Russie

Monde instable: la « nouvelle normalité »? avec le Général Richoux

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Différents angles de projection de l’Ordre international: le « pouvoir de nuisance » de la Russie vs la puissance « planétaire » antérieure et les puissances « coloniales ». Intégrité territoriale: l’un des enjeux fondamentaux depuis la deuxième guerre mondiale.

Moldavie : les séparatistes prorusses de Transnistrie demandent la « protection » de Moscou

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Réunis mercredi en congrès extraordinaire, les députés de Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, ont demandé à la Russie de « mettre en œuvre des mesures pour protéger » ce petit territoire face à une « pression accrue de la part de la Moldavie »


La région séparatiste pro-russe de Transnistrie a déclaré illégalement son indépendance en 1990.

90.000 soldats, 50 navires… L’Otan va lancer l’exercice militaire le plus important depuis la guerre froide

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Quelque 90.000 soldats de l’Otan vont participer pendant plusieurs mois à compter de la semaine prochaine au plus important exercice militaire organisé par l’Alliance atlantique depuis la Guerre froide. – Nikolay DOYCHINOV
L’exercice, baptisé « Steadfast Defender » (« Défenseur inébranlable »), va impliquer 90.000 soldats, 50 navires de guerre, 80 aéronefs, plus d’un millier de véhicules terrestres et un renfort des États-Unis. Ces grandes manœuvres s’étendront dès la semaine prochaine de l’Atlantique au flanc Est de l’Otan.

Face aux menaces de la Russie et au risque d’une défaite de l’Ukraine, l’Otan veut montrer sa puissance et préparer ses troupes à un conflit majeur. Jeudi, l’alliance Atlantique a annoncé le lancement la semaine prochaine de « Steadfast Defender 2024 » (« Défenseur inébranlable »), un exercice militaire d’une rare ampleur avec la participation de 31 pays « plus la Suède », précise l’Otan. Il se tiendra pendant plusieurs mois de l’Atlantique au flanc Est de l’Otan.

Ces grandes manœuvres sont les plus importantes jamais organisées « depuis des décennies » a annoncé le commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), le général américain Christopher Cavoli, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, où siège l’Otan.

Le dernier exercice de cette dimension, « Reforger », remonte à 1988 en pleine guerre froide entre l’Union soviétique et l’Alliance atlantique.

Faire une démonstration à la Russie… sans la nommer

Aujourd’hui, il s’agit de se préparer toutes les issues possibles de la guerre en Ukraine. Lors d’une réunion à Bruxelles, les responsables de l’Otan affirment que « l’Ukraine aura le soutien de l’Otan aussi longtemps qu’il le faudra, car il n’y a aucun doute: l’issue de cette guerre déterminera le sort du monde ».

A l’approche des deux ans du début de l’invasion de l’Ukraine, le scénario s’appuie sur un conflit contre un « adversaire de taille comparable » aux forces de l’Otan. La Russie n’est pas citée mais c’est bien d’elle dont il s’agit.

« Ce sera une démonstration claire de notre unité, de notre force et de notre détermination à nous protéger les uns les autres », a expliqué le général Cavoli.

Des chiffres record

Les chiffres donnent une idée de l’ampleur de cet exercice. Cette armada rassemblera 90.000 soldats de l’Alliance, 50 navires de guerre, 80 aéronefs et 1.100 véhicules de combat terrestre. Il comportera aussi le renfort sur le continent européen de troupes « venues d’Amérique du Nord », a précisé le général Cavoli.

« Il s’agit d’un record en termes de nombre de soldats », a souligné pendant cette même conférence de presse l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, qui rassemble les chefs d’état-major des 31 pays membres de l’organisation.

Le Royaume-Uni va à lui seul déployer 20.000 militaires dans le cadre de ces manoeuvres, a annoncé lundi son ministre de la Défense Grant Shapps. Des unités de la Royal Air Force, de la Royal Navy et de l’armée de terre seront envoyées dans toute l’Europe et au-delà pour cet exercice baptisé « Steadfast Defender » (« Défenseur inébranlable »), a expliqué Londres.

Les plaques tectoniques géopolitiques

Depuis le déclenchement de l’offensive russe de grande ampleur en Ukraine le 22 février 2022, l’Alliance atlantique a Lire la suite »

Comment les Russes ont eu la bombe atomique

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Staline envoie dès 1941 Elisabeth Zaroubine, une espionne, voler les plans de la bombe atomique américaine et infiltrer les milieux scientifiques, qui comptent des personnalités comme Albert Einstein. Elle parviendra à convaincre des chercheurs européens de l’équipe d’Oppenheimer de partager les plans pour que l’arme atomique ne reste pas entre les mains d’une seule puissance.

«La Russie sera vaincue» : le chef d’al-Qaida au Mali pointe Wagner dans une nouvelle vidéo

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Après s’être battu pour la cause touareg, Iyad Ag-Ghali a versé dans le combat djihadiste en fondant une filiale d’Al-Qaida au Sahel. Az-Zallaqa

Dans une vidéo diffusée mardi par le JNIM, Iyad Ag-Ghali fustige les nouvelles juntes au Mali, Burkina et Niger qui ont fait appel à de nouveaux «alliés infidèles», les mercenaires russes.

L’affrontement est entré dans une nouvelle phase». Dans une vidéo diffusée le 12 décembre, Iyad Ag-Ghali, le chef du JNIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) au Mali, a énoncé ses objectifs au regard de la nouvelle donne au Sahel. Alors que l’armée française s’est retirée de la zone, poussée dehors par les juntes militaires au Mali, Burkina Faso et Niger, le chef islamiste a fustigé ces «pouvoirs traîtres» et leurs nouveaux «alliés infidèles», les mercenaires russes.

Dans cette vidéo – la première depuis 2017 – de plus de 2 minutes, Iyad Ag-Ghaly, l’un des principaux chefs djihadistes au Sahel, dénonce «les massacres des FAMA et de Wagner», ainsi que du capitaine Traoré, chef de la junte au Burkina Faso. Lisant son communiqué derrière son ordinateur hp, le chef islamiste évoque le sort des civils qui, «dans cette période sanglante (…) se trouvent entre l’enclume des extrémistes et le marteau de l’armée, l’apostasie et les mercenaires de Wagner», a traduit le spécialiste arabophone Wassim Nasr. Il affirme que l’alliance avec la Russie sera perdante, tout comme le fut celle avec «la France mécréante», dont la présence «a mené à l’élargissement du djihad

Le chef islamiste clôt son discours par le conflit entre Israël et le Hamas, commencé «il y a 9 semaines» – ce qui permet d’attester de la récence de l’enregistrement. Il remercie notamment les imams maliens qui ont refusé la laïcité et soutenu «les moujahidin de Gaza».

Deux ennemis, l’État islamique et la Russie

Le djihadiste malien tient ce discours alors qu’un nombre toujours croissant d’exactions des forces armées locales et de leurs supplétifs russes est signalé au Sahel. L’ONG Human Right Watch documente régulièrement des exécutions sommaires, disparitions de civils, pillages et tortures.

Après s’être battu pour la cause touareg au sein des rébellions apparues dans les années 1990 au nord du Mali, Yiad Ag-Ghali a versé dans le combat djihadiste en fondant une filiale d’al-Qaida au Sahel, qui veut imposer la charia. Avec l’EIGS lié à Daesh, le JNIM a été combattu par les soldats français des opérations Serval puis Barkhane entre 2013 et 2019, avant que ceux-ci ne soient écartés par les autorités putschistes des États sahéliens.

Depuis le départ des soldats français, Iyad Ag-Ghlai, qui en était l’une des principales cibles, «a une plus grande liberté d’action et d’activité», expliquant cette nouvelle prise de parole, note le journaliste Wassim Nasr sur France 24. Dans le cadre de cette «nouvelle phase» des combats qui s’ouvre, le chef djihadiste annonce donc combattre non seulement l’EIGS, groupe djihadiste concurrent, mais aussi l’allié russe, et déclare ouvrir ses rangs à de nombreuses recrues.

(source: lefigaro.fr)

Pourquoi, en Russie, les droits LGBT sont-ils particulièrement visés depuis la guerre en Ukraine

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Vladimir Poutine poursuit son raid contre les « valeurs décadentes » de l’Occident en bannissant ce qu’il appelle le « mouvement international LGBT ».
Par Marie Terrier avec AFP

TWITTER/@EBOTTCHER Des drapeaux des communautés LGBT à New York (image d’illustration).

LGBT – La Russie s’enfonce un peu plus dans sa guerre des valeurs contre l’Occident. La Cour suprême a banni ce jeudi 30 novembre le mouvement « international » LGBT +, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires et des peines de prison contre les homosexuels et militants défendant leurs droits.

La décision a été prise par le juge Oleg Nefedov, qui a ordonné de « reconnaître comme extrémistes le mouvement international LGBT et ses filiales, d’interdire leurs activités sur le territoire de la Fédération russe », selon des correspondants de l’AFP sur place. Il a précisé que cette interdiction entrait « immédiatement » en vigueur, répondant ainsi totalement à la demande du ministère russe de la Justice faite mi-novembre.

Les organisations visées ne sont expressément nommées. Toute activité publique associée à ce que la Russie considère comme des préférences sexuelles « non traditionnelles » pourrait donc désormais être sanctionnée par de lourdes peines de prison. Jusqu’à présent, les personnes LGBT + risquaient de fortes amendes si elles étaient accusées de faire de la « propagande », le terme employé par les autorités, mais pas d’emprisonnement.

« En pratique, les autorités pourraient commencer à ouvrir des affaires pénales contre des personnalités publiques et des militantes et militants pour instaurer un climat de peur », a estimé Maxime Olenitchev, un juriste de l’ONG Pervy Otdel, qui vient en aide aux victimes de répressions en Russie.

Poutine ennemi de l’Occident

Ian Dvorkine, fondateur de l’ONG Centre T, qui aide les personnes transgenres, a ainsi fui le pays par crainte d’être accusé « d’extrémisme » et d’être jeté en prison pour avoir créé cette association. Pour lui, ce procès visant un « mouvement » n’existant pas officiellement en Russie est « un nouveau pic de folie ». « Tout le monde pourrait tomber sous (cette accusation) d’extrémisme », s’indigne-t-il.

« Même si le mouvement international LGBT n’existe pas, il est clair que toutes les activités légales des associations LGBT vont devenir impossibles en Russie », regrette pour sa part dans le Guardian Igor Kochetkov, membre du groupe LGBT Network. Cette loi, ajoute-t-il, fait partie de la stratégie de la Russie de « créer des ennemis imaginaires dans le cadre de son idéologie promouvant les “valeurs traditionnelles” ».

La décision du juge Nefedov s’inscrit dans le virage ultraconservateur pris par Moscou, qui cible tous les opposants au pouvoir et encore plus les personnes LGBT +. La Russie de Vladimir Poutine, avec le soutien de l’Église orthodoxe, veut se poser en porte-drapeau des valeurs « traditionnelles » face à l’Ouest qui donne des droits aux transgenres et autorise les couples homosexuels à se marier.

La rhétorique violente du président russe contre des valeurs qu’il juge décadentes s’est accentuée depuis le début de la guerre en Ukraine, où l’Occident est clairement identifié comme l’ennemi. Lire la suite »

ONU : le Conseil de sécurité rejette un projet de résolution russe sur Gaza

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ONU : le Conseil de sécurité rejette un projet de résolution russe sur Gaza. © Fournis par Maghreb Emergent.net

Un projet de résolution présenté par la Russie, appelant à un cessez-le-feu dans la bande Gaza a été rejeté par le Conseil de sécurité de l’ONU, lundi.

Le texte a recueilli cinq voix favorables (Chine, Gabon, Mozambique, Russie et Émirats arabes unis) et quatre voix défavorables (États-Unis, le Royaume-Uni, la France et le Japon), alors que six autres membres du conseil se sont abstenus (Albanie, Brésil, Équateur, Ghana, Malte et Suisse).

Bien que le mouvement palestinien Hamas n’ait pas été spécifiquement mentionné dans le projet de résolution russe, tous les décès de civils ont été condamnés.

Vassily Nebenzia, représentant de la Russie auprès des Nations unies, a déclaré que le vote d’aujourd’hui montrait qui était en faveur d’une trêve ou d’un arrêt des bombardements aveugles et de l’acheminement de l’aide humanitaire.

“Le monde entier attendait avec impatience que le Conseil de sécurité prenne des mesures pour mettre fin à l’effusion de sang. Mais les délégations des pays occidentaux ont pour ainsi dire piétiné ces attentes”, a déclaré Nebenzia.

(source: Maghreb émergent)

Ukraine : « Il y a des mines absolument partout », le piège russe pour bloquer la contre-offensive

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Moscou a bâti un mur d’explosifs sur toute la ligne de front afin d’empêcher la contre-offensive ukrainienne d’avancer. Est-ce un obstacle insurmontable pour Kiev ?

Le point sur place, avec les envoyées spéciales Charline Hurel et Charlotte Lefetey et en plateau avec Marie-Aline Meliyi, Catherine Jentile de Canecaude et le général François Chauvancy.

Arménie : le Parlement ratifie l’adhésion à la CPI, colère de Moscou

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Un poste de garde arménien (à gauche) près d’un poste de garde azerbaïdjanais (à droite), près du village de Khnatsakh, du côté arménien de la frontière avec l’Azerbaïdjan, le 27 septembre 2023. ALAIN JOCARD / AFP

L’Arménie espère que son adhésion lui offrira une protection supplémentaire contre son puissant voisin azerbaïdjanais, qui vient de remporter une victoire militaire éclair.

Le Parlement arménien a ratifié mardi 3 octobre l’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), provoquant le courroux de Moscou qui a condamné une décision «erronée», un nouveau différend entre les deux alliés traditionnels aux relations désormais tendues.

Les élus arméniens se sont exprimés en faveur de la ratification du statut de Rome, traité fondateur de la CPI, à 60 voix contre 22. La Russie voit cette adhésion d’un très mauvais œil, la Cour ayant émis au printemps un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine pour la «déportation» d’enfants ukrainiens vers la Russie.

Protection supplémentaire

Sans surprise, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a critiqué une décision «erronée», disant douter que cela soit «correct du point de vue des relations bilatérales». Il a estimé qu’Erevan n’avait d’ailleurs «rien de mieux» que l’alliance avec Moscou, tout en condamnant une nouvelle fois le mandat d’arrêt «illégal» émis par la CPI contre Poutine.

Mais l’Arménie espère que son adhésion lui offrira une protection supplémentaire contre son puissant voisin azerbaïdjanais, qui vient de remporter une victoire militaire éclair, Lire la suite »

En Géorgie, Josep Borrell presse le gouvernement d’accélérer ses réformes : « La Russie sera ravie si nous échouons »

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Le chef de la diplomatie européenne était pour la première fois en visite dans ce petit pays du Caucase, au cœur d’une lutte d’influence entre l’UE et la Russie.

Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, lors d’une conférence de presse, à Tbilissi, le 7 septembre 2023. STRINGER / AFP

La Géorgie doit redoubler d’efforts pour espérer obtenir, d’ici à la fin de l’année, le statut de candidat officiel à l’Union européenne (UE). C’est le message qu’a délivré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors de sa première visite dans le pays, jeudi 7 et vendredi 8 septembre. Le statut de candidat, auquel aspire plus de 80 % de la population géorgienne, « doit être obtenu en adoptant des réformes profondes et en adhérant aux valeurs de l’Union européenne. Pour être franc, il y a encore du travail à faire », a ajouté le haut représentant de l’UE.

Son déplacement intervient à un moment crucial pour cette ancienne république soviétique, au cœur d’une lutte d’influence entre la Russie et l’UE, sur fond de tension liée à la guerre en Ukraine. Ce petit pays du Caucase, dont 20 % du territoire est occupé par les troupes russes depuis la guerre avec Moscou en 2008, a jusqu’à la fin de l’année pour mettre en œuvre les douze recommandations imposées par Bruxelles avant d’obtenir un éventuel feu vert.

Or, depuis des mois, le gouvernement, proche de Moscou, semble tout faire pour enrayer le processus, bien qu’il clame le contraire. Le dernier épisode en date remonte au 1er septembre, lorsque Tbilissi a lancé, de façon spectaculaire et inédite, une procédure de destitution contre la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili. Le gouvernement, dirigé par le parti Rêve géorgien, l’accuse d’avoir violé la Constitution en effectuant une tournée en Europe sans son accord.

La présidente, une ancienne diplomate française, a un rôle essentiellement symbolique dans le pays, mais ses positions pro-occidentales et son opposition à la politique gouvernementale de proximité avec la Russie, en ont fait une interlocutrice privilégiée des dirigeants européens, soucieux de ne pas laisser le pays retomber dans les griffes de Moscou en pleine guerre en Ukraine.

Démarche « alarmante »

En Géorgie, une dizaine d’ONG ont dénoncé la démarche « alarmante » du gouvernement et l’ont appelé à mettre fin au processus de destitution. Dénonçant « une attaque directe contre l’UE », ils rappellent que la Constitution géorgienne elle-même oblige le président et le gouvernement à prendre toutes les mesures pour assurer l’intégration du pays dans l’Union européenne.

En France, Emmanuel Macron a apporté mercredi un soutien appuyé à Salomé Zourabichvili, saluant « le combat courageux qu’elle mène, pour la démocratie, pour l’Etat de droit et pour ce qu[’il croit] l’avenir du peuple géorgien, c’est-à-dire véritablement cet ancrage européen ». Malgré le coup de force du gouvernement, le processus de destitution a peu de chances d’aboutir. Il nécessite en effet le vote de cent députés, alors que le parti au pouvoir, Rêve géorgien, n’en compte que quatre-vingt-deux. Le gouvernement devra donc convaincre au moins douze membres de l’opposition.

(source: lemonde.fr)