Netanyahou

Gaza: Benyamin Nétanyahou, sous pression, accepte le plan de paix de Donald Trump tout en posant ses conditions

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Le premier ministre israélien a insisté sur les limites qu’il a fixées au texte proposé par le président américain. Dans un pays déchiré par vingt-trois mois de guerre, l’accord a été accueilli positivement par l’opposition et les familles des otages du Hamas.

Le président américain, Donald Trump, et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche, à Washington, le 29 septembre 2025. SAUL LOEB/AFP

Quelles concessions Benyamin Nétanyahou a-t-il acceptées pour sortir de la guerre ? Et quelles conséquences pour Israël et son premier ministre ? Aux côtés de Donald Trump, lundi 29 septembre, à la Maison blanche, le chef du gouvernement israélien a dit approuver le plan de paix en 20 points du président américain.

« Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui nous permet d’atteindre nos buts de guerre », a dit le chef du gouvernement devant son interlocuteur américain. Pour insister, ensuite, plus longuement, sur les nombreuses limites qu’il avait posées sur la plupart des points clés du plan « historique » vanté par M. Trump. Au point, parfois, de sembler amender le texte officiel rendu public par l’exécutif américain au même moment.

Le retrait de l’armée israélienne de l’enclave palestinienne ? Par étapes et partiel. « Si le Hamas accepte votre plan, Monsieur le président, la première étape sera un retrait modeste, suivi de la libération de tous nos otages dans les soixante-douze heures », a expliqué M. Nétanyahou en insistant sur le terme « modeste ». « Le Hamas sera désarmé. Gaza sera démilitarisée. Israël conservera la responsabilité de la sécurité, y compris un périmètre de sécurité dans un avenir prévisible », a dit le premier ministre.

Emmanuel Macron pointe l’échec de Netanyahu dans une interview à la TV israélienne

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Emmanuel Macron a défendu, dans une interview à une télévision israélienne, sa décision de reconnaître un Etat palestinien, « meilleure manière d’isoler le Hamas » à ses yeux, tout en condamnant à nouveau vivement l’offensive à Gaza qui « détruit totalement » la « crédibilité » d’Israël.

Macron n’est plus le bienvenu en Israël tant qu’il ne revient pas sur cette décision

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Le ministre des Affaires étrangères israélien appelle la France à « reconsidérer » son initiative visant à reconnaître un État palestinien.

VES HERMAN, ABIR SULTAN / AFP Le ministre des Affaires étrangères israélien a affirmé ce jeudi 4 septembre qu’une visite d’Emmanuel Macron en Israël n’était pas à l’ordre du jour.

INTERNATIONAL – Persona non grata. Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé ce jeudi 4 septembre qu’une visite du président français Emmanuel Macron en Israël n’était pas à l’ordre du jour tant qu’il ne reviendrait pas sur sa décision de reconnaître un État palestinien.

Dans un entretien avec son homologue français Jean-Noël Barrot, Gideon Saar a appelé la France à « reconsidérer » son initiative visant à reconnaître un État palestinien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. « Tant que la France poursuivra ses efforts et initiatives allant à l’encontre des intérêts d’Israël, une telle visite (de Macron en Israël) n’aura pas lieu d’être », a-t-il ajouté.

Fin juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée, plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, l’Australie et la Belgique ont appelé d’autres nations du monde à faire de même.

Netanyahu aurait rejeté une demande de Macron

Cette déclaration a provoqué une crise entre les deux pays, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ayant accusé le mois dernier le président français « d’alimenter le feu antisémite » en France.

La chaîne publique israélienne Kan, citant l’ancien député français Meyer Habib, a annoncé mercredi que Benjamin Netanyahu avait rejeté une demande d’Emmanuel Macron de se rendre en visite en Israël.

Dans son entretien avec Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie israélienne a estimé que l’initiative française « compromet la stabilité au Moyen-Orient et porte atteinte aux intérêts nationaux et sécuritaires d’Israël ».

(source: huffingtonpost.fr)

Israel Hamas War | Israel will not Annex Gaza, An international Body will govern Gaza: Netanyahu

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Israel will not annex Gaza, an international body will govern Gaza and war will be over if Hamas lays down its arms. Israeli arms were used by India in Operation Sindoor and the arms are battle ready: Israeli PM Benjamin Netanyahu

Le chef de Tsahal défend la culture du désaccord et dit qu’il ne pliera pas sur Gaza

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Zamir affirme que l’expression de points de vue divergents est essentielle au fonctionnement de Tsahal et que les débats ne sont pas théoriques mais des questions de vie ou de mort

Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, s’exprime lors d’une évaluation de la sécurité le 7 août 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, a déclaré jeudi que les désaccords étaient une « composante essentielle » du fonctionnement de l’armée, alors que des tensions ont été rapportées ces derniers jours entre lui et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, notamment au sujet du projet de ce dernier « d’occuper » la bande de Gaza, une option à laquelle l’armée serait opposée.

« La culture du désaccord est indissociable de l’histoire du peuple d’Israël ; elle fait partie intégrante de la culture organisationnelle de Tsahal, en interne comme en externe », a déclaré Zamir lors d’une évaluation jeudi matin avec les hauts responsables de l’armée, selon les propos diffusés par Tsahal.

« Nous continuerons à exprimer nos positions sans crainte, de manière argumentée, indépendante et professionnelle », a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias israéliens, Zamir s’est récemment heurté à plusieurs reprises au cabinet, notamment à propos d’une possible extension de l’offensive à Gaza. Des sources proches du bureau du Premier ministre auraient laissé entendre que s’il persistait à s’opposer au plan d’occupation de Gaza, il pourrait être amené à démissionner.

Les déclarations de Zamir ont été publiées quelques heures avant la réunion du cabinet prévue jeudi soir, au cours de laquelle ce plan devait être examiné, signalant clairement son intention de continuer à s’y opposer.

« Il ne s’agit pas de débats théoriques, mais de questions de vie ou de mort, de défense de l’État. Nous les abordons les yeux dans les yeux avec nos soldats et nos concitoyens », a déclaré Zamir lors de l’évaluation matinale, selon l’armée. « Nous continuerons à agir de manière responsable, intègre et déterminée, avec pour seule boussole l’intérêt et la sécurité de l’État d’Israël. »

Selon lui, Tsahal est désormais « en train d’approcher des dernières étapes » de l’offensive militaire contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, lancée en mai, et dont l’ampleur reste inférieure à celle du plan actuellement à l’étude.

« Nous avons atteint, voire dépassé, les objectifs de l’opération, et nous poursuivons nos efforts pour assurer la sécurité à long terme des localités du sud », a déclaré Zamir.

« Notre objectif est de vaincre et d’anéantir le Hamas. Nous poursuivrons nos actions avec la pensée constante de nos otages, et nous ferons tout pour les ramener chez eux », a-t-il conclu.

(source: fr.tmesofisrael.com)

En claquant la porte du gouvernement, les Haredim accusent Netanyahu de trahir les étudiants en Torah

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Gafni accuse les sionistes religieux de s’en prendre aux étudiants des yeshivot et affirme que privilégier la refonte judiciaire à la loi sur la conscription était une erreur.

Benjamin Netanyahu du Likud avec le député Moshe Gafni de Yahadout HaTorah, lors d’un vote à la Knesset, le 28 décembre 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Des figures politiques et religieuses ultra-orthodoxes de premier plan ont lancé jeudi soir une série d’attaques virulentes contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses alliés religieux nationalistes, après la décision des partis haredim Shas et Yahadout HaTorah de quitter le gouvernement.

S’exprimant dans l’hebdomadaire ultra-orthodoxe Mishpacha, Motti Babchik, conseiller principal d’Yitzhak Goldknopf, président de Yahadout HaTorah, a tenté d’atténuer les critiques visant le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Yuli Edelstein (Likud). Ce dernier est accusé par les partis haredim d’être le principal responsable du retrait du gouvernement, en raison de son revirement sur les engagements pris concernant la législation visant à accorder une exemption généralisée de service militaire aux étudiants des yeshivot.5

Mais Babchik a affirmé que la véritable responsabilité incombait au plus haut niveau du pouvoir : à Netanyahu lui-même.

Yahadout HaTorah a quitté la coalition lundi soir, après qu’Edelstein est revenu sur un accord prévoyant d’assouplir certaines des sanctions incluses dans son projet de loi sur la conscription des haredim. Le parti Shas lui a emboîté le pas mercredi, quittant également le gouvernement mais en restant membre de la coalition.

Les partis haredim militent depuis longtemps pour une législation rétablissant une exemption étendue du service militaire obligatoire pour les jeunes hommes ultra-orthodoxes, un régime en vigueur depuis plusieurs dizaines d’années, mais annulé par la Haute Cour de justice à l’été 2024.

« Je ne cherche pas à défendre Edelstein, mais il n’a pas changé d’avis. Il n’est pas le responsable. Le véritable responsable, c’est le Premier ministre. », a déclaré Babchik au magazine ultra-orthodoxe. « Netanyahu continue de mentir. Il est passé maître dans l’art de la division et du conflit. »

Selon lui, « s’il avait simplement approché Edelstein il y a plusieurs mois en lui demandant de faire avancer une loi sur la conscription, tout serait déjà réglé. Mais ce n’était tout simplement pas son intention. »

Motti Babchik à la Knesset le 3 mars 2020 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Avec Netanyahu, a poursuivi Babchik, il y a toujours « des excuses, des explications » et des autres à qui faire porter le chapeau. Mais au final, le Premier ministre « n’a pas défendu les engagements qu’il avait signés », a ajouté Babchik.

Babchik estime qu’il a été « naïf » de faire confiance à Netanyahu et au ministre de la Justice Yariv Levin, qui avaient demandé aux partis haredim de reporter la proposition de loi fondamentale sur l’étude de la Torah – qui visait à exonérer les étudiants de yeshivot du service militaire, jusqu’à l’aboutissement de la refonte judiciaire engagé par la coalition. Lire la suite »

Israel carries out attacks on Iran’s capital, Tehran

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Explosions have been mreported northeast of Iran’s capital Tehran, according to the state-run news agency Nour News. The Israeli Air Force has reportedly conducted a strike in Iran, the Axios news agency reports, citing two unnamed sources with knowledge of the operation.


Israel has launched airstrikes on Iran’s capital Tehran. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu gave a statement about the strikes, saying, « If not stopped, Iran could produce a nuclear weapon in a very short time. » CBS News chief foreign affairs correspondent Margaret Brennan reports.


 

En direct, Proche-Orient : « Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza », affirme Donald Trump, qui assure que « ce n’est pas une décision prise à la légère »

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Le président américain a évoqué une présence « sur le long terme » sur le territoire palestinien, lors d’une conférence de presse au côté du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a considéré que « c’est quelque chose qui pourrait changer l’histoire ».

L’Arabie saoudite répond à Donald Trump et dément ses affirmations

Dans un communiqué publié dans la nuit sur X, le ministère des affaires étrangères saoudien a répondu à des affirmations de Donald Trump. Plus tôt, ce mardi, avant son entretien en tête à tête avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et avant leur conférence de presse commune, le président américain avait répondu à des questions de journalistes depuis le bureau Ovale.

Donald Trump avait alors affirmé que Riyad ne réclamait plus la création d’un Etat palestinien comme une condition sine qua non pour la normalisation des relations avec Israël – une déclaration qui s’opposait aux positions exprimées précédemment par Riyad.

Dans sa réponse publiée dans la nuit, l’Arabie saoudite a démenti les propos de M. Trump, écrivant : « Le ministère des affaires étrangères affirme que la position du Royaume d’Arabie saoudite sur la création d’un Etat palestinien est une position ferme et inébranlable. »

Le texte précise que le prince héritier Mohammed Ben Salman avait affirmé « cette position de manière claire et explicite qui ne permet pas d’interprétation ». Il est rappelé qu’en septembre 2024, le dirigeant saoudien avait ainsi affirmé « que le Royaume d’Arabie saoudite n’arrêtera pas son travail inlassable en vue de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est et que le Royaume n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans ça ». Deux mois plus tard, MBS avait répété que le pays poursuivait ses efforts en ce sens.

« Le Royaume d’Arabie saoudite répète également sa déclaration antérieure de rejet absolu de toute atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien, que ce soit par le biais de politiques de colonisation israéliennes, de l’annexion de terres palestiniennes ou de tentatives de déplacer le peuple palestinien de ses terres, peut-on lire dans le communiqué de cette nuit. Le Royaume affirme que cette position ferme n’est pas sujette à négociation ou à surenchère, et qu’une paix durable et juste ne peut être obtenue sans que le peuple palestinien obtienne les droits légitimes auxquels il prétend, conformément aux résolutions internationales. Cela a été expliqué précédemment à l’administration américaine précédente et à l’administration actuelle. »

Une « prise de contrôle sur le long terme » de la bande de Gaza par les Etats-Unis, explique Donald Trump

Donald Trump a poursuivi ses explications sur l’idée de « prendre le contrôle de la bande de Gaza ». « Je vois une prise de contrôle sur le long terme » de la bande de Gaza et « je vois ça apporter une grande stabilité à cette partie du Moyen-Orient, et peut-être à tout le Moyen-Orient. Tout le monde à qui j’ai parlé aime l’idée que les Etats-Unis prennent le contrôle de ce territoire », a affirmé le président américain. « Ce n’est pas une décision prise à la légère », a-t-il insisté.

En fin de conférence de presse, Donald Trump a aussi dit imaginer faire de Gaza « la Côte d’Azur du Moyen-Orient » et a affirmé vouloir se rendre prochainement en Israël, à Gaza et en Arabie saoudite.

Benyamin Nétanyahou dit vouloir « poursuivre » dans la voie proposée par Donald Trump

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La CPI émet des mandats d’arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

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La chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour descrimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans la bande de Gaza, a annoncé la CPI jeudi.

Des législateurs Démocrates juifs reprochent à Netanyahu son refus d’un État palestinien

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Ils sont quinze à s’être dits « en fort désaccord » avec le Premier ministre pour son opposition à la souveraineté palestinienne. Pour eux, la solution à deux États « est la voie à suivre »

Illustration : Le président de la commission du renseignement de la Chambre des Représentants, Adam Schiff, démocrate de Californie, à l’avant gauche, et le président de la commission judiciaire de la Chambre, le représentant Jerrold Nadler, démocrate de New York, et d’autres responsables de la procédure de destitution, se dirigent vars le Sénat, au Capitole, à Washington, le 16 janvier 2020. (Crédit : Matt Rourke/AP)

WASHINGTON (JTA) – Quinze Démocrates juifs, parmi lesquels des figures pro-israéliennes de longue date, ont critiqué le refus du Premier ministre Benjamin Netanyahu de créer un État palestinien indépendant après la guerre entre Israël et le Hamas.

« Nous sommes en profond désaccord avec le Premier ministre », indique le bref communiqué publié vendredi matin par le cabinet du Représentant Jerry Nadler, Représentant de New York et doyen officieux des Démocrates juifs de la Chambre des Représentants. « La solution à deux États est la voie à suivre. »

Cette déclaration – qui fait suite aux appels au cessez-le-feu de législateurs juifs – est le signe de l’impatience grandissante des Démocrates envers Netanyahu et face à une guerre qui s’installe dans le temps. Le Premier ministre, qui dirige une coalition composée d’éléments d’extrême droite, a officiellement douché les espoirs de l’administration Biden de dessiner un après-guerre avec deux États.

Lors d’une conférence de presse donnée jeudi dernier, Netanyahu a tenu des propos inhabituellement clairs pour s’opposer aux initiatives de l’administration Biden.

« Par conséquent, je précise que dans le futur – qu’il y ait ou non accord – l’État d’Israël conservera le contrôle sur la sécurité de toute la zone à l’Ouest du Jourdain », a-t-il déclaré en parlant du territoire qui constitue aujourd’hui Israël, la Cisjordanie et Gaza. « C’est absolument nécessaire ; cela se heurte à la notion de souveraineté mais que peut-on y faire ? »

Il a poursuivi : « Cette vérité, je la dis à nos amis américains. Je me suis également opposé à une réalité que l’on voulait nous imposer mais qui nuirait à la sécurité d’Israël. Un Premier ministre israélien doit être capable de dire non, même à ses meilleurs amis, dire non quand c’est nécessaire et oui quand c’est possible. »

Cette déclaration de Netanyahu est le signe d’un rejet particulièrement fort de toute idée de souveraineté palestinienne – un rejet qu’il exprime depuis des années à propos de l’avenir de la Cisjordanie. En 2018, il proposait un « proto-État » pour les Palestiniens dans lequel Israël conserverait une présence militaire en Cisjordanie. La même idée avait été reprise en 2020 par le plan du président américain de l’époque, Donald Trump, qui prévoyait qu’Israël conserverait le contrôle de la sécurité du futur État palestinien. Les dirigeants palestiniens avaient catégoriquement rejeté cette proposition.

En 2009, Netanyahu avait accepté l’idée d’un État palestinien dans un discours qui avait fait date, avant de faire machine arrière avant les élections qui avaient eu lieu six ans plus tard.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu donnant une conférence de presse, à Tel Aviv, le 18 janvier 2024. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, n’a pas été surpris par la déclaration de Netanyahu.

« Cela n’est pas une surprise de la part du Premier ministre Netanyahu », a-t-il déclaré aux journalistes jeudi. « Nous voyons évidemment les choses différemment. Nous pensons que les Palestiniens ont tout à fait le droit de vivre dans un État indépendant, en paix et en sécurité. Le président et ses proches continuent de travailler sur cette question. »

Netanyahu et Biden se sont entretenus vendredi, pour la première fois depuis le 23 décembre dernier.

Les propos intransigeants de Netanyahu semblent avoir été à l’origine de cette déclaration laconique et des propos de réprobation tenus par les Démocrates pro-israéliens. Il s’est également attiré les foudres d’un Démocrate juif du Sénat, Brian Schatz, d’Hawaï. « Il ne fait qu’empirer les choses à chaque occasion », a déclaré Schatz à NBC.

Le Représentant Ritchie Torres, Démocrate progressiste de New York qui n’est pas juif mais dont le soutien ouvert à Israël est connu de tous, a déclaré que fermer la porte à toute perspective d’État palestinien n’était pas viable.

« Je ne me fais pas d’illusions, je sais que la solution à deux États ne se produira pas dans un proche avenir, mais de là à dire que cela n’arrivera JAMAIS – que les Juifs ou les Palestiniens n’auront jamais le droit à l’autodétermination – c’est moralement répréhensible », a-t-il déclaré vendredi sur X, anciennement Twitter, sans nommer directement Netanyahu.

La liste des 15 démocrates juifs qui ont publié la déclaration de vendredi est importante car elle comprend pas moins de sept législateurs adoubés par le comité d’action politique affilié à l’American Israel Public Affairs Committee. L’AIPAC invite à ne pas exprimer de désaccords ouverts avec les gouvernements israéliens sur les questions de sécurité.

Il s’agit de Jake Auchincloss, du Massachusetts, de Suzanne Bonamici de l’Oregon, de Dan Goldman de New York, d’Elissa Slotkin du Michigan et de Mike Levin, Adam Schiff et Brad Sherman, tous les trois de Californie. (L’AIPAC a soutenu Schiff et Slotkin en 2022 ; ils se présentent au Sénat cette année, et l’AIPAC attend de voir qui émergera des primaires avant d’accorder son soutien.)

Le député démocrate de Californie, Brad Sherman, s’entretenant avec des journalistes dans un couloir au sous-sol du Capitole, à Washington, le 4 janvier 2019. (Crédit : AP Photo/J. Scott Applewhite)

Longtemps l’un des plus farouches défenseurs d’Israël au Congrès, Sherman a eu une action exceptionnelle : il a en effet contribué à créer le défunt Projet Israël, qui avait été lancé début 2000 pour lutter contre les représentations négatives du pays dans les médias. Lors d’une primaire très disputée entre deux candidats juifs sortants, en 2012, il avait accusé son rival, Howard Berman, de faiblesse vis-à-vis de l’Iran, et il avait fait partie de la minorité de Démocrates qui, en 2015, s’était opposée à l’accord sur le nucléaire iranien.

Sherman est aujourd’hui l’une des voix les plus critiques de Netanyahu. Sur X, il s’en est pris au Premier ministre.

« Le Premier ministre #Netanyahu a mené #Israël à l’échec en ôtant une partie des troupes de Tsahal près de Gaza dans les mois qui ont précédé le 7 octobre », a écrit Sherman, reprenant un argument avancé par les critiques israéliens de Netanyahu.

« Puis il a ignoré les avertissements, le 6 octobre. Et aujourd’hui, ça », a-t-il ajouté, renvoyant vers un article du Guardian consacré aux déclarations de Netanyahu.

Selon plusieurs sources, les instances dirigeantes de la sécurité israélienne ont ignoré les multiples renseignements que leur avaient fait remonter leurs subalternes quelques jours avant le 7 octobre, qui montraient que les terroristes du Hamas se préparaient au massacre qu’ils ont perpétré ce jour-là, prélude à la guerre actuelle.

Slotkin, qui est une ancienne de la CIA, a également été très franche dans une de ses publications. « C’est absolument faux », a-t-elle écrit. « La solution à deux États est la position officielle des États-Unis depuis des dizaines d’années, et ce pour une bonne raison : parce que, même si cela semble très éloigné en ce moment, c’est le seul moyen de garantir la dignité des Israéliens et des Palestiniens, et la stabilité durable au Moyen-Orient. »

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