Royaume Uni

Le Pape recevra le couple royal britannique le 23 octobre au Vatican

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Le roi et la reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ainsi que des royaumes du Commonwealth. (AFP or licensors)
Le Saint-Siège et le palais de Buckingham confirment la visite d’État du roi Charles et de la reine Camilla au Vatican jeudi prochain. Une liturgie sera présidée par le Pape et par l’archevêque d’York dans la chapelle Sixtine, témoignant de l’importance œcuménique de ce déplacement. Une attention particulière sera également accordée à l’écologie intégrale. Charles III se verra conférer le titre de Royal Confrater à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs.

Benedetta Capelli – Cité du Vatican

Le couple royal britannique est attendu jeudi 23 octobre au Vatican. Le protocole suit celui des visites d’État, rapporte la Salle de presse du Saint-Siège. À 10h45, après avoir franchi l’Arco delle Campane, les souverains seront accueillis dans la cour Saint Damase du palais apostolique. À 11h, une audience privée avec le Pape est prévue dans la bibliothèque du palais apostolique, tandis qu’à 11h45 se tiendront des rencontres parallèles: la reine Camilla visitera la chapelle Pauline tandis que le roi Charles s’entretiendra à la Secrétairerie d’État avec le cardinal Pietro Parolin. À 12h10, le Pape présidera une prière œcuménique pour la sauvegarde de la Création dans la chapelle Sixtine. À l’issue de la célébration, une rencontre avec des acteurs engagés dans la sauvegarde de la maison commune aura lieu dans la Sala Regia. Dans l’après-midi, à 14h45, les souverains du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ainsi que des royaumes du Commonwealth se rendront à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs où le roi Charles se verra décerner le titre de Royal Confrater.

Buckingham Palace a également confirmé cette visite «historique» qui, selon un communiqué, reflétera le thème du Jubilé «Pèlerins d’espérance» et reconnaîtra le travail œcuménique accompli par les deux parties.

Les détails de la visite

L’œcuménisme et la sauvegarde de la création seront au cœur de cette visite, comme cela fut indiqué ce vendredi matin lors d’une conférence en Salle de presse du Saint-Siège, par deux personnalités curiales: le secrétaire du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, Mgr Flavio Pace, et sœur Alessandra Smerilli, secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral.

Initialement prévue en avril, cette visite d’État, effectuée selon la volonté du roi Charles, est liée au dixième anniversaire de Laudato si’ et a une importante dimension spirituelle, étant donné que le roi britannique est le gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre. Mgr Pace a précisé que Sa Majesté souhaitait également participer à une liturgie.

L’hymne de Saint Ambroise

Cette liturgie sera présidée par le Pape Léon XIV et l’archevêque d’York Stephen Cottrell, dans la chapelle Sixtine, sur le thème de la sauvegarde de la maison commune. Les psaumes et les lectures seront centrés sur la louange à Dieu créateur. Mgr Pace a souligné que le caractère œcuménique se reflète également dans l’hymne qui sera chanté au début. Le texte est de saint Ambroise de Milan, mais il sera chanté dans une traduction anglaise de saint John Henry Newman, anglican pendant la moitié de sa vie et catholique pendant l’autre moitié. Le 1er novembre prochain, comme l’a annoncé le Pape, le saint britannique sera déclaré docteur de l’Église, et une importante délégation de l’Église anglicane se rendra place Saint-Pierre ; le roi Charles lui-même était présent à la canonisation du cardinal en 2019.

La liturgie de jeudi sera animée par les chœurs de la Chapelle Sixtine et les enfants de la Chapelle royale du palais Saint James à Londres, ainsi que par le chœur de la chapelle Saint-Georges du château de Windsor.

Le titre conféré au roi Charles III.
Le titre pour le roi Charles

Dans l’après-midi du 23 octobre, le couple royal se rendra à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs qui, avec l’abbaye bénédictine attenante, entretient des liens étroits avec la Couronne d’Angleterre. Il est significatif, a fait remarquer le secrétaire du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, que les armoiries de l’abbaye arborent l’insigne de l’Ordre de la Jarretière, l’une des plus hautes distinctions honorifiques anglaises. En raison des liens historiques et des progrès accomplis sur la voie de la réconciliation entre l’Église de Rome et l’Église d’Angleterre, l’archiprêtre de la basilique, le cardinal James Michael Harvey, et l’abbé de la communauté monastique, dom Donato Ogliari, avec l’approbation du Pape Léon XIV, conféreront le titre de Royal Confrater de Saint-Paul à Sa Majesté le roi Charles III. «Un signe d’honneur et de communion spirituelle», a expliqué Mgr Flavio Pace. Pour l’occasion, un siège a été créé, arborant les armoiries du roi Charles ainsi que la phrase latine Ut unum sint – «Que tous soient un», citation tirée du chapitre 17 de l’Évangile selon saint Jean. Le roi s’assiéra sur ce siège pendant la cérémonie, puis il restera dans l’abside de la basilique pour être utilisé à l’avenir par Sa Majesté et ses successeurs

Un siège a été créé, arborant les armoiries du roi Charles ainsi que la phrase latine Ut unum sint, tirée de l’Évangile de Jean.
Le soin de la création, thème d’union

En ce qui concerne le thème de l’environnement, sœur Alessandra Smerilli, secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral, a expliqué qu’à la fin de la prière dans la chapelle Sixtine, le Pape et le roi Charles se rendront dans la salle adjacente, la Sala Regia, pour une brève rencontre sur la sauvegarde de la création, en compagnie de représentants de la Curie, d’entrepreneurs et de personnes qui s’occupent de questions environnementales, du Mouvement Laudato si’ et d’experts des Nations unies. «Cette rencontre reflète le lien qui unit l’Église catholique et l’Église anglicane sur ce thème»,, a-t-elle souligné. «Le Pape François, a poursuivi la religieuse, a souligné à plusieurs reprises que tout est lié et que la crise environnementale et la crise sociale vont de pair. Le Pape Léon a poursuivi dans cette voie, en faisant de nouveaux progrès», et la sœur Smerilli de rappeler la célébration, le 9 juillet dernier, avec le nouveau formulaire de la Missa «pro custodia creationis» ou l’inauguration du Borgo Laudato si’, le 5 septembre 2025. La secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral a souligné l’approche collaborative sur les thèmes du changement climatique et de la perte de biodiversité avec les entreprises sélectionnées par la Maison royale et l’engagement du roi à réunir le secteur privé pour la transition vers un avenir durable.

Vers l’avenir

L’importance de cette visite d’État a été soulignée en Salle de presse, en particulier sur le plan œcuménique. «Il s’agit d’un événement historique», de la reconnaissance d’un cheminement commun qui célèbre les progrès accomplis et offre un signe d’espoir pour l’avenir. Pour sœur Alessandra Smerilli, il s’agit d’un lien important entre les Églises sur les questions environnementales, des questions de plus en plus importantes pour l’avenir des nouvelles générations.

Le roi Charles s’en prend violemment à Trump : les 8 mots qui ont stupéfié Windsor

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Visite de Trump au Royaume-Uni : La deuxième visite historique de Donald Trump au Royaume-Uni a déjà fait la une des journaux, non pas pour des raisons diplomatiques, mais pour un moment royal gênant. Lors d’une garde d’honneur au château de Windsor, Trump a tenté d’engager la conversation avec un soldat. Mais le roi Charles III l’a rapidement interrompu par huit mots secs : « D’habitude, nous ne leur parlons pas. » La réponse du roi, captée par un lecteur labial, est interprétée comme un signe d’impatience, Trump ayant enfreint le protocole royal.

Le faste entourant la visite a été marqué par le plus grand accueil militaire jamais réservé à un dirigeant étranger, avec plus de 1 300 militaires et 120 chevaux exposés. Alors que les cérémonies officielles se déroulaient avec faste, devant Windsor, des milliers de manifestants ont condamné la visite de Trump, la qualifiant de « honteuse » et « humiliante ». Pourtant, de nombreux partisans de Trump étaient présents, brandissant fièrement l’Union Jack en soutien à la monarque et au président américain. Dans cette vidéo, nous décryptons précisément ce qui s’est passé à Windsor, pourquoi la conversation informelle de Trump a enfreint le protocole et comment le Royaume-Uni équilibre entre faste, politique et manifestations.

Royaume-Uni : union et désunion | Le Dessous des Cartes

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Angleterre, Pays de Galles, Écosse, Irlande du Nord : ces quatre nations, rassemblées par conquête ou par association, forment aujourd’hui le Royaume-Uni. Comprendre notre voisin d’outre-Manche, c’est prendre en compte sa diversité. « Le dessous des cartes » revient sur sa longue histoire et décrypte son système politique unique au monde.

Le Royaume-Uni est traversé au XXIe siècle par diverses turbulences : Brexit, crises au sein de la famille royale, velléités indépendantistes écossaises… Alors, entre union et désunion, que se passera-t-il dans les années à venir au pays de Charles III ?

 

Le Royaume-Uni devra-t-il choisir son camp entre les Etats-Unis et l’Europe?

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Cinq ans après le Brexit, le Royaume-Uni sera-t-il contraint de choisir un camp? Le pays renégocie sa relation avec l’Union européenne et mise sur sa « relation spéciale » avec les Etats-Unis, alors que Donald Trump promet d’engager une guerre commerciale notamment avec l’Europe.

Au lendemain de l’élection présidentielle américaine, le Premier ministre britannique Keir Starmer félicite Donald Trump pour sa « victoire électorale historique » et s’empresse de rappeler les liens particuliers qui lient leurs deux pays : « Notre relation avec les Etats-Unis est une relation solide forgée dans des circonstances historiques très difficiles. Elle reste aussi solide aujourd’hui qu’elle l’était à l’époque où elle a été forgée. Et je me réjouis de travailler avec le président élu Trump pour veiller à ce que notre relation reste cette relation spéciale. » 

Cet enthousiasme sera-t-il pour autant partagé par le nouveau locataire de la Maison blanche? Du côté britannique, il y a en tout cas « des intérêts fondamentaux en jeu », souligne Etienne Duval, journaliste et ancien correspondant de la RTS au Royaume-Uni, invité dans l’émission Géopolitis. La « relation spéciale » évoquée par Keir Starmer est « une constante depuis très longtemps de la politique étrangère britannique », poursuit-il.

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David Cameron aux Malouines, une présence et des propos qui mettent les gouverneurs argentins en colère

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Alors que David Cameron vient de réaffirmer l’appartenance des Malouines à « la famille britannique », les gouverneurs argentins se disent prêts à retrouver leur territoire colonisé.

THOMAS KIENZLE / AFP David Cameron (ici en Allemagne quelques jours plus tôt) s’est rendu dans les iles Malouines pour réaffirmer l’appartenance de ce territoire à la « famille britannique ». Photo d’illustration.

INTERNATIONAL- Une présence qui n’a pas fait l’unanimité. Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron a visité lundi 19 février, les îles Malouines, dont la souveraineté est disputée entre le Royaume-Uni et l’Argentine. Durant cette rencontre, l’homme politique s’est empressé de réaffirmer l’appartenance à la « famille britannique » de ce territoire. Des propos qui n’ont pas plu aux gouverneurs argentins.INTERNATIONAL- Une présence qui n’a pas fait l’unanimité. Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron a visité lundi 19 février, les îles Malouines, dont la souveraineté est disputée entre le Royaume-Uni et l’Argentine. Durant cette rencontre, l’homme politique s’est empressé de réaffirmer l’appartenance à la « famille britannique » de ce territoire. Des propos qui n’ont pas plu aux gouverneurs argentins.

Le désaccord remonte aux années 1980. Les îles Malouines, situées à 400 kilomètres des côtes argentines et à presque 13 000 km du Royaume-Uni ont été disputées par Londres et Buenos Aires lors d’un conflit éclair en 1982, qui a fait plus de 900 morts des deux côtés en 74 jours.

Pour l’Argentine, ces îles arides héritées de la couronne espagnole après l’indépendance du pays ont été occupées par les troupes britanniques en 1833, le gouverneur et les colons argentins étant alors expulsés vers le continent. Depuis les années 1980, ce territoire est resté dans le giron britannique et ne semble pas prêt d’appartenir à l’Argentine, comme le montre le référendum de 2013, où la quasi-totalité des 2 000 habitants de ces îles ont approuvé le maintien sous contrôle britannique.

Le voyage de David Cameron était la première visite d’un ministre des Affaires étrangères aux Malouines depuis près de trente ans. Celle-ci lui a permis de découvrir plusieurs champs de bataille du conflit de 1982, afin de rendre hommage aux 255 soldats britanniques qui ont perdu la vie. Il en a aussi profité pour exprimer son souhait que ce rattachement avec le Royaume-Uni dure « longtemps, très longtemps, peut-être pour toujours ».

David Cameron a aussi fait savoir aux habitants que tant qu’ils souhaitaient rester dans la « famille britannique », ils étaient « absolument bienvenus » et recevraient le soutien et la protection de Londres, a rapporté l’agence de presse britannique PA.

L’Argentine prête à récupérer les îles Malouines

Néanmoins, sa visite n’a pas fait l’unanimité et a réveillé beaucoup de tensions. La présence de David Cameron a même suscité la colère de Gustavo Melella. Selon le gouverneur de la province argentine de Terre de Feu, qui engloberait les Malouines compte tenu des revendications de Buenos Aires, ce voyage constitue « une nouvelle provocation du Royaume-Uni, qui cherche à saper nos droits souverains légitimes sur nos territoires, et à soutenir le colonialisme au XXIe siècle », a-t-il déclaré sur le réseau social X.

Gustavo Melella n’est pas le seul à s’être exprimé puisque le président argentin Javier Milei a aussi fait part de son intention de « récupérer » les Malouines de manière  diplomatique ».

Mais cette récupération ne semble pas gagner d’avance dans la mesure où David Cameron a fait savoir dans un communiqué que la question de la souveraineté des Malouines « ne sera pas discutée » tant qu’elles « voudront continuer à faire partie (de la famille britannique) ».

Le chef de la diplomatie britannique a aussi souligné qu’il réaffirmerait « l’engagement du Royaume-Uni à défendre le droit des habitants à l’autodétermination ».

(source: huffingtonpost.fr)

Au Royaume-Uni, ce projet phare sur l’immigration jugé « illégal » par la justice

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Le gouvernement conservateur de Rishi Sunak avait pour projet d’expulser les immigrés clandestins vers le Rwanda, mais la justice britannique considère que le pays n’est pas suffisamment sûr pour les migrants.

DANIEL LEAL / AFP Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a d’ores et déjà annoncé qu’il allait déposer un recours devant la Cour suprême.

ROYAUME-UNI – La justice britannique a déclaré jeudi 29 juin « illégal » le projet controversé d’expulser vers le Rwanda les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni, compromettant une mesure phare de l’arsenal anti-immigration du gouvernement conservateur, qui va contester la décision.

La cour d’appel a notamment estimé que le Rwanda ne peut en l’état être considéré comme un « pays tiers sûr » car il existe « un risque réel que les personnes envoyées au Rwanda soient renvoyées dans leur pays d’origine où ils étaient en proie à des persécutions et autres traitements inhumains ».

Toute expulsion vers le Rwanda constituerait ainsi « une violation » de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme, qui dispose que « personne ne peut infliger à quiconque des blessures ou des tortures », a estimé la cour d’appel.

« A moins et jusqu’à ce que les déficiences de son processus d’asile soient corrigées, envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda sera illégal », souligne la cour dans un résumé du jugement. Celle-ci a tenu à préciser que sa décision n’implique « aucun point de vue que ce soit sur les mérites politiques » de cette mesure, et que son seul souci est de juger si cette politique est conforme à la loi.

Le Premier ministre Rishi Sunak a d’ores et déjà annoncé que le gouvernement allait déposer un recours devant la Cour suprême pour contester la décision. « Je respecte la cour, mais je suis en désaccord fondamental avec ses conclusions », a déclaré le chef du gouvernement conservateur dans un communiqué. « Le Rwanda est un pays sûr. Nous allons maintenant demander la permission de faire appel de cette décision devant la Cour suprême », a-t-il ajouté.

Kigali conteste la décision de justice

Malgré cette décision, « le Rwanda reste pleinement engagé pour faire que ce partenariat » avec le Royaume-Uni « fonctionne », a déclaré à l’AFP la porte-parole du gouvernement de Kigali, Yolande Makolo. « Si cette décision appartient en dernier ressort à la justice britannique, nous contestons le fait que le Rwanda ne soit pas considéré comme un pays sûr pour les réfugiés et demandeurs d’asile », a-t-elle ajouté. Lire la suite »

Londres veut empêcher les demandes d’asile des migrants qui traversent la Manche

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Plus de 33.500 personnes ont effectué depuis le début de l’année la dangereuse traversée de la Manche. Ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis 2018, malgré les promesses des gouvernements conservateurs successifs.

Le gouvernement britannique veut empêcher les migrants qui ont traversé la Manche d’effectuer une demande d’asile au Royaume-Uni, a déclaré la ministre de l’Intérieur Suella Braverman mardi 4 octobre, une annonce immédiatement dénoncée par les associations de réfugiés comme une violation des conventions internationales.

«Si vous entrez illégalement au Royaume-Uni en provenance d’un pays sûr, vous devez rapidement être renvoyé dans votre pays d’origine ou relocalisé au Rwanda, où votre demande d’asile sera considérée», a déclaré la ministre ultra-conservatrice, ovationnée lors du congrès du parti conservateur à Birmingham (centre de l’Angleterre).

Annonces dénoncées

Londres a fait de la question de l’immigration une priorité depuis le Brexit et dit vouloir réduire le nombre de migrants que le pays prend en charge. Suella Braverman a affirmé qu’il y avait «trop de demandeurs d’asile qui abusent du système» et qui ne servent pas «les besoins de l’économie». Plus de 33.500 personnes ont effectué depuis le début de l’année la dangereuse traversée de la Manche, une des voies maritimes les plus fréquentées au monde. Ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis 2018 malgré les promesses des gouvernements conservateurs successifs. Lire la suite »

Royaume-Uni : les premiers effets du Brexit – Le dessous des cartes

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Le dessous des cartes propose un panorama de l’économie britannique après une superposition de crises : covid, guerre en Ukraine et surtout Brexit. Les mouvements de grèves qui secouent le Royaume-Uni depuis le mois d’août poussent certains analystes à parler « d’été du mécontentement ».

En parallèle, l’artisan du Brexit, Boris Johnson, a cédé sa place de premier ministre à Liz Truss. Pourquoi donc les Britanniques sont-ils dans la rue ? La guerre en Ukraine suffit-elle à expliquer la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie ? En quittant l’Union européenne, l’un des paris de l’ancien premier ministre Boris Johnson était de reconstruire un lien privilégié – politique et économique – avec les États-Unis, mais aussi avec l’ancien Commonwealth. Pari gagné ou pari manqué ?

ARTE – Magazine (France, 2022, 12mn)

Le prince Andrew traité de « vieux pervers » pendant la procession funéraire de la reine à Édimbourg

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Lors de la procession funéraire de la reine Elizabeth II à Édimbourg, un homme a été arrêté par la police.

via Associated Press Le prince Andrew, ici devant la Chapelle royale de tous les saints à Windsor Great Park, en Grande-Bretagne, le 11 avril 2021.

ROYAUME-UNI – « Andrew, tu es un vieux pervers ! » Le prince Andrew a été chahuté, ce lundi 12 septembre, par un Écossais venu suivre le cortège funèraire de la reine Elizabeth II jusqu’à la cathédrale Saint-Gilles d’Édimbourg. Une altercation en lien avec les accusations d’agressions sexuelles qui pèsent sur le duc de York.

L’homme a été rapidement interpellé par la police après avoir crié sur le prince. Ce qui n’a pas arrêté le manifestant, qui a continué de lancer des invectives : « Dégoûtant ! » a-t-il encore clamé. Selon des informations de la BBC, la police écossaise a fini par l’arrêter (voir la vidéo ci-dessous).

Prénommé Rory, le jeune homme âgé de 22 ans aurait aussi déclaré à un journaliste de Holyrood Magazine que « les hommes puissants ne devraient pas être autorisés à commettre des crimes sexuels et à s’en sortir ».

Interdit d’uniforme militaire

Le deuxième fils de la reine défunte est en effet mêlé au scandale d’abus sexuels lié au réseau du milliardaire Jeffrey Epstein. En août 2021, une femme américaine, Virgine Giuffre, l’a accusé d’agressions sexuelles alors qu’elle n’avait que 17 ans. Dès la révélation de ce témoignage, l’affaire avait choqué au Royaume-Uni et de nombreux Britanniques réclament depuis sa mise à l’écart de la famille royale.

La reine Elizabeth II avait décidé en janvier 2022 de lui retirer ses titres royaux et ses affiliations militaires. C’est d’ailleurs pour cela que le duc de York était habillé de manière différente lors de la procession. Il n’a en effet pas été autorisé à porter un uniforme militaire, optant pour un costume noir.

Le prince devra se présenter en civil à tous les autres événements publics organisés pour le deuil de sa mère, même si une exception sera faite en signe de respect pour la reine lors de la veillée finale à Westminster Hall.

(source: huffingtonpost.fr)

Elizabeth II : reine de la décolonisation, la monarque a permis à Londres de garder son influence

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Lors de sa disparition, le 8 septembre, la monarque régnait encore sur 15 Etats, dont le Canada et l’Australie, la Jamaïque et les Bahamas. Et était à la tête du Commonwealth, qui réunit 56 pays – dont l’Inde et l’Afrique du Sud.

Pendant la tournée royale en Inde, en 1961, la reine Elizabeth II sur un éléphant dans la ville de Bénarès. POPPERFOTO / GETTY IMAGES

Au moment où Elizabeth II est couronnée, le 2 juin 1953, « l’Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais » est déjà ébranlé par la perte, six ans auparavant, de son joyau, l’Inde. Pourtant, sortie vainqueure de la seconde guerre mondiale et charmée par la nouvelle reine, la Grande-Bretagne se voit encore comme une puissance mondiale. « Le pays et le Commonwealth n’étaient pas loin du royaume des cieux » le jour du couronnement, assure quelques jours plus tard avec satisfaction l’archevêque de Canterbury.

Fort de son pragmatisme, le pays met alors en route les changements institutionnels et les assouplissements qui, au fil des décennies et du processus de décolonisation, permettront à Elizabeth II de conserver une dimension internationale.

Pour permettre de garder l’Inde, devenue une République en 1950, dans le giron de la Couronne, le titre de la nouvelle souveraine est modifié. Alors que son père, George VI, était « roi des dominions britanniques d’outre-mer », Elizabeth II régnera sur « ses autres royaumes et territoires ». Le « royaume », qui désignait la totalité de l’Empire britannique, renvoie désormais à une série d’Etats, non nécessairement « britanniques » et qui peuvent être des républiques.

Cet arrangement, qui rompt avec le vieux principe selon lequel la reine est la cheffe de l’Etat de tous les pays du Commonwealth, permettra d’y conserver le Pakistan (devenu une république en 1956), l’Afrique du Sud ou l’île Maurice (1992). Alors que son père avait été « empereur des Indes », Elizabeth II sera « cheffe du Commonwealth », un vocable longtemps synonyme d’Empire, mais habilement conservé pour désigner un ensemble d’Etats indépendants liés historiquement et économiquement à Londres.

Gouverner « selon les lois et coutumes »

En 1953, la nouvelle monarque règne sur pas moins de quarante-six territoires – sept dominions autonomes et trente-neuf colonies et protectorats administrés depuis Londres par le Colonial Office. Son serment solennellement prononcé en la cathédrale de Westminster contient un engagement à gouverner « selon les lois et coutumes » de chacune de ces « possessions » et chacun de ces « territoires » qui incluent le Canada, l’Australie, le Pakistan, Ceylan et l’Union sud-africaine.

Soixante-neuf années plus tard, au moment où la reine disparaît, les quarante-six territoires maintenus dans la Couronne lors de son avènement sont indépendants, souvent depuis longtemps, et le planisphère de l’Empire constellé d’immenses zones roses sur tous les continents relève de l’histoire ancienne.

(source: lemonde.fr)

Le monde unanime dans ses hommages à la reine Elizabeth II

De gauche à droite : Philip May, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Theresa May, le Prince Charles, la reine Elizabeth II,le président américain Donald Trump, la Première Dame américaine Melania Trump, le président grec Prokopis Pavlopoulos,la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et son homologue luxembourgeois Xavier Bettel, à portsmouth, pour le 75 anniversaire du Débarquement en Normandie, le 6 juin 2019. (Crédit : Mandel NGAN/AFP)

Minute de silence à l’ONU, drapeaux en berne sur le Capitole mais aussi dans le sultanat d’Oman, jours de deuil au Brésil ou en Jordanie, les marques de respect se sont multipliées

Le monde s’est associé jeudi au deuil des Britanniques après la mort d’Elizabeth II, « une reine de coeur » dont « la dignité » et « le sens du devoir inaltérable » ont suscité une pluie d’hommages unanimes.

Adressant « leurs pensées » à la famille royale et à son peuple, chefs d’Etat ou de gouvernement se sont dits personnellement affectés par le décès de la souveraine qui, en 70 ans de règne, a rencontré quasiment tous les grands responsables de la planète.

Minute de silence à l’ONU, drapeaux en berne sur le Capitole mais aussi dans le sultanat d’Oman, jours de deuil au Brésil ou en Jordanie, les marques de respect se sont multipliées aux quatre coins du globe.

(…lire l’articlei)