Dans l’après-midi du 23 octobre, le couple royal se rendra à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs qui, avec l’abbaye bénédictine attenante, entretient des liens étroits avec la Couronne d’Angleterre. Il est significatif, a fait remarquer le secrétaire du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, que les armoiries de l’abbaye arborent l’insigne de l’Ordre de la Jarretière, l’une des plus hautes distinctions honorifiques anglaises. En raison des liens historiques et des progrès accomplis sur la voie de la réconciliation entre l’Église de Rome et l’Église d’Angleterre, l’archiprêtre de la basilique, le cardinal James Michael Harvey, et l’abbé de la communauté monastique, dom Donato Ogliari, avec l’approbation du Pape Léon XIV, conféreront le titre de Royal Confrater de Saint-Paul à Sa Majesté le roi Charles III. «Un signe d’honneur et de communion spirituelle», a expliqué Mgr Flavio Pace. Pour l’occasion, un siège a été créé, arborant les armoiries du roi Charles ainsi que la phrase latine Ut unum sint – «Que tous soient un», citation tirée du chapitre 17 de l’Évangile selon saint Jean. Le roi s’assiéra sur ce siège pendant la cérémonie, puis il restera dans l’abside de la basilique pour être utilisé à l’avenir par Sa Majesté et ses successeurs
Vatica
Le Pape recevra le couple royal britannique le 23 octobre au Vatican

Benedetta Capelli – Cité du Vatican
Le couple royal britannique est attendu jeudi 23 octobre au Vatican. Le protocole suit celui des visites d’État, rapporte la Salle de presse du Saint-Siège. À 10h45, après avoir franchi l’Arco delle Campane, les souverains seront accueillis dans la cour Saint Damase du palais apostolique. À 11h, une audience privée avec le Pape est prévue dans la bibliothèque du palais apostolique, tandis qu’à 11h45 se tiendront des rencontres parallèles: la reine Camilla visitera la chapelle Pauline tandis que le roi Charles s’entretiendra à la Secrétairerie d’État avec le cardinal Pietro Parolin. À 12h10, le Pape présidera une prière œcuménique pour la sauvegarde de la Création dans la chapelle Sixtine. À l’issue de la célébration, une rencontre avec des acteurs engagés dans la sauvegarde de la maison commune aura lieu dans la Sala Regia. Dans l’après-midi, à 14h45, les souverains du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ainsi que des royaumes du Commonwealth se rendront à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs où le roi Charles se verra décerner le titre de Royal Confrater.
Buckingham Palace a également confirmé cette visite «historique» qui, selon un communiqué, reflétera le thème du Jubilé «Pèlerins d’espérance» et reconnaîtra le travail œcuménique accompli par les deux parties.
Les détails de la visite
L’œcuménisme et la sauvegarde de la création seront au cœur de cette visite, comme cela fut indiqué ce vendredi matin lors d’une conférence en Salle de presse du Saint-Siège, par deux personnalités curiales: le secrétaire du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, Mgr Flavio Pace, et sœur Alessandra Smerilli, secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral.
Initialement prévue en avril, cette visite d’État, effectuée selon la volonté du roi Charles, est liée au dixième anniversaire de Laudato si’ et a une importante dimension spirituelle, étant donné que le roi britannique est le gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre. Mgr Pace a précisé que Sa Majesté souhaitait également participer à une liturgie.
L’hymne de Saint Ambroise
Cette liturgie sera présidée par le Pape Léon XIV et l’archevêque d’York Stephen Cottrell, dans la chapelle Sixtine, sur le thème de la sauvegarde de la maison commune. Les psaumes et les lectures seront centrés sur la louange à Dieu créateur. Mgr Pace a souligné que le caractère œcuménique se reflète également dans l’hymne qui sera chanté au début. Le texte est de saint Ambroise de Milan, mais il sera chanté dans une traduction anglaise de saint John Henry Newman, anglican pendant la moitié de sa vie et catholique pendant l’autre moitié. Le 1er novembre prochain, comme l’a annoncé le Pape, le saint britannique sera déclaré docteur de l’Église, et une importante délégation de l’Église anglicane se rendra place Saint-Pierre ; le roi Charles lui-même était présent à la canonisation du cardinal en 2019.
La liturgie de jeudi sera animée par les chœurs de la Chapelle Sixtine et les enfants de la Chapelle royale du palais Saint James à Londres, ainsi que par le chœur de la chapelle Saint-Georges du château de Windsor.

En ce qui concerne le thème de l’environnement, sœur Alessandra Smerilli, secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral, a expliqué qu’à la fin de la prière dans la chapelle Sixtine, le Pape et le roi Charles se rendront dans la salle adjacente, la Sala Regia, pour une brève rencontre sur la sauvegarde de la création, en compagnie de représentants de la Curie, d’entrepreneurs et de personnes qui s’occupent de questions environnementales, du Mouvement Laudato si’ et d’experts des Nations unies. «Cette rencontre reflète le lien qui unit l’Église catholique et l’Église anglicane sur ce thème»,, a-t-elle souligné. «Le Pape François, a poursuivi la religieuse, a souligné à plusieurs reprises que tout est lié et que la crise environnementale et la crise sociale vont de pair. Le Pape Léon a poursuivi dans cette voie, en faisant de nouveaux progrès», et la sœur Smerilli de rappeler la célébration, le 9 juillet dernier, avec le nouveau formulaire de la Missa «pro custodia creationis» ou l’inauguration du Borgo Laudato si’, le 5 septembre 2025. La secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral a souligné l’approche collaborative sur les thèmes du changement climatique et de la perte de biodiversité avec les entreprises sélectionnées par la Maison royale et l’engagement du roi à réunir le secteur privé pour la transition vers un avenir durable.
Vers l’avenir
L’importance de cette visite d’État a été soulignée en Salle de presse, en particulier sur le plan œcuménique. «Il s’agit d’un événement historique», de la reconnaissance d’un cheminement commun qui célèbre les progrès accomplis et offre un signe d’espoir pour l’avenir. Pour sœur Alessandra Smerilli, il s’agit d’un lien important entre les Églises sur les questions environnementales, des questions de plus en plus importantes pour l’avenir des nouvelles générations.
Le Pape encourage le travail conjoint de l’Eglise et de la COE
Avant l’audience générale le Pape a rencontré le Joint Working Group, qui rassemble des membres de l’Église catholique et le Conseil œcuménique des Églises. Mgr Flavio Pace, secrétaire du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, dresse le bilan de la session plénière de ce groupe de travail mixte.

Vatican News
La session plénière du Groupe de travail mixte entre l’Église catholique et le Conseil œcuménique des Églises (COE) s’est achevée ce mercredi 3 septembre. Une rencontre pour partager des expériences, approfondir les relations et explorer de nouvelles priorités. Mgr Flavio Pace, secrétaire du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, revient pour les médias du Vatican sur les travaux du Groupe de travail mixte et sur l’audience de ce matin avec le Pape Léon XIV.
Mgr Flavio Pace, qu’est-ce qui est ressorti de la deuxième session des travaux ?
La deuxième session de cette phase du Groupe de travail conjoint, comme à chaque occasion, est principalement consacrée à faire connaître aux membres du groupe, aux membres du Conseil œcuménique des Églises, la réalité de la Curie romaine. La session de travail de ce mardi, animé par plusieurs intervenants, a été très enrichissante. Au lieu de visiter les différents dicastères, nous avons réuni en groupes de quatre quelques représentants des dicastères ou des institutions curiales, qui ont eu l’occasion de présenter brièvement leur travail, mais aussi d’entrer en synergie, en dialogue, dans un style synodal positif. Nous avons ainsi accueilli la Secrétairerie d’État, le dicastère pour le Développement humain intégral, le dicastère pour l’Évangélisation, le dicastère pour le Culte divin, le dicastère pour le Dialogue interreligieux et le Secrétariat du Synode.
Cela leur a permis de ressentir la réalité vivante de la Curie, qui interagit, qui s’écoute, qui avance, selon les différentes compétences. Ainsi, la deuxième phase, lorsqu’elle se déroule à Rome, comme le veut la tradition, est toujours l’occasion de rencontrer et d’écouter cette réalité. Le cardinal préfet Kurt Koch est également intervenu sur les défis actuels du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens. Il y a ensuite les travaux de groupe au sein du Joint Working Group, qui comprend trois sous-commissions composées de membres catholiques et de membres du Conseil œcuménique des Églises, qui travaillent sur certains thèmes qui feront probablement l’objet d’un document, comme le veut la tradition, à la fin du mandat. Il faut tenir compte du fait que le mandat de ce Joint Working Group prendra fin en 2030 et qu’il présentera ses résultats à la fois à l’Église catholique et au Conseil œcuménique des Églises. Il s’agit donc d’un travail de plusieurs années. Un travail qui s’articulera dans le temps.
Enfin, je voudrais également mentionner la rencontre, toujours dans un esprit de partage, des réalités œcuméniques présentes et actives à Rome: le Centro Uno (Focolari), le Centro Pro Unione, la Communauté de Sant’Egidio et l’Institut Oecumenicum de l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin-Angelicum.
Comment s’est déroulée ce matin l’audience avec le Pape Léon XIV Lire la suite »
Jeux olympiques: certaines scènes offensantes pour les croyants

Le Saint-Siège a exprimé sa tristesse face à certaines scènes de la cérémonie d’ouverture des Jeux, «un événement prestigieux dans lequel le monde entier s’unit autour de valeurs communes» et dans lequel «il ne devrait pas y avoir d’allusions ridiculisant les convictions religieuses de nombreuses personnes».
Vatican News
Le Saint-Siège exprime sa tristesse et son regret dans un communiqué concernant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques à Paris le 26 juillet dernier.
Une offense aux chrétiens et aux autres croyants
«Le Saint-Siège a été attristé par certaines scènes de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris et ne peut que se joindre aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour déplorer l’offense faite à de nombreux chrétiens et croyants d’autres religions», lit-on dans une note rendue publique samedi soir.
La liberté d’expression n’exclut pas le respect
«Dans un événement prestigieux où le monde entier s’unit autour de valeurs communes», poursuit la déclaration, il ne devrait pas y avoir «d’allusions ridiculisant les convictions religieuses de nombreuses personnes». En conclusion, le Saint-Siège souligne que «la liberté d’expression, qui n’est évidemment pas en cause, trouve sa limite dans le respect des autres»
(source: vaticannews.va/fr)
Les évêques européens espèrent «des solutions acceptables» pour l’Ukraine
Le Conseil des Conférences épiscopales européennes appelle la communauté internationale à soutenir l’Ukraine face au danger d’une offensive militaire russe. Réitérant les récents appels du Pape pour une solution à la crise actuelle sans recours aux armes, le CCEE invoque le droit international et exhorte les chrétiens à prier.

Le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) a exprimé dans un communiqué publié vendredi 21 janvier sa «proximité avec les Églises d’Ukraine et avec tout son peuple», en cette période de graves tensions. Le CCEE, par la voix de son président, Mgr Gintaras Grušas, archevêque de Vilnius, appelle la communauté internationale à soutenir l’Ukraine face au danger d’une offensive militaire russe, considérée comme une véritable menace pour la paix dans le monde. Il rappelle les récents du pape François et son invitation aux puissants de ce monde à résoudre la crise «par un dialogue international sérieux et non par les armes».
Tirer les leçons du passé
Réaffirmant, comme l’a souligné le Souverain Pontife devant le corps diplomatique le 10 janvier dernier, que «la confiance mutuelle et la disponibilité à une confrontation sereine doivent animer toutes les parties impliquées afin de trouver des solutions acceptables et durables en Ukraine», le CCEE lance à son tour un appel aux dirigeants pour qu’ils n’oublient pas les tragédies des guerres mondiales du siècle dernier et qu’ils défendent «le droit international, l’indépendance et la souveraineté territoriale de chaque pays».
Les gouvernants sont invités à «trouver des solutions acceptables et durables en Ukraine», sur la base «du dialogue et de la négociation et sans recourir aux armes». Enfin, le CCEE demande aux chrétiens de «prier pour le don de la paix en Ukraine» afin que la crise soit surmontée, «exclusivement, par le dialogue».
L’espoir d’un apaisement
Les autorités ukrainiennes ont salué vendredi la poursuite du dialogue entre Washington et Moscou, remerciant les États-Unis de leur soutien alors que les tensions sont au plus haut, la Russie étant accusée de préparer une attaque contre l’Ukraine.
«Il est bon de savoir que la voie diplomatique des contacts avec la Russie reste active», a indiqué sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, remerciant Washington de sa «proche coopération».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit quant à lui «convaincu» qu’une invasion ou une incursion militaire de la Russie en Ukraine «ne se produira(it) pas», et a souhaité que la diplomatie résolve la crise en cours opposant notamment la Russie aux Etats-Unis. Il s’exprimait hier au cours d’une conférence de presse.
