Géorgie

Géorgie: nouvelle tentative pour destituer la présidente pro-européenne

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Salomé Zourabichvili termine son mandat dans trois mois et est en négociation avec les partis d’opposition pour remporter les élections.

Le parti au pouvoir en Géorgie entend poursuivre ses tentatives pour destituer la présidente pro-européenne de ce pays du Caucase Salomé Zourabichvili, a déclaré lundi un responsable, à trois semaines d’élections législatives cruciales. «La majorité parlementaire a décidé d’initier une nouvelle procédure de destitution» visant Mme Zourabichvili, a déclaré à la presse le président du Parlement géorgien, Chalva Papouachvili, membre du parti au pouvoir, Rêve Géorgien.

«Le mandat de Salomé Zourabichvili se termine cette année, son remplacement via une destitution ne réduirait ce mandat que d’un mois au maximum», a-t-il précisé. Selon lui, Mme Zourabichvili a récemment violé la loi en effectuant des visites à Bruxelles, en France et en Allemagne sans l’accord du Premier ministre. La présidente, qui dispose de pouvoirs limités, s’oppose au Rêve géorgien, qui a la majorité au Parlement et dirige le gouvernement. Mme Zourabichvili tente d’unifier les mouvements d’opposition pour remporter les législatives du 26 octobre.

Ce lundi, elle a annoncé des consultations à venir avec les forces d’opposition, malgré leurs divisions historiques, pour trouver un candidat commun au poste de Premier ministre. La situation politique est tendue dans ce pays du Caucase. Le parti conservateur du Rêve géorgien est accusé par ses opposants de s’enfoncer dans une dérive autoritaire prorusse et d’éloigner le pays de l’Union européenne.

«L’Europe ou le retour à un passé incertain russe»

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«Loi russe» adoptée en Géorgie: les Européens aux côtés de la rue

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Un manifestant agite le drapeau de la Géorgie lors d’un rassemblement contre le projet de loi sur «l’influence étrangère», à Tbilissi le 14 mai 2024. GIORGI ARJEVANIDZE/AFP

L’exécutif européen s’inquiète de la situation explosive du petit pays du Caucase, alors que la loi sur «l’influence étrangère» a été votée ce mardi.

Bruxelles

Le futur européen de la Géorgie serait-il déjà compromis? La situation explosive du petit pays du Caucase inquiète l’exécutif européen, alors que les tensions n’ont eu de cesse de grimper depuis plusieurs semaines. Quelques heures à peine avant le vote de la loi sur «l’influence étrangère» , mardi en fin de matinée, une altercation a éclaté au sein de l’Hémicycle, opposant physiquement les députés hostiles au texte et ceux membres de Rêve géorgien, le parti au pouvoir. Malgré les multiples condamnations internationales et la pression de la rue, la loi a été adoptée en début d’après-midi, avec une large majorité.

À Bruxelles, ce résultat était attendu. Depuis le début des manifestations, la Commission européenne avait assuré «suivre les événements de très près». Lundi dans la journée, douze pays membres, dont la France, ont envoyé une lettre au haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, et au commissaire chargé de l’élargissement, Olivér Varhelyi, pour réclamer une «réaction forte» de la part de l’Union. «Des conséquences concrètes doivent être envisagées dans le cas où la loi serait adoptée», écrivent-ils, rappelant l’incompatibilité du texte avec les «valeurs et principes fondamentaux» de l’UE. Une déclaration unanime avait été envisagée la semaine précédente, avant d’être torpillée par le refus de la Hongrie et de la Slovaquie, peu enclins à se prononcer sur la question de l’influence Russe.

Le même jour, quatre eurodéputés, membres du PPE, des sociaux-démocrates, de Renew Europe et des Verts, ont également fait part de leurs inquiétudes dans une lettre elle aussi adressée au haut représentant de l’Union. Ils appellent de leurs vœux l’arrêt de toute discussion ayant trait à l’inclusion de la Géorgie au sein de l’UE «tant que cette loi sera en effet», et demandent l’instauration de sanctions contre le premier ministre géorgien et le président du Parlement, ainsi qu’envers Bidzina Ivanishvili. Oligarque, millionnaire, président du parti Rêve géorgien, l’homme d’affaires est connu pour être proche du pouvoir russe et est considéré par beaucoup de Géorgiens comme étant, dans l’ombre, le véritable dirigeant du pays.

De «graves conséquences»

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La présidente de la Géorgie a refusé de démissionner sur le fond de la décision de destitution

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La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a déclaré le 16 octobre qu’elle n’allait pas démissionner.

«Je ne vais nulle part. Je ne démissionne pas. Je resterai là où je suis, où je suis toute ma vie, pour laquelle je suis venue de France et je suis restée ici», a — t-elle déclaré lors d’une allocution télévisée.

Zourabichvili a assuré qu’elle continuerait à se battre pour l’avenir européen de la Géorgie et la démocratie.

Plus tôt dans la journée, on a appris que la cour constitutionnelle de Géorgie avait accordé la demande de destitution de Zourabichvili. La cour a reconnu que la présidente, par ses voyages à l’étranger, contrairement à l’interdiction du gouvernement, avait violé la loi de l’état, ce qui permettait l’ouverture d’une procédure de destitution au chef de l’état. Dans le cas où la décision de la cour soutient les deux tiers du Parlement du pays, Zurabichvili sera considéré comme destitueé à la suite de la destitution.

La conférence des parties de la Géorgie a commencé à examiner la demande du parti au pouvoir «rêve Géorgien» de destitution le 3 octobre. Il a été initié par les députés, car Zurabishvili a poursuivi ses visites à l’étranger, malgré les refus reçus du gouvernement.

Le procès des députés a été précédé par un conflit entre la présidente et le parti au pouvoir «rêve Géorgien». Zourabichvili a annoncé son intention de tenir une série de réunions avec les dirigeants des États européens, qui, selon l’administration présidentielle, sont liés au statut de la Géorgie en tant que candidat à l’adhésion à l’Union européenne (UE).

En réponse, le gouvernement a fait une déclaration sur le refus de Zurabishvili de ces visites, arguant que c’est le Parlement qui doit déterminer la politique étrangère du pays.

En Géorgie, Josep Borrell presse le gouvernement d’accélérer ses réformes : « La Russie sera ravie si nous échouons »

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Le chef de la diplomatie européenne était pour la première fois en visite dans ce petit pays du Caucase, au cœur d’une lutte d’influence entre l’UE et la Russie.

Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, lors d’une conférence de presse, à Tbilissi, le 7 septembre 2023. STRINGER / AFP

La Géorgie doit redoubler d’efforts pour espérer obtenir, d’ici à la fin de l’année, le statut de candidat officiel à l’Union européenne (UE). C’est le message qu’a délivré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors de sa première visite dans le pays, jeudi 7 et vendredi 8 septembre. Le statut de candidat, auquel aspire plus de 80 % de la population géorgienne, « doit être obtenu en adoptant des réformes profondes et en adhérant aux valeurs de l’Union européenne. Pour être franc, il y a encore du travail à faire », a ajouté le haut représentant de l’UE.

Son déplacement intervient à un moment crucial pour cette ancienne république soviétique, au cœur d’une lutte d’influence entre la Russie et l’UE, sur fond de tension liée à la guerre en Ukraine. Ce petit pays du Caucase, dont 20 % du territoire est occupé par les troupes russes depuis la guerre avec Moscou en 2008, a jusqu’à la fin de l’année pour mettre en œuvre les douze recommandations imposées par Bruxelles avant d’obtenir un éventuel feu vert.

Or, depuis des mois, le gouvernement, proche de Moscou, semble tout faire pour enrayer le processus, bien qu’il clame le contraire. Le dernier épisode en date remonte au 1er septembre, lorsque Tbilissi a lancé, de façon spectaculaire et inédite, une procédure de destitution contre la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili. Le gouvernement, dirigé par le parti Rêve géorgien, l’accuse d’avoir violé la Constitution en effectuant une tournée en Europe sans son accord.

La présidente, une ancienne diplomate française, a un rôle essentiellement symbolique dans le pays, mais ses positions pro-occidentales et son opposition à la politique gouvernementale de proximité avec la Russie, en ont fait une interlocutrice privilégiée des dirigeants européens, soucieux de ne pas laisser le pays retomber dans les griffes de Moscou en pleine guerre en Ukraine.

Démarche « alarmante »

En Géorgie, une dizaine d’ONG ont dénoncé la démarche « alarmante » du gouvernement et l’ont appelé à mettre fin au processus de destitution. Dénonçant « une attaque directe contre l’UE », ils rappellent que la Constitution géorgienne elle-même oblige le président et le gouvernement à prendre toutes les mesures pour assurer l’intégration du pays dans l’Union européenne.

En France, Emmanuel Macron a apporté mercredi un soutien appuyé à Salomé Zourabichvili, saluant « le combat courageux qu’elle mène, pour la démocratie, pour l’Etat de droit et pour ce qu[’il croit] l’avenir du peuple géorgien, c’est-à-dire véritablement cet ancrage européen ». Malgré le coup de force du gouvernement, le processus de destitution a peu de chances d’aboutir. Il nécessite en effet le vote de cent députés, alors que le parti au pouvoir, Rêve géorgien, n’en compte que quatre-vingt-deux. Le gouvernement devra donc convaincre au moins douze membres de l’opposition.

(source: lemonde.fr)

Donald Trump inculpé de tentative de manipulation de la présidentielle de 2020 en Géorgie

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L’ancien président américain Donald Trump, candidat à la présidentielle de 2024, a été inculpé lundi 14 août par un grand jury de Géorgie pour tentative de manipulation de l’élection de 2020 dans cet État du Sud-Est américain. Les précisions de notre correspondant à Washington, Matthieu Mabin.

Mikhaïl Saakachvili, l’ex-président géorgien au Figaro: «Le sort de la Géorgie est lié à la victoire de l’Ukraine face à la Russie»

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ENTRETIEN EXCLUSIF – L’ex-président géorgien, emprisonné à Tbilissi, et qui dit avoir été empoisonné par le Kremlin, juge inéluctable le succès de Kiev. Celui-ci entraînera, selon lui, un rapprochement de son pays avec l’UE.

«J’arrive au stade où les médecins s’attendent à ce que plusieurs de mes organes lâchent. Je passe tout mon temps au lit car je ne peux plus me lever. Mes os sont en train de se désintégrer», l’ancien président géorgien Mikhaïl Saakachvili (ici, dans sa cellule, à Tbilisi, le 1er février dernier). IRAKLI GEDENIDZE/REUTERS

L’ancien président réformiste et proeuropéen Mikhaïl Saakachvili est emprisonné par le pouvoir géorgien depuis octobre 2021, quand il a décidé de rejoindre son pays après huit ans d’exil à l’étranger. Privé de soins médicaux, affirmant avoir été empoisonné par les agents prorusses du pouvoir dirigé dans l’ombre par l’oligarque Bidzina Ivanichvili, proche du Kremlin, il a perdu 50 kilos en un an. Ses médecins et sa famille craignent aujourd’hui pour sa vie. Ses propos ont été recueillis par écrit, grâce à l’intervention d’un intermédiaire qui le visite chaque jour. Depuis son lit d’hôpital, l’ancien président, qui fut dans les années 2000 un grand allié de l’Occident, a répondu aux questions du Figaro d’une écriture faible et tremblante.

(… lire l’article du Figaro)

Montée des tensions: La Russie veut contraindre les USA à respecter la Charte des Nations unies

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La Russie et la Chine viennent de demander par écrit aux Etats-Unis de respecter la Charte des Nations Unies et la parole qu’ils ont donné. Cette démarche, dénuée de toute agressivité, remet en question non seulement les fonctionnements de l’Onu, de l’Otan et de l’Union européenne, mais presque toutes les avancées US depuis la dissolution de l’URSS. Elle est évidemment inacceptable pour Washington. Mais l’hyper-puissance US n’est plus ce qu’elle était. Elle va devoir amorcer son retrait.

Le monde actuel est dirigé par les États-Unis d’Amérique et l’Otan qui se présentent comme les seules puissances globales alors que la Fédération de Russie et la République populaire de Chine sont plus puissants qu’eux, aussi bien sur le plan économique que sur le plan militaire.

Le 17 décembre 2021, Moscou a rendu public un brouillon de Traité bilatéral avec Washington apportant des garanties à la paix [1], ainsi qu’un brouillon d’accord pour le mettre en œuvre [2]. Ces documents ne sont pas dirigés contre les États-Unis, ils visent uniquement à leur faire appliquer la Charte des Nations Unies et à respecter leur propres engagements.

Le 23 décembre, lors de la conférence de presse annuelle du président Poutine, une question de la journaliste Diana Magnay de Sky News a donné lieu à une algarade. Vladimir Poutine lui a répondu sèchement que les remarques de la Russie sur le comportement US dataient de 1990 et que Washington non seulement n’en tenait pas compte, mais persistait à aller de l’avant. Désormais, les armes de l’Otan étaient sur le point d’être déployées en Ukraine ce qui constituerait un fait inacceptable pour Moscou [3]. Jamais un dirigeant russe ne s’était exprimé ainsi. Il faut bien comprendre qu’installer des missiles à quatre minutes de vol de Moscou pose une menace extrême et constitue une cause de guerre.

Le 30 décembre, une conversation téléphonique a été organisée entre les présidents Biden et Poutine. La partie états-unienne a émis des propositions pour résoudre la question ukrainienne, tandis que la partie russe a ramené la discussion sur les violations US de la Charte des Nations unies et de la parole donnée.

Les États-Unis envisagent de montrer leur bonne foi en n’accueillant pas l’Ukraine au sein de l’Otan. C’est une manière de voir qui ne répond que marginalement à la question posée et qui n’est susceptible de prévenir la guerre qu’accompagnée de mesures de retrait.

À l’évidence, nous entrons dans une période d’affrontement extrême qui durera plusieurs années et pourra à tout instant dégénérer en Guerre Mondiale.

Dans cet article, nous allons examiner ce conflit dont on ignore tout en Occident.

1- L’extension de l’Otan aux frontières de la Russie

Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont délibérément fait peser l’effort maximum sur l’Union soviétique. Entre 22 et 27 millions de Soviétiques sont morts (soit 13 à 16 % de la population) contre 418 000 États-uniens (soit 0,32 % de la population). Lorsque cette boucherie s’est terminée, les États-Unis ont constitué une alliance militaire en Europe occidentale, l’Otan, à laquelle l’URSS a répondu en créant le Pacte de Varsovie. Rapidement, l’Otan s’est révélée être une fédération violant le principe de souveraineté des États énoncé par l’article 2 de la Charte des Nations unies [4], ce que des pays du Tiers-Monde dénoncèrent en 1955 lors de la Conférence de Bandoung [5]. En définitive, l’URSS viola également la Charte des Nations unies en adoptant la Doctrine Brejnev en 1968 et en l’imposant aux membres du Pacte de Varsovie. Lorsque l’URSS fut dissoute et que certains de ses anciens membres créèrent une nouvelle alliance militaire, le Traité de Sécurité collective, ils choisirent d’en faire une confédération dans le respect de la Charte des Nations unies.

Pour être clair sur ce que signifient fédération et confédération, prenons un exemple : durant la guerre de Sécession, les Nordistes formaient une fédération car les décisions de leur gouvernement s’imposaient à tous ses États membres. Au contraire, les Sudistes formaient une confédération car chaque État membre restait souverain.

L’Otan étant une organisation fédérale, Washington et Londres qui la dirigent sont intervenus dans la totalité des États membres. L’Alliance atlantique a organisé des opérations terroristes en Italie allant jusqu’à assassiner le président du Conseil Aldo Moro (opération Gladio). Elle a organisé un coup d’État en Grèce pour renverser le régime démocratique ou financé l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS) qui perpétra une quarantaine de tentatives d’assassinat du président Charles De Gaulle [6].

Lorsque le Mur de Berlin et le Rideau de Fer tombèrent, en 1989, les Allemands souhaitèrent réunifier leur nation en un seul pays. Cependant cela signifiait l’extension de l’Otan au territoire de la République démocratique allemande. Dans un premier temps, les Soviétiques s’y opposèrent. On envisagea alors une réunification avec neutralisation du territoire de la RDA. En définitive le Premier secrétaire, Mikhaïl Gorbatchev, accepta l’extension de l’Otan par la réunification des deux Allemagnes à la condition que l’Alliance ne cherche pas à s’étendre à l’Est.

Le chancelier ouest-allemand, Helmut Kohl, son ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, et le président français, François Mitterrand, soutinrent ensemble la position russe : l’Otan devait s’engager à ne plus s’élargir à l’Est. Le président états-unien, George H. Bush Sr, et son secrétaire d’État, James Baker, multiplièrent les déclarations publiques et les engagements en ce sens devant tous leurs interlocuteurs [7].

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Salomé Zourabichvili; « La force de Poutine est de multiplier les provocations »

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Alors que la tension monte à l’est, à la frontière de l’Ukraine où les troupes russes sont massées, la présidente de la Géorgie reste prudente sur la situation. « Personne n’est en mesure de dire si Poutine passera à l’acte ou non », estime-t-elle, même si « sa grande force est de multiplier les provocations

Israël, la Géorgie et les communautés juives respectives

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À l’occasion du 30e anniversaire de l’indépendance de son pays, Lasha Zhvania affirme que les Géorgiens n’ont jamais renoncé à revendiquer des sites clés de Jérusalem.

« Le patrimoine culturel géorgien en Terre sainte est en danger », a averti l’ambassadeur de la Géorgie en Israël, Lasha Zhvania.

L’idée que la Géorgie, un petit pays peu peuplé, situé dans les montagnes du Caucase entre les puissants voisins, que sont la Russie et la Turquie, ait une histoire significative en Israël peut en surprendre certains. Jérusalem est célèbre pour ses sanctuaires catholiques, orthodoxes grecs et arméniens, et aujourd’hui, on ne trouve pas une seule église géorgienne dans tout Israël.

Mais pendant des centaines d’années, les Géorgiens ont été une force omniprésente, voire dominante, parmi les chrétiens de Terre Sainte. Les moines et les princes géorgiens ont construit des dizaines d’églises et détenaient certains des sites les plus sacrés du christianisme.

À mesure que le pouvoir politique de la Géorgie s’est affaibli, son emprise sur les sanctuaires de Terre Sainte, s’est relâchée et, à l’époque ottomane, tous ses monastères et églises étaient aux mains de communautés plus puissantes. Les inscriptions et les fresques géorgiennes anciennes ont été négligées et même vandalisées, un processus qui s’est poursuivi jusqu’à l’époque moderne.

S’adressant au Times of Israël pour marquer le trentième anniversaire de l’indépendance de la Géorgie le 26 mai, Zhvania a souligné le long héritage de la Géorgie en Israël et en particulier à Jérusalem. Bien que cet héritage ait été occulté au fil des siècles, par des églises rivales et des États plus puissants, il reste optimiste et pense que les revendications géorgiennes seront un jour reconnues.

« Il y a une sorte de poussière sur cette histoire. Mais cette poussière peut être enlevée très facilement. »

Le monastère de la croix (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Quarante églises perdues

Les Géorgiens et les Juifs sont entrés en contact étroit il y a des milliers d’années.

Selon la tradition géorgienne, les premiers Juifs ont migré vers la région du Caucase à la suite de la destruction du Premier temple de Jérusalem par les Babyloniens en 586 avant l’ère commune. Des sources écrites géorgiennes font état de vagues ultérieures de Juifs de Judée vers la Géorgie, toutes deux tombées sous la domination romaine, au cours des premiers siècles avant et après l’ère commune.

Les Juifs de la ville géorgienne de Mtshketa, auraient apporté en Géorgie (une des versions de) la robe sans couture, que Jésus portait lors de sa crucifixion, où elle se trouve aujourd’hui dans la vénérable cathédrale de Svetitskhoveli.

Une fois le christianisme implanté dans la région, les Géorgiens ont pris la direction opposée.

L’icône de Saint-Nino à la cathédrale Svetitskhoveli, à Mtskheta, en Géorgie (Crédit : Kober, domaine public)

La tradition géorgienne fait remonter la conversion au christianisme, de l’ancien royaume géorgien de Kartli au 4e siècle. Une femme originaire de Cappadoce, nommée Nino – qui, selon certains, venait de Jérusalem – a commencé à prêcher dans le royaume vers l’an 320. Après avoir initialement persécuté les chrétiens, y compris sa femme, le roi païen Mirian III a été témoin d’un miracle, puis s’est converti, déclarant le christianisme religion officielle de l’État.

La Géorgie est la deuxième nation à se convertir au christianisme après l’Arménie, et les Géorgiens s’intéressent de près à la Terre Sainte.

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