israël

Justice internationale (CIJ) – Palestine

Publié le Mis à jour le

Reconnaissance de la Palestine – La plus haute juridiction de l’ONU ordonne à Israël de stopper son offensive à Rafah. Elle évoque une possible « destruction physique » des Palestiniens de Gaza. Elle réclame aussi la libération immédiate et inconditionnelle des otages du Hamas. Décryptage.

À l’ONU, les États membres votent symboliquement en faveur de d’adhésion des Palestiniens

Publié le Mis à jour le

CHARLY TRIBALLEAU / AFP Les résultats du vote sur une résolution demandant au Conseil de sécurité de l’ONU de reconsidérer et de soutenir l’adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU.

INTERNATIONAL – Résolution symbolique. À une large majorité, l’Assemblée générale des Nations unies a voté ce vendredi 10 mai en faveur de la demande d’adhésion des Palestiniens à l’organisation. De quoi provoquer une vive colère de la délégation israélienne, qui n’a pas manqué de faire savoir son désaccord profond sur cette résolution.

La demande d’adhésion qui estime que les Palestiniens devraient « être admis à l’Organisation » et leur octroie quelques droits supplémentaires en tant qu’observateur, a recueilli 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions. Mais cette résolution reste toutefois symbolique puisqu’une véritable adhésion a été bloquée par un veto américain le 18 avril dernier au Conseil de sécurité.

Même si l’Assemblée générale ne peut court-circuiter ce veto, les Palestiniens ont décidé de se tourner vers ses 193 États membres, prouvant ainsi que sans le veto américain, ils auraient la majorité des deux-tiers nécessaire pour valider une adhésion. Ce qui devrait entraîner, à la demande des Palestiniens, une requête devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour « réexaminer favorablement la question ». Toutefois, les États-Unis, premier soutien d’Israël, ont dit s’attendre « à un résultat similaire » au vote d’avril en cas de nouvelle demande. Lire la suite »

En direct, guerre Israël-Hamas : Antony Blinken réaffirme l’opposition de Washington à tout déplacement de Palestiniens à Gaza

Publié le Mis à jour le

Dans le même temps, l’Egypte a appelé le Hamas et Israël à faire preuve de « flexibilité » afin de parvenir « dans les plus brefs délais » à une trêve à Gaza, associée à la libération d’otages.

Le point sur la situation à l’aube du vendredi 10 mai

    • Benyamin Nétanyahou répète qu’Israël combattra, même « seul ». Le premier ministre israélien a affirmé jeudi 9 mai, au lendemain des menaces américaines relatives à la suspension de livraisons d’armes à son allié historique, que si Israël devait « tenir seul », il combattrait « seul », selon un communiqué de son bureau.
    • Antony Blinken réaffirme l’opposition de Washington à tout déplacement de Palestiniens à Gaza. Les Etats-Unis restent opposés à tout déplacement contraint de Palestiniens, sur fond de menace d’une offensive militaire majeure d’Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a affirmé jeudi Antony Blinken lors d’un appel téléphonique avec son homologue égyptien.
    • L’Egypte appelle le Hamas et Israël à faire preuve de « flexibilité » afin de parvenir « dans les plus brefs délais » à une trêve à Gaza, associée à la libération d’otages, selon un communiqué de son ministère des affaires étrangères.
    • A Gaza, l’aide est « complètement paralysée », avertit l’ONU. La fermeture par Israël des points de passage névralgiques vers la bande de Gaza a coupé les principales vannes d’acheminement de l’aide, de carburant en particulier, et rendu les opérations humanitaires pratiquement impossibles, a averti jeudi un haut fonctionnaire des Nations unies (ONU).
    • L’UNRWA ferme son quartier général de Jérusalem-Est après une tentative d’incendie. L’agence onusienne des réfugiés palestiniens a annoncé, jeudi soir sur X, qu’elle fermait son QG de Jérusalem-Est « jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie ». « Des Israéliens ont mis le feu deux fois au périmètre du QG de l’UNRWA dans Jérusalem-Est occupée », cela alors que « du personnel de l’UNRWA et d’autres agences de l’ONU étaient présents [à l’intérieur] », a expliqué Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA.
    • Israël annonce que trois de ses soldats ont été blessés dans un « tunnel piégé » à Rafah, localité du sud de la bande de Gaza, où des troupes israéliennes mènent des incursions depuis mardi.
    • Le Hezbollah bombarde le nord d’Israël, en riposte à la mort de combattants. Quatre combattants du Hezbollah avaient été tués dans une frappe israélienne sur une voiture à Bafliyeh, près de la frontière avec Israël, selon une source sécuritaire.

(source: lemonde.fr)

Fermeture d’Al-Jazira en Israël : le gouvernement Nétanyahou accuse la chaîne qatarie de « menacer la sécurité du pays »

Publié le

Du matériel audiovisuel de la chaîne d’information qatarie Al-Jazira est saisi par les services de sécurité israéliens, à l’Hôtel Ambassador, à Jérusalem, le 5 mai 2024. JAMAL AWAD / REUTERS

La diffusion de la télévision a été interrompue, ses bureaux fermés et son matériel saisi à la suite d’une décision prise à l’unanimité contre la chaîne d’information.

A Jérusalem, le dispositif matériel d’enregistrement et de diffusion d’Al-Jazira était réduit à sa plus simple expression. Dans une chambre d’un hôtel de Jérusalem-Est (partie de la ville conquise par Israël lors de la guerre des Six-Jours, en 1967, puis officiellement annexée en 1980), une opération des services de sécurité israéliens a eu lieu, dimanche 5 mai, pour y saisir le matériel destiné à réaliser les directs de la chaîne d’information en continu qatarie.

Quelques heures plus tôt, le gouvernement avait voté, à l’unanimité, la décision de « fermer en Israël » la chaîne, selon une annonce du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, sur le réseau X, canal choisi également par le ministre de la communication, Shlomo Karhi, pour signaler qu’il avait signé une injonction entrant « en vigueur immédiatement », destinée à faire en sorte qu’Al-Jazira « ne puisse plus opérer d’Israël ». Il accusait au passage la chaîne de « menacer la sécurité du pays. ».

Le directeur du bureau d’Al-Jazira en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, Walid Al-Omari, a déclaré sur la chaîne qatarie que la décision israélienne comprenait l’« arrêt de la diffusion d’Al-Jazira en Israël, en arabe et en anglais, et la fermeture des bureaux d’Al-Jazira à l’intérieur des frontières d’Israël », ainsi que la « saisie du matériel » et la coupure de l’accès aux sites Internet de la chaîne en Israël. L’ordre de saisie du matériel détaille les éléments visés, qui incluent des caméras, microphones, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.

Présence à Gaza

Cette action était attendue depuis plusieurs semaines. Le 1er avril, une loi avait été votée à une très large majorité par le Parlement (Knesset), à Jérusalem, permettant de faire cesser la diffusion en Israël de tout média étranger, dans le cas où il serait estimé que ce média porterait atteinte à la sécurité de l’Etat.

Le texte, dit « loi Al-Jazira », accorde au premier ministre la possibilité d’interdire la diffusion de contenus et d’ordonner la fermeture de bureaux de médias concernés, une première dans l’histoire de l’Etat hébreu. Cette disposition, valable quarante-cinq jours, est reconductible.

Les massacres d’ampleur commis par le Hamas en territoire israélien, lors d’une opération menée de Gaza, le 7 octobre 2023, ayant causé la mort de 1 200 personnes, sont le premier élément de conflit avec la chaîne qatarie, accusée par les autorités israéliennes de bienveillance à l’égard des participants aux tueries. Puis, alors que commençait une campagne de bombardements intensifs de la bande de Gaza et que s’organisait une opération militaire dans le territoire, hermétiquement fermé à la presse internationale, Al-Jazira, présente dans l’enclave, était devenue la principale fenêtre sur l’action armée israélienne d’ampleur et sur ses conséquences.

(source: lemonde.fr)

 

Après l’attaque de l’Iran sur Israël, la Russie et la Chine font bloc derrière Téhéran contre Washington

Publié le

Moscou et Pékin, qui n’ont pas condamné l’attaque iranienne sur le territoire israélien, voient dans cette crise l’occasion d’enfoncer un coin entre l’Occident et le reste du monde.

Vladimir Poutine participe à une réunion à Moscou, Russie, le 10 avril 2024. SPUTNIK/GAVRIIL GRIGOROV/KREMLIN VIA REUTERS

Derrière les appels à la retenue, lancés à l’unisson par la plupart des capitales, les diplomaties russe et chinoise ont résolument pris le parti de l’Iran, dans la crise qui oppose ce pays à Israël. Ni Moscou ni Pékin n’ont condamné l’attaque aérienne massive menée par Téhéran dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril. Au contraire, lors d’un entretien téléphonique, lundi, entre le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, le premier a rappelé que « la Chine condamne vigoureusement et s’oppose fermement à l’attaque sur la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Damas [le 1er avril] », selon le compte rendu de cet entretien publié par l’agence de presse officielle Chine nouvelle.

En revanche, Pékin « prend note de la déclaration de l’Iran selon laquelle l’action entreprise était limitée et constituait un acte d’autodéfense ». Au cours d’un appel, mardi, avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, Vladimir Poutine a, lui aussi, noté la volonté de l’Iran « d’éviter une escalade supplémentaire ».

Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassilyi Nebenzia, avait déjà évoqué, la veille, une « réponse légitime » de la part de l’Iran et préférait insister sur « l’hypocrisie » occidentale dans le dossier. « Simona, rappelez-moi quand Israël a condamné les frappes du régime de Kiev sur le territoire russe », lançait, de son côté, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, à l’ambassadrice israélienne à Moscou, Simona Galperin.

(source: lemonde.fr)

L’Iran a lancé une attaque de drones et de missiles contre Israël, une première

Publié le Mis à jour le


Livraison d’armes à Israël : Plus de 100 parlementaires de gauche demandent à Macron d’y mettre un terme

Publié le Mis à jour le

Pour les signataires de cet appel, la France se trouve « en contradiction avec les traités internationaux » en continuant de livrer du matériel militaire à Israël.

LUDOVIC MARIN / AFP Les groupes de gauche photographiés dans l’hémicycle en décembre (illustration).

POLITIQUE – Les dénégations du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’ont pas suffi. Dans un courrier rendu public ce vendredi 5 avril, 115 parlementaires de gauche, parmi lesquels des députés LFI, communistes et écologistes ou encore des sénateurs, « demandent expressément au président de la République de stopper immédiatement la vente d’armes à Israël ».

Une missive qui s’appuie sur les révélations des sites Disclose et Marsactu, qui affirment que la France a fourni des composants de munitions utilisés par l’armée israélienne à Gaza. Ce que Paris dément, affirmant que les matériels ont été vendus sous licence de réexportation. Ce qui signifie que ces composants servent à fabriquer des équipements que Tel Aviv doit ensuite vendre à l’étranger. Cette licence « ne donne pas droit à l’armée israélienne d’utiliser ces composants », a encore clamé Sébastien Lecornu.

Lire la suite »

Guerre à Gaza : Le Hamas présente des excuses aux Palestiniens pour les souffrances causées

Publié le

Pratiquement six mois après l’attaque contre Israël, et alors que l’État hébreu a tué des dizaines de milliers de personnes dans sa riposte, le mouvement islamique a présenté des excuses à la population civile.

– / AFP Dans un message publié le 31 mars, le Hamas a présenté des excuses aux Palestiniens pour les souffrances causées par le conflit contre Israël (photo d’illustration prise à Gaza-Ville le 31 mars).

GUERRE ISRAËL-HAMAS – C’est un message de remerciement, mais aucunement d’abdication. Pour la première fois depuis le début du conflit déclenché par l’attaque meurtrière du 7 octobre dernier contre Israël, le Hamas a présenté, dans un communiqué diffusé sur la messagerie Telegram dimanche 31 mars au soir, ses « excuses » aux habitants de la bande de Gaza pour les souffrances causées par la guerre.

Le mouvement islamiste palestinien présente ses excuses notamment pour les difficultés causées par la guerre contre l’armée israélienne. Mais il réitère au passage sa volonté de poursuivre la guerre, qui, selon lui, doit permettre de parvenir à « la victoire et la liberté » des Palestiniens. Il adresse aussi « un message de remerciement au peuple » de la bande de Gaza dont il reconnaît « l’épuisement ».

Dans son communiqué, le mouvement insiste sur les mesures qu’il dit avoir essayé de mettre en place pour amoindrir les difficultés, notamment des tentatives de « contrôle des prix » dans la limite de ses capacités « étant donné l’agression en cours ».

Menace de famine et bombardements

Quant au sujet cardinal pour les populations locales, menacées par la famine et bombardées sans relâche par l’État hébreu, qui est celui de la vie quotidienne en pleine guerre, le Hamas assure également échanger avec « l’ensemble des composantes » de la société gazaouie. Il mentionne notamment les autres mouvements armés, les « comités populaires » et « les familles » et dit travailler à « résoudre les problèmes provoqués par l’occupation ».

Et pour cause : les besoins humanitaires sont immenses dans ce territoire déjà miné avant la guerre par un blocus israélien imposé depuis 2006, la pauvreté et le chômage. L’aide y entre au compte-gouttes, et la majeure partie de la population a été déplacée dans la partie la plus au sud, autour de Rafah, près de la frontière égyptienne fermée.

Cette ville qui comptait moins de 300 000 habitants avant la guerre en abriterait plus d’un million désormais, selon les estimations de l’ONU.

Ces derniers mois, différentes personnalités du Hamas, comme Khaled Mechaal, ex-chef du bureau politique du Hamas, avaient estimé que des « sacrifices » étaient nécessaires pour « la libération » des Palestiniens. Selon le dernier bilan du mouvement islamiste, plus de 32 000 Gazaouis ont été tués par les frappes israéliennes depuis le début du conflit.

(source: huffingtonpost.fr)

Violences sexuelles du Hamas: « le silence de l’ONU a été vécu comme une trahison »

Publié le

« Le silence a nourri une campagne de déni dans le monde, des campagnes de haine, d’antisémitisme. Le silence a permis de répandre des mensonges », regrette Cochav Elkayam-Lévy, spécialiste israélienne du droit international et du féminisme

Dr. Cochav Elkayam-Levy parlant, à CNN, le 17 novembre 2023. (Crédit : Capture d’écran ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Le « trop long silence » de l’ONU sur les viols et violences sexuelles lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël a eu « des effets dévastateurs » et a été vécu comme « une trahison », selon une spécialiste israélienne du droit international et du féminisme.

« Il leur a fallu des semaines pour réagir. Et ces semaines ont eu des effets dévastateurs », regrette Cochav Elkayam-Lévy, présidente de la Commission civile sur les crimes du Hamas contre les femmes et les enfants, une organisation indépendante créée dans le sillage de l’attaque sanglante du 7 octobre.

« La justice commence avec la reconnaissance des crimes » insiste avec émotion la juriste israélienne dans un entretien à l’AFP au siège du CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France) à Paris.

Les récits de témoins de viols, violences sexuelles, mutilations génitales, se sont multipliés depuis l’attaque du 7 octobre, accusations niées par le groupe terroriste islamiste palestinien, mais qui font d’ores et déjà l’objet d’enquêtes difficiles et complexes en Israël.

L’ONU et ses agences ont été vivement critiqués dans le pays, qui les accuse d’avoir réagi tardivement. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’était exprimé sur le sujet fin novembre, réclamant des enquêtes.

« Le trop long silence de l’ONU sur ces crimes a été vécu comme une trahison par les Israéliens, mais aussi comme une trahison de l’humanité », raconte Mme Elkayam-Lévy, « immensément choquée » par ce qu’elle qualifie de « déni infligé à toute une collectivité par les agences même qui sont censées faire respecter le droit international ».

« Le silence a nourri une campagne de déni dans le monde, des campagnes de haine, d’antisémitisme. Le silence a permis de répandre des mensonges », poursuit Mme Elkayam-Lévy.

Elle se trouve à Paris au moment où la représentante spéciale de l’Onu en charge des violences sexuelles en période de conflit, Pramila Patten, est en visite en Israël pour rencontrer victimes, témoins et professionnels.

Lundi soir, Mme Patten a exhorté les victimes des crimes sexuels présumés du Hamas à « briser le silence » et raconter ce qu’elles ont subi.

« Il y a des signes encourageants, l’Onu désormais mentionne ces crimes. Mais l’échec est profond, il faut de profonds changements dans le système », estime Mme Elkayam-Lévy.

« Mission historique »

Le 7 octobre, la professeure de droit israélienne est au diapason de tout un pays, sidérée, dépassée par l’ampleur de l’événement. « C’est comme si les portes de l’enfer s’étaient ouvertes devant nous. Quelque chose d’inimaginable s’est produit. Quand j’ai compris que nous faisions face à un déni, j’ai dit à mes collègues: nous avons une mission historique, il faut documenter ce qui est arrivé à ces femmes et ces enfants, créer des archives », raconte-t-elle.

Des Israéliens enlevés et emmenés à Gaza par des terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023, comme le montrent les vidéos floutées des réseaux sociaux diffusées par la télévision israélienne. (Crédit : Capture d’écran de la Douzième chaîne)

A partir d’un groupe WhatsApp d’une dizaine de ses collègues juristes et autres experts, elle crée la Commission civile pour documenter « dans le respect strict des normes internationales » les tueries, tortures et violences sexuelles attribuées au Hamas.

La Commission doit publier prochainement un premier rapport préliminaire, mais Mme Elkayam-Lévy se refuse à donner des estimations sur l’ampleur de ces crimes. « Nous ne saurons jamais le nombre de victimes exact d’abus sexuels, nous ne saurons pas ce qui est arrivé aux femmes qui ont été tuées, ce qu’elles ont subi », déclare-t-elle.

Le peu de récits de survivants et l’absence d’expertise médico-légale compliquent l’évaluation de l’ampleur de ces crimes sexuels.

Mais, selon Mme Elkayam-Lévy, la parole commence à se libérer en Israël, notamment depuis la libération de premiers otages lors d’une trêve fin novembre.

« Ce sujet est de plus en plus discuté et porté à l’attention du public en Israël », affirme-t-elle.

Des manifestantes se sont rassemblées devant le siège de l’ONU à New York, le 4 décembre 2023, pour protester contre le silence de la communauté internationale à propos des violences sexuelles commises par les terroristes du Hamas contre des femmes israéliennes lors du massacre du 7 octobre. (Crédit : Carli Fogel)

Lire la suite »

Washington rejette les propos de Lula comparant l’offensive israélienne contre le Hamas à la Shoah

Publié le Mis à jour le

Les déclarations du président brésilien ont provoqué une crise diplomatique, Lula étant désormais « persona non grata » en Israël

L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva au 12e Congrès du Syndicat des travailleurs brésiliens (CUT) à Belo Horizonte, au Brésil, le 28 août 2015. (Crédit : AFP/Douglas Magno)

Les Etats-Unis ont désapprouvé mardi les déclarations du président brésilien Lula comparant la guerre israélienne à Gaza à la Shoah, alors que le secrétaire d’Etat Antony Blinken se rend au Brésil dans le cadre d’une tournée sud-américaine.

« Bien sûr nous ne sommes pas d’accord avec ces déclarations. Nous avons été très clairs sur le fait que nous ne pensons pas qu’un génocide soit commis à Gaza », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.

Les déclarations du président brésilien ont provoqué une crise diplomatique, Lula étant désormais « persona non grata » en Israël, dont l’ambassadeur a été convoqué par le gouvernement de Brasilia.

« Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre, c’est un génocide », avait déclaré Lula à la presse depuis Addis Abeba, en Ethiopie, où il assistait à un sommet de l’Union africaine.

Ces déclarations sont les plus virulentes jamais formulées sur le conflit en cours entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien Hamas par Lula, éminente voix du Sud dont le pays assure actuellement la présidence tournante du G20.

Le Hamas a salué dans les propos de Lula « une description exacte de ce que (son) peuple subit » à Gaza, qui révèle « l’énormité du crime » commis par Israël.

Le président brésilien de gauche, âgé de 78 ans, avait condamné l’attaque du 7 octobre du Hamas en la qualifiant d’acte « terroriste ». Mais il s’est depuis lors montré très critique à l’égard de la campagne militaire de représailles d’Israël.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Plus de 29 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 12 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.

(source: fr.timesofisrael.com)