Aussi loin que l’on remonte dans l’Histoire, les communautés humaines se sont régulièrement combattues pour s’approprier des terres, des troupeaux, des métaux précieux ou des esclaves, sans se soucier de quelque justification que ce soit.
Seules les cités grecques ont connu dans l’Antiquité un semblant de codification des guerres. Mais c’est principalement autour de l’An Mil, à l’aube de la civilisation européenne, que la chrétienté médiévale jeta les fondations de ce qui devint le droit international…
La guerre, une constante de l’Histoire humaine
Les guerres sont attestées par l’archéologie depuis le Mésolithique (dico), il y a environ dix mille ans, et elles ont toujours visé à l’écrasement de l’adversaire, sa soumission, voire son extermination. Elles n’ont jamais été régies par un quelconque « droit international ». Tout au plus ont-elles pu être contenues par la diplomatie : l’art de prévenir les conflits et les conclure…
La « trêve sacrée »
On note dans l’Antiquité classique une exception, à savoir le monde grec. Celui-ci était constitué de nombreuses cités jalouses de leur indépendance. Chacune de ces cités était formée par la réunion des autochtones (du grec : « issus du même sol » ; on dirait aujourd’hui « de souche »), à l’exclusion des étrangers (« métèques ») et des captifs de guerre ou esclaves.
Cette cohésion humaine permit l’avènement de la démocratie athénienne mais elle engendra aussi de fréquents conflits d’intérêt entre les cités.
Les cités grecques se livraient de ce fait des guerres fréquentes mais comme toutes partageaient les mêmes croyances, les mêmes coutumes et la même langue, elles s’accordaient sur des trêves fréquentes en lesquelles on peut voir la première ébauche d’un droit « international » de la guerre et de la paix. Il y avait en premier lieu l’ékécheiria ou « trêve sacrée » lors des Jeux panhelléniques tels que les Jeux Olympiques, les Jeux Pythiques (Delphes), et les Jeux Néméens et Isthmiques. Certaines fêtes religieuses comme les Panathénées (Athènes) pouvaient entraîner une suspension des hostilités. Quiconque violait ces interdictions pouvait être poursuivi pour sacrilège.
Ces pratiques ont disparu avec la conquête romaine au IIe siècle avant J.-C. et la Grèce est alors rentrée dans le droit ou plutôt le non-droit commun.
Quatorze ans après la suspension du service militaire obligatoire, le pays prévoit d’ouvrir aux jeunes de 18 ans la possibilité d’effectuer un service militaire d’une durée minimale de six mois, pour une rémunération mensuelle de 2 600 euros.
De nouvelles recrues de l’armée prêtent serment devant le Parlement du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à Düsseldorf, en Allemagne, le 4 septembre 2025. MARTIN MEISSNER / AP
Quand la France relance tout juste l’idée d’un retour du service militaire, l’Allemagne, elle, en débat depuis plus d’un an. Le Bundestag en a acté formellement le rétablissement, vendredi 5 décembre, par un vote définitif (323 pour, 272 contre).
Le projet, qui figurait sous des formes différentes au programme des principaux partis de gouvernement pour les élections législatives du 23 février, continue pourtant de susciter des réticences dans le pays. Dans plusieurs villes allemandes, des « grèves scolaires » sont organisées vendredi, sur le format des « Fridays for Future », emprunté au mouvement pour la protection du climat. Les organisateurs s’opposent à ce qu’ils considèrent comme un retour de la conscription, alors que le projet de loi soumis au Bundestag ne prévoit, comme en France, qu’un service volontaire. Du moins dans un premier temps.
Au terme d’un vif débat au sein de la coalition au pouvoir, entre des conservateurs (CDU-CSU) favorables à un service obligatoire et des sociaux-démocrates (SPD) qui ne veulent pas en entendre parler, un compromis minimaliste a émergé : le service militaire demeurera volontaire.
Mais il permettra de procéder à un recensement de toute la population éligible, ce dont le pays ne disposait plus. Dès janvier 2026, les jeunes Allemands, hommes et femmes, nés en 2008 recevront un questionnaire de la Bundeswehr, auquel seuls les hommes auront l’obligation de répondre, une révision constitutionnelle étant nécessaire pour que celle-ci s’étende aux femmes.
La ministre de la Justice de Fanirisoa Ernaivo, a rencontré hier le ministre suisse des Affaires étrangères, également secrétaire d’État à la Justice, Franz Xaver Perrez. Au terme de leurs échanges, les deux États ont conclu un accord mettant au premier plan une mesure sensible : le gel des avoirs détenus en Suisse par des ressortissants malgaches impliqués dans des affaires illicites. La lutte contre l’enrichissement illicite ne se limite plus ainsi au territoire national, mais se poursuit là où les fonds sont dissimulés.
Cette disposition vise directement les circuits financiers liés à la corruption, au blanchiment et aux détournements de fonds. En acceptant de bloquer comptes bancaires et patrimoines suspectés d’origine frauduleuse, la Suisse s’engage à empêcher que son système financier serve de refuge à des capitaux issus d’activités illégales à Madagascar.
La portée de l’accord est double. D’une part, il instaure un mécanisme de coopération renforcée permettant l’identification et le gel rapide des avoirs douteux. D’autre part, il prépare le terrain au rapatriement des fonds appartenant à l’État malgache. Antananarivo et Berne ont affirmé leur volonté commune de restituer ces ressources une fois les procédures judiciaires achevées, avec l’objectif affiché de les réaffecter à des projets publics.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où les avoirs placés à l’étranger sont régulièrement pointés du doigt dans l’opinion. Le gel décidé avec la Suisse pourrait ainsi marquer une étape décisive dans la récupération d’actifs et la crédibilité des politiques anticorruption malgaches. Les autorités n’ont pas communiqué de chiffres, mais la mesure laisse entendre que des dossiers déjà identifiés pourraient être concernés.
« Pour le moment, 8 stations sur 10 seulement sont fonctionnelles », selon Privat Andriamiarantsoa, directeur général du Transport terrestre
Le projet du train urbain à Antananarivo prend forme et semble prêt à répondre aux défis du transport public dans la capitale malgache. Selon Privat Andriamiarantsoa, le directeur général du Transport terrestre, les préparatifs pour la mise en service du train urbain sont désormais finalisés. Le test d’envergure est programmé pour le 15 décembre, une étape cruciale avant l’ouverture officielle du service. Le train, conçu pour accueillir jusqu’à 300 passagers, sera propulsé par une locomotive diesel et comportera deux voitures voyageurs. Le trajet, qui reliera Soarano à Ambohimanambola, couvrira une distance de 16 kilomètres avec un arrêt dans 8 stations. La voie est entièrement rénovée et les stations prêtes à accueillir les voyageurs.
Accessible
Ce projet a pour objectif de décongestionner les routes de la capitale, souvent paralysées par les embouteillages. « Le train urbain offre une solution de transport plus rapide, avec un temps de trajet estimé à 45 minutes entre Soarano et Ambohimanambola », a souligné Privat Andriamiarantsoa, affirmant que « pour l’instant, le ticket sera unique, valable pour l’ensemble du trajet, sans distinction de gare d’embarquement ou de débarquement ». Le directeur général a également précisé que l’objectif était d’offrir un service accessible à tous. Ainsi, bien que le système soit géré pour l’instant par le ministère des Transports et de la Météorologie, un appel d’offres pour la gestion future du service devrait être lancé. La société choisie prendra en charge le recrutement du personnel, en étroite collaboration avec les autorités locales.
Sensibilisation
Les autorités mettent également l’accent sur la sécurité des passagers. « Des actions de sensibilisation sont menées en continu, en particulier pour informer le public des règles de sécurité à suivre lors des trajets », a ajouté Privat Andriamiarantsoa. La sécurité des voyageurs sera une priorité, en complément de la mise en place de protocoles de gestion des flux de passagers dans les stations. En somme, le lancement du train urbain à Antananarivo représente une avancée majeure dans le domaine du transport public. Il est appelé à transformer la mobilité dans la capitale, en apportant une solution de transport moderne, efficace et plus respectueuse de l’environnement.
Les États-Unis face aux turbulences politiques dans l’océan Indien : entre reconnaissance pragmatique du gouvernement malgache de transition et enquête approfondie sur l’affaire Mamy Ravatomanga à Maurice. Washington maintient un dialogue avec les autorités du colonel Randrianirina tout en exigeant un retour rapide à la démocratie. L’ambassadrice Claire Pierangelo encourage fermement le rétablissement d’institutions transparentes et démocratiques à Madagascar.
Concernant Mamy Ravatomanga, les États-Unis clarifient : aucun privilège diplomatique n’a jamais existé à Maurice. L’homme d’affaires fait l’objet d’une investigation majeure pour son rôle présumé dans le détournement de cinq Boeing 777 vers l’Iran, en violation des sanctions internationales. Cette affaire survient alors que Maurice se prépare à l’évaluation cruciale du GAFI en 2027.
La rigueur de l’enquête en cours constitue un test important pour la crédibilité du système financier mauricien sur la scène internationale. Un reportage exclusif sur la stratégie américaine dans une région stratégique où se croisent enjeux diplomatiques, sécuritaires et financiers.
La Banque mondiale a voulu dissiper toute incertitude : aucun programme n’a été annulé malgré les récents changements politiques dans le pays. Une pause opérationnelle a bien eu lieu, mais elle n’a pas débouché sur des suspensions formelles. Les décaissements ont repris au rythme habituel depuis le 12 novembre, signe d’une volonté de continuité.
La Banque mondiale remet toutefois l’accent sur l’exécution de ses engagements à Madagascar. D’après les chiffres communiqués lors d’un point presse tenu ce mardi, l’institution financière dispose actuellement d’un portefeuille d’environ 4 milliards de dollars dans la Grande Île, soit l’équivalent du budget annuel de l’État malgache. Cette somme finance 23 programmes déjà lancés et répartis dans quatre domaines considérés comme structurants : production et accès à l’électricité, eau et assainissement, réhabilitation des routes, ainsi que développement du numérique.
Les responsables de la Banque mondiale estiment que le volume des ressources mobilisées doit se matérialiser plus rapidement par des chantiers visibles et des services améliorés pour la population. Ils reconnaissent cependant que les projets en cours ont été conçus avant l’installation de la nouvelle équipe gouvernementale. Les priorités de celle-ci ne sont donc pas encore intégrées dans le portefeuille actuel, et feront l’objet d’échanges dans les prochaines semaines afin d’ajuster, si nécessaire, les orientations et les calendriers.
Un volet important concerne la compagnie nationale d’eau et d’électricité. Pour la Jirama, plus de 100 millions de dollars d’appui sont mobilisables dans le cadre de deux dispositifs : DECIM, axé sur la connectivité digitale et énergétique inclusive, et LEAD, destiné à étendre l’accès à l’électricité au coût le plus bas.
Enfin, la Banque mondiale indique que la préparation de nouveaux projets dépendra des choix politiques à venir. Les secteurs à privilégier, comme les enveloppes financières correspondantes, devront être définis avec le gouvernement, condition préalable à une nouvelle phase de coopération.
Madagascar demande à la Cour pénale internationale de reconnaître la « capture d’État » comme un crime international. La ministre de la Justice malgache, Fanirisoa Ernaivo, affirme que son pays a subi 16 années de prédation systémique où des intérêts privés ont détourné les institutions et les ressources publiques.
Cette proposition vise à permettre des poursuites internationales contre les entreprises et individus qui confisquent les États à leur profit. Un débat crucial pour l’avenir du droit international et la protection des nations vulnérables contre la corruption systémique.