union européenne
Coup de tonnerre : la Pologne laisse tomber l’Ukraine
Coup de tonnerre en pleine guerre : la Pologne a annoncé mercredi soir qu’elle ne fournissait plus d’armes à l’Ukraine, à un moment clé de la contre-offensive menée par Kiev contre la Russie. Le pays était pourtant l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine.
Et lors d’une conférence de presse à New York, le président polonais Andrzej Duda a même comparé l’Ukraine à un homme qui se noie, risquant d’entraîner au fond et de noyer aussi celui qui cherche à le sauver, pour justifier le fait que la Pologne ne fournisse plus d’armes à Kiev. Alors, la Pologne est-elle en train de laisser tomber l’Ukraine ? Vladimir Poutine a-t-il réussi a brouiller des pays alliés ?
En Géorgie, Josep Borrell presse le gouvernement d’accélérer ses réformes : « La Russie sera ravie si nous échouons »
Le chef de la diplomatie européenne était pour la première fois en visite dans ce petit pays du Caucase, au cœur d’une lutte d’influence entre l’UE et la Russie.

La Géorgie doit redoubler d’efforts pour espérer obtenir, d’ici à la fin de l’année, le statut de candidat officiel à l’Union européenne (UE). C’est le message qu’a délivré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors de sa première visite dans le pays, jeudi 7 et vendredi 8 septembre. Le statut de candidat, auquel aspire plus de 80 % de la population géorgienne, « doit être obtenu en adoptant des réformes profondes et en adhérant aux valeurs de l’Union européenne. Pour être franc, il y a encore du travail à faire », a ajouté le haut représentant de l’UE.
Son déplacement intervient à un moment crucial pour cette ancienne république soviétique, au cœur d’une lutte d’influence entre la Russie et l’UE, sur fond de tension liée à la guerre en Ukraine. Ce petit pays du Caucase, dont 20 % du territoire est occupé par les troupes russes depuis la guerre avec Moscou en 2008, a jusqu’à la fin de l’année pour mettre en œuvre les douze recommandations imposées par Bruxelles avant d’obtenir un éventuel feu vert.
Or, depuis des mois, le gouvernement, proche de Moscou, semble tout faire pour enrayer le processus, bien qu’il clame le contraire. Le dernier épisode en date remonte au 1er septembre, lorsque Tbilissi a lancé, de façon spectaculaire et inédite, une procédure de destitution contre la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili. Le gouvernement, dirigé par le parti Rêve géorgien, l’accuse d’avoir violé la Constitution en effectuant une tournée en Europe sans son accord.
La présidente, une ancienne diplomate française, a un rôle essentiellement symbolique dans le pays, mais ses positions pro-occidentales et son opposition à la politique gouvernementale de proximité avec la Russie, en ont fait une interlocutrice privilégiée des dirigeants européens, soucieux de ne pas laisser le pays retomber dans les griffes de Moscou en pleine guerre en Ukraine.
Démarche « alarmante »
En Géorgie, une dizaine d’ONG ont dénoncé la démarche « alarmante » du gouvernement et l’ont appelé à mettre fin au processus de destitution. Dénonçant « une attaque directe contre l’UE », ils rappellent que la Constitution géorgienne elle-même oblige le président et le gouvernement à prendre toutes les mesures pour assurer l’intégration du pays dans l’Union européenne.
En France, Emmanuel Macron a apporté mercredi un soutien appuyé à Salomé Zourabichvili, saluant « le combat courageux qu’elle mène, pour la démocratie, pour l’Etat de droit et pour ce qu[’il croit] l’avenir du peuple géorgien, c’est-à-dire véritablement cet ancrage européen ». Malgré le coup de force du gouvernement, le processus de destitution a peu de chances d’aboutir. Il nécessite en effet le vote de cent députés, alors que le parti au pouvoir, Rêve géorgien, n’en compte que quatre-vingt-deux. Le gouvernement devra donc convaincre au moins douze membres de l’opposition.
(source: lemonde.fr)
Ursula von der Leyen : « A long terme, il est impossible que l’Ukraine ne soit pas membre de l’UE »
Dans un entretien au « Monde », la présidente de la Commission européenne salue les progrès de l’Ukraine pour adhérer à l’UE, mais ne donne pas de calendrier précis.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, n’est pas arrivée les mains vides à Londres, mercredi 21 juin, pour la conférence internationale consacrée à la reconstruction de l’Ukraine, organisée sous l’égide du Royaume-Uni. La veille, l’exécutif communautaire a demandé aux Vingt-Sept de dégager 50 milliards d’euros (17 milliards de dons, 33 milliards de prêts) pour aider l’Ukraine sur quatre ans, jusqu’en 2027.
Etonnante conférence : alors que la guerre fait rage en Ukraine, elle rassemble investisseurs privés et dirigeants politiques, dont les ministres d’une quarantaine de pays, et il y est discuté d’un avenir où le pays investirait dans la transition numérique et l’énergie propre. Déconnectée de la réalité ? « Nous envoyons un message politique fort, à savoir que nous sommes aux côtés de l’Ukraine pour le long terme, répond Mme von der Leyen, dans un entretien à cinq journaux européens, dont Le Monde. Mais c’est aussi très concret. Nous nous engageons pour un budget de soutien au-delà de 2023. Je propose que les Etats membres allouent 50 milliards d’euros pour l’Ukraine, alors même que la guerre continue. »
« Si l’Union européenne s’inquiète aujourd’hui de sa dépendance en matières premières, c’est assurément à raison »
Le chercheur Sacha Courtial et l’économiste Adrien Lehman détaillent, dans une tribune au « Monde », la stratégie volontariste que l’Union européenne entend mener concernant 51 minerais essentiels quant à la production d’éoliennes, de panneaux solaires et de batteries électriques.
La Commission européenne a publié à la mi-mars sa stratégie concernant les matières premières critiques (CRM, pour Critical Raw Material), laquelle inclut une liste de 51 minerais qu’elle qualifie de « bientôt plus importants que le charbon et le pétrole ». La Commission suit cet enjeu avec attention depuis 2008 car il s’agit de ressources nécessaires à la production de nombreuses technologies-clés pour la transition énergétique, comme les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries électriques.
Ainsi, la décarbonation des systèmes énergétiques nécessite des quantités importantes de ces minerais, parmi lesquels le lithium, le nickel, le cobalt, le cuivre ou encore les terres rares. L’Union européenne (UE) ne produisant sur son territoire qu’une infime partie de ses besoins, de larges dépendances à des pays tiers apparaissent.
Diversification et sécurisation
L’objectif de la Commission européenne est clair : garantir l’approvisionnement européen en matières premières critiques sur le long terme, et ce malgré deux éléments : une explosion attendue de la demande d’ici à 2050 et une dépendance forte sur toute la chaîne de valeur auprès de pays extra-européen et en particulier de la Chine.
La stratégie annoncée repose sur deux piliers. Premièrement, européaniser les chaînes de valeurs, c’est-à-dire accroître le pourcentage de minerais produits et raffinés qui dépendent uniquement de l’UE. Ainsi, un dixième des matières premières stratégiques devra être extrait au sein de l’UE, contre 3 % actuellement. Au moins 40 % de la transformation et du raffinage des matériaux devront également être effectués dans l’UE, contre moins de 20 % aujourd’hui, et les objectifs de recyclage sont fixés à 15 %.
Deuxièmement, la Commission souhaite engager une stratégie pour diversifier la provenance des importations, ce qui signifie accroître le pourcentage de minerais produits et raffinés qui dépendent de pays alliés à l’UE.
Pour atteindre cet objectif intermédiaire, la Commission prévoit de sécuriser les chaînes d’approvisionnement par le biais du commerce avec des pays proches. A cette fin, des accords de libre-échange ont déjà été conclus avec les pays membres du Mercosur [Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay] (2019), le Canada (2021), le Chili (2022) et le Kazakhstan (2022). Des accords avec l’Indonésie et l’Australie sont aussi en cours de négociation.
A un prix de marché
Si l’Union européenne s’inquiète aujourd’hui de sa dépendance en matières premières, c’est assurément à raison. Certains concluent de cette situation la nécessité de retrouver une indépendance, voire une forme de « souveraineté économique », en relocalisant au maximum
Union Européenne: le Traité de Nice

Le traité de Nice est un traité signé le par les États membres de l’Union européenne (UE), entré en vigueur le . Il fixa les principes et les méthodes d’évolution du système institutionnel au fur et à mesure que l’UE s’élargit avec l’entrée des Pays d’Europe centrale et orientale (« PECO »).
En effet, dans la perspective d’un élargissement à 28 États membres à l’horizon 2007, les modalités de prise de décision au sein des institutions ont dû faire l’objet d’adaptations. Une nouvelle répartition des voix attribuées à chaque État au Conseil, ainsi que la définition d’un nouveau calcul de la majorité qualifiée, ont paru nécessaires au bon fonctionnement de cette instance décisionnelle menacée de paralysie.
Le traité de Nice et l’élargissement ont fait l’objet d’un référendum en en Irlande. Les Irlandais avaient alors dit « non » le 2 ; après un second référendum, ils ont finalement ratifié le traité.
Période pré-traité
Début 2004, le système de répartition des voix au Conseil de l’Union européenne est le suivant :
- Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni : 10 voix.
- Espagne : 8 voix.
- Belgique, Grèce, Pays-Bas, Portugal : 5 voix.
- Autriche, Suède : 4 voix.
- Danemark, Finlande, Irlande : 3 voix.
- Luxembourg : 2 voix.
La majorité qualifiée nécessite de rassembler 62 voix sur 87, soit 71,2 % des voix, alors que la minorité de blocage est atteinte avec 26 voix. C’est le système de votes pondérés : un acte est adopté lorsque le total des voix qu’il recueille est au moins égal au nombre de voix définissant le seuil de majorité qualifiée, soit 62 voix (correspondant au vote favorable d’au moins 10 États membres). La minorité de blocage peut être obtenue par trois grands États membres, ou même par deux grands États membres et l’Espagne. Lire la suite »
L’Union européenne prend de nouvelles sanctions contre le groupe Wagner pour ses exactions en Afrique

Le groupe de mercenaires russes est à nouveau épinglé pour ses violations des droits humains en Centrafrique, au Soudan et au Mali.
L’Union européenne a annoncé samedi de nouvelles sanctions contre le groupe russe Wagner pour ses «violations des droits humains» en Centrafrique, au Soudan et au Mali. Onze personnes – neuf en Afrique et deux en Ukraine – et sept entités liées au groupe ont été ajoutées à la liste du bloc européen imposant des gels d’avoirs et des interdictions de voyager.
Déjà fin 2021, le groupe Wagner lui-même, qui combat activement avec l’armée russe en Ukraine, avait été sanctionné par l’Union européenne en 2021 pour ses «actions de déstabilisation» menées en Ukraine et dans plusieurs pays d’Afrique. Les sanctions consistaient en une interdiction de visas pour les personnes et le gel des avoirs dans l’UE.
«Menace pour les populations»
Ces nouvelles sanctions ont été décidées «au vu de la dimension internationale et de la gravité des activités du groupe, ainsi que de son impact déstabilisateur sur les pays où il est actif», a écrit le Conseil européen dans un communiqué. «Les activités du groupe Wagner sont une menace pour les populations des pays où ils opèrent et pour l’Union européenne», a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel.
Le Conseil européen a précisé que huit membres de Wagner et les sept entités visées par ces nouvelles sanctions relevaient du régime mondial de sanctions en matière de droits humains de l’UE pour les activités du groupe en Centrafrique et au Soudan.
Un neuvième membre de Wagner a quant à lui été frappé par un régime de sanctions de l’UE qui s’applique spécifiquement au Mali. Il s’agit du chef des forces de Wagner dans ce pays où des combattants du groupe «ont été impliqués dans des actes de violence et de multiples violations des droits de l’homme, y compris des exécutions extrajudiciaires».
Minerais et diamants
Plusieurs personnes mises sous sanctions par l’UE en Centrafrique sont des membres de premier plan de Wagner, dont «le conseiller à la sécurité» du président Faustin Archange Touadera et le porte-parole du groupe dans le pays. Wagner s’est implanté en Centrafrique à l’invitation du président pour réprimer une rébellion.
Des sociétés aurifères et diamantaires liées à Wagner en Centrafrique et au Soudan sont aussi visées par les sanctions européennes. Une station de radio centrafricaine, Lengo Sengo, est également sous le coup d’une procédure «pour s’être livrée à des opérations d’influence en ligne au nom de la Russie et du groupe Wagner dans le but de manipuler l’opinion publique».
(source: lefigaro.fr)
L’UE rend les chargeurs universels obligatoires pour 2024
Le port de type USB-C va devenir l’unique chargeur pour les appareils électroniques portables vendus dans l’UE d’ici l’automne 2024.
TÉLÉPHONIE – Le Parlement européen a définitivement donné, ce mardi 4 octobre le coup de grâce au bazar de chargeurs emmêlés débordant des tiroirs. D’ici deux ans, les smartphones, tablettes et autres petits appareils électroniques vendus dans l’UE devront tous avoir le même chargeur.
Après ce vote plébiscite des eurodéputés à Strasbourg, le port de type USB-C devra devenir l’unique chargeur pour les appareils électroniques portables vendus dans l’UE d’ici l’automne 2024. Cette législation pionnière dans le monde devient réalité au grand dam d’Apple qui, en juin, critiquait un texte qu’elle accusait d’étouffer l’innovation et de couper l’UE -soumise à un choix de normes « obsolètes »– du reste du monde.
« Ceci est le passé ! »
« C’est un grand jour pour les consommateurs, un grand jour pour notre environnement », s’est réjoui, dans l’hémicycle du Parlement européen, l’eurodéputé travailliste maltais Alex Agius Saliba, rapporteur du texte voté par 602 voix (13 voix contre, 8 abstentions).
« Ceci est le passé ! », avait-il lancé, lors d’un débat quelques heures plus tôt, agitant un enchevêtrement de chargeurs hétéroclites, comme on en trouve dans les tiroirs de la plupart des Européens.
Cette obligation va s’imposer pour les téléphones mobiles, les tablettes, les liseuses électroniques, les casques, les appareils photo numériques, les écouteurs sans fil, les consoles de jeux vidéo portables, les GPS, les claviers et souris d’ordinateurs, ainsi que les enceintes portatives. Et ce, quel que soit leur fabricant. Les ordinateurs portables seront aussi concernés au premier semestre 2026.
Deux ans pour sauter le pas
« Je suis convaincu que de nombreux pays suivront l’exemple de l’UE. Nous serons chef de file », a estimé mardi le Bulgare Andrey Kovatchev, du principal groupe politique PPE (droite). Alors qu’il en existait encore une trentaine de modèles différents il y a une dizaine d’années, le nombre de types de chargeurs existants pour les nouveaux appareils électroniques s’est déjà progressivement fortement réduit.
Le drapeau européen entre au Parlement ukrainien sous les applaudissements
Pour célébrer le statut de l’Ukraine désormais pays candidat pour entrer dans l’UE, le drapeau européen a été installé à la Rada. « Un moment historique », félicite le président du parlement ukrainien.

UKRAINE – Sous les applaudissements nourris des élus ukrainiens, le drapeau européen a fait son entrée au Parlement de Kiev ce vendredi 1er juillet. Il symbolise le nouveau statut de l’Ukraine, désormais officiellement “pays candidat” pour entrer dans l’UE.
“Un moment historique! Le drapeau de l’Union européenne maintenant au Parlement ukrainien. C’était mon rêve. Il s’est réalisé”, se réjouit sur Twitter Ruslan Stefanchuk, le président du Parlement. L’ambassadeur de l’UE en Ukraine Matti Maasikas dit même avoir été ”ému aux larmes” en voyant le drapeau européen traverser la salle.
“Maintenant, nous ne sommes plus proches. Maintenant nous sommes ensemble”, a de son côté déclaré Volodymyr Zelensky saluant le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire des rapports de son pays avec l’UE. C’est “un grand honneur et une grande responsabilité” de travailler à “réaliser les aspirations” du pays, a-t-il lancé.
“Nous avons couvert un parcours de 115 jours pour obtenir le statut de candidat et notre parcours vers l’adhésion ne devrait pas prendre des décennies. Nous devrions en prendre le chemin rapidement”, a encore dit le président ukrainien. “L’Ukraine se bat pour choisir ses valeurs, pour être dans la famille européenne”.
L’adhésion va prendre plusieurs années
Après son intervention, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dit par vidéo aux dirigeants et aux parlementaires ukrainiens que l’adhésion de leur pays était à leur portée, tout en les appelant à accélérer les réformes contre la corruption et formulant plusieurs conseils précis sur la justice et la nécessaire réduction de l’influence des oligarques.
M. Zelensky, le Premier ministre Denys Chmygal et le président du parlement Rouslan Stefantchouk ont signé un engagement commun symbolisant l’unité des trois branches du pouvoir dans leurs efforts pour rejoindre l’UE.
L’Ukraine a demandé officiellement son adhésion à l’UE cinq jours après le début de l’invasion russe le 24 février. Les 27 membres de l’Union ont accepté sa candidature le 23 juin. Le processus risque de prendre plusieurs années, comme le montre l’exemple de la Turquie et de pays des Balkans, en raison notamment de stricts critères concernant l’état de droit et l’économie des pays candidats.
(source: huffingtonpost.fr)
Célébration de la « Semaine de l’Europe » du 02 au 09 Mai: les jeunes mis à l’honneur
Forum des Jeunes au Sénat: « Faire connaitre aux malgaches la raison d’être de l’Union européenne et laisser un message d’espoir à la majorité de la population », dixit l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Mr Giovanni Girolamo.
Accord de pêche – Des négociations « complexes » entre Madagascar et l’Europe
Une marge de négociation complexe. C’est ainsi que Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de la délégation de l’Union européenne (UE), résume la situation des pourparlers pour le renouvellement de l’accord de pêche entre Madagascar et l’UE.

Datant de 2014 et arrivant à échéance en 2018, les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche entre l’Europe et la Grande île sont au point mort depuis le début de l’année 2020. Questionné sur le sujet durant une conférence de presse, hier, le diplomate européen a indiqué qu’un nouvel accord était sur le point d’être signé, cette année-là. Seulement, ajoute-t-il, «des réflexions additionnelles», par la partie malgache ont redistribué les cartes et compliqué la donne.
Madagascar veut, notamment, une hausse des compensations allouées par l’UE, ainsi que la possibilité qu’elles puissent être réévaluées, à la hausse donc, chaque année. Des desiderata refusés par l’Europe. L’UE table sur le format selon lequel les compensations doivent dépendre du volume de pêche. Une formule appliquée dans l’accord de 2014 à 2018, mais également, dans d’autres accords de pêche entre l’UE et d’autres pays.
Interpellation
«La perception de Madagascar est qu’il aimerait avoir des contributions basées sur des critères différents et plus substantiels. Ce qui rend les marges de négociation complexes», déclare Giovanni Di Girolamo. En réponse à la question d’un journaliste sur la situation des négociations actuellement, il répond, «si vous m’aviez posé la question il y a deux ans, j’aurais été plus optimiste. Maintenant, nous continuons à négocier, mais il est vrai que la distance est encore un peu trop grande pour parvenir à un accord dans un temps très court».
Le diplomate européen affirme, pourtant, que l’UE a fait des offres «les plus généreuses possibles». Il évoque des plans de coopération et de subventions axées sur l’économie bleue, notamment, en plus des compensations. Il souligne, du reste, qu’en l’absence d’accord, il n’y a pas de compensation versée dans la trésorerie de la Grande île. Il n’y a pas non plus de balise pour les pêches illicites dans les eaux malgaches. L’accord prévoit, en effet, que les navires européens signalent toute activité anormale dans les mers malgaches.
L’ambassadeur Di Girolamo regrette, du reste, qu’en attente d’un nouvel accord entre l’UE et Madagascar, d’autres flottes sous d’autres pavillons continuent à pêcher. Des pêches sans contrôle, de prime abord. Des rapports d’organisations non gouvernementales rapportent, cependant, que des bateaux européens s’adonnent, également, à des pêches illicites dans les eaux malgaches. À la tribune du «One ocean summit», à Brest, vendredi, Patrick Rajoelina, ministre des Affaires étrangères, a fustigé les pays du Nord sur ce sujet.
Le chef de la diplomatie malgache «a interpellé les dirigeants des pays de l’hémisphère Nord par rapport au pillage des océans et plus précisément le pillage halieutique des zones côtières dans l’hémisphère Sud», rapporte une communication du ministère. Il a également, fustigé les difficultés accrues pour les pays en développement de parvenir à «des accords de pêche équitables avec les grandes puissances de l’hémisphère Nord».
(source: lexpress.mg)
- ← Précédent
- 1
- 2
- 3
- 4
- Suivant →