Russie

François Fillon à l’Assemblée pour s’expliquer sur la Russie

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L’ancien Premier Ministre a siégé, un temps, dans deux conseils d’administration de géants russes.

NATALIA KOLESNIKOVA / AFP François Fillon à l’Assemblée pour s’expliquer sur la Russie (photo prise à Moscou en 2011, quand François Fillon était Premier ministre)

POLITIQUE – Il connaît les lieux, pour les avoir fréquentés plus de trente années durant. L’ancien Premier ministre François Fillon, retiré de la vie politique depuis sa défaite à la présidentielle de 2017, est attendu à l’Assemblée nationale ce mardi 2 mai pour y être auditionné par la commission d’enquête sur les ingérences étrangères.

Lancée à l’initiative du Rassemblement national, cette commission, présidée par le député Jean-Philippe Tanguy, planche depuis plusieurs semaines sur les « ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères (…) visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français ».

Reconverti dans le privé, François Fillon sera interrogé sur ses liens avec la Russie, lui qui a notamment siégé, un temps, aux conseils d’administration des entreprises russes Sibur (pétrochimie) et Zarubeshneft (hydrocarbures).

Les proximités sulfureuses de Fillon
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International. BRICS: L’adversaire qui fait peur à l’Ouest

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Le premier sommet du BRIC s’est tenu à Ekaterinbourg, en Russie, le 16 juin de la même année, où les chefs d’État en question ont convenu de renforcer le dialogue et la coopération entre eux.

L’année suivante, à Brasilia, au Brésil, en avril 2010, s’est tenu le deuxième Sommet, où les dirigeants de ces pays ont souligné la nécessité d’un système intergouvernemental mondial multidimensionnel.

Puis, lors de leur troisième réunion à New York en septembre 2010, les BRIC se sont mis d’accord sur l’entrée de l’Afrique du Sud. L’Afrique du Sud a réussi à adhérer après un effort soutenu du fait de sa politique étrangère active, cette coalition d’Etats la faisant passer de « BRIC » à « BRICS ».

Lors du quatrième sommet en mars 2012 à New Delhi, en Inde, une première annonce a été faite de la création d’une nouvelle banque de développement (NDB), qui a été officialisée lors de leur cinquième sommet à Durban, en Afrique du Sud, en 2013, avec l’intention claire de l’indépendance des BRICS par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, les États-Unis et l’Union européenne. L’accord pour sa création, après avoir résolu des différends sur des questions d’organisation, a finalement été conclu en 2014, lors de la sixième réunion des BRICS à Fortaleza, au Brésil.

Les pays BRICS représentent 40 % de la population mondiale, soit plus de 3,1 milliards de personnes. Les BRICS font coexister des pays avec différents degrés de développement et différentes stratégies.

Le Brésil est le plus grand pays d’Amérique du Sud, tant en population (environ 213 millions) qu’en superficie, puisqu’il occupe à lui seul 1/3 de l’Amérique du Sud. C’est aussi le quatrième pays le plus riche des Amériques en termes de PIB. Cependant, il ne dispose pas d’infrastructures appropriées (réseau routier et ferroviaire insuffisant, infrastructures portuaires insuffisantes, etc.) et en combinaison avec des inégalités économiques extrêmes (1 citoyen sur 4 vit dans la pauvreté absolue) ne lui permettent pas d’émerger comme une superpuissance économique.Selonl’indice de compétitivité mondiale du Forum économique mondial, le Brésil se classait au 108e rang sur 137 économies en 2017 en termes de qualité générale de ses infrastructures.Des scandales de corruption sont également présents dans le pays. Le Brésil traite des questions régionales. Lire la suite »

Antony Blinken : Pékin « joue sur deux tableaux » concernant la Russie

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À Bruxelles, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a estimé que la Suède pourrait rejoindre l’OTAN d’ici juillet et appelé la Chine à clarifier sa position à l’égard de la Russie en utilisant son influence auprès d’elle pour parvenir à la paix.

Les Emirats dans le camp russe face à l’Ukraine

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Les Emirats arabes unis assurent des transactions essentielles à l’offensive russe contre l’Ukraine, alors que Dubaï est devenue le sanctuaire des oligarques visés par les sanctions occidentales.

Le 25 février 2022, au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, le Conseil de sécurité de l’ONU vote sur un projet de résolution occidentale appelant au « retrait immédiat » des troupes russes. Onze membres du Conseil approuvent le texte, qui est rejeté du fait du très prévisible veto russe. Mais la surprise vient des Emirats arabes unis, qui s’abstiennent, à l’unisson de la Chine et de l’Inde.

Cinq jours plus tard, sans doute du fait de pressions américaines, les Emirats votent cette fois, à l’Assemblée générale de l’ONU, une résolution « exigeant que la Russie cesse immédiatement le recours à la force contre l’Ukraine ». Mais Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, le président de la fédération des Emirats, n’a rien amendé de sa prétendue « neutralité » dans la crise ukrainienne, qui conduit son pays à assurer aujourd’hui des transactions essentielles pour la campagne russe, tout en devenant le sanctuaire privilégié des oligarques sous sanctions occidentales.

Vladimir Poutine et Mohammed Ben Zayed, au palais présidentiel d’Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, le 15 octobre 2019. CHRISTOPHER PIKE / REUTERS

Armement et blanchiment

Les doutes qui pouvaient encore subsister sur la « neutralité » des Emirats ont été dissipés en février, lors du salon international de l’armement IDEX, qui s’est tenu à Abou Dhabi, pendant le premier anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine. Le Kremlin avait en effet décidé d’y exposer des véhicules blindés, des hélicoptères de combat et des missiles antiaériens, tous testés en Ukraine et destinés à l’exportation. Le vice-premier ministre, Denis Mantourov, qui a ouvert le pavillon russe, s’est félicité à cette occasion que les Emirats soient devenus le premier partenaire de son pays dans le monde arabe, avec « en 2022, des échanges commerciaux en progression de 68 % ». Au même moment, la Banque centrale d’Abou Dhabi accorde une licence à la banque russe MTS au motif qu’elle « contribue à soutenir le commerce légitime entre les deux pays et à servir la communauté russe aux Emirats arabes unis ».

Cette « communauté russe » était déjà très active à Dubaï avant l’invasion de l’Ukraine, notamment autour des réseaux liés à Ramzan Kadyrov, l’autocrate placé par Vladimir Poutine à la tête de la Tchétchénie. Mais les oligarques se sont massivement repliés sur les Emirats pour échapper aux sanctions qui les frappent désormais en Europe et aux Etats-Unis. Près de deux millions de passagers russes ont utilisé l’aéroport de Dubaï en 2022,

(source: lemonde.fr)

Guerre en Ukraine : la Russie accepte l’extension de l’accord sur les céréales ukrainiennes pour seulement 60 jours

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Saluant cet accord, le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov a, de son côté, indiqué que celui-ci était prolongé de 120 jours.

Moscou a accepté une prolongation de l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes pour seulement 60 jours et non 120 comme indiqué par Kiev, a affirmé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères ce samedi. «Nous voyons des déclarations des différentes parties selon lesquelles l’accord des céréales a été étendu de 120 jours», a déclaré Maria Zakharova, citée par l’agence russe Interfax. «Nous avons plusieurs fois répété que (…) la partie russe avait informé l’ensemble des parties prenantes que l’accord était prolongé de 60 jours».

Effectivement, le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov avait, de son côté, indiqué que l’accord était prolongé de 120 jours. «L’Initiative céréalière de la mer noire est prolongée de 120 jours. Nous remercions Antonio Guterres , les Nations unies, le président Recep Tayyip Erdogan, le ministre (turc de la Défense) Hulusi Akar ainsi que tous nos partenaires, d’avoir confirmé cet accord», a-t-il tweeté.

L’annonce de cette prolongationce samedi 18 mars revient au président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours télévisé, sans en préciser la durée. «À la suite des entretiens avec les deux parties (Ukraine et Russie, ndlr), nous avons assuré l’extension de l’accord qui devait prendre fin le 19 mars», a affirmé le chef de l’État turc. Ankara avait précédemment affirmé espérer une extension de 120 jours alors que la Russie insistait pour 60 jours.

Atténuation de la crise alimentaire mondiale

«Cet accord a une importance vitale pour l’approvisionnement alimentaire mondial. Je remercie la Russie et l’Ukraine, qui n’ont pas épargné leurs efforts pour un nouveau prolongement de l’accord, ainsi que le secrétaire général des Nations unies», a affirmé Erdogan. L’Initiative céréalière de la mer noire signée en juillet 2022 par l’Ukraine, la Russie et la Turquie, avec l’aide de l’ONU, a atténué la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine en permettant l’exportation de près de 25 millions de tonnes de maïs, de blé et autres céréales.

Selon ses termes, l’accord devait être «automatiquement prolongé pour la même période (de 120 jours, ndlr) sauf si une des parties notifie à l’autre son intention d’y mettre fin ou de la modifier». Elle avait été effectivement prolongée de 120 jours en novembre, jusqu’à ce samedi 18 mars 23h59 heure d’Istanbul. Mais le 13 mars, la Russie, mécontente de l’application d’un deuxième accord devant faciliter ses propres exportations d’engrais, avait fait savoir qu’elle acceptait seulement une prolongation 60 jours.

Depuis, l’ONU a fait tout son possible pour sauver ce mécanisme qui a permis d’apaiser la flambée des prix depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. La Turquie, où se trouve le centre de coordination conjoint de l’accord qui organise le contrôle des navires, avait indiqué vendredi espérer toujours une prolongation de 120 jours.

(source: lefigaro.fr)

L’ONU exige un retrait « immédiat » russe: majorité écrasante à l’Assemblée générale

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L’Assemblée générale de l’ONU a exigé jeudi un retrait « immédiat » des troupes russes qui ont envahi l’Ukraine il y a un an, votant à une majorité « écrasante » une résolution appelant aussi à une paix « juste et durable ». Notre correspondante à New York fait le point.


La Russie met en garde Israël contre toute livraison d’armes à l’Ukraine

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Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays envisageait une aide militaire pour l’Ukraine, tout en se proposant comme médiateur dans le conflit ukrainien.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président russe Vladimir Poutine. (Crédit : Montage photos AP)

La Russie a mis en garde Israël mercredi contre d’éventuelles livraisons d’armes à l’Ukraine, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué « examiner la question ».

« S’agissant des livraisons d’armes (à l’Ukraine), on ne classe pas les pays selon la géographie. Nous disons que tous les pays qui livrent des armes doivent comprendre que nous considèrerons (ces armes) comme des cibles légitimes pour les forces armées russes », a dit la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, au sujet de la possibilité d’approvisionnements israéliens.

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février dernier, Israël a cherché à rester neutre dans ce conflit, ne fournissant par exemple pas d’armes à Kiev malgré les demandes répétées du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Israël a par ailleurs fait valoir des liens privilégiés avec Moscou, l’Etat hébreu comptant plus d’un million de citoyens originaires de l’ex-Union soviétique et la Russie disposant de troupes en Syrie, pays voisin d’Israël.

Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cependant déclaré que son pays envisageait une aide militaire pour l’Ukraine, tout en se proposant comme médiateur dans le conflit ukrainien.

« Toute tentative – réalisée ou même non réalisée, mais annoncée – de livrer des armements supplémentaires, nouveaux, ou autres, aboutit et va aboutir à une escalade de cette crise. Tout le monde doit s’en rendre compte », a souligné Mme Zakharova.

Ces derniers jours, plusieurs pays occidentaux ont exprimé leur intention de fournir rapidement des chars lourds à l’Ukraine, à l’instar du Royaume-Uni qui compte fournir des Challenger fin mars et de l’Allemagne qui entend envoyer ses premiers Leopard 2 « fin mars-début avril ».

Mais l’Ukraine réclame également à l’Occident des avions de combat et de l’artillerie lourde.

(source: fr.timesofisrael.com) avec AFP

Josep Borrell : « Wagner en Afrique est devenue la garde prétorienne des dictatures militaires »

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Le chef de la diplomatie européenne, qui revient d’une visite en Afrique du Sud et au Botswana, reproche à Pretoria d’avoir refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine.

Josep Borrell, le haut représentant de la Commission européenne pour les affaires extérieures et la politique de sécurité, le 23 janvier 2023, à Bruxelles. JOHN THYS / AFP

Josep Borrell est le haut représentant de la Commission européenne pour les affaires extérieures et la politique de sécurité. Du 26 au 29 janvier, il était en visite en Afrique du Sud et au Botswana. Dans un entretien au Monde, il revient sur la lutte d’influence qui oppose les Occidentaux à la Russie sur le continent africain depuis le début de la guerre en Ukraine.

Sergueï Lavrov était en visite à Pretoria quelques jours avant vous, ainsi que la secrétaire au Trésor américaine, Janet Yellen. L’Afrique est-elle redevenue le théâtre d’une lutte d’influence entre grandes puissances ?

Josep Borrell Oui, l’Afrique est sans doute un champ de bataille : une bataille de récits autour de la guerre en Ukraine. La Russie a clairement des appuis dans la région et elle mène une activité diplomatique intense. Nous essayons également d’expliquer les causes et les conséquences de cette guerre.

L’Afrique du Sud, qui s’abstient de condamner l’agression russe, est-elle au cœur de cette bataille ?

L’Afrique du Sud est un pays très important, un de nos partenaires stratégiques, et nous regrettons qu’elle ne soit pas du côté de ceux qui ont condamné l’invasion. Mais elle n’est pas seule dans la région. D’autres en revanche ont clairement condamné la violation de la Charte des Nations unies.

(source: lemonde.fr)

Pierre de Gaulle : « Ils ont détruit la France de mon grand-père ! »

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Avec Pierre de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle.


Pierre de Gaulle: un prorusse assumé

Selon Pierre de Gaulle, «c’est de la guerre entre Napoléon et les Russes que date notre décadence.» Dmitry Orlov/TASS/Sipa USA/SIPA

PORTRAIT – Le petit-fils du Général regrette que la France s’aligne sur les États-Unis et l’Otan dans le conflit ukrainien. Au nom de l’amitié historique avec la Russie et de la pensée gaullienne, il le proclame haut et fort.

Un de Gaulle peut en cacher un autre. On connaît celui de juin 1940, moins celui de juin 2022. Comme son grand-père, auquel il se réfère volontiers, Pierre de Gaulle, quatrième fils de l’amiral Philippe de Gaulle, affirme être un «homme du refus». Le refus d’une guerre russo-ukrainienne, qu’il considère comme fomentée par les États-Unis et contraire aux intérêts de la France.

Aux antipodes de la position quasi unanime des Occidentaux défendant l’Ukraine envahie par un agresseur violant toutes les règles du droit international, il a exprimé cette iconoclaste opinion dans une allocution prononcée le 14 juin dernier à l’ambassade de Russie, à l’occasion de la fête nationale de la Fédération. Quelle mouche a donc piqué ce conseiller en stratégie et en finances d’entreprise, titulaire d’un master d’HEC et résident helvétique, pour qu’il se lance à 59 ans dans une polémique où il n’y a que des coups à prendre?

« La Russie était vue par mon grand-père comme l’allié de revers indispensable parce qu’elle participait à sa conception de l’équilibre de l’Europe »

Pierre de Gaulle

(source: lefigaro.fr)

 

 

L’Europe livre les premiers chars à l’Ukraine

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Livraison de chars européens à l’Ukraine : « Le problème, c’est le volume. Si on donne une centaine de blindés, ça ne suffira pas », explique un ancien colonel français

Plusieurs pays européens ont annoncé livrer des chars à l’Ukraine. Pour Peer De Jong, un spécialiste en géopolitique et ancien colonel, ces livraisons devront être plus rapides et plus nombreuses pour soutenir Kiev.

Des chars Challenger 2 seront envoyés par la Grande-Bretagne à l’Ukraine. (ADRIAN DENNIS / AFP)

Le Royaume-Uni annonce ce samedi qu’il va livrer des chars d’assaut Challenger 2 à l’Ukraine, devenant ainsi le premier pays à fournir des chars lourds de facture occidentale à Kiev. Une décision contestée par la Russie qui n’a pas tardé à réagir. D’autres pays européens annoncent également qu’ils seraient prêts à envoyer des chars Leopard à l’Ukraine.

Pour Peer De Jong, vice-président de l’institut de formation Themiis, spécialiste de géopolitique et ancien colonel des troupes marines, ces annonces sont une bonne nouvelle pour Kiev mais ne régleront pas tout puisque plusieurs problèmes se posent notamment concernant « le volume » ou encore le « délai ».

(…. lire la suite)