023. MOROCCAN FOREIGN MINISTRY / HANDOUT / ANADOLU AGENCY VIA AFP

La visite au Maroc de Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, du jeudi 5 au samedi 7 janvier, devait relancer et approfondir la relation, déjà ancienne, entre les Vingt-Sept et le Maroc. Sur le plan économique, énergétique, sécuritaire ou migratoire, les projets entre l’Union et le royaume chérifien se multiplient. Sur le plan politique, la relation reste soutenue – en 2022, l’essentiel des commissaires européens s’est rendu à Rabat. Mais plusieurs dossiers assombrissent toujours la relation, notamment l’enquête sur le récent scandale de corruption au sein du Parlement européen qui pointe vers le Qatar et le Maroc.

Josep Borrell, dont la venue avait été annulée en septembre 2022 à la suite d’une déclaration défendant le droit des Saharaouis à décider de leur futur au Sahara occidental, a donc tenté de dissiper les malentendus et renforcé les liens en rencontrant Aziz Akhannouch, le premier ministre marocain, et Nasser Bourita, le ministre des affaires étrangères du pays.

Côté approfondissement du partenariat, le chef de la diplomatie européenne a annoncé la mise en place d’« un dialogue de haut niveau en matière de sécurité » afin de lutter « ensemble contre les menaces à notre sécurité et contre le terrorisme dans notre voisinage immédiat », notamment au Sahel.

De même, il a évoqué une « coopération renforcée entre l’UE et le Maroc dans les institutions multilatérales. Nous voulons faire en sorte que des initiatives portées conjointement par des pays du Nord et du Sud permettent de relancer l’action multilatérale sur les défis globaux ». De la guerre en Ukraine au changement climatique, les sujets ne manquent pas. Au niveau économique et climatique, l’Europe et son premier partenaire commercial en Afrique, avec 45 milliards d’euros d’échanges, vont accélérer la mise en place de leur partenariat vert, afin de faciliter la transition énergétique.

(source: lemonde.fr)

Pourquoi cette interdiction du pétrole russe en 2023 ne devrait rien changer pour la France

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Moscou interdira au 1er février la vente de son pétrole aux pays utilisant le prix plafond.

MIKHAIL KIREYEV / AFP Vladimir Poutine, ici assistant à la cérémonie d’un gazoduc en Sibérie, depuis le Kremlin à Moscou, le 21 décembre 2022.

RUSSIE – La Russie interdira à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l’UE, le G7 et l’Australie.

« La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite » si ceux-ci utilisent le prix plafond, est-il écrit dans un décret signé ce mardi 27 décembre par le président russe Vladimir Poutine. Le décret précise que cette mesure est prévue pour une durée de cinq mois, « jusqu’au 1er juillet 2023 ».

Seule « une décision spéciale » de Vladimir Poutine lui-même pourra permettre la livraison de pétrole russe à un ou des pays qui ont mis en place le prix plafond ces dernières semaines, est-il indiqué dans le décret publié ce mardi.

Cette nouvelle mesure ne devrait toutefois pas avoir de conséquence directe pour la France, le pétrole russe restant faible dans nos importations.

Selon les données de l’Insee, le pétrole russe ne représentait en effet en 2021 que 8,8 % du pétrole brut importé dans l’Hexagone, derrière l’Algérie (11,6 %), le Nigeria (11,4 %) ou la Libye (9,9 %), rapporte Le Parisien. Une part qui a en plus sans doute dû baisser depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne et le G7 ayant incité à se libérer des hydrocarbures russes avec la mise en place d’un embargo.

Début décembre, les 27 États membres de l’Union européenne, les pays du G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord, après des mois de négociations, sur un plafonnement du prix du pétrole russe à l’export à 60 dollars par baril.

Le cours du baril de pétrole russe actuellement autour de 65 dollars

Dans les faits, seul le pétrole vendu par la Russie à un prix égal ou inférieur à 60 dollars peut continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il est interdit pour les entreprises de fournir les services permettant son transport maritime (fret, assurance, etc.). L’objectif d’une telle mesure est de priver Moscou de revenus importants pour financer son intervention militaire en Ukraine.

Toutefois, le cours du baril de pétrole russe (brut de l’Oural) évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond fixé, impliquant un impact limité à court terme de cette mesure, selon de nombreux observateurs.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait ainsi déploré « une position faible » de ses alliés occidentaux au moment de sa mise en place.

De leur côté, les dirigeants russes avaient déclaré à plusieurs reprises « ne pas accepter » ce mécanisme qui « n’aura pas d’impact » sur le cours de l’offensive russe contre son voisin ukrainien. Le 9 décembre, Vladimir Poutine avait, lui, menacé l’Occident de « réduire la production » de pétrole russe « si nécessaire », fustigeant alors une « décision stupide ».

La Russie est le deuxième plus gros exportateur au monde de pétrole et était, en 2021, le deuxième fournisseur d’or noir aux pays de l’Union européenne. Selon les dirigeants européens, 90 % des exportations de pétrole russe vers l’UE seront déjà arrêtées d’ici à la fin de l’année 2022 pour protester contre l’offensive russe en Ukraine.

Guerre en Ukraine : le missile « Satan II » bientôt prêt à être déployé

Climat : l’UE trouve un accord sur une vaste réforme du marché carbone

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En contrepartie de l’instauration d’une «taxe carbone» aux frontières, l’UE va notamment supprimer les quotas d’émission gratuits distribués jusqu’ici aux industriels européens pour leur permettre d’affronter la concurrence extra-européenne.

Le rythme de réduction des quotas proposés va s’accélérer, avec d’ici 2030 une baisse de 62% par rapport à 2005. doganmesut / stock.adobe.com

Fin des «droits à polluer» gratuits des industriels, taxation des émissions liées au chauffage et aux voitures, fonds social pour la transition… L’UE a trouvé un accord dimanche sur une vaste réforme de son marché carbone, pièce maîtresse du plan climat européen.

Après une trentaine d’heures d’âpres pourparlers, les négociateurs du Parlement européen et des États membres de l’UE ont conclu dans la nuit un accord pour relever les ambitions et étendre le champ d’application du marché carbone, selon un communiqué du Parlement. Pour couvrir leurs émissions de CO2, les producteurs d’électricité et industries énergivores (sidérurgie, ciment…) dans l’UE doivent aujourd’hui acheter des «permis de polluer» sur le marché européen des quotas d’émissions (ETS), créé en 2005 et qui s’applique à 40% des émissions du continent. Le total des quotas créés par les États baisse au fil du temps pour les inciter à émettre moins.

La réforme, proposée en juillet 2021 par la Commission européenne, visait à le renforcer tous azimuts pour concrétiser les ambitieux objectifs de réduction des gaz à effets de serre du plan climat de l’UE. Selon l’accord trouvé, le rythme de réduction des quotas proposés va s’accélérer, avec d’ici 2030 une baisse de 62% par rapport à 2005 (contre un objectif précédent de 43%) – signifiant de facto que les industriels concernés devront obligatoirement diminuer leurs émissions de 62%.

Bras de fer
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