Ancien Ministre de l’Économie et des Finances, puis ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Richard Randriamandrato est reconnu pour ses compétences en gestion, en diplomatie et en relations internationales. Le diplomate, candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine incarne selon son pays, une vision pragmatique et orientée vers les résultats, en adéquation avec les aspirations de l’Agenda 2063. Monsieur Richard Randriamandrato développe avec nous dans cette nouvelle édition de l’interview ses motivations pour la présidence de la Commission de l’Union africaine et revient sur les défis économiques et climatiques du continent.
La ministre des Affaires étrangères est optimiste quant aux chances du candidat Richard Randriamandrato.
’État ne manque aucune occasion pour faire campagne pour son candidat à la présidence de la C-UA. Comme l’explique la ministre des Affaires étrangères, l’ensemble de l’Exécutif est tourné vers cet objectif diplomatique.
Ratisser large. Tel serait le mot d’ordre de l’État en vue d’une échéance diplomatique qui approche. Dans moins d’un mois, se tiendra l’élection du président de la Commission de l’Union africaine (C-UA). Un scrutin auquel Madagascar aligne un candidat, en la personne de Richard Randriamandrato.
Comme le souligne Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, “c’est la première fois que Madagascar a un candidat pour un poste aussi élevé au sein de la Commission de l’Union africaine”. Comme l’a indiqué Andry Rajoelina, président de la République, lors de la présentation de Richard Randriamandrato aux partenaires internationaux, le 10 décembre, “la Grande île veut marquer l’histoire”.
L’élection du futur président de la Commission de l’UA se tiendra lors de la 38e session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, prévue les 15 et 16 février 2025 à Addis-Abeba, en Éthiopie. Lors d’un entretien, hier, la ministre des Affaires étrangères a expliqué que Madagascar renforce la campagne en faveur de son candidat.
Situation favorable
“Tous les rendez-vous diplomatiques et déplacements de chaque membre du gouvernement sont des occasions pour faire campagne”, explique la cheffe de la diplomatie malgache. Sa visite officielle en Tunisie, la semaine dernière, a justement été l’occasion pour la ministre Rasata de demander à l’État tunisien de soutenir la candidature de Richard Randriamandrato. À l’invitation de la Tunisie, le déplacement a eu pour but de redynamiser la coopération entre les deux pays. Lire la suite »
Natolotra ary nampahafantarin’ny Filoha Rajoelina an’ireo mpivory ny kandidà malagasy ho mpitarika ny Commission de l’Union africaine amin’ny taona 2025, Atoa Richard Randriamandrato, izay hifaninana amin’ny kandidà 3 hafa avy ao Djibouti, Maurice, ary Kenya.
Priorité à l’agriculture, aux mines et au tourisme
Andry Rajoelina plaide pour la candidature malgache à la présidence de la Commission de l’Union africaine.
Le candidat de Madagascar à la Commission de l’Union africaine a été présenté au sommet du Comesa. Andry Rajoelina demande aux États membres d’appuyer la candidature malgache.
Sans équivoque, Madagascar passe à la vitesse supérieure dans la course à la présidence de la Commission de l’Union africaine (C-UA).
Richard Randriamandranto, candidat de Madagascar à la présidence de la C-UA, a été présenté officiellement devant les États membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa). Une présentation faite par Andry Rajoelina, président de la République, en clôture de l’allocution qu’il a prononcée au 23e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation régionale, à Bujumbura, au Burundi.
«C’est avec un profond sens de responsabilité et d’engagement que je sollicite donc votre soutien, votre solidarité et l’appui de tous les États membres pour la candidature malgache lors des élections qui auront lieu durant la 38e session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine, qui se tiendra en février 2025», déclare ainsi le locataire d’Iavoloha.
Ses adversaires seront des hommes politiques africains.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato, sera dans la course pour briguer le poste de président de la Commission de l’Union africaine.
Madagascar a officiellement désigné Richard Randriamandrato comme candidat pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine (UA). Ancien ministre des Finances et des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato se lance dans cette compétition de haut niveau pour siéger à la tête de l’exécutif de cette organisation continentale. Son nom a été communiqué officiellement, hier, auprès de l’instance africaine et qui va marquer le coup d’envoi de cette compétition qui s’annonce rude entre les Etats qui ont présenté des challengers. En effet, quatre candidats sont en lice pour cette course. Outre Richard Randriamandrato, on trouve Mahmoud Ali Youssouf, proposé par Djibouti ; Anil Kumarsingh Gayan, représentant l’île Maurice ; et Rail Odinga, candidat du Kenya. La présidence de la Commission de l’Union africaine est un poste clé pour influencer les politiques continentales et promouvoir la coopération entre les pays africains. La compétition sera donc serrée pour déterminer qui prendra les rênes de cette organisation stratégique. Pourtant, beaucoup d’analystes du continent donnent Rail Odinga comme favori dans cette course.
Deux hauts diplomates « oustés » par le régime Rajoelina: Isabelle Delattre, ambassadeur de l’Union Européenne, et l’ex MAE malagasy Richard Randriamandrato (derière elle sur la photo) sur l’affaire de vote à l’ONU.
Le gouvernement malgache vient d’obtenir le rappel d’Isabelle Delattre, qui est donc de facto la future ex-ambassadrice de l’Union européenne (UE) à Madagascar. Il est reproché à cette diplomate affectée à Madagascar en 2022 d’avoir effectué une série de déclarations critiques contre le pouvoir, en particulier au sujet des élections, du fonds d’entretien routier, et de la décision de castration chirurgicale pour les violeurs. Comme il n’est pas possible d’octroyer les diplomates vazaha avec la même ration de gagazo généreusement distribuée aux opposants et lanceurs d’alerte malgaches, Mme Delattre a donc « juste » été déclarée persona non grata. Mais tant pour les vazaha que les gasy, la méthode a pour but de servir d’exemple pour intimider le reste et l’encourager à rester « dans le droit chemin ».
Isabelle Delattre vient donc d’apprendre un principe de base de la survie des diplomates dans notre pays : seuls l’approbation, le silence, ou mieux encore l’obséquiosité, sont des attitudes acceptables. Tout autre comportement sera immédiatement perçu comme une ingérence inacceptable et un affront dans un pays qui se dit jaloux de sa souveraineté, même s’il vient de voter pour un chef d’État qui a quémandé la nationalité de l’ancien colonisateur.
On note toutefois que depuis la révélation de sa nationalité française, Andry Rajoelina fait feu de tout bois pour tenter de la faire oublier, et saisit la moindre occasion d’apparaître comme un patriote émérite et sans concession. Après les différentes agitations autour du Rova d’Antananarivo, du taom-baovao malagasy ou du 29 mars, aujourd’hui il tente d’apparaître comme le valeureux nationaliste qui ose virer une diplomate vazaha, ce qui ne pourra que provoquer les bravos et les vivats de son fan-club. Il y a donc une première lecture possible de ce coup de tonnerre dans l’ambiance habituellement feutrée des couloirs de la diplomatie : faire exprès de sur-jouer la réaction pour pouvoir se draper du nationalisme le plus sourcilleux.
Par conséquent, il y a également une deuxième lecture possible à la réaction du clan Rajoelina dans le cas Delattre. Le tempérament narcissique du chef de l’État actuel fait qu’il ne supporte pas d’être distancé par des rivaux. Tout comme il a voulu se créer artificiellement un 6ème dan en art martial pour pouvoir, au moins sur le papier, égaler le député de Toliara Siteny Randrianasoloniaiko, il se hisse à sa manière au niveau des présidents Rajaonarimampianina ou Ravalomanana en demandant le renvoi d’un ambassadeur.
Le dilemme du diplomate vazaha à Madagascar
Ici se pose donc une question essentielle : quel est le comportement attendu d’un chef de mission diplomatique à Madagascar ? Il y a en effet un dilemme évident.
D’une part, il y a la nécessité de maintenir de bonnes relations avec le pays hôte afin de pouvoir travailler correctement. Cela encourage le cirage des pompes étatiques et gouvernementales. Malgré le fait qu’ils soient très bien informés des réalités du pays, les ambassadeurs font souvent le choix d’accepter de servir la propagande du pouvoir, sous prétexte de remplir leur mission de servir la coopération bilatérale ou multilatérale. Et par ricochet, soigner leur carrière personnelle qui ne peut que bénéficier d’un parcours brillant dans les pays d’affectation. Lire la suite »
Misolotena ny vahoaka malagasy eo amin’ny fifandraisana ara-diplaomatika teo amin’ny Firenena roa tonta (efa ho 200 taona) anisan’ny ela indrindra ho an’ny Madagasikara ny fiondrehany nanoloana ny vata mangatsiakan’ny Mpanjavavy, sady nisolotena ny Filoha Andry Rajoelina.
Funérailles d’Elizabeth II : Madagascar représenté par le ministre des Affaires étrangères
Madagascar fait partie des nombreux pays représentés actuellement au Royaume-Uni pour assister aux funérailles d’État de la Reine Elizabeth II ainsi que les événements associés. Le ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato, est actuellement à Londres pour représenter officiellement le président de la République, Andry Rajoelina, à cette occasion. Il assistera, aujourd’hui, au service des funérailles d’Etat au Westminster Abbey.
Hier, le chef de la diplomatie malgache a rendu hommage à la Reine Elizabeth II lors de l’exposition en chapelle ou Lying-in-State au Westminster Hall au Palais de Westminster. Par la suite, il a été accueilli par Vicky Ford, ministre d’Etat chargé du Développement au Foreign, Commonwealth & Development Office, équivalent britannique du ministère des Affaires étrangères, au Lancaster House pour signer le Livre de Condoléances officiel durant lequel le ministre malgache a adressé directement le message de condoléances du Gouvernement et du peuple malgache au Roi Charles III, à la famille royale et au peuple du Royaume-Uni. Il a ainsi réitéré que la perte de la Reine Elizabeth II constitue également une perte pour Madagascar compte tenu des liens entre les deux pays qui datent de plus de 200 ans.
Hier, dans la soirée, Richard Randriamandrato a été invité à la réception donnée par le Roi Charles III au palais de Buckingham avec les hauts dignitaires venus du monde entier.
Décès de la Reine Elizabeth II : Condoléances des familles princières malgaches
N.A. Ndriana Rabarioelina avec l’ambassadeur britannique SEM David William Ashley.
Des descendants d’anciens rois et princes malgaches ont tenu à rendre hommage à la reine Elizabeth II décédée récemment. La semaine dernière, ils se sont déplacées à la résidence de l’ambassadeur du Royaume Uni à Alarobia pour présenter leurs condoléances au peuple britannique et saluer l’accession au trône du nouveau roi Charles III.
Pour sa part, Ndriana Rabaroelina de l’Imerina et chef des rois de Madagascar a saisi l’occasion pour s’entretenir avec SEM David William Ashley, ambassadeur du Royaume Uni, des relations datant de 1817 entre les familles de la monarchie britannique et malgache.
Brunelle Razafitsiandraofa a pris la parole au nom de la grande famille desZafirambo Antanala dont il est le fils. Il a porté le message de réconfort des Malgaches au peuple anglais. Le Royaume Uni ayant présenté récemment ses condoléances à la population d’Ikongo après les affrontements meurtriers du 29 août dernier.
Elakovelo Etsiosa Zoendreniny, de Mahafaly Menarandra-Sakatovo-Linta-Onilahy a également déposé un message de réconfort dans le livre des condoléances ouvert par l’ambassade du Royaume Uni.
Le ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato, a annoncé hier que Madagascar ne peut pas venir avec des bateaux de guerre et des canons pour récupérer les îles Eparses. Le chef de la diplomatie malgache souhaite y aller par la voie diplomatique et compte essentiellement sur le soutien des pays au sein des Nations Unies pour récupérer ces îles.
« Nous n’avons pas les moyens militaires comme la Russie pour débarquer sur ces îles ou pour s’en prendre à la France, afin de réclamer la restitution de ces îles », a martelé le ministre des Affaires étrangères.
Cela fait pourtant plusieurs dizaine d’années que Madagascar a souhaité récupérer ces îles et le président Rajoelina a doublé les efforts pour obtenir auprès de l’actuel président français une avancé consistant à mettre en place les parties prenantes autour d’une table pour décider de la manière à gérer ces îles. Une deuxième réunion d’un comité dit « mixte » franco-malgache est par ailleurs attendue dans les prochaines semaines dans ce sens.
Iles Eparses – Plaidoyer pour une cogestion bilatérale
Engagées le 18 novembre 2019, les premières négociations au sein de la commission franco-malgache ont seulement permis d’acter, comme on pouvait s’y attendre, les profondes divergences de vues sur un sujet complexe, pour ne pas dire explosif. Le Gouvernement d’Antananarivo souhaite purement et simplement obtenir une restitution des îles Eparses, sans conditions. De son côté, le Gouvernement de Paris brandit la thèse classique de la souveraineté française originaire, effective et exclusive sur ces quatre territoires. Autant dire que les positions des deux parties ne sont absolument pas compatibles. On ne sait même pas si les discussions – interrompues par la crise sanitaire de la Covid-19 – pourront reprendre en 2022.
A l’aune du droit international public positif, c’est pourtant une évidence : les îles Eparses appartiennent à Madagascar. Il faut ici rappeler que le différend franco-malgache porte sur des « confettis » de l’ancien Empire colonial français dispersés dans le canal de Mozambique et administrativement rattachés, par la loi du 21 février 2007, aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Au plan juridique, ce différend est le procès du décret français du 1er avril 1960. Un faisceau d’indices démontre en effet que les îlots revendiqués par Madagascar à partir de 1972 ont été des dépendances du Royaume souverain de Madagascar jusqu’à son annexion par la France, le 6 août 1896. Il apparaît aussi que ces territoires ont tous été, par la suite, des dépendances administratives de la Grande île et ce, jusqu’à l’entrée en vigueur du fameux décret du 1er avril 1960. En réalisant le démembrement de l’Etat autonome de Madagascar sans consultation préalable du peuple malgache ou de ses représentants élus et au mépris du principe coutumier de l’intangibilité des frontières coloniales reconnu par la Cour de La Haye, l’acte règlementaire français du 1er avril 1960 déroge aux principes généraux de la succession d’États. De surcroît, on peut douter de la thèse française selon laquelle l’Etat autonome de Madagascar aurait acquiescé au démembrement de son territoire : ce démembrement lui a plutôt été imposé par la France à la veille de sa résurrection en tant qu’Etat souverain, le 26 juin 1960. Lire la suite »
Le ministre des affaires étrangères Richard Randriamandrato est à la tête de la délégation malgache au rendez-vous mondial Raisina Dialogue qui se tient à New Delhi, en Inde. De nombreuses personnalités telles qu’Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission de l’Union Européenne, entre autres, y sont présentes.
A son arrivée, Richard Randriamandrato a été reçu par son homologue Arindam Bagchi. Les deux personnalités ont discuté des relations bilatérales entre les deux pays.
Le Raisina Dialogue a été lancé en 2016. Ce dialogue est la première conférence de l’Inde sur la géoéconomie et la géopolitique. La conférence vise à aborder les problèmes les plus difficiles auxquels est confrontée la communauté mondiale. C’est le ministère indien des Affaires étrangères en collaboration avec l’Observer Research Foundation (ORF) qui organise cette conférence qui réunit chaque année divers dirigeants du monde des affaires, de la politique, de la société civile et des médias pour explorer les opportunités de coopération et discuter de l’état actuel du monde.
L’ambassadeur russe, Andrey Andreev, reçu en audience par Richard Randriamandrato, ministre des Affaires étrangères
Dans un contexte diplomatique où la Russie est considérée comme un paria par le bloc occidental, l’information du week-end a fait parler. Un accord-cadre de coopération entre Madagascar et la Russie a été signé en janvier.
Un accord cadre de coopération. C’est ce qui a été signé entre Madagascar et la Russie, en janvier, explique une source avisée. Elle a été contactée en raison des interrogations autour d’une information qui a circulé durant le week-end.
Le 1er avril, en effet, le site de United news of India, une agence de presse indienne, a partagé que la Grande île a conclu un accord de coopération militaire, avec la Russie. Selon la dépêche publiée par cette agence de presse, l’acte a été signé le 18 janvier. Une date qui coïncide avec le déplacement à Moscou, capitale russe,du général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale.
Une visite confirmée par l’ambassade de Russie qui, sur sa page Facebook, le 15 février, a publié que le voyage du membre du gouvernement a été à l’invitation de la partie russe, et que des questions d’intérêt mutuel ont été discutées.
À la lecture de la publication d’United news of India, l’information sur cet accord avec Madagascar, a été publiée sur le site web d’une agence du gouvernement russe concernant les conventions et actes légaux. L’agence de presse indienne ajoute que l’accord de coopération militaire est pour une période de cinq ans avec une possibilité d’extension automatique s’il n’y a pas d’objection de la part de l’une des deux parties.
L’accord a pris effet depuis le 25 mars. Raison pour laquelle la partie a décidé de l’officialiser, probablement.
Du côté malgache, il y a une certaine discrétion autour de ce dossier. Depuis janvier, il n’y a eu aucune communication, ni sur le déplacement du ministre de la Défense nationale en Russie, ni sur cette signature d’un accord. Contacté, le général Rakotonirina s’est gardé de commenter le sujet. Il a juste souligné le fait qu’il s’agit d’un acte relevant de la souveraineté de Madagascar et dans la ligne de sa politique diplomatique tous azimuts.
Protocole d’accord
La source avisée contactée concède que la conjoncture de la tension entre la Russie et l’Ukraine a décidé la partie malgache de ne pas communiquer sur cet accord. « Il s’agit en fait, d’un accord cadre sur la coopération bilatérale entre Madagascar et l’État russe », ajoute-t-elle. L’acte concerne ainsi différents domaines de coopération. Seulement, à s’en tenir à la publication de l’agence de presse indienne, les Russes ont mis l’accent sur le volet coopération militaire.