Russie
Gazoduc Nord Stream 2 : les Etats-Unis et l’Allemagne se mettent d’accord
En échange de la levée des sanctions, le président américain Joe Biden a négocié un texte visant à empêcher la Russie de se servir de l’énergie pour nuire à l’Ukraine.

C’était l’un des dossiers qui compliquait le plus les relations entre les Etats-Unis et l’Allemagne ces dernières années. Après plusieurs mois d’âpres négociations, Washington et Berlin ont annoncé, mercredi 21 juillet, avoir trouvé un accord au sujet du gazoduc Nord Stream 2, qui doit acheminer du gaz russe en Allemagne en passant par la mer Baltique.
En pratique, l’accord va permettre l’achèvement du chantier, terminé à 98 %, mais retardé par les sanctions imposées par les Etats-Unis contre plusieurs entreprises impliquées dans le projet. En échange de la levée des sanctions, réclamée par l’Allemagne, le président américain, Joe Biden, a négocié avec Berlin un accord visant à empêcher la Russie de se servir de l’énergie pour nuire à l’Ukraine.
« Si la Russie devait tenter d’utiliser l’énergie comme une arme ou commettre d’autres actes agressifs à l’égard de l’Ukraine, l’Allemagne prendra des mesures au niveau national, et fera pression pour des mesures efficaces au niveau européen, y compris des sanctions, pour limiter les capacités d’exportation russes vers l’Europe dans le secteur énergétique », est-il écrit dans le communiqué.
Par ailleurs, Berlin et Washington s’engagent à ce que le gaz russe continue de « transiter par l’Ukraine après 2024 », échéance actuellement prévue dans un accord avec la Moscou. « L’Allemagne s’engage à utiliser tous ses moyens de pression pour faciliter une extension [de cet accord] pouvant aller jusqu’à dix ans supplémentaires », indique l’accord, qui précise que Berlin va nommer un « émissaire spécial » chargé de ces négociations d’ici au 1er septembre. Pour Kiev, il s’agit là d’une source importante de revenus : en 2019, 40 % des 199 milliards de mètres cubes de gaz naturel fourni à l’Europe par le géant russe Gazprom avait transité par le territoire ukrainien.
(source: Le Monde)
Nord Stream 2 : le pipeline de la discorde
En mer, loin des regards, le chantier Nord Stream 2 reste inachevé. La Russie et l’Allemagne souhaitent terminer au plus vite ce gazoduc qui doit les relier. Cependant, des ONG écologistes, l’Europe, l’Ukraine ou encore les États-Unis sont partis en guerre contre ce projet aux enjeux économiques mais aussi géopolitiques.
François Fillon rejoint le conseil d’administration d’un groupe pétrolier détenu par l’Etat russe
L’ancien premier ministre a été confirmé au conseil d’administration de la société publique Zaroubejneft, spécialisée dans l’exploitation des gisements d’hydrocarbures, notamment à l’étranger.

C’est désormais officiel. François Fillon a été nommé au conseil d’administration du groupe pétrolier public russe Zaroubejneft, selon la liste de ses membres disponible, samedi 3 juillet, sur le site du Centre de la divulgation des informations d’affaires, spécialisé dans la divulgation d’informations des entreprises russes et géré par l’agence de presse russe Interfax. La candidature de l’ancien premier ministre français, proposée par le gouvernement russe, avait été annoncée dans un document officiel russe rendu public le 11 juin, comme l’avait révélé Le Monde.
François Fillon proposé pour rejoindre le conseil d’administration d’un groupe pétrolier russe
L’ancien candidat à l’élection présidentielle pourrait rejoindre cette entreprise détenue à 100% par l’État russe, conformément à un décret signé par le premier ministre.

L’ancien premier ministre et candidat à l’élection présidentielle de 2017 serait, selon un décret signé par le premier ministre russe Mikhaïl Michoustine et repéré par Le Monde , proposé pour rejoindre le conseil d’administration de Zaroubejneft. Cette société, détenue à 100% par l’État russe, est un acteur pétrolier qui s’est spécialisé dans la recherche de gisements d’hydrocarbures en Algérie, en Libye, en Syrie ou encore à Cuba.
La nomination de François Fillon au conseil d’administration de Zaroubejneft est désormais presque actée, à moins que l’intéressé ne fasse volte-face. François Fillon s’est, depuis 2017, éloigné de la vie politique pour créer son cabinet de conseil, Apteras. C’est d’ailleurs à ce titre seul qu’il est dénommé dans le décret signé par Mikhaïl Michoustine.
Défenseur d’un rapprochement avec la Russie
L’ancien premier ministre français est, de longue date, un défenseur du rapprochement franco-russe. Il s’est ainsi illustré par le passé par ses prises de position en faveur d’une levée des sanctions économiques décidées contre la Russie après l’annexion de la Crimée. François Fillon s’était également dit favorable à une intervention de la Russie en Syrie pour lutter contre le groupe État islamique (EI).
Sorti perdant au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, François Fillon a entretenu des liens avec le milieu des affaires russes. Il participait ainsi, le 2 mars dernier, à une rencontre organisée par la chambre du commerce et de l’industrie (CCI) France Russie en tant qu’invité d’honneur. L’ancien premier ministre est également intervenu dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg au début du mois de juin. À cette occasion, il a une nouvelle fois étrillé les sanctions européennes à l’égard de la Russie en les qualifiant, comme le rapporte Le Monde, de «stupides et illégales»
(source: le Figaro)
“L’argent qui pourrit tout”
Sitôt révélée, cette annonce a fait bondir plusieurs responsables français, notamment à gauche. “L’argent qui pourrit tout, qui corrompt jusqu’à la conscience des hommes”, a commenté le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, paraphrasant le discours tenu par François Mitterrand à Épinay en 1971.
Adversaire de François Fillon lors de la campagne à l’élection présidentielle de 2017, Benoît Hamon a quant à lui choisi de citer un proverbe russe: “Le petit cadeau va là où il espère le grand cadeau”.
L’eurodéputée LREM Nathalie Loiseau a de son côté choisi de reproduire cette fameuse citation de François Fillon, qui lui est maintes fois revenue à la figure. “Imagine-t-on le général de Gaulle rémunéré par l’État russe?”, a-t-elle tweeté, avant de s’interroger sur l’influence exercée par le Kremlin sur plusieurs responsables politiques, alors que l’ex-cheffe de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl, qui avait dansé une valse avec Vladimir Poutine en 2018, a été nommée en juin au sein du géant pétrolier Rosneft, où siège depuis 2005 l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder.
(source: huffingtonpost.fr)
La Chine, la Russie et la mystérieuse « OCS »
Née en 1996 pour régler les questions frontalières entre la Chine et l’ex-URSS, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est une structure intergouvernementale de sécurité et de coopération économique regroupant Moscou, Pékin, la plupart des pays centrasiatiques (Tadjikistan, Ouzbékistan, Kirghizistan, Kazakhstan) et, depuis 2017, l’Inde et le Pakistan.
Alors que les ambitions chinoises se font plus pressantes en son sein, faut-il y voir l’émergence d’un autre modèle de relations internationales, par opposition à l’ordre du monde conçu par les Occidentaux après la Seconde Guerre mondiale?
La Chine, la Russie et la mystérieuse « OCS », une émission du Dessous des cartes.
Gazprom, un «État dans l’État» au cœur du régime installé par le président de la Russie dès son arrivée au pouvoir
RÉCIT – Ce groupe tentaculaire, employant plus de 400.000 personnes, étend, au-delà de son «cœur de métier», ses activités protéiformes de l’industrie au sport, du pétrole à la banque et aux médias.

Lénine résumait le communisme à une addition, «les soviets plus l’électricité». Actualisée, la formule – lapidaire et donc forcément caricaturale – serait aujourd’hui : «Le pouvoir en Russie, c’est Poutine plus le gaz.» Le gaz, ou plus exactement Gazprom, groupe tentaculaire employant plus de 400.000 personnes et qui, au-delà de son «cœur de métier» étend ses activités protéiformes de l’industrie au sport, du pétrole à la banque et aux médias. Un véritable «État dans l’État», dont Vladimir Poutine, sitôt nommé premier ministre par Boris Eltsine, en août 1999, a entrepris de faire la clé de voûte de son pouvoir. Ce géant économique – deuxième groupe russe derrière le pétrolier Rosneft – demeure jusqu’à aujourd’hui un socle pour la politique intérieure et extérieure du Kremlin – vis-à-vis de la Chine, par exemple.
La «rupture» des relations diplomatiques avec la Russie par l’UE pousse Moscou vers Pékin, constate Lavrov
La Russie se rapproche de plus en plus de la Chine sur fond des détériorations des relations diplomatiques avec Bruxelles à sa propre initiative, a indiqué Sergueï Lavrov. Moscou et Pékin ont fustigé l’inadmissibilité des sanctions unilatérales introduites par les États-Unis et l’UE contre eux.
«Je souligne de nouveau que nous n’avons pas de relations avec l’UE en tant qu’organisation. Tout le système de relations est détruit par des décisions unilatérales de Bruxelles», a-t-il ajouté.
La Russie reste ouverte au dialogue
Cependant, Moscou serait prêt à rétablir des relations sur une base d’égalité et de recherche d’équilibre des intérêts «si ou quand l’UE trouve approprié d’éliminer cette anomalie dans ses contacts avec la Russie», a poursuivi M.Lavrov.
(source: fr.sputniknews.com)
Défense : le Royaume-Uni considère Moscou comme la plus grande menace
Selon la nouvelle doctrine britannique en matière de défense et de sécurité nationale, la Russie est la «menace directe la plus importante». Une analyse que Moscou regrette alors que les relations entre les deux pays sont au «point mort».
D’après la nouvelle feuille de route géopolitique britannique (Integrated Review) qui fixe les priorités du pays en matière de défense et de sécurité nationale pour les prochaines décennies, la Russie reste la «menace directe la plus importante» pour la Grande-Bretagne. Ainsi peut-on lire dans ce document d’une centaine de pages : «Le Royaume-Uni respecte le peuple, la culture et l’histoire de la Russie [mais] jusqu’à ce que les relations avec son gouvernement s’améliorent, nous nous défendrons contre l’éventail des menaces émanant de la Russie.»
Affaire Alexeï Navalny : les Vingt-Sept partagés entre sanctions et dialogue avec Moscou
Les autorités russes ont rejeté la demande du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, de rencontrer l’opposant emprisonné, lors de la visite à Moscou qu’il devait entamer jeudi 4 février.
Josep Borrell devait commencer, jeudi 4 février, à Moscou, une visite de trois jours aux résultats très incertains. La première d’un haut représentant européen depuis 2017, dans le contexte de la nouvelle condamnation infligée à Alexeï Navalny, dont M. Borrell a jugé mercredi, au nom de l’Union européenne (UE), qu’elle était « inacceptable et politiquement motivée ». Il a demandé « la libération immédiate et sans condition » de l’opposant, ainsi que des citoyens et journalistes arrêtés.
« La relation avec la Russie ne peut se résumer au cas Navalny », dit-on dans l’entourage du haut représentant européen pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. C’est toutefois, comme il le soulignait lui-même le 25 janvier, « pour faire passer un message clair quant à nos positions sur les droits et les libertés » qu’il se rend dans la capitale russe, où il devait notamment rencontrer, vendredi, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Pour le principe, le chef de la diplomatie européenne avait demandé, en janvier, à rencontrer M. Navalny. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a coupé court, estimant qu’une telle décision n’avait en fait aucune raison d’être. Quant à la nouvelle menace de sanctions agitée à la fin janvier – mais non concrétisée à ce stade – par les ministres européens, elle serait « stupide », a jugé M. Peskov.
Une relation stratégique « complexe »
Le voyage du haut représentant sert aussi à préparer le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept qui, en mars, doit en principe se pencher sur la « relation stratégique » avec Moscou et, peut-être, examiner un projet de sanctions additionnelles. Les ministres des affaires étrangères européens se sont dits « prêts à réagir par des mesures appropriées si la situation l’exige ».
Dopage : la Russie exclue des deux prochains Jeux olympiques, une décision inédite
Le Tribunal arbitral du sport a exclu le pays des grandes compétitions mondiales des deux prochaines années pour avoir transgressé les règles antidopage.

C’est une décision inédite dans l’histoire de la justice sportive. Géant du sport mondial accusé d’une cascade de tricheries et de dopage institutionnalisé, la Russie a été exclue pour deux ans des grandes compétitions internationales, dont deux éditions des Jeux olympiques. La sentence a été prononcée jeudi 17 décembre par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne.
Elle pourra toutefois faire son retour aux Jeux de Paris en 2024, contrairement à ce que réclamait l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui exigeait une suspension de quatre ans. La Russie s’est réjouie d’une victoire « qui fera date ».
Les sportifs russes pas tous sanctionnés
Après quatre jours d’audience à huis clos au début de novembre, les trois arbitres désignés par le TAS, « cour suprême » du sport mondial, ont rendu leur sentence longue de plus de 180 pages. L’enjeu était lourd pour les sportifs russes. A Tokyo (2021, Jeux d’été) et Pékin (2022, Jeux d’hiver), seuls pourront concourir, sous bannière neutre, ceux qui démontreront leur absence de recours au dopage.