Marc Ravalomanana

Crise à la JIRAMA : Marc Ravalomanana réclame un audit international

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Marc Ravalomanana, a lancé un avertissement ferme, hier, face à la situation que traversent la JIRAMA et ses employés.

Alors que des employés de la Jirama ont mis en exécution leurs menaces de grève, Marc Ravalomanana a appelé à des mesures fermes pour débloquer la situation. 

L’ancien président de la République, Marc Ravalomanana, a lancé un avertissement ferme hier, mardi 9 juillet 2025, face à la situation que traversent la Jirama et ses employés. Il a souligné que cette société publique, tout comme son personnel, constitue une pierre angulaire du pays et mérite d’être respectée, restructurée et valorisée de manière durable. Malgré une gouvernance jugée défaillante et diverses pressions, les agents de la Jirama continuent d’assurer quotidiennement la fourniture d’eau et d’électricité à la population. « Ils n’exercent pas un pouvoir, ils protègent leurs concitoyens », a déclaré Marc Ravalomanana, réaffirmant son soutien total et inconditionnel aux travailleurs de l’entreprise.

Perte annuelle

Depuis 2019, sous l’administration d’Andry Rajoelina, la crise structurelle au sein de la JIRAMA ne cesse de s’amplifier. Alors que l’entreprise réalisait des bénéfices en 2009, elle enregistre actuellement une perte annuelle estimée à 823 milliards d’ariary, selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2023. La dette globale s’élève à 1 800 milliards d’ariary, soit 5 % du PIB national. Aucun rapport financier officiel n’a été rendu public depuis 2009, renforçant le climat d’opacité autour de l’entreprise. La gouvernance de la Jirama s’est caractérisée par une instabilité chronique : cinq ministres et huit directeurs généraux se sont succédé en six ans. À chaque changement, les stratégies en place sont interrompues. « Comment redresser la Jirama sans une gestion rigoureuse et pérenne ? », s’interroge l’ancien président.

Déséquilibre structurel

Plusieurs projets énergétiques majeurs, censés renforcer l’approvisionnement en électricité, sont aujourd’hui à l’arrêt. Il s’agit entre autre de Sahofika (205 MW) : reste en chantier, de Volobe (120 MW) : suspendu, et de Mandraka III (16 MW) : n’a pas démarré. Si ces projets avaient été menés à terme, le pays aurait pu économiser jusqu’à 500 milliards d’ariary par an et éviter l’émission de 900 000 tonnes de CO₂. Entre 2020 et 2023, la Jirama a versé en moyenne 227 millions de dollars par an aux producteurs d’énergie privés utilisant du fuel lourd, représentant 56 % des coûts de production. Le prix de revient moyen est de 2 946 ariary/kWh, contre un tarif de vente de seulement 599 ariary/kWh. Un déséquilibre structurel criant.

Mesures fermes

Marc Ravalomanana appelle à des mesures fermes : une enquête internationale, complète et transparente sur la dette de la Jirama et ses contrats ; des poursuites judiciaires contre les responsables de la faillite de l’entreprise ; la fin des menaces et pressions contre les employés et les syndicats ; l’annulation des accords conclus dans la discrétion, sans consultation du peuple ni du Parlement et l’exigence, auprès des bailleurs de fonds, d’un audit complet et d’un plan de redressement validé par le Parlement avant tout nouveau financement. En conclusion, Marc Ravalomanana affirme la nécessité d’une Jirama forte, publique, transparente et durable, capable de fournir de l’eau et de l’électricité à tous les citoyens. « Ce sont des droits fondamentaux, essentiels à la santé, à l’éducation et à l’avenir de toute la nation », a-t-il martelé.

(source: Julien R. -Midi M/kara)

Forum MEDEF International – Afrique du Sud : Marc Ravalomanana, en quête de partenaires africains à Paris

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Les deux anciens présidents avec Philippe Labonne, président du comité Afrique-Medef international à Paris.

Marc Ravalomanana a quitté le pays en fin de semaine dernière. Il est actuellement en déplacement à Paris pour participer au Forum d’investissement entre le patronat français du MEDEF et l’Afrique du Sud. 

Mettant de côté temporairement sa veste de politicien, selon ses proches, Marc Ravalomanana affirme être présent en tant qu’entrepreneur à la rencontre organisée conjointement par la branche internationale du Medef et le gouvernement sud-africain qui se tient à Paris depuis hier. Il s’est donc armé d’arguments économiques durant ce déplacement dans la capitale française et compte plaider pour des partenariats entre entreprises.

Rattrapé par son passé de businessman, il cherche à établir des « coopérations concrètes » avec des entreprises sud-africaines dans plusieurs domaines stratégiques pour « le développement durable de Madagascar » soutient-on dans le communiqué de l’ancien président. Cette fois-ci, le voyage de Marc Ravalomanana est « strictement » économique, précise-t-on dans la missive. Aucune rencontre à caractère politique, ni avec la diaspora malgache ni avec les autorités françaises, n’est prévue à son agenda toujours selon ce communiqué de l’ancien président.

L’événement se tient dans le prestigieux Pavillon Vendôme, au cœur de la capitale française. Il réunit une délégation sud-africaine de haut niveau, conduite par le vice-président de la Nation arc-en-ciel, Paul Mashatile, accompagné de plusieurs ministres et de 75 chefs d’entreprises sud-africaines représentant des secteurs clés de l’économie. Ce forum a pour objectif de renforcer les échanges économiques entre la France, l’Afrique du Sud et les autres pays du continent africain engagés dans des projets communs de développement.

Modèle sud-africain

La digitalisation figure parmi les « axes de coopération » que Marc Ravalomanana tente d’explorer durant ce forum d’investissement, selon toujours le communiqué. L’Afrique du Sud, en avance sur les solutions numériques, pourrait représenter une source d’inspiration pour Madagascar dans les domaines de la cybersécurité, des services financiers mobiles, de la traçabilité des produits agricoles et de la formation des PME aux outils digitaux. Le tourisme durable, qui figure également dans le panel, offre des opportunités de coopération. Fort de plus de 10 milliards de dollars de recettes touristiques en 2024, le modèle sud-africain en matière de gestion des aires protégées et de promotion de l’écotourisme pourrait contribuer à la valorisation du patrimoine naturel malgache, défend l’ancien président.

La transition énergétique et l’électrification inclusive sont également au cœur des préoccupations de ce déplacement de Marc Ravalomanana, affirme-t-on. « Madagascar, confronté à des défis majeurs en matière d’accès à l’électricité, peut tirer profit des expériences sud-africaines en matière d’énergies renouvelables, de mini-réseaux solaires et de financement de solutions hors réseau » soutient le communiqué. Sur le plan des infrastructures, l’Afrique du Sud pourrait se constituer en partenaire sur la modernisation des ports, le développement de corridors logistiques vers l’Afrique australe et l’amélioration de l’habitat à travers des technologies de construction résilientes et accessibles.

(source: Rija R. – Midi M/kara)

Ny Filoha teo aloha Ravalomanana M. sy Rajaonarimampianina H.: nihaona tao Paris, ary nanao fanambarana iombonana

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Ravalomanana – Rajaonarimampianina : Déclaration commune en France sur la situation à Madagascar

Main dans la main, à Paris, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina s’inquiètent de la situation qui prévaut à Madagascar.

Alors que Madagascar fait face à un contexte socio-économique un peu compliqué avec une ambiance politique tendue, les deux anciens présidents se sont rencontrés en France afin de trouver une solution commune pour débloquer la situation. 

« Nous sommes convaincus que le développement de Madagascar passe par un sursaut collectif ». C’est ce qu’on peut lire sur le communiqué conjoint des anciens présidents de la République de Madagascar, réunis hier à Paris afin de s’échanger sur la situation qui prévaut au pays. En effet, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina ont exprimé leur « profonde préoccupation  face aux défis majeurs auxquels Madagascar est aujourd’hui confronté ». Ils citent entre autres « l’aggravation de la pauvreté, frappant durement les familles malgaches, aussi bien en milieu urbain que rural », ou encore « la montée inquiétante de l’insécurité sur l’ensemble du territoire, affectant la quiétude des citoyens et l’activité économique ».

Liberté d’expression

Les deux anciens présidents ne cachent pas non plus leur inquiétude sur l’existence « des tensions sociales persistantes, en particulier autour de certains projets d’infrastructures ou de développement qui suscitent des inquiétudes légitimes au sein de la population », mais surtout « l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques notamment à l’encontre des membres de l’opposition ». Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina se disent par ailleurs interpellés par les atteintes aux droits humains fondamentaux, aggravant les violations répétées de la Constitution des textes réglementaires, notamment en matière de liberté d’expression, de rassemblement, et de respect de la dignité des citoyens et particulièrement à l’endroit des partis d’opposition et les personnes et organisations considérées comme des opposants. « Ces derniers n’ont plus le droit d’organiser des réunions publiques faute d’autorisation délivrée par le Préfet d’Antananarivo dont la neutralité et l’impartialité sont contestables », peut-on lire sur le communiqué.

Solidarité

Afin de débloquer la situation, les deux anciens locataires d’Iavoloha espèrent un sursaut collectif, fondé, selon eux, sur un esprit d’unité nationale, dépassant les clivages politiques ou sociaux, le respect des fondements de la culture malgache notamment du Fihavanana, qui nous enseigne la solidarité, le respect mutuel et le vivre-ensemble, c’est à ce titre que doivent cesser immédiatement toutes poursuites à l’endroit des opposants et des partis d’opposition et la mobilisation de toutes les parties prenantes – institutions, partis politiques, société civile, secteur privé, syndicats, confessions religieuses – pour explorer ensemble les voies et les solutions durables permettant de répondre efficacement aux défis du pays. Quoi qu’il en soit,  Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina ont exprimé leur disponibilité pour soutenir et accompagner toute initiative allant dans le sens de la paix, de la stabilité et au progrès de Madagascar.

(source: Julien R. – Midi-M:kara)

Marc Ravalomanana : Aucun deal avec le pouvoir – « Cavalier seul »

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Le parti Tiako i Madagasikara prévoit un changement de stratégie. Lors de sa rencontre avec ses partisans dans le district d’Avaradrano, l’ancien président Marc Ravalomanana a déclaré que désormais, le TIM (Tiako i Madagasikara) allait renforcer ses bases pour mieux préparer les mouvements de l’opposition. Selon ses propos, il semble que l’ancien parti au pouvoir envisage de faire cavalier seul après les échecs des alliances avec les partis membres du Firaisankina. Marc Ravalomanana a même pointé du doigt les « petits partis qui essaient d’imposer leur diktat ». Il reste convaincu que les jeux d’alliance ont fragilisé Tiako i Madagasikara, entraînant ainsi la chute du nombre d’élus TIM lors des élections législatives et communales. À l’allure où vont les choses, le Firaisankina risque de voler en éclats.

Durant ce déplacement dans l’Avaradrano, l’ancien président a également laissé entendre l’existence de mercenaires politiques au sein de l’opposition. Il a aussi démenti les accusations selon lesquelles il aurait signé un accord avec le pouvoir en place. Par ailleurs, le numéro un de l’Empire Tiko a martelé qu’actuellement, aucun autre parti politique ne pourrait rivaliser avec Tiako i Madagasikara pour diriger l’opposition. Il a appelé ses partisans à renforcer la solidarité. En tout cas, cette déclaration de l’ex-Chef d’État risque de compromettre la solidarité au sein du Firaisankina.

(source: Davis R – Midi M/kara)

Marc Ravalomanana : Candidature à la mairie d’Antananarivo, rejetée par l’OVEC

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Après l’annonce de candidature de Marc Ravalomanana, Germain, directeur général des impôts, a sorti un communiqué rappelant le respect des obligations de déclaration et de paiement des impôts et taxes.

Trois jours avant la fermeture officielle du dépôt de candidature pour les élections communales et des conseillers municipaux du 11 décembre, Marc Ravalomanana a vu son dossier recalé par l’OVEC. 

Prémédité. Dès l’annonce de sa candidature le 16 août, la crainte d’une manœuvre politique afin d’empêcher, par tous les moyens, le retour de Marc Ravalomanana à la tête de la mairie de la capitale, tremplin pour se hisser de nouveau à la direction du pays, était bien présente. Cela a ensuite été renforcé par un communiqué de la Direction générale des impôts (DGI), signé par son directeur, Germain, en personne, en date du 19 août, rappelant que le respect des obligations de déclaration et de paiement des impôts et taxes dans les délais fixés par loi, ainsi que le paiement des arriérés fiscaux, sont indispensables afin de certifier la régularité fiscale du candidat. Ce samedi, ce qui était prévisible s’est produit. L’Organe de vérification et d’enregistrement de candidatures (OVEC) d’Antananarivo a pris la décision de refuser l’enregistrement de la candidature de la liste de candidats TIM. Le motif indiqué par ce démembrement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est « l’absence du certificat délivré par l’Administration fiscale attestant la régularisation fiscale du candidat au maire ».

Difficultés

En effet, conformément à l’article 245 de la loi n°2041.020 du 27 septembre 2014, le candidat doit « être en règle vis-à-vis de la réglementation et de la législation fiscale et avoir acquitté notamment tous les impôts et taxes exigibles de toute nature des trois dernières années précédentes ». L’attestation délivrée en date du 4 septembre 2023 par l’Administration fiscale lors des élections présidentielles de 2023 relève que le candidat est en règle vis-à-vis de ses obligations fiscales pour les trois dernières années précédentes, 2023, 2022, 2021. En 2024, selon les explications, Marc Ravalomanana s’est de nouveau acquitté de ses obligations fiscales dont impôts immobiliers, IRSA, etc. En tout cas, l’ancien président avait déjà évoqué la difficulté de se faire délivrer ce certificat de régularité fiscale. Il regrette la décision des responsables de l’administration fiscale de ne pas lui livrer ce document, alors qu’il avait pu l’obtenir au mois de septembre de l’année dernière lorsqu’il était candidat à la présidentielle.

Coup politique

S’il ne s’agit pas d’un coup politique comme un autre, cela y ressemble et la DGI n’est qu’un moyen pour un régime qui n’arrive pas à trouver un candidat à la hauteur de l’ancien président pour lui mettre des bâtons dans les roues. Trois jours avant la fermeture officielle du dépôt des candidatures, les « oranges » n’ont pas encore arrêté leur choix. Quoi qu’il en soit, dans son émission en date du 20 août, Fidèle Razara Pierre, député Firaisankina d’Ambatondrazaka, avait mis en garde Germain, directeur général des impôts, de ne pas entrer dans le jeu politique des « oranges ». « Que les problèmes ne viennent pas de vous. Nous savons très bien ce que ce régime veut faire mais n’impliquez pas la DGI dans cette affaire car nous ne nous laisserons plus faire », a-t-il souligné. Ce mercredi, en marge du dépôt de sa candidature à l’OVEC Isotry, l’ancien président, quant à lui,

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Siteny Randrianasoloniaiko sy Marc Ravalomanana no mitarika ny Vondrona « Firaisankina » amin’ny Fifidianana

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Tafatsangana androany Zoma faha-23 Febroary ny Vondrona « Firaisankina, Madagasikara ho an’ny Malagasy » hiarahan’ny antoko pôlitika dimy (5) tamin’ny C11 hiatrika ny Fifidianana rehetra ho avy.


COALITION POLITIQUE – L’opposition divisée en deux blocs

Hier, cinq anciens candidats à la présidentielle ont formé la plateforme «Firaisankina». Avec cette nouvelle, l’opposition se trouve inéluctablement divisée.

C’est acté. Avec la création de la nouvelle plateforme de coalition politique de cinq partis de l’opposition hier, la scission de l’opposition ne fait plus aucun doute. Hier à Faravohitra, Marc Ravalomanana du TIM, Rivo Rakotovao du HVM, Auguste Paraina du «Tsara Tahafina», Siteny Randrianasoloniaiko et Alban Rakotoarisoa de l’APM ont tenu conjointement une conférence de presse pour informer de la formation de la plateforme «Firaisankina». Une nouvelle plateforme qui intervient quelques jours après l’annonce de la formation, par les cinq autres leaders de l’opposition lors de la dernière élection présidentielle, du collectif des Malgaches.

Les deux plateformes comptent prendre part aux prochaines échéances électorales et déclarent vouloir présenter un candidat de consensus pour chaque collectivité et chaque district pour les communales et les législatives. Malgré la scission, l’opposition devance les Orange sur la coalition. Jusqu’à présent, les pro-Rajoelina n’ont pas encore décidé des modalités de la coalition. Néanmoins, Hery Rasoamaromaka, secrétaire national du TGV, annonce en début de semaine que le TGV ne peut pas gagner tout seul que ce soit la majorité à l’Assemblée nationale ou la tête des communes et qu’une coalition sera bientôt mise en place.

Guerre de leadership

Le désormais ancien collectif des candidats n’a cessé de déclarer sa solidarité en début d’année malgré la défaite lors de la dernière présidentielle. Solidarité qui part en vrille avec les deux plateformes distinctes qui veulent toutes les deux prendre part aux élections de proximité. Une des raisons soulevées pour cette division est la guerre de leadership entre les différentes têtes de liste de l’opposition après le scrutin présidentiel. Malgré la formation du collectif des candidats de l’époque, chacun des candidats a toujours eu des lignes politiques propres à leur parti. Ce qui a même mené Siteny Randrianasoloniaiko à quitter le groupe pour aller concourir à la magistrature suprême contre Andry Rajoelina tandis que ses pairs ont décidé de ne pas prendre part au scrutin du 16 novembre.

La conjoncture actuelle devient de plus en plus étouffante à l’approche des législatives et les états-majors politiques sont actuellement en pleine organisation pour le processus électoral. De prime abord, l’opposition qui se divise en deux et le parti au pouvoir qui tarde à définir les lignes directrices de sa coalition pour les prochaines échéances électorales maintiennent en haleine l’opinion. D’un autre côté, les prétendants candidats, surtout au poste de député, commencent d’ores et déjà à pointer le bout de leur nez pour attirer l’attention du public ainsi que les états-majors politiques.

(source: Ravo Andriantsalama – lexpress.mg)

Analavory – Itasy : Marc Ravalomanana accueilli par des bombes lacrymogènes

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Le parti Tiako i Madagasikara s’est, une fois encore, heurté à l’hostilité des éléments des forces de l’ordre.

Des minutes de bras de fer avec les éléments de la Gendarmerie ont marqué le congrès régional du TIM.

Spectacle hallucinant sur la Route Nationale numéro 1, hier. Il était environ onze heures, le convoi conduisant l’ancien président Marc Ravalomanana devait rejoindre l’Hôtel Mangabe Analavory, après un tour par le marché de la ville. La Gendarmerie avait déjà posé des barricades sur la route nationale numéro 1b. Comme il fallait s’y attendre, les hostilités ont très vite été ouvertes. Des minutes d’altercation opposant les deux camps ont ainsi donné une autre envergure à ce déplacement. Conduits par les députés, Fetra Ralambozafimbololona, Rodin Rakotomanjato et Mamy Rabenirina, les Zanak’i Dada ont, encore une fois, tenu tête à ce qu’ils considèrent comme des forces d’oppression. L’ancien président a même eu droit à des coups de bombes lacrymogènes. Ses partisans crient aux scandales. « On ne traite pas un ancien président ainsi, un ancien chef suprême des armées », marmonne-t-on du côté du public venu en masse pour écouter leur leader.

Vaky Barazy


« Il s’agit tout simplement d’une entrave à la liberté fondamentale. Madagascar est un Etat de droit », a réagi Marc Ravalomanana. Et de continuer : « Coûte que coûte, je dois rencontrer la population d’Analavory. Je ne recule pas devant l’oppression ». Après des minutes de bras de fer, le TIM a pu accéder à l’Hôtel Mangabe, où le congrès s’est finalement tenu. Une occasion de plus pour les partisans de l’ancien parti fort de prouver leur détermination à moins de six mois de l’échéance présidentielle. « Même deux barrages de la Gendarmerie n’ont pas pu contenir les Zanak’i Dada. Cela devrait nous motiver à rester solidaire parce que cette année sera une année de triomphe qui nous permettra de revenir au pouvoir », a même avancé un élu TIM. Durant sa déclaration, Marc Ravalomanana a, quant à lui, affiché sa volonté à reconquérir le pouvoir par la voie des urnes.

Autorisation

S’agit-il de l’application stricte de la note ministérielle prise par le ministre Justin Tokely encadrant les rassemblements politiques dans les lieux et les voies publiques ? C’est la question que posent les observateurs. Dans le camp proche du régime, on avance que l’ancien président n’a pas respecté ce qui est convenu dans l’autorisation qui lui a été octroyée. En effet, selon les explications, il n’aurait dû descendre de sa voiture qu’une fois arrivé à l’endroit où le congrès de son parti devait se dérouler. En effet, selon la déclaration de Justin Tokely, datant du 31 mars dernier, les réunions publiques en plein air ou encore sur les voies publiques sont formellement interdites. Elles doivent avoir lieu en salle. En tout cas, les craintes qui ont suivi la déclaration du ministre de l’Intérieur s’avèrent justifiées. L’altercation d’hier n’augure rien de bon pour la compétition qui s’annonce rude.

(source: Julien R. – Midi M/kara)