Turquie

Catholiques et orthodoxes, amitié sur le chemin de l’unité (1.700 ans du Concile de Nicée)

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Lettre apostolique « In unitate fidei »: les chrétiens unis seront un signe de paix
Le Pape Léon XIV place Saint-Pierre. (@VATICAN MEDIA) – (Cliquer pour lire l’article)

Représentation du Concile de Nicée.

Au deuxième jour de son voyage en Turquie, le Pape et le patriache de Constantinople ainsi que d’autres représentants d’Églises ont participé à une rencontre œcuménique de prière à Iznik, là-même où se déroula le Concile de Nicée en 325. Le frère Hyacinthe Destivelle, official à la section orientale du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, revient sur l’enjeu œcuménique de ce déplacement.

Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

La commémoration du 1700e anniversaire du premier Concile œcuménique de l’histoire de l’Église à Nicée s’est déroulée ce vendredi 28 novembre, en présence de l’évêque de Rome, du patriarche de Constantinople ainsi que de nombreux patriarches de la Pentarchie du premier millénaire, au bord du lac d’Iznik, sur l’antique site de la basilique Saint-Néophyte. Cette célébration était une motivation première de ce premier voyage apostolique. Depuis le Concile Vatican II, le lien s’est affermi entre les Églises de Rome et Constantinople, unies par les frères apôtres Pierre et André, symboles de leur communion. Le frère Hyacinthe Destivelle, official à la section orientale du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, revient sur l’état des relations entre ces deux Églises et l’enjeu du déplacement.

Que diriez-vous à ce jour de l’état des relations entre l’Église catholique et l’Église grecque orthodoxe, entre Rome et Constantinople, hôte de cette étape turque du voyage?  Lire la suite »

Irak: Les militants du PKK déposent symboliquement leurs armes

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Après l’appel au dépôt des armes lancé par le leader historique du PKK, Abdullah Ocalan en mai dernier, des membres du groupe ont symboliquement rendu les armes ce vendredi, dans la province irakienne de Sulaymaniyah.

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan a salué une «opération historique et démocratique». Une trentaine de ses combattants et combattantes ont déposé ce vendredi leurs armes sur un bûcher avant de les incendier, en signe de désarmement du mouvement. Ce geste est censé marquer un tournant dans les relations avec autorités turques, contre qui le PKK est en guerre depuis quatre décennies.

BRICS: la Turquie a soumis une demande d’adhésion au bloc des pays émergents

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Créé avec quatre membres (Brésil, Chine, Inde et Russie) en 2009, le bloc a été rejoint par l’Afrique du Sud en 2010, et s’est élargi à plusieurs autres pays dont l’Égypte et l’Iran depuis.

La Turquie a soumis une demande d’adhésion au bloc des pays émergents Brics (BrésilRussieIndeChineAfrique du Sud), a indiqué ce mardi 3 septembre le porte-parole du parti au pouvoir. «Notre président a plusieurs fois affirmé que nous voulons devenir membre des Brics. (…) Le processus est en cours», a affirmé Ömer Çelik, le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan.

«S’il y a un développement concret concernant notre adhésion aux Brics, une décision ou évaluation des Brics, nous le partagerons avec vous», a affirmé Ömer Çelik lors d’une conférence de presse. «Notre président a clairement affirmé que la Turquie veut prendre part à toutes les plateformes importantes, dont les Brics», a ajouté Ömer Çelik.

Créé avec quatre membres (Brésil, Chine, Inde et Russie) en 2009, le bloc a été rejoint par l’Afrique du Sud en 2010, et s’est élargi à plusieurs autres pays dont l’Égypte et l’Iran depuis. «Nous ne considérons pas les Brics comme une alternative à toute autre structure», a affirmé en juillet le président Erdogan, dont le pays est toujours officiellement candidat à l’adhésion dans l’Union européenne.

(source: lefigaro.fr)

Washington donne son feu vert aux F-16 réclamés par la Turquie

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Le F-16 américain. JANA RODENBUSCH / REUTERS

Les États-Unis ont attendu que les instruments de ratification par Ankara de l’adhésion suédoise à l’Otan soient physiquement déposés à Washington, témoignant du caractère ultrasensible des négociations qui ont prévalu à cet accord.

Mettant fin à des mois de tractations, le gouvernement américain a donné vendredi 26 janvier son feu vert à la vente d’avions de chasse F-16 à la Turquie, ainsi que des F-35 à la Grèce, dans la foulée de la ratification par Ankara cette semaine de l’adhésion de la Suède à l’Otan. Le département d’État a formellement notifié, comme l’exige la loi américaine, le Congrès de cette double vente vendredi en fin de journée, a indiqué à des journalistes un responsable américain s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Les États-Unis ont attendu pour ce faire que les instruments de ratification par la Turquie de l’adhésion suédoise à l’Otan soient physiquement déposés à Washington, a précisé ce responsable, témoignant du caractère ultrasensible des négociations qui ont prévalu à cet accord. En tant que dépositaires du Traité de l’Atlantique nord, tous les instruments de ratification doivent être déposés dans la capitale fédérale, qui accueillera en juillet un sommet pour les 75 ans de l’Alliance atlantique. La loi américaine exige par ailleurs que le Congrès soit notifié de toute vente d’armement américain à un gouvernement étranger.

Les États-Unis ont attendu pour ce faire que les instruments de ratification par la Turquie de l’adhésion suédoise à l’Otan

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Otan : après la Finlande, Blinken appelle la Turquie et la Hongrie à approuver «sans délai» l’adhésion de la Suède

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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg et le président finlandais Sauli Niinisto au siège de l’Otan à Bruxelles, le 4 avril 2023. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Cette déclaration du chef de la diplomatie américaine fait suite à l’adhésion officielle de la Finlande ce mardi 4 avril, devenant le 31e membre de l’Alliance.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé mardi la Turquie et la Hongrie à approuver «sans délai» l’adhésion de la Suède à l’Otan, peu après l’entrée officielle de la Finlande dans l’Alliance atlantique.

«Nous encourageons la Turquie et la Hongrie à ratifier les protocoles d’adhésion de la Suède sans délai afin que nous puissions accueillir la Suède dans l’Alliance atlantique aussi vite que possible», a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé à l’issue d’une cérémonie de lever du drapeau finlandais au siège de l’Otan à Bruxelles.

Londres appelle «tous les membres» à approuver l’adhésion de la Suède

Le premier ministre britannique Rishi Sunak s’est félicité mardi de l’adhésion «historique» de la Finlande à l’Otan et a appelé «tous les membres» de l’Alliance à approuver celle de la Suède, actuellement bloquée par la Turquie et la Hongrie.

Rishi Sunak, le 3 avril 2023. PHIL NOBLE / REUTERS

«C’est un jour historique pour la Finlande et l’Otan (…). Tous les membres de l’Otan doivent maintenant prendre les décisions nécessaires pour admettre aussi la Suède, afin que nous puissions constituer une Alliance unie pour défendre la liberté en Europe et dans le monde», a déclaré Rishi Sunak dans un communiqué.

Le chancelier allemand Olaf Scholz assure son «soutien»

Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré mardi la Suède du «soutien» de Berlin pour son adhésion à l’Otan, actuellement bloquée par la Turquie et la Hongrie, tout en félicitant la Finlande pour son entrée dans l’Alliance.

Le chancelier allemand Olaf Scholz le 3 avril 2023. DANIEL MIHAILESCU / AFP

«La Finlande est à partir de maintenant membre de l’Otan – C’est une bonne nouvelle et un gain pour la sécurité transatlantique (…) L’adhésion de la Suède, qui n’a pas encore eu lieu, a tout notre soutien !», a dit le dirigeant allemand dans un tweet.

(source! lefigaro.fr)

Guerre en Ukraine : la Russie accepte l’extension de l’accord sur les céréales ukrainiennes pour seulement 60 jours

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Saluant cet accord, le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov a, de son côté, indiqué que celui-ci était prolongé de 120 jours.

Moscou a accepté une prolongation de l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes pour seulement 60 jours et non 120 comme indiqué par Kiev, a affirmé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères ce samedi. «Nous voyons des déclarations des différentes parties selon lesquelles l’accord des céréales a été étendu de 120 jours», a déclaré Maria Zakharova, citée par l’agence russe Interfax. «Nous avons plusieurs fois répété que (…) la partie russe avait informé l’ensemble des parties prenantes que l’accord était prolongé de 60 jours».

Effectivement, le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov avait, de son côté, indiqué que l’accord était prolongé de 120 jours. «L’Initiative céréalière de la mer noire est prolongée de 120 jours. Nous remercions Antonio Guterres , les Nations unies, le président Recep Tayyip Erdogan, le ministre (turc de la Défense) Hulusi Akar ainsi que tous nos partenaires, d’avoir confirmé cet accord», a-t-il tweeté.

L’annonce de cette prolongationce samedi 18 mars revient au président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours télévisé, sans en préciser la durée. «À la suite des entretiens avec les deux parties (Ukraine et Russie, ndlr), nous avons assuré l’extension de l’accord qui devait prendre fin le 19 mars», a affirmé le chef de l’État turc. Ankara avait précédemment affirmé espérer une extension de 120 jours alors que la Russie insistait pour 60 jours.

Atténuation de la crise alimentaire mondiale

«Cet accord a une importance vitale pour l’approvisionnement alimentaire mondial. Je remercie la Russie et l’Ukraine, qui n’ont pas épargné leurs efforts pour un nouveau prolongement de l’accord, ainsi que le secrétaire général des Nations unies», a affirmé Erdogan. L’Initiative céréalière de la mer noire signée en juillet 2022 par l’Ukraine, la Russie et la Turquie, avec l’aide de l’ONU, a atténué la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine en permettant l’exportation de près de 25 millions de tonnes de maïs, de blé et autres céréales.

Selon ses termes, l’accord devait être «automatiquement prolongé pour la même période (de 120 jours, ndlr) sauf si une des parties notifie à l’autre son intention d’y mettre fin ou de la modifier». Elle avait été effectivement prolongée de 120 jours en novembre, jusqu’à ce samedi 18 mars 23h59 heure d’Istanbul. Mais le 13 mars, la Russie, mécontente de l’application d’un deuxième accord devant faciliter ses propres exportations d’engrais, avait fait savoir qu’elle acceptait seulement une prolongation 60 jours.

Depuis, l’ONU a fait tout son possible pour sauver ce mécanisme qui a permis d’apaiser la flambée des prix depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. La Turquie, où se trouve le centre de coordination conjoint de l’accord qui organise le contrôle des navires, avait indiqué vendredi espérer toujours une prolongation de 120 jours.

(source: lefigaro.fr)

Après le rétablissement des relations avec Ankara, Herzog (Israël) espère « aller plus loin »

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Lors d’un échange téléphonique, le président turc a remercié Herzog pour sa « contribution majeure » au rétablissement des relations bilatérales

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, à droite, indique le chemin au président Isaac Herzog lors d’une cérémonie de bienvenue, à Ankara, en Turquie, le 9 mars 2022. (Crédit : AP Photo/Burhan Ozbilici)

Le président Isaac Herzog et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus par téléphone, vendredi, quelques jours après l’annonce du rétablissement de relations diplomatiques complètes, après des années pour le moins tendues.

Les dirigeants ont évoqué l’accréditation des ambassadeurs et la reprise des vols israéliens vers la Turquie, selon un communiqué publié par le cabinet du président.

Herzog a également félicité Erdogan pour sa médiation entre Moscou et Kiev, soulignant sa « contribution essentielle » à l’accord pour l’exportation du blé ukrainien et ses récentes rencontres avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Erdogan, à son tour, a remercié le président Herzog pour sa « contribution majeure » au rétablissement des relations bilatérales, selon le compte-rendu des autorités israéliennes.

Après cet échange téléphonique, Herzog a publié sur Twitter une photo d’Erdogan et lui, prise lors de son voyage à Ankara en mars dernier, exprimant son souhait « d’aller plus loin ».

Depuis sa prise de fonctions, Herzog a joué un rôle diplomatique actif dans les relations d’Israël avec la Turquie.

Le président Isaac Herzog et le président turc Recep Tayyip Erdoğan devant le complexe présidentiel à Ankara, le 9 mars 2022. (Crédit : Haim Zach/GPO)

En annonçant la reprise de relations diplomatiques complètes, mercredi, le cabinet du Premier ministre Yair Lapid en a grandement crédité Herzog.

« Le rétablissement des relations diplomatiques s’inscrit dans la continuité des efforts déployés tout au long de l’année écoulée, de la visite diplomatique du président Herzog à Ankara à celle des ministres des Affaires étrangères à Jérusalem et Ankara », indique le communiqué.

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Bernard Kouchner et Patrice Franceschi : « Si nous laissons la Turquie envahir le Kurdistan syrien, on peut être certain du retour de l’Etat islamique »

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Alors que la Turquie multiplie les menaces contre les Kurdes de Syrie, l’ex-ministre des affaires étrangères et l’écrivain Patrice Franceschi demandent à l’Occident, dans une tribune au « Monde », d’adopter une position ferme pour décourager Ankara de lancer une nouvelle opération militaire.

Une fois de plus, nous voilà au Rojava, la patrie charnelle des Kurdes de Syrie. Cette fois, pour fêter avec eux le dixième anniversaire de l’autonomie de leur région conquise en 2012 sur le régime de Damas, lors des « printemps arabes ». Un anniversaire sous haute tension. Si la terre kurde est chauffée à blanc par un soleil implacable, elle l’est davantage encore par les annonces réitérées de la Turquie d’une nouvelle et imminente invasion. Ce serait la quatrième en six ans – et jusqu’à présent, les menaces du président turc, Recep Tayyip Erdogan, ont été toujours suivies d’effet. Tout montre que le dirigeant d’Ankara reste déterminé à en finir avec les Kurdes, tant ils s’opposent avec acharnement à ses projets expansionnistes comme à sa volonté de réinstaller les islamistes sur leur territoire.

Dans chaque ville de l’immense plaine qui court du Tigre à l’Euphrate, ces fleuves mythiques de l’ancienne Mésopotamie, les Kurdes et leurs alliés arabes et chrétiens des Forces démocratiques syriennes (FDS) fêtent cet anniversaire sur fond de désarroi. Si tous se souviennent avec fierté de leur victoire contre Daech [l’acronyme arabe de l’organisation Etat islamique, EI]– quand nous autres, Français, les soutenions pleinement au sein de la coalition internationale –, ils n’en oublient pas pour autant les 36 000 tués et blessés que cela leur a coûté pour vaincre notre ennemi commun. Alors, ils honorent leurs morts avec émotion, mais se demandent quel prix humain il leur faudra encore consentir si, comme à l’automne 2019, nous les abandonnons aux mains de la Turquie, notre allié de l’OTAN qui sait si bien jouer de sa position dans le conflit ukrainien pour nous imposer ses vues immédiates, au détriment de nos intérêts à long terme.

Partout au Rojava, on se prépare avec tristesse mais détermination à une nouvelle guerre meurtrière, dont les prémices sont les innombrables exactions auxquelles se livrent les Turcs depuis leur frontière : bombardement de villages, d’écoles, de cimetières, d’églises et assassinats ciblés de responsables militaires par les drones qui ne cessent de sillonner le ciel. Sept de ces dirigeants, dont une majorité de femmes, ont été tués rien qu’au cours de notre séjour d’une dizaine de jours, fin juillet.

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Sur les réseaux sociaux kurdes, ces évènements sont souvent relatés avec un titre teinté d’une ironie tragique, tant ils se déroulent dans l’indifférence du monde entier : « La Turquie achève bien les Kurdes. »

Comment en est-on arrivé là ? Tout avait pourtant bien commencé. Entre la célèbre bataille de Kobané, en 2014, et la chute du califat, fin 2018 – avec l’anéantissement de Rakka, sa capitale, en 2017 –, les territoires conquis sur Daech par les FDS, avec l’appui de la coalition menée par les Américains, s’étaient étendus sur une surface égale à quatre fois celle du Liban. L’été 2019 avait été le point d’orgue de cette épopée libératrice : après des années de combat sans merci, la paix régnait enfin et une nouvelle société s’installait, dirigée par ce qu’on s’était mis à appeler l’« administration autonome du nord et de l’est de la Syrie ».

(source: lemonde.fr)