Grande Bretagne

Royaume-Uni: Kwasi Kwarteng, pur produit de la politique de diversité conservatrice devenu chancelier de l’Échiquier

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Kwasi Kwarteng, fraîchement nommé ministre des Finances. JUSTIN TALLIS / AFP

PORTRAIT – Propulsé en politique grâce à la volonté de «détoxification de la marque conservatrice» engagée en 2005, cet ultralibéral et «Brexiter» de la première heure poursuit son ascension irrésistible.

L’annonce n’a surpris personne. Mardi 6 septembre, quelques heures après avoir été adoubée symboliquement par la reine Elizabeth II, Liz Truss a nommé Kwasi Kwarteng au deuxième plus haut poste de la hiérarchie politique britannique : celui de chancelier de l’Échiquier, le ministre chargé des Finances et du Trésor. Il s’agissait d’une promesse entre les deux membres du Parti conservateur, et même d’un «pacte», comme le révèle le Times . Ce vendredi 23 septembre, le nouveau chancelier passe son premier vrai test en présentant le budget du gouvernement.

Liz Truss et Kwasi Kwarteng sont très proches depuis le début de leur carrière. «Ils se qualifient eux-mêmes d’âmes sœurs idéologiques», précise Agnès Alexandre-Collier, professeur de civilisation britannique à l’Université de Bourgogne, spécialiste de la vie politique au Royaume-Uni et notamment du Parti conservateur. Toujours dans le Times, un proche les décrit même comme «Batman et Robin». «Ils sont tous les deux de légers inadaptés…

Maurice défie les USA : le quadricolore flotte à nouveau aux Chagos

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©Capture d’écran L’Express de Maurice

Le drapeau rouge, bleu, jaune, vert de l’île Maurice flotte à nouveau sur l’archipel des Chagos depuis, ce lundi 14 février 2022. Jagdish Koonjul, ambassadeur de l’île sœur aux Nations unies, a procédé à un lever des couleurs du quadricolore sur l’atoll de Peros-Barhos.

En levant, ce samedi 12 février 2022, les couleurs de l’île Maurice sur l’atoll de Peros-Barhos, petite portion de terre de l’archipel des Chagos, Jagdish Koonjul, ambassadeur de Maurice aux Nations unies, vient de matérialiser l’attachement de l’île sœur à sa terre, nous apprend L’Express de Maurice. Depuis plus de 50 ans, les Chagossiens sont contraints de vivre loin de chez eux. En 1977, les Etats-Unis ont inauguré leur base militaire de Diégo-Garcia. Les forces armées américaines se sont installées avec la complicité de la Grande-Bretagne. L’île Maurice, anciennement île de France, est entrée dans le giron de l’Empire britannique en 1810. Elle offrait, avec elle, toutes ses dépendances de l’océan Indien.

Nos voisins se battent depuis des années pour récupérer les Chagos, malheureusement pour les exilés de l’archipel, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont des membres permanents du conseil des Nations-Unies. Ils ne sont pas soumis à l’obligation liés aux votes de l’assemblée et des résolutions.

La pression glisse sur les USA et la Grande-Bretagne

Cet acte fort va-t-il permettre aux Chagossiens de retrouver leur pays ? Sur le fond, c’est l’unique question. Les résolutions votées par les pays africains, sud-américains en faveur de la restitution de cette terre vont-elles enfin aboutir ?

Le premier ministre de l’île Maurice, Pravind Jugnauth, a rappelé lors de son intervention télévisée, son engagement dans ce dossier : « Le message que je souhaite transmettre au monde en tant qu’Etat ayant la souveraineté sur l’archipel des Chagos est que nous assurerons une gestion avisée de ce territoire concernant sa sécurité maritime, la conservation de l’environnement marin et les droits de l’homme, notamment le retour des personnes d’origine chagossienne », relève Ion News. Ce drapeau va-t-il continuer à flotter aux alizés des Chagos ? a demandé The Guardian au Chef du gouvernement : « Je ne sais pas ce qu’ils vont faire. S’ils retirent le drapeau, cela équivaudra à une provocation de leur part. Le Royaume-Uni ne respectera pas les jugements du droit international ».

(source: francetvinfo.fr)

L’île Maurice récupère l’Archipel des Chagos par jugement de la Cour Internationale de Justice (CIJ)

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La dernière carte du monde publiée en février 2020 par les Nations Unies a rattaché « l’archipel de Chagos» comme un territoire appartenant à la République de Maurice, mettant fin au bras de fer pour « parachever la décolonisation » entre la petite île et le puissant Royaume-Uni dans cette partie de l’Océan Indien.

 

C’est désormais officiel ! L’archipel des Chagos est rattaché à l’île Maurice, après plusieurs décennies de conflit avec le Royaume-Uni. Un an après la résolution des Nations-Unies sommant le Royaume-Uni de restituer de l’archipel à l’île Maurice, la dernière carte du monde publiée par les Nations Unies fait mention que l’archipel de Chagos est connu comme un territoire mauricien.

Dans une allocution télévisée le 25 mai, le Premier Ministre mauricien Pravind Jugnauth s’est félicité de la décision de l’Assemblée Générale des Nations-Unis qui signe, selon ce dernier, la reconnaissance de la communauté internationale de ce territoire, nouvellement sous le giron de l’Ile Maurice. «La nouvelle carte confirme sans aucun doute la souveraineté de la République de Maurice sur l’archipel des Chagos» a déclaré Pravind Jugnauth. Pravind Jugnauth avance qu’ »avec ce nouveau succès, lui et son gouvernement sont déterminés pour continuer la lutte afin que la loi soit respectée et que la justice prime ».

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Le Pape François modifie “Anglicanorum coetibus”

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Le Pape François a approuvé une version revue des normes complémentaires apportées à la constitution apostolique Anglicanorum coetibus signée par Benoît XVI le 4 novembre 2009, afin d’organiser l’entrée dans la pleine communion de l’Église catholique les laïcs et clercs anglicans qui le souhaitent, en préservant les éléments distinctifs de leur patrimoine spirituel et liturgique.

Photo d’illustration

Marie Duhamel – Cité du Vatican

Le Pape a approuvé, le 8 mars dernier, une nouvelle version des normes complémentaires de la Constitution apostolique, établies par la Congrégation pour la Doctrine de la foi, afin de régir la vie des ordinariats personnels chargés d’accueillir ces anglicans dans le respect de leur patrimoine spirituel et liturgique.

Dix ans après la promulgation d’Anglicanorum coetibus, «une mise à jour (était) nécessaire après un rodage temporel» explique L’Osservatore Romano, le journal officiel du Saint-Siège, qui annonce ce mardi la tenue d’un congrès international sur les dix ans de la Constitution en novembre prochain, à l’université pontificale Grégorienne de Rome.

Article IV sur les ordinaires

Dans l’article IV consacré à l’Ordinaire, il est désormais établi que celui-ci a la faculté d’incardiner dans son ordinariat des clercs anglicans entrés dans la pleine communion avec l’Église, en particulier «ceux qui furent déjà incardinés dans un diocèse en vertu de la Pastoral Provision (créée en 1980 aux États-Unis pour accueillir d’anciens prêtres anglicans mariés) ainsi que les candidats appartenant à son ordinariat et promus par ses soins aux Ordres Sacrés». Il est également souligné que les clercs souhaitant être incardinés dans son ordinariat doivent être détachés de leur diocèse d’origine.

Article V sur les fidèles

En ce qui concerne les fidèles des ordinariats dont traite l’article V, il est maintenant fait mention des personnes ayant été baptisées au sein d’une autre communauté en dehors de l’Église catholique. Si certains d’entre eux expriment le désir de s’unir à l’Église catholique grâce aux efforts et à la mission évangélisatrice de l’ordinariat, ils pourront être admis et appartenir à l’ordinariat «s’ils entrent dans la communion et reçoivent les sacrements de la confirmation et de l’Eucharistie». Cela s’applique également à ceux qui n’ont pas reçu un baptême valide, mais qui ont découvert la foi grâce à l’ordinariat.

Article X sur la formation du clergé

Une nouveauté également dans l’article X qui concerne le clergé. Auparavant, les candidats à la prêtrise pouvaient recevoir une formation sacerdotale selon «un programme particulier au sein d’un même séminaire ou d’une maison de formation spécifiquement érigée» pour garantir la transmission du patrimoine anglican. Désormais, il est dit que les séminaristes «recevront leur formation théologique avec les autres séminaristes dans un séminaire ou une faculté de théologie, en accord avec l’évêque diocésain ou les évêques concernés».

Il est également stipulé que la formation permanente des clercs doit être favorisée. L’ordinaire doit ainsi promouvoir leur participation aux rencontres locales organisées par la conférence épiscopale ou par l’évêque diocésain.

Article XV sur la célébration du Culte Divin

Avec cette mise à jour des normes complémentaires, un article sur le Culte divin fait son apparition. Dans l’article XV, il est établi que le missel spécifique des ordinariats personnels, appelé Divine Worship, préserve «la culte catholique et le digne patrimoine liturgique anglican, compris comme ce qui a alimenté la foi catholique dans toute l’histoire de la tradition anglicane et qui a poussé les aspirations à l’unité ecclésiale».

Retour aux origines, en 2009

Parce que le Pape «a reçu du Seigneur le mandat de garantir l’unité de l’épiscopat et de présider et protéger la communion universelle de toutes les Églises», Benoît XVI avait promulgué Anglicanorum coetibus le 4 novembre 2009, soucieux de répondre au souhait de certains groupes anglicans qui demandaient à être accueillis dans la pleine communion de l’Église catholique.

La Constitution apostolique offrait une norme générale pour régir l’institution et la vie des ordinariats personnels, chargés d’accueillir ces anglicans dans le respect de leur patrimoine spirituel et liturgique. Aujourd’hui, trois ordinariats personnels existent: celui de Notre-Dame de Walsingham en Angleterre, celui de la Cathédrale Saint-Pierre aux États-Unis et de Notre-Dame-de-la-Croix-du-Sud en Australie.

(source: vaticannews.va/fr)

Londres sommé de rendre les Chagos à l’île Maurice

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La Cour Internationale de Justice a récusé lundi la souveraineté britannique sur l’archipel des Chagos et donné raison à l’île Maurice qui tente de récupérer ce territoire abritant la base militaire américaine de Diego Garcia.

L’avis n’est que consultatif, mais il constitue tout de même un camouflet pour le Royaume-Uni. Ce lundi 25 février, la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye a estimé que la souveraineté britannique sur l’archipel des Chagos n’est pas fondée en droit, car celui-ci a été séparé de l’île Maurice avant la décolonisation. «Le Royaume-Uni est tenu, dans les plus brefs délais, de mettre fin à son administration de l’archipel des Chagos, ce qui permettra à l’île Maurice d’achever la décolonisation de son territoire», a déclaré le juge président de la CIJ, Abdulqawi Ahmed Yusuf, dans un avis non contraignant.

La décision a été accueillie par des éclats de joie à Pointe-aux-Sables, un quartier de la capitale mauricienne, Port-Louis, où vivent de nombreux Chagossiens expulsés par les autorités britanniques lors de la construction de la base militaire.