Pour accéder à cette première enveloppe, de 6,3 milliards d’euros, Budapest est priée de revoir son arsenal anticorruption et son système de passation de marchés publics. « La Hongrie n’a notifié aucune mesure corrective pour remédier à ces problèmes », a relevé la Commission européenne dans un communiqué d’une sécheresse toute procédurière, publié le 16 décembre. Jointe par Le Monde, l’ambassade de Hongrie auprès de l’Union européenne n’a pas fait de commentaires.
UE
Ursula von der Leyen somme les Vingt-Sept d’augmenter « considérablement » leurs dépenses de défense
La présidente de la Commission européenne propose que les Etats membres demandent un traitement budgétaire de faveur pour leurs dépenses militaires, ce qui leur permettrait de déroger aux critères de Maastricht. Si cette idée est relativement consensuelle parmi les Vingt-Sept, d’autres questions sont plus épineuses, comme celle de l’utilisation des fonds communautaires en matière de défense.

La sécurité de l’Europe est à un « tournant », a affirmé, lundi 17 février, Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne a appelé les Européens à un « sursaut », alors qu’ils ne dépensent pas suffisamment pour leur défense, que la guerre est à leurs frontières depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a bientôt trois ans jour pour jour, et que les Etats-Unis menacent de réduire leur soutien à l’OTAN. Si les Vingt-Sept partagent largement ce constat, ils restent, en revanche, divisés sur les décisions à prendre.
« Nos dépenses de défense sont passées d’à peine plus de 200 milliards d’euros avant la guerre à plus de 320 milliards d’euros [en 2024]. Il nous faut encore augmenter ce chiffre considérablement », détaillait Ursula von der Leyen, le 14 février, à l’occasion de la Conférence de Munich sur la sécurité. D’autant que l’effort n’est pas partagé par tous, qu’il reste largement insuffisant au vu de la situation – la Commission chiffre à 500 milliards d’euros les investissements nécessaires au cours de la prochaine décennie – et que l’Europe de la défense n’a toujours pas vu le jour.
(source: lemonde.fr)
La Hongrie perd 1 milliard d’euros de fonds européens sur fond de litige persistant concernant l’Etat de droit
Faute de progrès tangibles, le gouvernement de Viktor Orban ne pourra plus récupérer, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, une somme jusqu’alors gelée. Plus de 20 milliards d’euros au total sont suspendus par les institutions européennes en raison de la situation politique dans le pays.
Les institutions européennes avaient jusque-là présenté une facture toute virtuelle au gouvernement hongrois, accusé de multiples entorses à l’Etat de droit. Jusqu’à une trentaine de milliards d’euros de fonds européens ont été gelés en 2022 en raison de multiples dérives, tant dans les domaines de la corruption que des droits des minorités sexuelles ou de la liberté académique. Des sommes qui peuvent théoriquement être récupérées par le pays en échange de réformes.
Mais, à compter du 1er janvier 2025, une tranche de 1,04 milliard d’euros sera définitivement perdue par l’exécutif de Viktor Orban, qui risque de voir l’addition monter graduellement ces prochaines années. Ce premier milliard envolé s’inscrit dans l’une des trois procédures engagées contre la Hongrie, celle lancée en application du mécanisme dit de « conditionnalité » instauré en 2020, baptisé ainsi car il consiste à conditionner les versements de fonds européens à la bonne santé de l’Etat de droit.
Les Occidentaux s’inquiètent des risques de fragmentation de la Syrie
Les menées de la Turquie, qui pousse ses pions dans le Nord, et d’Israël, qui a occupé une nouvelle partie du plateau du Golan, menacent l’intégrité du pays.

Méfiants quant à la représentativité du nouveau pouvoir syrien de transition, les Occidentaux se préoccupent aussi des risques de partition de la Syrie, une semaine après la chute de Bachar Al-Assad, renversé par les rebelles islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC). Chefs d’Etat et de gouvernement du G7, réunis en visioconférence, vendredi 13 décembre, se sont inquiétés d’une telle évolution, sous la double pression des combats entre factions locales et de l’intervention de deux voisins de la Syrie : la Turquie, qui pousse ses pions dans le nord du pays, avec l’aide de ses supplétifs syriens, et Israël, qui a occupé une nouvelle partie du plateau du Golan, dans le Sud.
« Nous exhortons toutes les parties à préserver l’intégrité territoriale et l’unité nationale de la Syrie, et respectons son indépendance et sa souveraineté », avaient déjà averti, la veille, les pays du G7. Quant à Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, de passage en Jordanie jeudi et en Turquie et en Irak vendredi, il a jugé « vraiment important », en référence aux initiatives militaires prises par Israël et par la Turquie, que tous fassent « en sorte de ne pas déclencher de nouveaux conflits ».
Le Royaume-Uni devra-t-il choisir son camp entre les Etats-Unis et l’Europe?
Cinq ans après le Brexit, le Royaume-Uni sera-t-il contraint de choisir un camp? Le pays renégocie sa relation avec l’Union européenne et mise sur sa « relation spéciale » avec les Etats-Unis, alors que Donald Trump promet d’engager une guerre commerciale notamment avec l’Europe.
Au lendemain de l’élection présidentielle américaine, le Premier ministre britannique Keir Starmer félicite Donald Trump pour sa « victoire électorale historique » et s’empresse de rappeler les liens particuliers qui lient leurs deux pays : « Notre relation avec les Etats-Unis est une relation solide forgée dans des circonstances historiques très difficiles. Elle reste aussi solide aujourd’hui qu’elle l’était à l’époque où elle a été forgée. Et je me réjouis de travailler avec le président élu Trump pour veiller à ce que notre relation reste cette relation spéciale. »
Cet enthousiasme sera-t-il pour autant partagé par le nouveau locataire de la Maison blanche? Du côté britannique, il y a en tout cas « des intérêts fondamentaux en jeu », souligne Etienne Duval, journaliste et ancien correspondant de la RTS au Royaume-Uni, invité dans l’émission Géopolitis. La « relation spéciale » évoquée par Keir Starmer est « une constante depuis très longtemps de la politique étrangère britannique », poursuit-il.
L’Union européenne débloque 20 millions d’euros pour les forces rwandaises au Mozambique
La France a poussé pour reconduire ce financement, tandis que la Belgique s’est abstenue, dénonçant le soutien du Rwanda aux rebelles du Mouvement du 23-Mars dans l’est de la République démocratique du Congo.

C’est l’épilogue d’un bras de fer qui a duré tout l’été entre les Etats membres de l’Union européenne (UE). Lundi 18 novembre, les Vingt-Sept ont adopté une nouvelle enveloppe de 20 millions d’euros, dans le cadre de la facilité européenne pour la paix (FEP), afin de soutenir le déploiement des forces rwandaises dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique – pays en pleine crise post-électorale depuis la victoire contestée de Daniel Chapo à la présidentielle du 9 octobre. Il s’agit de la reconduction d’une première aide décidée en 2022, déjà de 20 millions d’euros.
Selon le conseil des affaires étrangères, cette « aide permettra d’acquérir des équipements individuels et couvrira les coûts liés au transport aérien stratégique nécessaire pour soutenir le déploiement rwandais au Cabo Delgado ». Ce déploiement de l’armée rwandaise a débuté en juillet 2021, à la demande des autorités mozambicaines, afin de soutenir la lutte contre les groupes djihadistes. Par ailleurs, l’UE finance également les forces armées mozambicaines à hauteur de 89 millions d’euros.
La France et le Portugal, mais également le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ont poussé pour reconduire ce financement. Ce dernier assure que cette mesure « témoigne du soutien de l’UE en faveur de “solutions africaines aux problèmes africains” et servira les intérêts de l’UE dans la région dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme ».
La Belgique, elle, a freiné des quatre fers ces derniers mois, avant de finalement s’abstenir lors du vote de la décision. Dans un communiqué, elle explique que, « tout en soutenant la lutte (… lire l’article du Monde)
Élections législatives en Géorgie : retour vers le passé
Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l’actualité internationale. Ce lundi, il revient sur la victoire du parti pro-russe aux élections législatives en Géorgie où des fraudes sont dénoncées par l’opposition.
Frappes israéliennes : «Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza», affirme le président iranien

Lors d’une interview accordée à CNN, le président iranien a indiqué que le Hezbollah «ne peut pas rester seul» face à Israël.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé ce mardi que son allié le Hezbollah ne pouvait «pas rester seul» face à Israël, qui a mené des bombardements meurtriers la veille sur le Liban avant fait près de 500 morts. «Le Hezbollah ne peut pas s’opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les États-Unis», a déclaré Massoud Pezeshkian dans un entretien avec CNN, traduit du farsi à l’anglais.
«Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza», a par ailleurs ajouté le président iranien.
La Chine «profondément choquée» par le nombre de victimes
La Chine s’est dite ce mardi «profondément choquée» par les pertes humaines consécutives aux frappes israéliennes de grande ampleur qui ont fait près de 500 morts au Liban. «La Chine accorde une attention particulière aux tensions actuelles entre le Liban et Israël et est profondément choquée par le grand nombre de victimes causées par ces opérations militaires», a indiqué lors d’un point presse régulier Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à une question sur les attaques israéliennes.
«La Chine s’oppose aux violations de la souveraineté et de la sécurité du Liban, et s’oppose et condamne toutes les actions qui portent atteinte à des civils innocents», a souligné ce mardi Lin Jian. «Nous appelons les parties concernées à prendre des mesures pour apaiser immédiatement la situation, empêcher une nouvelle escalade des tensions régionales et sauvegarder efficacement la paix et la stabilité au Moyen-Orient ainsi que la sécurité et la vie des populations», a-t-il ajouté.
«Nous sommes au bord d’une guerre totale», a déclaré Josep Borrell
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti ce lundi que le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais menaçait de plonger le Moyen-Orient dans «une guerre totale». «Je peux dire que nous sommes presque au bord d’une guerre totale», a déclaré le diplomate, qui devait participer dans la soirée à une réunion des pays du G7 en marge de l’assemblée générale de l’ONU à New York.
Le Haut représentant de l’Union européenne a de nouveau appelé à un cessez-le-feu le long de la Ligne bleue entre le nord d’Israël et le sud Liban où est implanté le Hezbollah.
(source: lemonde.fr)
Josep Borrell, sur la guerre Israël-Hamas : « L’Europe ne peut pas fuir ses responsabilités au Proche-Orient »
L’Union européenne ne doit pas abandonner tout espoir de trouver une solution politique à Gaza, au risque d’être la première affectée par la prolongation du conflit et par la perte de légitimité des règles et des institutions internationales qui s’ensuivraient, avertit le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans une tribune au « Monde ».
Près d’un an après l’attaque terroriste du Hamas que l’Union européenne (UE) a fermement condamnée, la situation demeure, à proprement parler, catastrophique tant du point de vue humanitaire que politique. Et hélas aucune perspective ne semble se dessiner.
Dans cette nuit sans fin, le succès de la campagne de vaccination contre la polio de la population palestinienne à Gaza apparaît comme une petite lueur d’espoir. Elle prouve, une fois de plus, que les organisations humanitaires et onusiennes ont un rôle essentiel à jouer pour contenir les effets de cette catastrophe.
Venezuela : le Parlement européen «reconnaît» comme «président légitime» le candidat de l’opposition González Urrutia

Les eurodéputés ont invité l’UE et les États membres à reconnaître la victoire du candidat de l’opposition et à faire «tout leur possible» pour qu’il puisse «prendre ses fonctions le 10 janvier 2025».
Les eurodéputés ont décidé ce jeudi 19 septembre à Strasbourg de reconnaître l’opposant Edmundo González Urrutia comme «le président légitime, élu démocratiquement, du Venezuela», dans un texte dénoncé par la gauche et le centre comme une collusion entre la droite et l’extrême-droite. La résolution, sans valeur contraignante, a été adoptée à une majorité de 309 voix contre 201, et 12 abstentions.
Dans ce texte, les députés européens condamnent «la fraude électorale orchestrée par le Conseil électoral national contrôlé par le régime» de Nicolas Maduro, et rappellent que l’élection présidentielle de juillet n’a «pas respecté les normes internationales en matière d’intégrité électorale». Ils invitent l’Union européenne et les États membres à reconnaître à leur tour Edmundo González Urrutia comme président légitime du Venezuela, et à faire «tout leur possible» pour qu’il puisse «prendre ses fonctions le 10 janvier 2025».
«Nous, les Vénézuéliens, souhaitons la même chose que les Européens : vivre dans la liberté et la démocratie», a déclaré sur X Edmundo González Urrutia, remerciant le Parlement européen pour ce vote. Tout en dénonçant «l’autocratie du régime Maduro», Raphaël Glucksmann, le leader de la délégation française des socio-démocrates au Parlement européen, a déploré que cette résolution ait été rédigée et soutenue par le groupe de droite du Parti Populaire Européen (PPE), et les deux groupes d’extrême droite des Conservateurs et réformistes européens (ECR), dont fait partie Marion Maréchal qui a soutenu le texte, et des Patriotes pour l’Europe (PfE), auquel appartient le président du Rassemblement national Jordan Bardella. Ce dernier n’a pas pris part au vote, mais le PfE a soutenu le texte.
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