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Nucléaire : Macron propose aux Européens « un dialogue stratégique » sur le rôle de la dissuasion française

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Vendredi matin, Emmanuel Macron a proposé aux pays européens « un dialogue stratégique » sur « le rôle de la dissuasion nucléaire française » dans la sécurité de l’Europe. Sans préciser si le Royaume-Uni post-Brexit était concerné ou non par cette proposition.

Emmanuel Macron a exhortés les nations européennes à promouvoir un « programme international de maîtrise des armements », à Paris, le 7 février. FRANCOIS MORI / AFP

Le président Emmanuel Macron a exhorté vendredi les Européens à développer une « plus grande capacité d’action » face aux désordres mondiaux, avec un moyen : en participant pleinement aux futures négociations sur le contrôle des armements et en s’associant à un « dialogue stratégique » sur le rôle de la dissuasion nucléaire française.

Discours très attendu

Les Européens ne peuvent pas « se cantonner à un rôle de spectateurs » face à la course aux armements nucléaires dont le Vieux continent risque d’être de nouveau le théâtre, a-il lancé lors d’un discours sur la stratégie de défense et la dissuasion françaises devant un parterre d’officiers français et d’attachés de défense, en présence des ministres Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et Florence Parly (Armées).

« La dernière décennie a vu les équilibres stratégiques, politiques, économiques, technologiques, énergétiques et militaires largement remis en cause et nous voyons aujourd’hui poindre à nouveau ce qui pourrait mettre à mal la paix acquise après tant de drames sur notre continent », a-t-il averti dans un tour d’horizon des bouleversements post-Guerre froide.

Ce discours très attendu – qui a duré une heure et quart – est un exercice imposé pour chaque président français, chef des armées et maître de la doctrine de dissuasion nucléaire, considérée par la France comme la clé de voûte de sa stratégie de défense et la garantie ultime de ses intérêts vitaux.

Arsenal « inférieur à 300 » têtes

La France est le seul pays de l’Union européenne doté de l’arme atomique depuis la sortie du Royaume-Uni. Les forces nucléaires françaises « renforcent la sécurité de l’Europe par leur existence même et à cet égard ont une dimension authentiquement européenne », a-t-il souligné. « Les intérêts vitaux de la France ont désormais une dimension européenne », que la menace d’emploi du feu nucléaire vise précisément à défendre.

Sans aller jusqu’à proposer une dissuasion partagée – sujet très sensible sinon tabou – le chef de l’Etat a proposé aux partenaires européens qui le souhaitent de s’associer aux « exercices des forces françaises de dissuasion ». Un responsable des conservateurs allemands d’Angela Merkel avait plaidé lundi pour que l’UE dispose à l’avenir de sa propre force de dissuasion nucléaire, suggérant une mise en commun de l’arsenal atomique français.

La France, qui prône une dissuasion « strictement suffisante », a « réduit la taille de son arsenal, aujourd’hui inférieur à 300 armes nucléaire », a précisé Emmanuel Macron, en vantant le « bilan exemplaire » du pays en matière de désarmement.


Le traité sur la coopération et l’intégration franco-allemandes

OTAN: le SG Stoltenberg fait le point avant le Sommet de Londres (3-4 Déc’19)

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Alors qu’au lendemain de la mort de 13 militaires français dans une collision de deux hélicoptères au Mali, Emmanuel Macron a lancé un appel à ses alliés de l’Otan pour « une plus grande implication » de leur part dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, fait preuve d’optimisme en faveur de l’Unité de l’Organisation.

Pourquoi l’Europe a-t-elle besoin de l’OTAN ?

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Qui peut défendre le territoire européen ? Aujourd’hui, c’est la mission de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord. Les armées des pays européens sont engagées dans plusieurs missions au sein de cette organisation, qui est dirigée à parts égales par les Américains et les Européens.

L’OTAN est-elle la seule entité à même de défendre l’Europe ? Quels problèmes de souveraineté pose-elle ? On fait le point.

Emmanuel Macron juge l’OTAN obsolète

Après les critiques de Macron, von der Leyen défend l’Otan, une « institution remarquable »

Ursula Von der Leyen

La présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié ce vendredi 8 novembre l’Otan de “remarquable” institution, au lendemain des critiques du président français Emmanuel Macron qui a parlé d’une Alliance atlantique en état de “mort cérébrale”.

“En dépit de tous les remous des dernières semaines, je trouve que l’Otan s’est montrée remarquable en tant qu’écran protecteur de la liberté”, a affirmé l’Allemande dans un discours à Berlin à la veille des célébrations du 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.

“L’Histoire de l’Europe ne peut pas être racontée sans celle de l’Otan”, a-t-elle ajouté, insistant sur le fait qu’il s’agissait de “la plus puissante alliance de défense dans le monde”

Le président français Emmanuel Macron avait jugé jeudi que l’Alliance atlantique était en état de “mort cérébrale”, déplorant le manque de coordination entre les Etats-Unis et l’Europe et le comportement unilatéral de la Turquie, membre de l’Alliance atlantique, en Syrie.

La Turquie défie les États-Unis et l’Otan avec ses missiles russes

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La livraison des missiles russes S-400, démarrée la veille, s’est poursuivie, samedi 13 juillet à Ankara, malgré les avertissements de Washington.

Les membres du Congrès appellent à des sanctions.

En quoi consiste le système de missile S-400 ?

– Le S-400 est un système de défense aérienne, fabriqué par le constructeur russe Almaz-Anteï. Une batterie de S-400 consiste en un centre de commande, différentes stations radar mobiles et jusqu’à 12 véhicules de lancement, dotés de quatre missiles chacun, d’une portée de 400 km. Plusieurs dizaines de batteries ont déjà été déployées à travers la Russie. La péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie en 2014, a reçu quatre S-400 et deux batteries ont aussi été déployées en Syrie pour y protéger les bases russes de Tartous et Hmeimim.

La Chine a été le premier pays étranger à acheter quatre à six batteries en 2014 et les livraisons ont commencé en avril 2018. L’Inde a acheté cinq batteries dont la livraison doit débuter fin 2020. D’autres pays sont intéressés, notamment l’Irak, le Qatar et l’Arabie saoudite.

(…)

Quelle est la position de Donald Trump ?

– Donald Trump n’est pas totalement aligné sur le point de vue du Pentagone et des chefs militaires. Le président américain fait porter la responsabilité de la situation à son prédécesseur. Selon lui, les Turcs se sont sentis obligés d’acheter le système russe parce que Barack Obama n’avait pas réussi à leur vendre le système de défense aérienne américain Patriot. « C’est un gâchis » a-t-il commenté, fin juin, lors de la réunion du G20. « Et honnêtement, ce n’est pas vraiment la faute d’Erdogan ». À l’issue de sa rencontre avec Donald Trump à Osaka, Recep Tayyip Erdogan avait, lui, affirmé ne pas craindre d’exposer son pays à des sanctions américaines en achetant les S-400.

(… lire l’intégralité dans La Croix)

C’est signé ! Angela Merkel et Emmanuel Macron viennent de ratifier le traité d’Aix-La-Chapelle

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Le traité sur la coopération et l’intégration franco-allemandes

Le , le président de la République française, Charles de Gaulle, et le chancelier de la République fédérale d’Allemagne, Konrad Adenauer, signent le traité de l’Élysée, un texte symbolique visant à sceller l’amitié franco-allemande après des décennies d’affrontement.

Le , à l’occasion de son discours à la Sorbonne, le président français, Emmanuel Macron, annonce vouloir établir un nouveau traité franco-allemand1. Celui-ci est pensé comme un approfondissement : « Le traité de 1963 a été un traité de réconciliation. Aujourd’hui, il s’agit d’un traité de convergence »2.

Le , 56 ans jour pour jour après l’accord de l’Élysée, le président Macron et la chancelière Angela Merkel signent le nouveau traité, baptisé « traité sur la coopération et l’intégration franco-allemandes »1.

Politique et Défense

Au niveau bilatéral, plusieurs dispositions visent à renforcer la collaboration ministérielle et parlementaire3.

Sur le plan diplomatique, l’admission de l’Allemagne comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies est présentée comme « une priorité de la diplomatie franco-allemande ». Il est également question d’une plus grande coordination des politiques étrangères respectives4.

En matière de défense, les deux pays réaffirment leurs engagements d’entraide prévus par l’OTAN5. Ils s’engagent aussi à renforcer leur coopération militaire, notamment en déployant des moyens communs lors d’attaques terroristes et en s’associant dans le développement des programmes de défense6.


Macron propose aux européens un « dialogue stratégique »

L’Ukraine révèle le mobile de l’incident de Kertch

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En 1997, l’Ukraine et la Russie conclurent un Traité d’amitié, qui entra en vigueur en 1999. Ce document aurait dû être automatiquement reconduit tous les dix ans, sauf dénonciation par l’une ou l’autre partie.

L’Ukraine a décidé en octobre de dénoncer ce Traité, puis a organisé l’incident de Kertch. En outre, le président Petro Poroshenko a donné instruction à son administration de lister tous les accords conclus avec la Russie et d’évaluer ceux qu’il conviendrait de dénoncer.

Entre autres dispositions, le Traité d’amitié et son extension de 2003 font de la mer d’Azov une mer intérieure ukraino-russe. Les navires de guerre ne peuvent y pénétrer sans l’autorisation des deux États. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 ne s’y applique pas.

Lorsque ce Traité et son extension seront abrogés, la mer d’Avoz sera régie par le droit international, avec des eaux territoriales ukrainiennes et russe, ainsi qu’une partie internationalisée. En conséquence, les navires de l’Otan n’auront plus besoin de l’accord de la Russie pour y entrer.

Ainsi se révèle la raison pour laquelle l’Otan est impliquée dans la préparation de l’incident de Kertch.

(source: Voltairenet)

Une base permanente de la Royal Navy à Bahreïn

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Le Royaume-Uni vient d’ouvrir une base militaire permanente pour la Royal Navy à Bahreïn.

La cérémonie a été co-présidée par le prince Andrew et le prince héritier de Bahreïn, Salman ben Hamad Al Khalifa. La base hébergera 300 militaires.

Jusqu’ici seules les marines des États-Unis, de la France et de la Turquie avaient une base permanente dans le Golfe persique.


L’Otan accepte cinq nouveaux États « observateurs »

L’Otan a accepté que cinq États soient considérés comme « observateurs » et disposent d’un bureau au siège de l’Alliance. Il s’agit du Bahreïn, d’Israël, de la Jordanie, du Qatar et du Koweït.

Les Émirats ne semblent pas avoir souhaité disposer également d’un bureau.

L’annonce avait été retardée par les négociations turco-israéliennes. Elle a été faite le 4 mai 2016, à l’occasion de la prise de fonction du nouveau Suprême commandeur de l’Alliance (Saceur), le général Curtis M. Scaparrotti.

(source: voltairenet)

Bruxelles et l’OTAN main dans la main pour préparer les infrastructures civiles à la guerre

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A la demande de l’OTAN, l’UE a élaboré un plan de mise à niveau et d’uniformisation des infrastructures civiles. Ponts et tunnels seront mis au gabarit afin de permettre aux chars d’assaut de l’OTAN de mieux circuler partout dans l’Union européenne.

Démonstration de force, bluff, ou intimidation ? Quoi qu’il en soit, la décision de Bruxelles de se plier, avec bonne grâce, aux demandes de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) pourrait contribuer à renforcer le sentiment de vivre une période d’avant-guerre. L’Union européenne (UE) a ainsi annoncé le 28 mars un plan visant à améliorer la mobilité des troupes des Etats membres qui se sont placés sous le commandement de l’organisation militaire, dont Washington est le fer de lance.

Photo credit: voltairenet

Bruxelles se conforme ainsi à la demande faite par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en novembre 2017. «L’Alliance souhaite que les axes routiers européens soient prêts à supporter la mobilisation rapide de chars d’assaut de pièces d’artillerie et autres», avait alors déclaré le patron de l’organisation militaire. Aussi ce projet militaire présenté officiellement ce 28 mars, baptisé «Action Plan on Military Mobility», prévoit d’unifier les réglementations et standards des Etats membres de l’UE, afin de mettre, par exemple, les tunnels au même gabarit. Lire la suite »

Défense de l’Europe: naissance de la PESCO, fille de l’OTAN

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La création de la Pesco [Permanent structured cooperation] clarifie définitivement le projet de l’« Europe de la Défense » : en aucun cas, il ne pourra s’agir d’une entité souveraine qui puisse entrer en compétition avec l’Otan, mais uniquement la compléter. En principe, la prochaine étape devrait placer cette « Europe de la Défense » sous contrôle français pour sa force nucléaire, et allemand pour ses forces conventionnelles ; cet ensemble ne pouvant être utilisé que sous commandement du Pentagone pour sous-traiter certains de ses objectifs militaires.

Après 60 années d’attente, annonce la ministre de la Défense Roberta Pinotti, la Pesco va naître en décembre, « Coopération structurée permanente » de l’Union européenne, dans le secteur militaire, initialement établie entre 23 des 27 États membres.

C’est le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui explique ce que c’est. Participant au Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, il souligne « L’importance, mise en évidence par de nombreux leaders européens, que la Défense européenne soit développée de manière à ne pas être compétitive, mais complémentaire à l’Otan ».

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