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Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan annoncent un cessez-le-feu à Idleb

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Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, affirment avoir conclu, jeudi, un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin aux combats dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. La trêve doit entrer en vigueur à partir de minuit.

Les Européens à l’ONU demandent l’arrêt de l’offensive turque en Syrie

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Erdogan défie la communauté internationale en s’imposant par la force en Syrie

L’action militaire d’Ankara a provoqué un tollé international, plusieurs pays craignant une résurgence de l’EI. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies a eu lieu jeudi.

Les cinq membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU ont demandé jeudi à « la Turquie d’arrêter [son] action militaire unilatérale » en Syrie, dans une déclaration à l’issue d’une réunion en urgence à huis clos tenue par cette instance.

A ce stade, France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni et Pologne n’ont pas réussi à entraîner l’adhésion de l’ensemble de leurs partenaires du Conseil à leur déclaration, selon des diplomates.

Dans leur déclaration, les Européens estiment que l’action militaire turque risque « de favoriser une résurgence de Daech [acronyme arabe de l’EI], qui reste une menace significative pour la sécurité régionale, internationale et européenne ».

Dans une déclaration séparée, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Kelly Craft, a affirmé que, si la Turquie, dans ses opérations, ne protégeait pas « les personnes vulnérables » ou « ne garantissait pas que l’EI n’exploitera pas la situation pour se reconstituer », il y « aura[it] des conséquences ». Elle n’a pas précisé lesquelles.

La diplomate américaine a répété la position de Washington, à savoir que le président Donald Trump, en retirant des militaires du nord de la Syrie, n’avait « en aucune manière endossé » l’offensive turque dans ce pays. « La Turquie a la responsabilité de s’assurer que tous les combattants de l’EI arrêtés restent en prison », a aussi déclaré Kelly Craft.

Lire l’entretien : « Donald Trump a été l’étincelle de l’offensive turque en Syrie »

De son côté, Paris a demandé jeudi une « réunion d’urgence » de la coalition internationale sous commandement américain engagée dans la lutte contre l’EI, « parce que le combat contre Daech risque de reprendre », a déclaré le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur France 2.

(Le Monde)

 

La Turquie lance son offensive dans le nord-est de la Syrie

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Ankara a annoncé, mercredi, le lancement de l’offensive dans le nord-est de la Syrie, visant à éliminer « un corridor terroriste » à la frontière sud de la Turquie. Une réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité a été demandée jeudi.

L’opération militaire contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), bête noire d’Ankara, a été lancée dans le nord-est de la Syrie, a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan, mercredi 9 octobre.

L’aviation et l’artillerie turques bombardaient en début de soirée les positions des YPG à Ras al-Aïn et Tal Abyad, deux localités proches de la frontière turque, selon les médias turcs et une ONG. Les forces kurdes ont annoncé la mort de deux « civils » dans les raids turcs.

L’annonce du début de l’offensive a été faite par Recep Tayyip Erdogan, plus que jamais déterminé à éloigner de la frontière turque cette milice qu’Ankara considère comme « terroriste » en raison de ses liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

« Les forces armées turques et l’armée nationale syrienne [des rebelles syriens soutenus par Ankara, NDLR] ont débuté l’opération ‘Source de paix’ dans le nord de la Syrie », a déclaré le chef d’État turc sur Twitter.

« Épargner les civils »

Le président en exercice du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur sud-africain Jerry Matthews Matjila, a appelé mercredi la Turquie à « épargner les civils » et à « exercer un maximum de retenue » dans ses opérations militaires en Syrie. Une réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU a été demandée jeudi par par la Belgique, la France, l’Allemagne, la Pologne et le Royaume Uni, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.

Jean-Claude Juncker, président sortant de la Commission européenne, a également demandé à la Turquie de mettre fin à son offensive dans le nord-est de la Syrie. De son côté, la France a condamné « très fermement » cette offensive.

L’analyse de notre correspondant à Washington Matthieu Mabin

Du côté des Etats-Unis, l’influent sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré que le Congrès américain allait faire payer « très cher » au président turc Recep Tayyip Erdogan son offensive en Syrie. « Priez pour nos alliés kurdes qui ont été honteusement abandonnés par l’administration Trump », a-t-il écrit sur Twitter. « Je vais mener les efforts au Congrès pour qu’Erdogan paie très cher », a ajouté celui qui est d’ordinaire un proche soutien du président Donald Trump.

La France condamne cette opération

(france24)