Iavoloha

Visite de Macron – La coopération franco-malagasy revigorée

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Les deux couples présidentiels lors de l’arrivée du président Macron et sa femme à Iavoloha.

Le président français Emmanuel Macron a entamé hier sa visite d’État à Madagascar. Sitôt arrivé, il rejoint le palais d’Iavoloha où le président malgache Andry Rajoelina l’a reçu. Lors d’une première réunion, les deux présidents ont souligné l’excellence des relations entre les deux pays.

Franc et constructif. C’est ainsi qu’Andry Rajoelina, président de la République, qualifie son tête-à-tête avec son homologue français, Emmanuel Macron. Une rencontre, dans le cadre de la visite d’État de ce dernier, à Madagascar, qui a permis de définir “une vision commune d’un partenariat renouvelé fondé sur la confiance, le respect et le développement mutuel”, selon le locataire d’Iavoloha.

Le président français, accompagné de son épouse, a entamé sa visite d’État à Madagascar, hier. Il a atterri à l’aéroport d’Ivato à 10 heures 45, et a été accueilli par Christian Ntsay, Premier ministre. Des membres du gouvernement français font partie de la délégation, dont Manuel Valls, ministre d’État chargé de l’Outre-mer. Sitôt arrivé, le couple présidentiel français a rejoint le palais d’État d’Iavoloha. Ils ont été reçus à l’entrée du palais par le président Rajoelina et son épouse. Une entrée accompagnée de vingt-et-un coups de canon comme le veut le protocole.

Après les hymnes nationaux des deux pays, une revue des troupes et les pauses photos avec les deux premières dames, dont une sur le perron du palais d’Iavoloha, les deux chefs d’État ont eu une rencontre en tête-à-tête d’environ 45 minutes. S’est tenue ensuite une réunion bilatérale dans la salle des ambassadeurs, toujours à Iavoloha. Lors de leurs prises de parole durant cette réunion, les deux présidents ont mis en exergue des “axes de projets stratégiques, structurants et prioritaires”.

Parlant de son échange avec son homologue français, Andry Rajoelina déclare que “les discussions ont été axées sur l’objectif que tous les projets que nous portons ensemble doivent générer des impacts concrets et durables pour les populations, ils doivent répondre aux attentes immédiates mais aussi tracé des perspectives nouvelles pour les générations futures”. Emmanuel Macron renchérit, pour sa part, “je veux dire ici que nous sommes en parfaite harmonie et donc l’un des autres, nous soutenons cette volonté d’aller plus loin sur ces grands projets”.

Le locataire d’Iavoloha énumère ainsi “cinq points stratégiques”. Le domaine de l’énergie se trouve en première ligne. Le président Rajoelina a ainsi mis l’accent sur le projet hydroélectrique d’Antetezambato. Son homologue français, lui, s’est accordé la primeur d’annoncer “le lancement à venir du projet de barrage hydroélectrique de Volobe”. Le secteur du transport en fait aussi partie avec la réhabilitation du réseau ferroviaire Antananarivo – Toamasina, et la dotation de matériels roulants pour l’axe ferroviaire Fianarantsoa Côte-Est.

Feuille de route
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Voeux à Iavoloha – Les évêques chez le Président

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Photo de famille du couple présidentiel avec les représentants des évêques, hier, à Iavoloha.

Institutions, partis politiques, organismes rattachés et entités religieuses ont présenté leurs vœux du Nouvel An au couple présidentiel, hier, à Iavoloha. Les représentants de la Conférence des évêques de Madagascar ont fait partie des délégations présentes.

Une valse de présentation des vœux. C’est ce qui s’est déroulé, hier, au palais d’État d’Iavoloha. Le banquet du Nouvel An, jugé inapproprié, ayant été supprimé des pratiques étatiques depuis 2019, la présentation des vœux du Nouvel An au couple présidentiel se fait sous forme de rencontre par délégation.

Hier, le couple présidentiel a ainsi enchaîné la réception des délégations venues leur présenter leurs vœux pour la nouvelle année. Outre les parlementaires, le gouvernement et les alliés politiques du chef de l’État, des représentants de la Conférence des évêques de Madagascar (CEM) ont aussi fait le déplacement à Iavoloha. Il était 11 heures lorsque la délégation de la CEM, conduite par son président, monseigneur Marie Fabien Raharilamboniaina, a été reçue par Andry Rajoelina, président de la République, et son épouse, Mialy Rajoelina.

Monseigneur Jean-Claude Rakotoarisoa, évêque de Miarinarivo, monseigneur Jean-Pascal Andriantsoavina, évêque d’Antsirabe, et le père Séraphin HandriniainaRafanomezantsoa, secrétaire de coordination de la CEM, ont aussi été parmi la délégation qui s’est rendue, hier, au palais d’État d’Iavoloha. La teneur des échanges, qui a duré une trentaine de minutes, n’a pas été rapportée par la présidence de la République. À l’instar des autres rencontres, elle a été conclue par une photo de famille.

Bien qu’il n’y ait pas plus de détails, la présence des représentants de l’Église catholique parmi les délégations qui se sont rendues à Iavoloha est la principale information qui ressort de cette valse de présentation des vœux. Depuis quelques semaines, il se chuchote qu’il existerait une tension latente entre l’État et les confessions au sein du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), notamment les catholiques et l’Église réformée FJKM.

Des quatre confessions au sein du FFKM, justement, seule l’Église catholique s’est rendue à Iavoloha, hier. La Conférence épiscopale a présenté ses vœux au couple présidentiel en son nom propre. De source avisée, jusqu’à l’heure actuelle, une rencontre de présentation des vœux par le Conseil œcuménique n’est pas inscrite dans le planning du chef de l’État. Monseigneur Jean de Dieu Raoelison, archevêque d’Antananarivo, non plus, n’était pas de la délégation de la CEM, à Iavoloha, hier.

Influence
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10 Août 1991 Diaben’ny Fahafahana: 33 Taona lasa

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« Ho an’ny Taranaka »: Ny Tantara tsy mba fanadino


Elisé Harimino Asinome : « Dirigées par les chefs d’Églises, les sociétés civiles ont déclenché la crise de 1991 »

Harimino Elisé Asinome, enseignant chercheur à l’Université d’Antananarivo et chercheur associé à l’Institut Ralaimongo d’Histoire et Études politiques.

Le 10 août 1991 marque un évènement exceptionnel dans l’histoire politique de Madagascar : le carnage à Iavoloha qui a fait une centaine de victimes suite au Diaben’ny fahafahana, la grande marche de la liberté. La confédération des Églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) a joué un rôle déterminant avant, pendant et après la crise. L’historien contemporanéiste Harimino Elisé Asinome, enseignant-chercheur à l’Université d’Antananarivo et chercheur associé à l’Institut Ralaimongo d’Histoire et Études politiques, nous fait l’autopsie d’une crise que le FFKM a marqué de son empreinte.

Midi Madagasikara (M.M) : Quel rôle ont joué les chefs d’Églises pendant la crise socio-politique de 1991 ?

Elisé Harimino Asinome (E.H.A) : La crise de 1991 constitue la clé de voûte pour comprendre l’implication du FFKM (Conseil crétien des Églises de Madagascar) dans les affaires nationales. Mais l’implication des chefs d’Églises (catholique, protestante, luthérienne et anglicane) dans la médiation remonte à mai 1972.

L’entrée en scène pour les Églises a eu lieu quand le mouvement social conduit par des étudiants a pris sa tournure suite au débordement survenu le 13 mai. La capitale était en feu. Des scènes de casses et de pillages de magasins et de bâtiments publics ont particulièrement marqué cette journée. C’est juste après cette journée noire que les négociations se sont engagées, du 14 au 18 mai, au niveau de différentes instances pour libérer les 372 exilés à Nosy Lava. On assiste à un véritable ballet de négociations où les chefs d’Églises chrétiennes s’activent dans la démarche de sortie de crise.

Puis, devant la foule sur l’avenue de l’Indépendance, les chefs des quatre Églises ont annoncé que leur demande a été acceptée par le président de la République au sujet du retour des exilés. On peut donc dire que la crise de mai 1972 constitue le premier succès des chefs d’Églises sur le terrain politique en matière de négociation ou de lobbying. Suite à cela, ils ont bénéficié d’une aura de plus en plus imposante et importante sur tous les plans.

M.M : Comment le FFKM s’immisce dans les affaires nationales du pays ?

E.H.A : Le FFKM s’impose dans l’échiquier politique avec une démarche qui s’inscrit dans la justice sociale, à travers l’organisation systématique et la mobilisation des forces vives de la nation pour transformer les relations et les ordres sociaux injustes.

Dans son rôle de prophète, en tant que porte-parole, révélateur et témoin des « vérités de l’Évangile » et aussi dans sa posture de Raiamandreny, le FFKM incarne l’espoir d’une Nation qui peine à se relever depuis l’Indépendance. La société malgache à majorité chrétienne fait donc appel à l’intervention de cette organisation de plus en plus puissante.

Le premier congrès de 1982 à Antsirabe se consacre à débattre sur un sujet lié à l’implication effective des chrétiens aux efforts de développement du pays. C’est à partir de cette date qu’on a ressenti la mobilisation des gens pour la prise de responsabilité dans les affaires nationales. Les paroissiens font partie du peuple, ce qui fait écho à l’appel du FFKM à ses membres devant la situation dans le pays, d’où la naissance du slogan d’inspiration biblique « Ento miakatra ity firenena ity » ou Fais monter ce peuple. Le livre d’Exode a raconté l’appel de Dieu à Moïse pour délivrer le peuple d’Israël du joug égyptien. Dans cette optique, l’appel du FFKM vise nécessairement à inviter les chrétiens à s’engager et à libérer le pays de la situation de pauvreté dont le système socialiste de Didier Ratsiraka a infligé aux Malgaches depuis 1975.

M.M : Le FFKM était-il donc de plus en plus engagé contre le régime de Didier Ratsiraka ?

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Présidence de la République : L’équipe féminine au grand complet

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Le président de la République donne la part belle aux femmes dans l’exercice du pouvoir

avec la récente nomination de Malalatiana Mahanina Rakotoniaina avec en qualité de Directeur des Projets Présidentiels (DPP).L’équipe féminine de la Présidence de la République est au complet et sera certainement présentée le 08 mars prochain à Taomasina, à l’occasion de la journée interntionale de la femme.

Projets Présidentiels

Le poste est ramené à un niveau de Direction si l’ancien titulaire, en l’occurrence, Augustin Andriamananoro avait le rang de Directeur Général des Projets Présidentiels (DGPP). La DPP nouvellement nommée travaillera en complémentarité avec Bangomalala Andriamasinoro qui est la Directrice en charge de la Coordination des Promesses Présidentielles (DCPP). Dans la réalisation des projets présidentiels, les deux femmes seront appuyées par la nouvelle Directrice des Infrastructures et de la Logistique (DIL), Victorine Rasoamiadana qui dirigeait INJET depuis l’entrée en politique du propriétaire de la première entreprise d’impression numérique.

Collectif

La triplette DPP – DCPP – DIL se la jouera collectif avec le reste de l’équipe constituée par Lova Hasinirina Ranoromaro, Directrice en charge des Affaires Internationales (DAI) et Porte-parole du président de la République ; Mercedes Ratsirahonana, Directrice de la Communication (DirCom); Anne-Muriel Raharimanana, Directrice des Relations Cultuelles et Communautaires (DRCC) ; Eliah Ravelonjato, Directrice des Événements de la République ; Angolatiana Razafindrakoto, Directrice des Affaires Administratives et Financières (DAF) et Christiane Andriamampiandra, Directrice des Etudes Juridiques (DEJ).

Non reconduits

La DAF et la DEJ ne faisaient pas partie des Directeurs dont les nominations ont été abrogées par le président Andry Rajoelina lors du dernier conseil des ministres de son premier mandat. 4 des 10 Directeurs « remerciés » par le président candidat la veille de sa démission n’ont pas été reconduits ou recasés jusqu’à présent. Il s’agit de Jimmy Raharinosy, ex-Directeur du Système Informatique de la Présidence ; Richardson Rakotomanana, Directeur des Doléances sortant. Pour leur part, Mino Tiana Andriamaromizah, Anja Ramanampisoa et Michelle Ratsivalaka, leurs anciens postes respectifs de DIL, de DAL et de DRCC sont déjà pourvus.

DirCab

De toute façon, ils et elles ne seront ni les premiers ni les derniers Directeurs à descendre du TGV. Pour ne rappeler que Stéphanie Delmotte et Vahinala Baomiavotse qui avaient occupé tour à tour le poste de Directeur de Cabinet civil du président de la République. L’actuelle DAI est aussi une ancienne DirCaB. Sans oublier Romy Andrianarisoa dont le voyage à bord de l’Eurostar s’est mal terminé à Londres. Elle a été remplacée au pied levé par le général de Brigade Jean-Yves Rasolondraibe qui devait être muté au poste de Directeur de la Sécurité Présidentielle (DSP) pour laisser sa place à la nouvelle DirCab, Elysa Rakotonirina.

DPE

Il y avait aussi Rinah Rakotomanga et Soatiana Rajoelisolo qui ont assumé à tour de rôle les fonctions de Directeur de la Communication et des Relations Publiques (DCRP). Recasée au 4, Avenue Raphaël , 75015 à Paris, la première devait par la suite céder sa place de Conseiller auprès de l’ambassade de Madagascar en France, à Espérance Pelandroy qui était auparavant le Secrétaire Général de la Présidence (SGP). Quant au poste de Directrice du Protocole d’Etat (DPE) occupé éphémèrement au début du premier quinquennat par Lila Andriambalo, il est toujours vacant. Il faut s’attendre à la nomination d’une autre descendante d’Eve en qualité de DPE pour que l’équipe féminine de la Présidence soit vraiment au grand complet.

(source: R.O – Midi M/kara)

FFKM : Appel à l’apaisement

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A deux mois de l’élection présidentielle, les chefs d’Église membres du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) mènent des tractations auprès des différents acteurs politiques. Hier, le pasteur Irako Ami Andriamahazosoa, président en exercice du FFKM et non moins président du FJKM, le révérend Samoela Jaona Ranarivelo, président de l’Église anglicane, le pasteur David Rakotonirina du FLM et l’archevêque d’Antananarivo monseigneur Jean de Dieu Raoelison, ont été reçus par le président Andry Rajoelina au Palais d’Etat d’Iavoloha.

La rencontre a duré plus d’une heure. Lors d’une brève interview accordée à la presse, à l’issue de leur entrevue avec le chef de l’Etat, le président du FFKM a réitéré son appel à l’apaisement à l’endroit du peuple malgache, de la presse, des partis et acteurs politiques, ainsi que les autorités étatiques. Le pasteur Irako Ami Andriamahazosoa exhorte ainsi tout un chacun à éviter les provocations. Alors que le processus électoral est déjà enclenché avec une dizaine de prétendants à la course à la Magistrature suprême qui ont déjà déposé leurs dossiers de candidature auprès de la HCC, le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes, pour sa part, œuvre et manœuvre en coulisses en menant des tractations en vue de repousser l’échéance électorale. Reste à savoir si ces candidats, qui ont déjà versé leur caution électorale, accepteront de rouler pour la mise en place d’un régime transitoire.

(source: Davis R – Midi M/kara)

Manao antso  ho amin’ny Fitoniana ny FFKM.

Taorianan’ny fihaonana tamin’ny Filoha Andry Rajoelina teny Iavoloha no nanaovana izany. Tsiahivina fa vao tamin’ny herinandro ny nanao « Fampitandramana » koa ny mpitandro filaminana EMMO-Nat.

Palais d’Iavoloha: Andry Rajoelina reçoit les Ankoay et règle ses comptes avec ses détracteurs

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Rencontre des champions à Iavoloha. D’un côté, il y a le président de la République, Andry Rajoelina, champion de l’industrialisation en Afrique, d’un autre, l’équipe nationale de basket de moins de 18 ans, les Ankoay, vice-championne d’Afrique de l’Afrobasket Men, ainsi que les jeunes filles ayant participé à cette compétition, mais qui ont terminé 4e au classement général. Ce fut alors l’occasion pour le chef de l’Etat, de féliciter et de récompenser les jeunes champions et de répondre également à ses détracteurs…en politique.

« Nous sommes reconnaissants envers les efforts que vous avez déployés. Vous avez su rassembler les spectateurs et tous les Malgaches. Vous avez porté haut les couleurs de Madagascar », a déclaré le président de la République. En effet, c’est la première fois dans l’histoire que l’équipe masculine U18 a atteint la finale de l’Afrobasket et se qualifie coupe du Monde U19 qui se tiendra en Hongrie en 2023. Ce sera également la première participation de l’équipe nationale en compétition mondiale.

Afin de remercier les joueurs et joueuses et en guise de reconnaissance pour leurs performances, une prime spéciale a été remise à ces basketteurs et basketteuses U18 ainsi qu’à leurs coachs, préparateurs et membres du staff. L’équipe Ankoay masculine recevra également une bourse mensuelle afin de les soutenir pour les préparatifs de la Coupe du Monde. « Aucun sport ne sera oublié », a martelé le Chef de l’Etat, tout en annonçant qu’il rencontrera prochainement tous les athlètes qui participeront aux Jeux des Îles de l’Océan Indien que Madagascar va accueillir en 2023.

Concernant les critiques liées aux infrastructures sportives mises en place à travers Madagascar, Andry Rajoelina a déclaré qu’elles « sont utiles ». «  La preuve : nous avions pu accueillir le championnat Afrobasket féminin U18 à Antsirabe grâce au gymnase manarapenitra que nous avons construit dans cette localité. »

Le chef de l’Etat a également rappelé que « Madagascar a également brillé sur plan international grâce à sa nomination en tant que Champion de l’industrialisation en Afrique par l’ONUDI. Il a ainsi précisé qu’il a obtenu ce titre grâce à sa vision à long terme et sa stratégie pour le développement de la Nation. Parmi ses prédécesseurs à ce titre figurent notamment les présidents du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Éthiopie, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Égypte, le Ghana et le Burundi qui sont actuellement des pays africains émergents.

Mandimbisoa R. – madagascar-tribune.com