colonel Patrick Rakotomamonjy

Affaire des « cocktails Molotov » : Le colonel Patrick Rakotomamonjy, condamné à 20 ans de travaux forcés et visé par un mandat d’arrêt international

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Condamné à 20 ans de travaux forcés, Patrick Rakotomamonjy conserve néanmoins la possibilité de faire appel s’il se présente à la justice.

Alors que le colonel Patrick Rakotomamonjy est toujours en cavale, l’affaire des « cocktails Molotov » a été jugée par la cour criminelle ordinaire d’Antananarivo.

Le couperet de la justice est tombé. Le médecin colonel Patrick Rakotomamonjy a été condamné à 20 ans de travaux forcés, au terme d’un procès conduit par la cour criminelle ordinaire d’Antananarivo. Les faits qui lui sont reprochés sont lourds. Selon les éléments retenus par la Cour, menace de mort, atteinte à l’ordre public et diffamation publique figurent parmi les chefs d’accusation à son encontre. Une seconde personne, considérée comme complice, a été également reconnue coupable et condamnée à 10 ans de travaux forcés. Deux condamnations donc, dans une affaire jugée sensible. Les autres personnes citées dans cette affaire ont été relaxées au bénéfice du doute. Étant donné qu’il s’agit d’une condamnation par contumace, Patrick Rakotomamonjy conserve néanmoins la possibilité de faire appel s’il se présente à la justice. Reste à savoir s’il prendra ce risque.

Mandat d’arrêt international

Le colonel Patrick Rakotomamonjy est désormais dans le viseur de la justice internationale. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre, alors que son lieu de résidence actuel demeure inconnu des autorités malgaches. En tout cas, l’affaire avait, dès le départ, soulevé un vif émoi dans l’opinion, en raison du profil du principal accusé, un médecin militaire haut gradé, détenteur du grade de colonel, Lire la suite »

Affaire Colonel Patrick : Liberté provisoire pour l’épouse du fugitif

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Randrianatoandro Harinomenjanahary Minoasina a été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction qui a statué en toute indépendance lors de la première comparution le mardi 29 avril 2025 pour les besoins de l’enquête. Elle a formé opposition le mercredi 30 avril 2025.

En vertu du principe de la subordination hiérarchique des membres du Parquet prévu par l’article 110 de la Constitution, la Procureure de la République a reçu l’ordre de la part du ministre de la Justice, de ne pas s’opposer à la mise en liberté provisoire de la prévenue laquelle décision relève de la compétence de la Chambre de détention préventive qui a également statué en toute indépendance. Et ce, suite à la demande pour des considérations visiblement humanitaires ou familiales du président de la République. L’épouse du Colonel Simon Patrick Rakotomamonjy est ainsi sortie hier de la maison centrale d’Antanimora pour rentrer chez elle hier. Il appartient à la justice de voir les éléments à charge et à décharge à son endroit. S’il est établi qu’elle n’a rien à voir avec cette affaire, elle ne sera pas inquiétée. Dans le cas contraire, elle risque d’être poursuivie pour complicité et/ou non dénonciation de crime comme la femme de l’ex-Chef d’Escadron Paul Rafanoharana. Si cette dernière a fait l’objet d’une évacuation sanitaire en France, son époux est toujours incarcéré à Tsiafahy. A l’inverse du Colonel Patrick Rakotomamonjy qui a réussi à quitter le pays alors que sa femme est restée au pays.

 

Kolonely manao antso avo amin’ny Filoha sy ny Praiminisitra

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Crise au sein de l’armée : Le colonel Patrick Rakotomamonjy dénonce et entre en cavale

(©midi-madagasikara.mg)

Une nouvelle affaire secoue l’institution militaire du pays. Le colonel Patrick Rakotomamonjy est accusé d’avoir tenu des allégations mensongères et de désertion par le ministère des Forces armées.

Le colonel Patrick Rakotomamonjy, directeur technique adjoint du Centre hospitalier universitaire de Soavinandriana (CENHOSOA) et officier de l’armée, est devenu l’épicentre d’une tempête politico-militaire après la diffusion d’une vidéo explosive sur les réseaux sociaux, dans laquelle il dénonce des faits présumés de corruption et de prétendus dysfonctionnements au sein du ministère des Forces armées.

Dans cet enregistrement largement relayé en ligne, l’officier cite nommément le ministre des Forces armées, le général Monja Delphin Sahivelo, ainsi que le secrétaire général du ministère, le vice-amiral Bemarivo Jeannot Assany. Il évoque notamment la gestion du CENHOSOA, des soupçons de détournements liés à la caisse de retraite militaire, et même un projet confidentiel de directoire militaire, suggérant de fortes tensions internes.

La vidéo survient dans un contexte tendu. Le colonel Patrick Rakotomamonjy avait été auditionné par la gendarmerie, selon le communiqué du ministère des Forces armées. Il aurait toutefois échappé à la surveillance des forces de l’ordre, ce qui soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de sa garde-à-vue. Depuis, il est activement recherché par les autorités, mais reste introuvable, bien qu’il ait trouvé dans les réseaux sociaux un moyen d’expression inhabituel pour un officier en activité. Ce médecin militaire est en cavale et depuis un certain temps, il ne s’est plus présenté à son poste, selon les informations du ministère des Forces armées. Dans sa vidéo, il affirme également avoir bénéficié de soutiens dans le corps diplomatique pour échapper à cette audition, un point particulièrement sensible qui pourrait compliquer davantage l’affaire.

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